P R É P A S É C O N O M I Q U E S & C O M M E R C I A L E S
RÉTROSPECTIVE 2016 :DÉOCSOLSEISEDRE MANAGEMENT
À la croisée des chemins
’est ce qu’on peut appeler le « paradoxe C de l’excellence ». Renommées en France comme dans le monde, nos grandes écoles de management vivent sans le soutien d’un État qui semble plutôt vouloir leur mettre desbâtons dans les roues : baisse des revenus tirés de la taxe d’apprentissage, contraintes accrues sur les stages et les années de cé sure, baisse des subventions des Chambres de Commerce et d’Industrie qui touche les écoles consulaires… Les dernières années ont été marquées par toute une série de mesures qui les ont fragilisées et les obligent aujourd’hui à trouver de nouveaux modèles.
:Les écoles consulaires se réinventent
Les Chambres de Commerce et d’Industrie ont été durement ponctionnées par l’État ces dernières années. La plus emblématique d’entre elles, celle de Paris IledeFrance, a perdu 300 M€dotations entre 2013 et de 2016 et dû supprimer 1 000 postes. Tout juste élu président de la chambre Didier Kling prévient : «Si le gouvernement reste sourd à nos alertes sur le repli d’activités et
la casse sociale déjà réalisés, la CCI Paris Ile deFrance sera contrainte d’interrompre de nombreux investissements et projets qui tou cheront en priorité l’implantation des écoles dans les départements d’IledeFrance». Les écoles consulaires le savent depuis longtemps : elles doivent se réinventer pour continuer à dispenser un enseigne ment reconnu pour son excellence. «Nous avons un business model solide, de très bons programmes mais aussi de grandes contraintes», confie ainsi François Bonvalet, directeur de Toulouse BS qui a reçu cette année le Colloque de l’APHEC. Obligées par exemple de recruter des professeurs de haut niveau capables de publier dans les meil leures revues (accréditations et classements obligent) sur un marché très compétitif, elles doivent absolument dégager des marges de manœuvre financières pour survivre. «Je suis convaincu que nos écoles doivent avoir des fonds propres et, pour cela, travailler dans une logique capitalistique», assure ain si Bernard Belletante, le directeur général de l’emlyon BS qui a réussi à résorber le déficit de son école en trois ans. >>>suite page 2
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L’ESSENTIEL DU SUP|PRÉPAS
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DÉCEMBRE 2016|Hors série N°1
2016 a été l’année de tous les défis ouvees împantatîons, projets de rapprocements/ N usîons, recerce de nouveaux Inancements, percée à ’înternatîona, es écoes de management ont connu une année 2016 paroîs dîicîe maîs toujours passîonnante. De eur côté es casses prépas économîques et commercîaes ont entreprîs de rélécîr, avec ’ensembe des prépas, à a créatîon d’un « coège » quî pourraît eur assurer une meîeure vîsîbîîté. Soutenus par a Conérence des grandes écoes, tous deux sont sur a même ongueur d’ondes pour soutenîr une Iîère prépas/grandes écoes quî a aît ses preuves et que es Françaîs soutîennent dans eur grande majorîté. Tout ’enjeu étant maîntenant de construîre un enseîgnement supérîeur rançaîs où ees peuvent durabement coabîter avec es unîversîtés au seîn des Communautés d’unîversîtés et d’étabîssements (Comue). Nous vous présentons dans ce numéro ors-sérîe de « L’Essentîe du Sup – Prépas » es enjeux auxques tous ont été conrontés en 2016.
Pour compenser la baisse des dotations de leurs CCI, d’autres écoles ont déjà pris depuis plusieurs années leur indépendance financière. «Rennes School of Business présente un modèle singulier et assez rare dans les grandes écoles de manage ment d’être dans une situation d’autonomie financière tout en ayant été validée par les trois grands organismes d’accrédita tion (AACSB, Equis, Amba) ces cinq dernières années», confie son directeur général, Olivier Aptel, qui se félicite de «bénéficier d’une autonomie financière totale qui permet de ne pas être sujet à des débats sur l’affectation de subventions». Même constat du côté de NEOMA BS et Frank Bostyn : «Nous ne recevons aucune subvention de nos CCI et nous payons nos loyers. La fusion des deux écoles{Reims MS et Rouen BS}a été l’occasion d’une réorientation stratégique. Notre portfolio de programmes est aujourd’hui bien meilleur après avoir fermé les programmes qui perdaient de l’argent». Prenant acte des difficultés des écoles consulaires, les groupes privés font leur entrée dans leur capital ou les rachètent. Après l’ESC Chambéry, rachetée par le Groupe Inseec en 2012,l’ESCEM a ainsi été rachetée par un duo public/privé constitué du groupe Sup de Co La Rochelle et du Réseau des grandes écoles spécialisées GES en 2016. Mais c’est surtout la prise de contrôle de Brest Business School par le groupe chinois Weidong Cloud Education à la rentrée 2016 qui en a surpris plus d’uns. «Si on ne se réveille pas, si on n’investit pas plus dans l’enseigne ment supérieur on va assister au développement d’universités privées», prévenait Bernard Ramanantsoa, l’ancien directeur général d’HEC, dans son dernier livre « Apprendre et oser ».
