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Publié par
Date de parution
11 juin 2024
Nombre de lectures
2
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Avec un Parlement européen qui penche de plus en plus à droite sur l’échiquier politique de l’UE, certains eurodéputés redoutent un recul de l’application des réglementations sur le numérique en Europe. Notamment les directives qui permettent d’encadrer le marché des technologies et la régulation de l'internet dans les pays de l’Union.
La réticence des partis de droite à allouer les ressources nécessaires à l’application des réglementations actuelles du numérique promulguées en Europe est apparue de façon flagrante pendant et après la campagne des européennes. Évidemment, aucun des partis d’extrême droite de l’UE ne contestent directement l’utilité de la loi, encadrant, par exemple, le développement de l’intelligence artificielle. Ils ne s'attaquent pas non plus frontalement au règlement sur les marchés numériques du Digital Market Act qui protègent les consommateurs en ligne. Ni à celui du DSA, qui régule les services internet que proposent les grandes plateformes web. Leurs arguments qui sont le plus souvent publiés sur les réseaux sociaux cherchent plutôt à convaincre leurs électeurs que réglementer les technologies numériques au sein de l’UE serait un frein à l’innovation. Des obligations qui nuiraient, par conséquent, au développement économique de l’Europe.
Elle concerne particulièrement la modération en ligne que le DSA impose aux grandes plateformes sociales. Rien d’étonnant à cette posture politique adoptée par les eurodéputés d’extrême droite qui utilisent, de façon massive, les réseaux sociaux pour diffuser leurs « messages polémiques » en ligne. C’est le cas, par exemple, du groupe Identité et Démocratie du Parlement européen auquel est rattaché le Rassemblement national. Le groupe s’oppose depuis longtemps à ces règlements de modération des plateformes sociales, et pas seulement en période d’élection, qu’il perçoit comme une restriction à la liberté d’expression. En revanche, l’extrême droite européenne milite activement en faveur d’un soutien croissant aux technologies de défense. En particulier, dans le domaine d’un contrôle de l’immigration aux frontières de l’UE qui serait réalisé à l’aide de dispositifs de vidéosurveillance, assistés par IA.
Les campagnes électorales des législatives en ligne risquent à nouveau de mettre à rude épreuve ces règlements. Cette bataille sur les réseaux sociaux a commencé, par ailleurs, dès l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron. Plusieurs youtubeurs, influenceurs et « tiktokeurs » sont montés au créneau.
Ils partagent sur les réseaux sociaux des messages invitant leurs abonnés à se rendre aux urnes pour faire barrage au RN. « Notez bien ça dans vos agendas ! Premier tour le 30 juin » lance, par exemple, Lena Situations sur son compte Instagram. L’influenceuse Sally, connue pour ses podcasts politiquement engagés, a publié une vidéo pour expliquer la stratégie de conquête des réseaux sociaux qui a été déployé par Jordan Bardella.
Et principalement à propos des centaines de vidéos qu’il a publié sur TikTok. Des clips pour la plupart anecdotiques tournés au smartphone, simulant ainsi la spontanéité de leur contenu qui est souvent bien éloigné d’un quelconque message politique. Cette maitrise des codes de création des vidéos de TikTok a permis au candidat RN d’engranger des millions de vues.
Dès l'annonce des résultats des européennes, de nombreux influenceurs en France craignent qu’un scénario similaire se reproduise pour les législatives françaises. C'est la raison pour laquelle ils multiplient depuis ce dimanche des messages vidéo en ligne appelant à faire barrage au RN auprès de leurs jeunes abonnés.
Publié par
Date de parution
11 juin 2024
Nombre de lectures
2
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo