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Publié par
Date de parution
08 avril 2024
Nombre de lectures
1
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Washington s’inquiète des efforts de plus en plus poussés de Pékin pour semer la zizanie dans la campagne électorale de 2024. Des comptes déguisés sur les plateformes sociales postent des messages clivants de plus en plus souvent et on remonte jusqu’en Chine pour en retrouver les propriétaires. À la Silicon Valley aussi, on dénonce l’ingérence chinoise.
De notre correspondante à New York,
Alors que l’élection présidentielle américaine se tient dans sept mois, le centre d’analyse des menaces de Microsoft l’assure : la Chine est de plus en plus sophistiquée dans ses opérations à l’étranger et cible de manière bien plus efficace. Elle fabrique du contenu grâce à l’intelligence artificielle (IA), qui est ensuite distribué de façon virale via les réseaux sociaux et aux États-Unis, elle joue sur la polarisation de la société américaine et appuie là où ça fait mal.
Des internautes « affiliés » au gouvernement chinois se font ensuite passer pour des électeurs américains pour « influencer » les vrais électeurs américains. D’autres travaillent à saper la crédibilité des autorités. C’est un cran de subtilité au-dessus : ils partent de vrais événements, comme l’incendie de Maui à Hawaï, et instillent de la défiance dans les pouvoirs locaux ou fédéraux, une fraude massive à l’assurance par exemple.
Le dernier rapport en date, celui du principal bureau du renseignement à Washington, expliquait il y a deux mois que la Chine multipliait les campagnes d’influence pour « semer le doute à propos du pouvoir américain » et « saper la démocratie », pour pouvoir ensuite « étendre l’influence de Pékin ». Et la principale crainte, c’est que le gouvernement chinois s’attaque en priorité au candidat qui est le plus strict vis-à-vis de Pékin, en l’occurrence, la Chine estime que c’est Joe Biden.
Pas tellement étonnant, quand on se rappelle comme Donald Trump n’avait pas réagi, alors qu’il était au pouvoir en 2020, à la décision de faire revenir Hong Kong dans le giron chinois avec 30 ans d’avance. On le voit, les faux comptes américains mais en fait chinois prônent le « Make America Great Again » de Donald Trump, accusent Joe Biden d’être un pervers satanique - on appelle ça du « Spamouflage ».
C’est la même stratégie qui était employée par le gouvernement russe lors de la campagne présidentielle américaine de 2020. Mais les trolls russes ne sont plus aussi actifs, plus aussi concentrés sur l’élection présidentielle américaine, puisqu’ils sont occupés à alimenter la propagande anti-Ukraine. On pensait être libérés de l’ingérence extérieure, mais non.
Pékin n’en est pas à son coup d’essai. De nombreux analystes dénoncent l’ingérence chinoise dans la campagne de l’élection présidentielle taïwanaise en janvier dernier, sans lésiner sur les moyens. Pour ne citer qu’un exemple, des dizaines de faux journaux télévisés ont été générés grâce à l’IA, puis repris en boucle. Et même si ce n’est pas le candidat pro-Pékin qui l’a emporté cette fois-ci, Taipei sait que les prochaines batailles vont se jouer autour de cette lutte d’influence.
Publié par
Date de parution
08 avril 2024
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1
Langue
Français
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