:Des fusions aux rapprochements
Alors que l’échec tonitruant de France business school a jeté un froid sur l’idée même de fusion, qui se souvient encore que l’EM Normandie est le fruit de la fusion de l’ESC Le Havre et de Sup Europe ou qu’ESCP Europe s’appelait encore ESCPEAP en 2009 ? Non les fusions ne mènent pas forcément au chaos mais coûtent cher à mettre en œuvre – on parle de plus de 4 millions d’euros pour Skema dont le projet est maintenant considéré comme une réussite tout en provoquant beaucoup de tensions. D’où l’option aujourd’hui de rapprochements dont ont parlé cette année emlyon BS et Grenoble EM dans l’esprit de l’accord qui réunissait déjà Grenoble EM et l’EM Normandie sur un campus parisien commun. D’abord partenaires dans le concours BCE, l’EM Strasbourg, l’ESC Rennes School of Business et Montpellier BS ont de leur côté créé des passerelles entre leurs écoles. Un « système
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agile » qu’Olivier Aptel, le directeur de l’ESC Rennes définit comme « inverse aux fusions ». Alors en estce vraiment fini des fusions ? «Une fusion n’est pas à l’ordre du jour et ce n’est pas envisagé», insiste Bernard Belletante quand Loïck Roche,(Grenoble EM), parle de « troisième voie : ni isolement ni fusion ».
:Un nouveau statut
Après HEC Paris, Toulouse BS, Grenoble EM et la Burgundy School of Business (ex Groupe ESC Dijon) ont adopté en 2016 le statut d’établissement d’enseignement supérieur consulaire (EESC) qui va leur permettre de faire entrer des actionnaires pri vés dans leur capital tout en laissant le contrôle majoritaire à leur chambre de commerce et d’industrie. «Pour commencer la CCI Paris IledeFrance sera majoritaire et les autres actionnaires seront la Fondation HEC et les alumni», explique Peter Todd, directeur d’HEC. Mais beaucoup s’interrogent : pourquoi une entreprise investirait dans une école quand elle sait qu’elle ne touchera aucun dividende ni ne sera majoritaire comme le pré voit la loi ? Gérée sous forme associative, emlyon BS ne souhaite ainsi absolument pas devenir un établissement d’enseignement supérieur consulaire. «Je ne crois pas du tout à ce statut. Ce dont nous avons besoin c’est de fonds propres, pas d’immobilier, et jusqu’à présent aucune entreprise n’a investi dans une EESC. Il faut mieux pour elles faire directement des dons que d’investir dans une entreprise où elles seront toujours minoritaires», sou tient Bernard Belletante. «Certes les entreprises ne toucheront pas de dividendes mais pourront revendre leurs parts avec une éventuelle plusvalue. On peut aussi imaginer que le statut évo lue et qu’une partie des dividendes – pas plus de 20 % soit distribuée un jour», lui répond François Bonvalet. À Grenoble EM, Loïck Roche envisage dans un premier temps « un pool d’entreprises locales » et ensuite « un développement interna tional avec des partenaires étrangers, sous forme de filialisation, sur le modèle de CentraleSupelec ». À la Burgundy School of Business, des dirigeants d’entreprise et des banques viennent d’ailleurs d’entrer au capital.
:Donner du poids aux fondations et alumni
Pour l’instant le statut d’EESC permet essentiellement de faire mieux participer d’autres acteurs institutionnels à la gouver nance des ESC. «La Fondation accroîtra sa participation aucapital au fur et à mesure des investissements qu’elle pourra>>>suite page 3
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réaliser, tout en respectant l’architecture prévue par la loi», expli que ainsi Bertrand Léonard, président de la Fondation HEC. «Il y a tout un travail à faire sur le fundraising qui doit d’abord reposer sur la mobilisation des anciens, des alumni», analyse François Bonvalet, qui constate que 70 à 100 % de membres des conseils d’administration des grandes universités américaines Harvard, Princeton, Yale, Stanford, le MIT , sont des alumni : «Il y a une fusion totale entre l’école et ses anciens qui permet à la business school d’Harvard de posséder une dotation totale de 6 milliards de dollars et d’en récolter 450 millions chaque année. Pour inté resser les alumni à leur ancienne école, il faut aussi leur donner du pouvoir. Le président des anciens sera ainsi membre de notre conseil».
:Trouver de nouvelles ressources
Dans une note stratégique, le nouveau directeur général d’HEC Paris, Peter Todd, évoquait en juin 2016 une augmentation des droits de scolarité de l’ensemble des programmes de l’école de 6 à 8 % par an dans les années à venir (contre « 3 à 4 % ces dernières années, avec de longues périodes entre les aug mentations »). Ces augmentations régulières doivent permettre « d’atteindre un revenu additionnel de 7 millions d’euros par an » d’ici à 2020, souligne encore le document. Cette augmen tation ne représenterait que la moitié des besoins de l’école pour
→SKEMA « trIple couronnée ».Après Equîs et AACSB, SKEMA a obtenu cette année ’accrédîtatîon AMBA (Assocîatîon o MBAs) et rejoînt e cerce très ermé - moîns de 1 % - des busîness scoos mondîaes bénéIcîant de a trîpe accrédîtatîon. En 3 ans, ’écoe aura aînsî été ré-accrédîtée pour 5 ans EQUïS, tout en décrocant es 2 autres accrédîtatîons înternatîonaes de réérence.
