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Publié par
Date de parution
18 avril 2024
Nombre de lectures
0
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Le Royaume-Uni emboite le pas à la France en annonçant mardi que le gouvernement allait sanctionner lourdement la fabrication et la publication des fausses images ou vidéos pornographiques générées par IA.
La semaine dernière, la France a légiféré sur le sujet en adoptant la loi sur la sécurisation de l'espace numérique. L'auteur d'un « deepfake », ou hypertrucage en français, en particulier à caractère sexuel, qui aurait été réalisé à l’aide d’un programme IA génératif puis partagé en ligne, risque désormais trois ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Ce mardi, le gouvernement conservateur du Royaume-Uni a décidé d’aller beaucoup plus loin en sanctionnant très lourdement la publication, mais également la fabrication de ces fausses images pornographiques qui ont depuis des mois envahi les réseaux sociaux d'Outre-Manche.
Et ce sont plus de 4 000 sujets de sa Majesté le roi Charles III qui se sont retrouvés à leur insu dans des vidéos à caractère pornographique circulant à qui mieux mieux sur les réseaux sociaux ou sur des messageries cryptées comme Telegram. Des images qui ont, par ailleurs, permis aux cybercriminels de perpétrer d’odieux chantages en menaçant leurs victimes de publier en ligne ces vidéos truquées s’ils ne payaient une rançon.
Jusqu’à présent, en vertu de la loi sur la sécurité en ligne du 31 janvier 2024, le partage de ces images était déjà illégal au Royaume-Uni, mais la création et donc la détention à titre privé de ce contenu sulfureux, lui, ne l'était pas. Afin de juguler un phénomène qui prend une ampleur considérable, le gouvernement a donc décidé de durcir son texte de loi. Dorénavant, créer une image d'ordre pornographique à l’aide d’un programme IA, même sans intention de la partager, sera considéré comme une infraction pénale passible d'une forte amende. Si un internaute la partage après l'avoir créée, il aggrave son cas avec une peine de prison systématique, annonce le ministère de la Justice dans son communiqué.
« La création de fausses images pornographiques est méprisable et complètement inacceptable, que ces images soient partagées ou non », indique la secrétaire d'État à la Justice Laura Farris. Et d’ajouter : « Cette nouvelle infraction envoie un message très clair selon lequel la production de ce matériel est immoral, souvent misogyne et constitue à ce titre un crime. »
L'opposition travailliste a salué les nouvelles dispositions proposées par le gouvernement. La responsable du parti et ministre de l’Intérieur par intérim Yvette Cooper estime « qu’il est essentiel que la police et les procureurs soient dotés des outils et de la formation nécessaire pour appliquer rigoureusement » ces mesures. Toutefois, les sanctions annoncées mardi par le ministère de la Justice devront être intégrées à une loi plus générale qui est en cours d'examen au Parlement du Royaume-Uni.
Publié par
Date de parution
18 avril 2024
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Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo