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Publié par
Date de parution
31 janvier 2024
Nombre de lectures
1
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
L’entreprise Neuralink, dont Elon Musk est le cofondateur, a posé son premier implant cérébral sur un humain ce week-end. Le patient récupère de son opération et son activité cérébrale serait « encourageante », explique, dans un tweet, le patron de X. Avec les implants développés par Neuralink, Elon Musk ne cache pas son ambition de connecter toutes les caboches humaines à des machines, nous transformant ainsi en êtres hybrides électroniquement augmentés.
Amis cyborgs bonjour ! L’hybridation de notre espèce avec des composants électroniques n’est plus le domaine exclusif des films et des ouvrages de science-fiction. Les premières expérimentations d’implants cérébraux sur des humains datent de la fin des années 80. Elles sont basées sur les travaux fondateurs touchant à la neurostimulation intracérébrale profonde du Pr Alim-Louis Benabid au CHU de Grenoble.
Et la technique n’a cessé de progresser, avec des résultats spectaculaires, comme cette intervention sur une femme paralysée réalisée en 2012 par une équipe de l’Institut de cerveau de Rhode Island à Providence aux États-Unis, qui pouvait ainsi commander par la pensée un bras robotisé pour boire et se nourrir de façon autonome. En 2019, les neurochirurgiens de Clinatec, le centre de recherche bioclinique français de Grenoble, ont déposé deux implants biocompatibles, à la surface du cerveau d’un patient paralysé qui pilotait par la pensée, après l’opération, son exosquelette.
Le système développé par Neuralink reprend la même technique
En employant 1 024 électrodes réparties sur 64 fils « ultra-flexibles », dont chaque brin est aussi fin qu’un cheveu, pour capter les signaux électriques du cerveau. Ces fils sont reliés à une puce électronique de la taille d’une pièce de monnaie qui est directement implantée dans la boite crânienne du patient. La puce cérébrale communique par Bluetooth avec des équipements informatiques. Le système, expérimenté en 2021 sur le cerveau d’un macaque, lui permettait ainsi de jouer sans manette ni clavier au jeu vidéo « Pong ». Toutefois, 1 500 singes, cochons, moutons, et autres rongeurs ont été sacrifiés lors des expérimentations menées par Neuralink. Ce qui a valu à l’entreprise d’être visée par une enquête fédérale, pour avoir enfreint la loi américaine sur la protection animale.
Elon Musk a aussi dévoilé le nom commercial de son implant cérébral, qui se nomme « Telepathy »
Si pour l’instant, la priorité de Neuralink est faire remarcher des personnes paralysées, ou encore de soulager des affections mentales comme la dépression, l’objectif d’Elon Musk est bien d’équiper toutes les caboches humaines de la planète de cet appareillage qui permettrait de « contrôler son téléphone ou son ordinateur simplement par la pensée » écrit-il sur le réseau X.
La commercialisation du dispositif « Telepathy », ce sera pas pour demain
D’autant qu’Elon Musk vient de se voir refuser, sur décision de justice, un bonus de 56 milliards de dollars, accordée en 2018 par le conseil d’administration de la firme Tesla. Une juge de l'État du Delaware a donné raison à un actionnaire du constructeur d’automobile électrique qui en demandait l’annulation. Alors qu’Elon Musk comptait sur cet argent pour développer ses sociétés se trouvant dans des situations financières délicates, les investissements pour Neuralink risquent, sans doute, de passer à la trappe.
►Liens et mots clefs : Telepathy, cyborgs, Elon Musk, implants cérébraux, interface cerveau-machine, puce cérébrale, Neuralink
https://twitter.com/elonmusk/status/1752098683024220632
https://neuralink.com/blog/pager-plays-mindpong/
Publié par
Date de parution
31 janvier 2024
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Français
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