→Rennes SB réaccrédItée AMBA. L’agence d’accrédîtatîon brîtannîque des MBA (Master înBusîness Admînîstratîon), ’AMBA, a renouveé ’accrédîtatîon de a Rennes SB pour a durée maxîmae de 5 ans et sans condîtîon.
rejoindre le cercle restreint des dix meilleures business schools du monde. La contribution annuelle de la Fondation pourrait de son côté passer de 8 à 12 millions d’euros et l’executive educa tion (formation continue) « dégager une marge nette addition nelle de 5 millions d’euros ». Alors que l’augmentation des frais de scolarité dans les écoles de management post prépas a déjà été de 50 % au cours des six dernières années (35 000€moyenne pour trois ans en d’études), les autres écoles s’interrogent. «C’est dès 2013 que nous avons anticipé la fin des subventions des chambres de commerce et d’industrie en augmentant nos frais de scola rité. En 2016 nous n’avons procédé qu’à une augmentation de 5 % quand d’autres sont allés plus loin», répond le directeur de Kedge BS, Thomas Froehlicher. S’il ne prévoit pas forcément d’augmentation des frais de scolarité pour NEOMA BS, Frank Bostyn n’en remarque pas moins que ceux de son école sont « significativement moins élevés que ceux des rivales ». Moins onéreuse des écoles de management, Télécom a vu ses droits augmenter ces dernières années tout en restant ultracompéti tives à 5 650€par an.« 50 % de nos étudiants sont boursiers en première année et ne payent absolument rien. En moyenne ce sont donc seulement 2 825€ que payent nos étudiants en première année », explique son directeur, Denis Guibard. Mais il est vrai que son école est publique en tant que composante de l’Institut Mines Télécom. >>>suite page 4
W O R L D W I D EO P P O R T U N I T I E S
GRADE DE MASTER DIPLÔME VISÉ BAC+5 inseec-bs.com
P A R I S . B O R D E A U X . L Y O N . G E N È V E . M O N A C O . L O N D R E S . S A N F R A N C I S C O . S H A N G H A I
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→L’ESC Clermont réaccrédItée AACSB :Toujours plus d’étudiants Ce ut une exceente nouvee pour e Groupe ESC Cermont De très bonnes écoles ont augmenté le nombre de leurs étu après es déboîres qu’on saît : diants recrutés en classes prépas ces dernières années, « asee a obtenu e renouveement de son accrédîtatîon AACSB séchant » en quelque sorte un vivier pas extensible. C’est le cas (Assocîatîon to Advance de l’emlyon BS. Une décision que défend Bernard Belletante : Coegîate Scoos o Busîness) «Demain nous serons 12 à 15 écoles à nous partager un vivier et cea pour 5 ans. Le rapport de 8 000 élèves issus de prépas qui ne bougera plus. Notre dé souîgne notamment e veloppement passe par d’autres voies comme la création d’unremarquabe « esprît de corps » de ’écoe et e « soutîen bachelor que j’ai farouchement défendue alors que mes prédé manîeste des grandes cesseurs ne voulaient pas en entendre parler pour des questions entreprîses et îndustrîes d‘image». régîonaes aux côtés de ’écoe Plus prudent, François Bonvalet explique qu’il aurait «sûrement et de ses étudîants ». Et on pu proposer 100 places de plus dans notre programme grandesaît combîen ce soutîen d’un Mîceîn ou d’un Lîmagraîn école» mais qu’il a préféré ne «pas dégrader le niveau de notre (n° 2 mondîa de semences) a recrutement ou baisser la barre». En tout, ses promotions sont manqué à ’Escem ou à ’ESC de 700 étudiants dont 410 élèves de prépas auxquels s’ajoutent, Amîens. par le biais des admissions sur titre, 50 étudiants arrivés après un bac+2 et 250 après un bac+3 et plus. Encore plus prudent, →L’ESCEM se veut Kedge BS a même baissé de 40 places le nombre de places of la « grande école duESCP Europe est maintenant présente sur six campus : fert aux élèves de prépas en 2016. «Je crois que nous sommes management et duBerlin, Londres, Madrid, Paris, Turin et Varsovie. arrivés à maturité pour les prépas économiques et commerciales numérIque ».En juîn 2016 alors qu’il y a moyen d’attirer plus de très bons candidats en a eu îeu a sîgnature de ’acte admissions parallèles, notamment issus de licence et pas seude cessîon de ’ESCEM à Tople pas, l’Espeme devenant BBA Edhec en 2014, l’École atlan Educatîon, assocîatîon à but lement de gestion. Nous recevons également de plus en plus detique de commerce Audencia BBA en 2016, etc. Aujourd’hui non ucratî composée du candidats issus des classes prépas littéraires», explique Thomas l’École polytechnique n’a aucune crainte à délivrer un bachelor groupe Sup de Co La Rocee Froehlicher. sous son nom quand cela aurait