10
pages
Français
Ebooks
2017
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Publié par
Date de parution
01 octobre 2017
Nombre de lectures
26
EAN13
1230001968811
Langue
Français
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Date de parution
01 octobre 2017
Nombre de lectures
26
EAN13
1230001968811
Langue
Français
TOME 3
Je me réveille au milieu de la nuit, en sueur, dans ce grand lit vide. Épuisée par l'intensité du sexe avec Igor, je me suis endormie très rapidement, en prenant juste le temps de retirer mes vêtements, ne gardant que mes sous-vêtements. J'ai un sentiment bizarre, mon ventre est noué, j'ignore pourquoi je me suis réveillée mais je sens que quelque chose ne va pas. Je décide de sortir du lit et de marcher jusqu'à la salle de bain la pus proche pour boire un peu d’eau. En sortant de la chambre j'entends ce qui semble être de la musique classique résonner dans les couloirs. Pas encore totalement réveillée et plongée dans ces sons de cuivre et de violons, j'ai le sentiment d'être dans un film dramatique et que quelque chose de tragique est sur le point de se produire. Intriguée, je décide de me rapprocher de la source de la musique.
Marchant pieds nus et seulement vêtue de mes sous-vêtements dans les grands couloirs du manoir je suis frigorifiée. La musique est maintenant parfaitement perceptible, il s'agit de La chevauchée des Walkyries de Wagner et je me rends compte que le volume est poussé au maximum. D'où peut bien venir le son et pourquoi à une heure aussi avancée de la nuit ? C'est certainement Igor qui l'écoute mais comment se fait-il qu'il ne dorme pas encore et qu'est-il en train de faire ? Et si je le découvre en compagnie d'une autre femme, que faire ? Je n'ai pas de raisons d'être jalouse mais je sens tout de même qu'une telle découverte m'ébranlerait. Peut-être est-ce l'une de ses mises en scène, comme la rose et le miroir sans tain, et je vais enfin pouvoir terminer mon initiation. Je n'ai jamais rien fait avec une autre femme mais l'idée ne me répugne pas, surtout si c'est pour satisfaire Igor. Et je suis justement ici pour repousser mes limites et m'abandonner complètement au plaisir, sans craintes ni préjugés.
Je déambule dans l'obscurité de ce qui me semble à présent être un labyrinthe et bien que me rapprochant peu à peu de la musique, je ne parviens toujours pas à discerner clairement d’où elle provient. Je sursaute en voyant quelque chose se rapprocher de moi et comprenant qu'il s'agit de ma propre ombre je commence à rire. La nuit et cette musique d’orchestre qui jamais ne s'arrête me donnent le tournis, mes sens sont bousculés, rien ne paraît réel et même les murs ont quelque chose d'inquiétant. Je passe dans le couloir où les photos sadomasochistes sont accrochées mais elles ne possèdent plus l'attrait érotique de ma première visite. Au contraire les cadres revêtent des aspects étranges, les personnages ont l'air déformés, monstrueux. Je presse le pas, passe sans m'arrêter devant la porte en cuir où tout a commencé et aperçois enfin la porte dont s’échappe la musique.
Soulagée d'avoir enfin trouvé d'où venait la musique je pousse la porte, impatiente de découvrir ce qu'il se cache derrière et ce qu'Igor m'a préparé. J'ouvre la porte et entre dans une grande salle de bain très luxueuse. Un grand miroir recouvre tout un pan de mur et deux lavabos en marbre scintillent sous la lumière brillante de plusieurs spots lumineux. La musique est trop forte, elle me fait mal à la tête et je m'approche des deux grandes enceintes murales pour trouver comment baisser le volume. En m'avançant dans la pièce je remarque qu'une main sort de la grande baignoire placée au fond de la pièce. En voyant cela mon sang se glace ; je fais quelques pas et crie : Igor est nu dans la baignoire, complètement immergé dans l'eau, inconscient. Immédiatement je me précipite et sors son corps de l'eau ; l’adrénaline me confère suffisamment de force pour porter son corps lourd et musclé et le sortir hors de l'eau.
Sur le carrelage blanc de la salle de bain son corps nu paraît fragile et vulnérable. Toujours dans un état d'urgence et d’inquiétude extrême je pose mon oreille sur sa bouche et ma main sur sa poitrine. Un souffle s'échappe de ses lèvres et je sens son cœur battre, il est en vie ! Je le place sur son flanc, de manière à ce qu'il ne s'étouffe pas quand il recrachera l'eau de ses poumons. Je reste assise à ses côtés, interdite pendant de longues secondes, ne sachant que faire, imaginant le pire.