12
pages
Français
Ebooks
2017
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2017
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Publié par
Date de parution
01 octobre 2017
Nombre de lectures
25
EAN13
1230001968804
Langue
Français
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Date de parution
01 octobre 2017
Nombre de lectures
25
EAN13
1230001968804
Langue
Français
TOME 2
« Ma chère Christie,
Je n’ai pas pour habitude de lire ce que la presse dit de moi mais je dois avouer que je suis très satisfait de votre article. Merci de ne pas avoir déformé mes propos et merci pour ce moment passé en ma compagnie.
Si vous le souhaitez, nous pourrions nous revoir et ainsi continuer votre initiation…
Très cordialement,
Igor V. »
Quand j’ai reçu cet email la semaine dernière, je ne pouvais cesser de sourire. Impatiente de le revoir, je lui ai immédiatement répondu que j’étais disponible le week-end prochain, tout le week-end ai-je ajouté. Son email m’a fait extrêmement plaisir : professionnellement, c’est flatteur de savoir que l’article lui a plu et que malgré ce qu’il s’est passé j’ai réussi à faire mon travail correctement. Sur un niveau plus personnel, je suis très excitée de le revoir. J’ai pensé à lui toute la semaine, son souffle sur ma peau, son corps sur le mien, toutes ces nouvelles sensations que j’ai ressentie lors de mon initiation. C’est la première fois qu’un homme m’obsède à ce point, il est nuit et jour dans mes pensées, ça aurait été très dur pour moi de ne jamais le revoir; pourtant il n’y a rien de sentimental, c’est une attache purement sexuelle et charnelle.
Le grand jour est enfin arrivé et ça fait des heures que j’essaye de trouver la tenue parfaite pour aller le voir. J’hésite entre une jupe en faux cuir et un débardeur noir assez échancré ou un chemisier plus sage rentré dans un pantalon. Ange ou démon, sexy ou réservée, voilà mon dilemme. Après avoir beaucoup hésité, mon choix se tourne finalement pour la tenue la plus sage : imaginer Igor enlevant lui-même mes vêtements pour voir mon corps me semble plus érotique que mettre une tenue qui en dévoile déjà beaucoup. Jouer la femme un peu prude au premier abord puis se donner à lui comme une tigresse a quelque chose de très sexy. Bien sûr je vais mettre des dessous sexy, en dentelles noires, pour qu’une fois la première couche de vêtement sur le sol il comprenne que je ne suis pas venue ici pour rien. J’aime l’idée d’être comme un cadeau dont il doit d’abord ôter l’emballage pour ensuite en profiter.
Nue devant mon miroir, mon corps me plaît. De bonne humeur, j’entonne une chanson et me met à danser. Mes longues jambes qui habituellement me complexent ne sont plus un problème puisque Igor est bien plus grand que moi. Mes fesses bien que petites sont fermes, mon ventre est plat grâce aux pilates et je me sens bien avec mes petits seins, mes longs cheveux bruns et mes trente-six ans. J’enfile mon ensemble en dentelle et je souris, Igor va aimer cette vue, j’en suis convaincue. Je mets rapidement mon pantalon, un chemisier blanc, une veste doublée, une écharpe noire et je file à la gare. Dans le train je repense à mon premier trajet quelques semaines plus tôt, les inquiétudes que j’avais, la peur de me retrouver seule avec cet homme alors inconnu. Aujourd’hui ce ne sont plus les mêmes inquiétudes qui m’habitent mais je reste tout de même soucieuse : et si la magie de la première rencontre était juste le fait d’une seule fois ? Si entre temps il a trouvé quelqu’un de mieux, une femme plus séduisante, plus proche de son univers ? Ou encore, se pourrait-il que je n’apprécie pas ses jeux cette fois-ci ? Cette peur là est très présente, je crains que nos ébats atteignent un niveau qui ne me plaît plus, qu’ils deviennent trop douloureux, trop subversifs pour moi… Mais bien vite le souvenir de notre première rencontre balaie toutes ces interrogations et je demeure impatiente de le retrouver, de voir son corps musclé, de toucher sa peau et de le goûter sans retenue.
Le voyage semble durer une éternité, j’ai hâte d’arriver, comme une petite fille j’ai du mal à contenir mon excitation. Enfin le train s’immobilise à Annecy et je me retrouve dans la même gare en verre. Rien n’a changé hormis la météo, nous sommes en effet de plus en plus proche de rentrer dans l’hiver qui semble avoir déjà commencé ici. Le parvis de la gare est recouvert de neige, le froid est mordant mais je ne vois aucun flocon tomber de ce beau ciel gris clair. Au loin je reconnais Sergei et la berline noire, ce sentiment de déjà-vu me donne le tournis.