été inenvisageable il y a encore et du Réseau parîsîen des quelques années. «La tendance est de vouloir tout faire, un peu Grandes Écoes Spécîaîsées (Réseau GES). L’ESCEMcomme Amazon qui vendait des livres et aujourd’hui vend des :Jouer l’effet « marque » proposera à Tours, Oréans lavevaisselles ou des chaussettes. On le voit aujourd’hui avec et Poîtîers, quatre pôes Longtemps l’Essec a préféré appeler son BBA l’Epsci pour garderSciences Po, qui lance son « École du management et de l’in d’enseîgnement de bac à bac+5 l’appellation Essec à ses programmes grande école et masters.novation», commente JeanPierre Helfer, ancien directeur de en management, tourîsme, En choisissant de devenir le BBA Essec en 2012, elle a entraîné l’IAE de Paris et d’Audencia BS et aujourd’hui doyen du corps numérîque et înormatîque un mouvement de fond dans des business schools qui ont suiviet se reposîtîonne dès orsprofessoral d’EDC Paris. comme a « grande écoe «Une business school ne peut être pérenne si elle ne se du management et du développe pas audelà de son programme grande école numérîque ». dont les ratios d’excellence académique coûtent très cher. Il faut absolument profiter de ce terreau d’excel →Les professeurs delence pour développer d’autres formations», lui répondUn rapprochementEmeric Peyredieu du Charlat, l’actuel directeur d’Audencia. Kedge publIent sur le sIte de la Harvard BusIness avec les universités ?RevIew.Des cronîques produîtes par ses enseîgnants-:Se développer à l’international Parmî es optîons que pourraîent suîvre es écoes cerceurs de Kedge sont consuaîres dans ’avenîr, e rapprocement avec pubîées réguîèrement surLe développement à l’international des business school passe par es unîversîtés, sur e modèe de ’EM Strasbourg, a e sîte rançaîs de a Harvard trois objectifs : envoyer l’ensemble de ses étudiants en séjours argement été encouragé par ’ïnstîtut Montaîgne en Busîness Revîew. Ecrîte par académiques à l’étranger, recevoir de plus en plus d’étudiants 2014. Dans son document Busîness scoos : rester Bernard Cova, a premîère étrangers, s’implanter sur des campus à l’étranger. «SKEMA a des campîons dans a compétîtîon înternatîonae, cronîque étaît consacrée aux été l’une des premières business school, si ce n’est la première, voontaîres de marque, des ceuî-cî proposaît d’ « encourager des regroupements consommateurs quî acceptentà développer une stratégie globale. Pour construire les parcours unîversîtés-busîness scoos pour créer des pôes de « travaîer » bénévoement d’études de nos étudiants, nous réfléchissons d’abord en fonc compétîtîs à ’écee înternatîonae ». Sî es pour es marques : communautés d’unîversîtés et d’étabîssementstion des compétences de notre corps professoral et des spécifi Et sî vous recrutîez des (Comue) poussent à ces rapprocements, orce estcités de nos six implantations géographiques», explique Patrice « voontaîres de marque ». de constater que bîen peu d’accords ormes ont, Houdayer, le directeur des programmes de SKEMA, aujourd’hui jusqu’à présent, été sîgnés aant dans ce sens. Encore installée aux EtatsUnis, en Chine et au Brésil en plus de ses souvent ostracîsées dans es Comue, es écoes de implantations de Lille, Nice et Paris (ce qui ne l’empêche pas management consuaîres soufrent en efet égaement d’avoir également 100 accords internationaux). Un modèle qui de a concurrence des înstîtuts d’admînîstratîon des séduit avec une nette progression de ses candidatures d’élèves entreprîses (ïAE). Dans ce contexte, î reste dîicîe de prépas cette année. pour un présîdent d’unîversîté de se rapprocer d’une Autre école en réussite auprès des élèves de prépas en 2016, écoe de management.n >>>suite page 6 L’ESSENTIEL DU SUP|2016PRÉPAS 4 DÉCEMBRE |Hors série N°1
N A N T E S | P A R I S C H I N A | I V O R Y C O A S T
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Rennes School of Business a également construit sa réputation sur l’internationalisation des cursus mais sans pour autant ouvrir des campus partout dans le monde. «Nous n’avons pas besoin de développer des campus à l’étranger puisque notre campus est déjà étranger ! Aujourd’hui la moitié de nos 4000 étudiants et pas loin de 90 % de nos professeurs sont étrangers. Dès le premier jour passé dans l’école on se trouve totalement immer gé dans un univers international», se félicite Olivier Aptel. Pour attirer ces étudiants internationaux et mieux former les Français, tous les cours sont dispensés en anglais à partir de la deuxième année.
