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Publié par
Date de parution
02 mai 2023
Nombre de lectures
1
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Éviter les pannes, les chronos qui se dérèglent, ou encore un piratage massif de données, le comité d'organisation des Jeux olympiques 2024 de Paris se prépare à juguler les risques de cyberattaques qui menaceraient cet évènement planétaire dans un laboratoire de test en Espagne.
La sécurité des systèmes d’informations des Jeux olympiques de 2024 est au cœur des préoccupations du comité d’organisation des JO de Paris. Son président, Tony Estanguet, le premier athlète français à remporter trois fois de suite la médaille d’or en canoë slalom monoplace, ne doute pas que cet évènement qui sera suivi par plusieurs milliards d’internautes et de téléspectateurs, « sera attaqué, en permanence ». Si la plupart des cybercriminels sont motivés par l’appât du gain, certains d’entre eux en profiteront aussi pour accomplir un exploit informatique devant les caméras du monde entier.
Situé près de Madrid, le laboratoire de test dénommé Integration Testing Lab de la firme française Atos, géant européen du Cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs, accueille un groupe d’experts internationaux de haut niveau en cybersécurité.
L’objectif de tous ces tests est de simuler l’intégralité des opérations informatiques des JO dans des conditions réelles afin de sécuriser plus de 4 000 bornes Wi-Fi, 13 000 ordinateurs déployés sur les différents sites olympiques et 150 logiciels internes critiques ou encore les systèmes numériques de retransmission en direct de l’évènement qui sont utilisés par les télévisions du monde entier, nous rappelle Patrick Adiba, responsable des grands événements chez Atos : « Les jeux Olympiques représentent pour Atos une mission de haute intensité. Celle de préparer et de mettre en place tous les systèmes, les réseaux, les applications numériques et ainsi de suite… pour une entreprise de 300 000 personnes qui aurait 4 milliards de clients disséminés dans le monde. »
Et Patrick Adiba de préciser : « En fait, ce que nous préparons, ce sont des scenarii et des plans B pour parer à toute éventualité. Par exemple, que ce passe-t-il si un des éléments du système ne fonctionne pas ? Cela concerne des attaques sur les serveurs informatiques ou encore des pannes de courant. Pour faire face à n’importe quelle situation, tous les dispositifs sont dupliqués 2 fois et parfois jusqu’à 4 fois, mais même ainsi, nous devons les tester ! Une équipe d’experts internationaux va gérer 800 scenarii possibles de dysfonctionnements qui pourraient se produire afin d’éprouver la résilience de tous les systèmes qui ont été mis en place. »
Les experts en cybersécurité redoutent des attaques qui seraient perpétrées par des pirates russes profitant des cérémonies d’ouverture ou de clôture pour faire passer un message pro-Poutine sur l’invasion de l’Ukraine. Les JO de Tokyo 2020 avaient cumulé plus 4 milliards de problèmes informatiques, dont 450 millions ont été formellement qualifiés par les experts de cyberattaques. Soit le chiffre record de 815 menaces détectées par seconde. Pour parer à toute éventualité, les simulations de cyberattaques dans le laboratoire madrilène d’Atos seront répétées inlassablement, y compris pour les Jeux paralympiques de Paris 2024.
Publié par
Date de parution
02 mai 2023
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Français
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