56
pages
Français
Ebooks
2019
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Publié par
Date de parution
13 novembre 2019
Nombre de lectures
1
EAN13
9782896996735
Langue
Français
Publié par
Date de parution
13 novembre 2019
Nombre de lectures
1
EAN13
9782896996735
Langue
Français
Mordre jusqu’au sang dans le rouge à lèvres
Du même auteur
Chez le même éditeur
Requiem pour une muse perdue, roman , 2018, 128 p. Écrit avec Chantal DesRochers. Coll. Vertiges
À l’épicentre de l’éternité , poésie, 2016, 112 p. Coll. Fugues/Paroles
Sortilèges de l’œil , nouvelles, 2013, 88 p. Coll. Vertiges
À l’abattoir des anges. Mémoire des Enfants-Taupes , récit
poétique, 2012, 152 p. Coll. Fugues/Paroles
Squatteur d’imaginaire ou la désobéissance considérée comme un des beaux-arts , poésie, 2010, 88 p. Coll. Fugues/Paroles
Chez d’autres éditeurs
Les Nymphéas s’endorment à cinq heures , roman, Gatineau, Vents d’Ouest , 2004, 172 p. Coll. Azimuts
Nue, un dimanche de pluie , roman, Hull, Vents d’Ouest, 2001, 200 p. Coll. Azimuts
José Claer
Mordre jusqu’au sang
dans le rouge à lèvres
Poésie
Fugues
L’Interligne
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Titre: Mordre jusqu’au sang dans le rouge à lèvres : poésie / José Claer.
Noms: Claer, José, 1963- auteur.
Description: Mention de collection: Fugues
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 2019016882X | Canadiana (livre numérique) 20190168838 |
ISBN 9782896996711 (couverture souple) | ISBN 9782896996728 (PDF) | ISBN 9782896996735 (EPUB)
Classification: LCC PS8555.L195 M67 2019 | CDD C841/.6—dc23
L’Interligne
435, rue Donald, bureau 337
Ottawa (Ontario) K1K 4X5
613 748-0850
communication@interligne.ca
interligne.ca
Distribution : Diffusion Prologue
ISBN 978-2-89699-673-5
© José Claer 2019
© Les Éditions L’Interligne 2019 pour la publication
Dépôt légal : 4 e trimestre de 2019
Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés pour tous pays
Aujourd’hui je célèbre mon plus grand mauvais coup
Celui d’être tombé en amitié avec toi, Alex Le Lièvre Deschênes
Éclaboussures de sang sur le mur vierge
Si on relie les gouttes, on reconnaît la constellation
De ces heures presque migratoires
Pendant lesquelles je ripaille 45 minutes de contrefaçon
Seul avec mon corps de trans
Le sexe contemporain aux mâchoires de coquillage
La seringue à la main
Utilisant toujours des aiguilles d’horloge en retard
Pour me shooter le quotidien
Le cul sur la faïence
Je consulte le ciel qui manque de vaseline
Puits de lumière dans les W.-C .
Les femelles oiseaux écrivent en braille avec leur fiente
Fières de leur act of goddess
Éclaboussures de sens interdits
Constellation d’une autre heure qui a échappé
À la logique du rasoir
Ou à la dérive des continents sonores
Mon alarme sonne, il est minuit
Le moment est venu de m’en retourner à rebours
Arracher le Temps
Comme s’il était une mauvaise herbe.
Choisir entre l’ecchymose ou la folie au beurre noir
Avoir des tendances d’extérieur-nuit
Porter des bottes militaires à talons hauts
Pour s’harmoniser avec les mines antipersonnel sur la Lune
Ruelle des courants d’air rouges
Où le cul se vend pendant la messe
Le confessionnal où on se masturbe le péché vénérien
Quand est-ce que les policiers arrêteront le pape
Pour son act of God , son déicide ?
Passage au nu artistique, rue des catastrophes sonores
Le Temps retrouve ses accents aigus
Un chevalet bancal a été mis aux poubelles
Une boîte de pizza lui sert de toile
Chicane de ménage en musique chez les voisins
Sirène d’ambulance qui voit rouge, boulevard du sérum de vérité
Les gamins qui jouent aux trous dans les culottes
Et aux genoux écorchés, fildeféristes des cordes à linge
Chatte en chaleur qui lèche un Mr. Freeze
Et soudain, un geste à dévisser les sabliers par la taille apparaît
Du haut du 3e étage, la peintre Chantal décousue de son quotidien
Agite son pinceau par la fenêtre, dripping de chuts colorés, averse improvisée
L’asphalte a la picote, éclaboussures et pichenettes
De grosses gouttes d’azur et de sang qui splashent en désordre
Mais à la fin, un enfant fait d’ombres et d’odeur de térébenthine relie les points
Et le tableau prend vie, respire une poésie sans contrefaçon
Au milieu des coulisses orange, queues des méduses-paons
Un papillon a fait son nid dans un coquillage
Un monarque venu tout près du piège à oreilles
Entendre la berceuse des sirènes modèles
Et s’endormir dans la glu de la peinture pas fraîche pour l’éternité.
Lit défait / genoux écorchés
Le ciel a mal au Soleil comme une galle sur un genou
Forcer la croûte, manger l’espace
Et le placenta dans sa chute
Pour voir la peau vierge dessous
Rose
Comme le mamelon d’un trans enceint
Gabriel a dit qu’il n’allaitera plus jamais
Son « jamais » me fait mal à mes seins d’obèse
Je n’ai plus un background d’audace
Depuis que les architectes des éclipses
Ont roulé la galaxie comme un joint
J’ai des heures d’incendies
Et de musiques en lambeaux
Mises à sécher dans les coulisses
Côté Jésus-Christ
Je m’apocalypse pour une demi-heure
Le temps que tu me baises du point G jusqu’au point K.-O.
Ma paranoïa ne tient plus sur ses pentures de frontière
Personne ne monte la garde rue de l’asile
Ma folie improvise un tremblement de mer
C’était pourtant prévisible comme une promenade de saison en laisse
Tu as grande allure d’hiver
Quand la folie te démange
J’arrête un instant la masse élastique du Temps
Un souffle de iota
Un bégaiement de grande aiguille
Pour te regarder repasser par ton enfance
L’école buissonnière, le réveil à 7 heures
Le matin chiffonné tel un papier gras jeté à terre
La beauté roulée en boule quand on la laisse enfin tranquille
Se hérisse de maux porcs-épics quand on lui pogne le cul à 12 ans
Mes maux sous mon