:S’installer à Paris
Audencia, ESC Troyes, Kedge, NEOMA BS, Skema, la quasi totalité des écoles de management post prépas se sont instal lées à Paris ces dernières années, toutes pour y délivrer desprogrammes en formation continue, beaucoup également pour y implanter des programmes en formation initiale. L’EM Norman die a ainsi ouvert cette année à Paris la première année de son programme grande école postbac (d’ici trois ans, les élèves de prépas pourront aussi choisir d’aller à Paris en première année). «C’est une question d’image et une volonté de proximité avec les entreprises qui recrutent nos étudiants en stage, en alter nance et après leur formation. Et un moyen d’attirer davantage d’étudiants internationaux, nécessairement séduits par les at traits de la capitale», résume son directeur général, JeanGuy Bernard, dont l’école est depuis 4 ans implantée dans la capitale et qui «souhaite aller plus loin parce que beaucoup d’étudiants qui nous rejoignent sont originaires de région parisienne et sou haitent y poursuivre leur cursus». Pour autant, son école reste « une école normande qui possède un campus à Paris ! » Des marques fortement connotées régionalement (EM Nor mandie, Grenoble EM, emlyon BS etc.) peuvent donc s’instal ler à Paris pour être doublement visibles sans avoir pour au
Incontestable leader des écoles de management françaises, HEC Paris est engagée dans un plan de refonte de son financement
→Du bonheur d’être étudIant.Apparus dans es entreprîses î y a queques années déjà es Cîe Happîness Oicers commencent à aîre une percée dans ’enseîgnement supérîeur avec par exempe a créatîon d’un poste de Student Happîness Oicer à a Rennes Scoo o Busîness à a rentrée 2016. « Cette onctîon prend toute son ampeur dans une înstîtutîon ofrant des parcours nombreux et dîversîIés, en France et à ’étranger, quî nécessîtent une réactîvîté permanente aux demandes d’înormatîon et d’orîentatîon des étudîants », expîque Oîvîer Apte, e dîrecteur généra de ’écoe.
→AudencIa a publIé en 2016 un LIvre Blanc sur le inancement des études en écoles de commerce.Réaîsé en partenarîat avec a CGE avec e concours de NewsTank Educatîon, î est conçu comme un « outî destîné aîder es étudîants et eur amîe à oser une grande écoe ». Quatrîème d’une sérîe ancée î y a 18 moîs, ce nouveau Lîvre banc souîgne a voonté d’Audencîa de « devenîr ee-même un médîa de réérence » conormément à son pan stratégîque Audencîa 2020.
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tant à adopter des noms plus neutres. Être parisiennes leur permet à la fois de montrer leur rayonnement à l’international et auprès des entreprises d’IledeFrance dans lesquelles tra vaille une large proportion de leurs anciens. Tout en gérant des marques de plus en plus globales sans abandonner leur territoiren historique. Olivier Rollot
Sciences Po se lance dans la bataille des business schools
En annonçant e ancement de son « écoe du management et de ’înnovatîon » à a rentrée 2017, Scîences Po reance a compétîtîon avec es écoes de management, rançaîses maîs peut-être surtout étrangères, pour attîrer es meîeurs taents. Une petîte « révoutîon cuturee » pour cee quî ut ongtemps consîdérée comme ’écoe de ormatîon des cadres de a onctîon pubîque et une nouvee concurrence à consîdérer pour es grandes écoes de management rançaîses. Bîen sûr en y regardant de près, on pourraît dîre « rîen de nouveau rue Saînt-Guîaume » puîsque son Écoe du management et de ’înnovatîon ne aît Inaement que regrouper dans une seue structure ’ensembe des masters îés au management et à ’înnovatîon (y comprîs son « écoe de communîcatîon » quî est absorbée). Maîs à y regarder d’encore pus près c’est à une vérîtabe révoutîon cuturee que se îvre ’înstîtutîon en admettant enIn qu’ee est une concurrente des écoes de management.
→L’Écoe du management et de ’înnovatîon de Scîences Po sera a septîème écoe de Scîences Po après ses écoes de « reatîons înternatîonaes », « afaîres pubîques », « droît », « questîons urbaînes », « recerce », « journa-îsme » et « communîcatîon » (quî dîsparatra en 2017).n
De nouvelles stratégies 2016 a été l’occasion pour plusieurs écoles de management de présenter de nouveaux projets stratégiques ou de nouvelles orientations. Florilège.
ESCP Europe s’offre un nouveau campus
La trêve estivale a permis à ESCP Europe de retrouver sa sérénité après les échanges musclés qui avaient opposé l’association des alumni à la CCI Paris Ile de France au sujet de la reprise des locaux de Novancia par ESCP Europe pour y développer son bachelor. «Il y a aujourd'hui unalignement parfait entre l’association des alumni, la fondation et l’école», affirme Frank Bournois, le directeur de l’école. Bénéficiant des 18 000 m2 supplémentaires de Novancia pour se déve lopper à la rentrée 2017, ESCP Europe entend maintenant passer de 3500 à 5000 étudiants touten s’autonomisant. «À l’horizon 2021 la CCI Paris Ile de France nous apportera toujours un soutien en tant qu’actionnaire de référence mais nous serons autonomes financièrement»,promet Frank Bournois, au travail pour définir également une forme juridique et une gouvernance « uniques » qui refléteront les spécificités de l’école – et notamment sa capacité à délivrer des er diplômes nationaux en Allemagne et Espagne (et bientôt en Italie) pour le 1 janvier 2018. n
→Le bachelor d’ESCP Europe sera délivré sur cinq des six campus d’ESCP Europe (à Paris d’abord dans ses locaux historiques) 100 % en anglais au prix de 13 100€l’année et recevra de l’ordre de 150 étudiants en 20172018 pour atteindre les 450 dont 75 % d’internationaux.
Audencia BS présente « #Audencia 2020 »
Le projet #Audencia 2020 qu’a présenté Audencia BS en 2016 propose cinq axes de déve loppement dont le premier reste une Alliance avec ses partenaires locaux, Centrale Nantes, Ensa Nantes, qui va encore prendre de l’ampleur puisque Centrale Nantes et Audencia vont maintenant mettre leur recherche en commun. Le deuxième grand chantier d’Audencia est son internationalisation avec l’ouverture de campus en Chine (Shenzen) et en Afrique destinés avant tout à recevoir des étudiants locaux. À terme chaque campus pourrait recevoir de l’ordre de 350 étudiants et développer des BBA comme celui en voie de création en Chine Audencia entend également déployer davantage de projets expérimentaux avec les entreprises, réadapter les rythmes d’apprentissage et développer l’alternance, tout cela participant de l’évo lution de son modèle pédagogique. De nouveaux programmes (mastères spécialisés, MSc,certificats digitaux, etc.) seront développés ainsi que la formation continue (le chiffre d’affaires en formation continue devrait doubler notamment grâce à sa nouvelle implantation parisienne). n
Emlyon BS et Grenoble EM se rapprochent (ou pas) Quand début 2014 le président de la chambre de com merce et d’industrie lyonnaise, avait pour la première fois évoqué l’idée d’un rapprochement/fusion entre son école et Grenoble EM, le directeur général de Grenoble EM, Loïck Roche (photo), s’était rapidement déclaré favorable à une Alliance entre Grenoble EM et l’EM Lyon sur son blog. Très exactement deux ans plus tard le directeur de l’EMLyon, Bernard Belletante, a provoqué une certaine stupéfaction chez son auditoire en conviant Loïck Roche à sa conférence de presse de mars 2016 pour présenter cette Alliance. «Une fusion n’est pas à l’ordre du jour et ce n’est pas envisagé», insiste Bernard Belletante quand Loïc Roche parle de «troisième voie : ni isolement ni fu sion» tout en ne repoussant pas totalement l’idée d’une fusion. Aujourd’hui le sujet reste sur la table sans qu’on n sache s’il a pris du retard ou est enterré.
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Emlyon BS : Bernard Belletante fait le point
À michemin de son plan stratégique 2015/2020, Bernard Belletante se féli cite du retour à l’équilibre des comptes de l’emlyon BS (alors qu’en 20132014 le résultat d’exploitation de l’EMLyon était négatif il sera positif en 20162017) tout en continuant sur la voie du développement d’une nouvelle pédago gie fondée sur les outils numérique. emyon a ainsi entrepris tout un travail de « data visualization » pour interpréter les données d’apprentissage de ses étudiants, leurs parcours de recherche, leurs thèmes de travail afin de « proposer des modèles d’ap prentissage aux autres étudiants ». De son côté, la convention « Company Inside » passée avec Adecco a permis cette année à 100 étudiants de bénéficier d’un CDI pendant leur formation. 400 places seront proposées d’ici 4 ans et les étudiants en BBA seront bientôt également éligibles. n
Neoma BS réfléchit à « l’école de l’avenir »
« Une business school c’est aussi du business et nous sommes solides car capables de recruter les meilleurs étudiants », assure le directeur général de NEOMA BS, Frank Bostyn. N’entendant pas installer des campus à l’étranger «Nous ne sommes pas favorables au modèle qui consiste à envoyer de nombreux étu diants français ensemble sur le même campus» il insiste sur la validité d’une stratégie d’échanges avec des établissements par tenaires qui permet une« immersion totale ». Dans ce contexte, Frank Bostyn entend maintenant réfléchir à« l’école de l’avenir » qui sera selon lui« plus flexible »et dans laquelle on ne« parlera plus seulement d’années d’études ». n
L’ÉDUCATION INVENTER ESTL’ARMElefutur LA PLUS PUISSANTE POUR CHANGER RÉUSSIR * LEMONDEOsLer l’es dIifféMPOSSIBLE rences de points de vue, écouter ses émotions, mobiliser les talents ets’accomplir dans un monde où la mutation est devenue la norme. Experte depuis plus de 140 ans dans son domaine, NEOMA Business School vous apprend à déve lopper vos compétences pour faire de vous un leader responsable et innovant. Et si vous faisiez bouger les lignes ?
Base line, charte graphique et même nom, 2016 a été l’occasion pour les écoles de management de remettre à plat leur communication pour être toujours plus visibles.
Un nouveau nom pour l’ESC Dijon
Ne dites plus groupe ESC DijonBourgogne mais Burgundy School of Business.Burgundy« Oui School of Business c’est anglais et nous l’as sumons ! Qu’est ce que la francophonie ? Pour nous c’est avant tout favoriser la venue en France d’étudiants internationaux qui feront ensuite rayonner la France et c’est ce que nous apporte notre nouvelle appellation », assure son directeur général, Stéphan Bourcieu. Son développement international va aussi passer par une implantation à l’étranger inscrite dans son plan stratégique 20172020 : «Parce que nous avons créé une School of Wine and Spirits Business nous hésitons aujourd’hui entre Hong Kong et Singapour, les deux portes d’entrée du vin en Asie. Cela nous semble plus opportun que toute autre destination. Par contre ce serait compliqué de nous installer aux EtatsUnis qui sont à la fois un pays producteur et consommateur. Làbas nous dispenserons des MSc à des étudiants essentiellement chinois qui se formeront en 1 an dont un passage par la France.» n
Neoma BS en mode « citations » pour sa nouvelle campagne publicitaire
L’approche créative de la nouvelle campagne de Neoma BS repose sur un concept publicitaire qui « investit la tendance très forte des citations ». Les différentes ac croches sont « centrées sur les nouveaux rapports à la connaissance et au travail et valorisent une future carrière comme un moyen de s’accomplir ». Afin de renforcer le message et favoriser le phéno mène d’identification, des portraits de jeunes au « regard franc et au visage avenant » ont été privilégiés. Le logo a également évolué, n pour le rendre plus moderne et visible.
« Make an Impact » proclame l’Edhec
Sa nouvelle signature, « Make an Impact », marque toute l’ambition renouvelée de l’Edhec venue présenter un premier bilan deux ans après le lancement de son plan « Edhec for Business 2020 ». «Avec 121,5M€cette année notre budget est en avance sur notre objectif et nous serons à 150 M€en 2020 sans aug menter fortement le nombre d’étudiants – ils seront 7 000 à la rentrée prochaine et 7 500 en 2020 – ni fusionner», résume Olivier Oger, le n directeur général du groupe Edhec.
Une nouvelle identité visuelle pour l’emlyon business school Dix ans après la création de son précédent logo, l’emlyon business school a lancé une nouvelle identité visuelle et une nouvelle signature de marque conçues et réalisées en collaboration avec l’agence EKNO. La signature de marque, quant à elle, s’articule désormais autour du concept d’« early maker ». Comme l’explique l’école« ce concept reflète la vision de l’entrepreneur d’emlyon business school : celui qui essaie, expérimente, se trompe, recommence, apprend en marchant. l’entrepre neur d’emlyon business school est un maker et un early mover. Bref, un early maker ». n
L’ESSENTIEL DU SUP|PRÉPAS
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L’EM Normandie en mode viking
Le film admissible, #WEAREVIKINGS, de l’EM Normandie est une sorte de block buster au milieu de films aux moyens plus restreint. Tournage en extérieurs, costumes (jusqu’à son directeur, Jean Guy Bernard, qui fait une apparition à la fin), l’EM Normandie entend se référer à ses racines en montrant des Vikings innovants, commerçants, bien loin des stéréotypes habituels. Avec ce film l’EM Normandie a même ème remporté le 5 prix dans la catégorie meilleure réalisation au diovisuelle des Trophées de la communication 2016, décernés à n Cannes le 25 novembre 2016.
Audencia a lancé un nouveau site Internet
À l’image de sa structure, le site Internet d’Audencia BS réunit désormais l’ensemble de ses formations allant du bachelor au doctorat ainsi que son offre executive en programmes courts,diplômants et surmesure. Développée enresponsive design multidevice, la galaxie des sites web Audencia se compose d’un site portail, proposant les informations institutionnelles de l’école, et de 12 satellites, minisites au sein desquels chaque entité et ligne de programme présente ses activités, actualités et spécificités. Audencia propose également une version internatio nale qui présente une offre adaptée aux publics internationaux. n
Une nouvelle campagne de com pour Grenoble EM
« Et si innover était déjà dépassé ? », « Et si l’essentiel était d’apprendre à se trom per ? », « Et si la transformation n’était pas que digitale ? », etc., Grenoble EM a lancé en 2016 une campagne d’affichage dans les gares, à l’aéroport de Lyon, dans les bâtiments de Grenoble EM à Grenoble et Paris, en publicité digitale et print. En 2013, le concept de communication « J’innove donc je suis », la signature de marque « Inspiring Ideas and talent » et le chan gement de logo en 2014 visaient à « réaffirmer le territoire thé matique de la marque en innovation tout en intégrant les codes des grandes business schools du top 20 européen dont elle fait partie ». En 2016, Grenoble École de Management ne détourne plus des citations : « elle choisit de questionner et d’interpeller l’ensemble de ses publics – étudiants, salariés, pairs, pouvoirs n publics sur les grandes mutations de notre société ».
DÉCEMBRE 2016|Hors série N°1
RÉTROSPECTIVE 2016 :ÉCOLES DE MANAGEMENT
Des écoles de plus en plus internationales Les chiffres sont là : plus de 4 millions d’étudiants partent chaque année étudier dans le monde. Plus que jamais le développement des écoles de management françaises passe par leur capacité à s’implanter et à conclure des accords à l’international, et notamment en Afrique.
L’international au coeur du projet de Rennes School of Business Plus de 50 % de ses 4 300 étudiants et sont étrangers et c’est aussi le cas de 85 % de son corps professoral. La stratégie de la Rennes School of Business c’est de « faire venir le monde à Rennes » en faisant vivre ses étudiants dans un environnement international. En tout, plus de 770 étudiants de Rennes School of Business partent chaque année dans les 247 universités partenaires, soit trois en moyenne. Le programme Innocapt de l’école permet même de se faire financer par une entreprise toute une étude sur des marchés à l’international. Une approche qui a permis cette année à un étudiant de se faire financer par une entreprise toute une étude sur le marché de la vaisselle réutilisable qui l’a conduit dans plusieurs pays du Nord et de l’Est de l’Europe avant de passer quatre mois à l’université Mirbis de Moscou. Après toutes ces expériences, tous les étudiants espèrent maintenant travailler sinon à l’étranger, du moins à l’international comme Benoît Aguila. Diplômé de l’école en 2005 il est aujourd’hui directeur financier de Groupon à Londres : «Mon séjour au Canada a vraiment changé ma vie parce qu’après on a m’a facilement proposé des emplois dans des entreprises à l’étranger». n
L’Essec mise sur le Maroc
Déjà présente en Afrique avec son Executive Education, l’Essec a ouvert une implantation AfriqueAtlantique à Rabat, au Maroc à la rentrée 2016. Son ambition : «Rayonner sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et de devenir une Business School de référence poure répondre aux grands enjeux de croissance de l’Afrique au XX siècle». Proposé à Rabat, le Global BBA de l’Essec permet aux étudiants d’effectuer les deux premières années de leur scolarité au Maroc, avant de la prolonger par des stages ou sur les autres campus de l’Essec. Mais l’Essec n’entend pas se contenter du seul « hub » marocain et s’implante également sur l’île Maurice quientend challenger le Maroc comme deuxième hub de l’enseigne ment supérieur africain sur le modèle de Singapour. À la rentrée 2017, l’Essec ouvrira donc une implantation AfriqueOcéan Indien à n l’île Maurice et y proposera son Global BBA.
Cap sur la Côte d’Ivoire pour l’EM Normandie
L’EM Normandie et l’Atlantique International Business School (AIBS) d’Abidjan ont signé un accord de partenariat pour permettre à la business school ivoirienne de commercialiser le programme Grande Ecole de l’EM Normandie en elearning à un public de professionnels africains. Dispensée en 1 ou 2 ans selon le niveau de formation initiale, en mode présentiel sur le campus du Havre de l’EM Normandie et à distance depuis 2011, la formation est n aujourd’hui suivie par 18 apprenants.
Grenoble EM s’installe à Berlin Sur les traces d’ESCP Europe, Grenoble Ecole de Management ouvre un nouveau campus à Berlin en janvier 2017 pour y délivrer notamment son MBA, son Master in International Business (MIB) et différents programmes de formation continue. «C’est une décision que nous avions prise dès avant le Brexit en constatant que les autorités britanniques délivraient de moins en moins facilement de visas aux étudiants internationaux. Il nous fallait alors choisir une ville à forte valeur d’image et nous avons opté pour Berlin qui nous permet également d’être une porte d’entrée vers les pays de l’Est et d’être proches de toutes les startup qui s’y développent», confie le directeur adjoint de Grenoble n EM, JeanFrançois Fiorina.
Audencia Business School ouvre un centre en Afrique C’est en Côte d’Ivoire qu’Audencia Business School va ouvrir unCooperative Center for Studies au sein de l’Institut national polytechnique Félix HouphouëtBoigny (INPHB). Second ouvert par l’École après celui lancé en Chine, il« concrétise la volonté d’Audencia Business School de devenir une école globale tel que cela a été annoncé lors du lancement du plan stratégique ». Ce centre s’adressera prioritairement à des publics (étudiants et entreprises) locaux mais pourra accueillir également des étudiants des campus nantais et parisien d’Audencia souhaitant approfondir des thématiques liées à l’Afrique. Inversement, les étudiants africains pourront effectuer des séjours en France au sein d’Audencia. n
Une « international joint school » pour SKEMA et l’université de Tongji Depuis plus de 7 ans, SKEMA Business school est implantée en Chine, à Suzhou, près de Shanghai où est basée l’une des meilleures universités de Chine, la Tongji University. Ensemble ils viennent de créer un fonds de coopération qui« préfigure la création d’une inter national joint school »dont l’ambition est d’avoir des classes mixtes avec des étudiants chinois et internationaux et une faculté entière ment commune, enseignants de Tongji et enseignants internationaux de SKEMA. «Ce partenariat scelle la pérennité de SKEMA en Chine et contribue au double rayonnement de la France en Chine et del’acculturation des étudiants chinois face à la globalisation », explique Alice Guilhon, la directrice générale de SKEMA Business School. n