Rapport d'information fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective sur le défi alimentaire à l'horizon 2050

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« Il faudra produire entre 2010 et 2060 autant de nourriture qu'entre l'an 1500 et 2010. Cette obligation est en soi un défi compte tenu des incertitudes sur le potentiel agricole et de la montée des risques auxquels il semble devoir être de plus en plus confronté (risques de soutenabilité, risques climatiques, conflits d'usage...). Mais, pour prendre la pleine mesure du défi alimentaire, qui est bien de mettre en oeuvre un droit individuel à l'alimentation régulièrement bafoué, il faut croiser les approches technico-productives avec les dimensions économiques et sociales. Relever le défi alimentaire c'est réunir les conditions d'un développement agricole humaniste qui sont très loin d'exister aujourd'hui et ne correspondent ni aux tendances spontanées ni aux cadres d'action définis par les organisations internationales. Le pragmatisme doit être substitué aux approches doctrinaires et plutôt que de rêver que les mécanismes de marché puissent résoudre l'équation alimentaire ou que le volontarisme politique puisse nous affranchir de toutes limites, il faut dépasser les défaillances du marché et prévenir l'horreur alimentaire qu'elles annoncent tout en accompagnant les nécessaires évolutions du système agricole mondial vers des équilibres réalistes et dynamiques pour en assurer une meilleure robustesse. Il faut tourner le dos au « consensus de Washington » et promouvoir un développement agricole équilibré qui appelle une action déterminée dans un cadre institutionnel mondial rénové. C'est à ces conditions que l'abolition de la faim dans le monde, qui est la seule perspective qui vaille, pourra être acquise ». Source : Sénat
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Publié le

01 avril 2012

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19

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Français

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10 Mo

N° 504
SENAT
SESSION ORDINAIRE DE 2011-2012
Enregistré à la Présidence du Sénat le 18 avril 2012
RAPPORT D’INFORMATION
FAIT
au nom de la délégation sénatoriale à la prospective (1) sur le défi alimentaire
à l’horizon 2050,
Par M. Yvon COLLIN,
Sénateur.
(1) Cette délégation est composée de : M. Joël Bourdin, président ; Mmes Natacha Bouchart,
Bernadette Bourzai, MM. Vincent Capo-Canellas, Yvon Collin, Mme Évelyne Didier, M. Alain Fouché,
Mme Fabienne Keller, MM. Ronan Kerdraon et Yannick Vaugrenard, vice-présidents ; MM. Gérard Bailly
et Jean Desessard, secrétaires ; Mme Jacqueline Alquier, MM. Jean-Paul Amoudry, Pierre André, Gérard
Bailly, Claude Bérit-Débat, Pierre Bernard-Reymond, Mme Natacha Bouchart, MM. Joël Bourdin, François
Calvet, Vincent Capo-Canellas, Gérard César, Alain Chatillon, Jean-Pierre Chevènement, Yvon Collin,
Mme Cécile Cukierman, M. Jean Desessard, Mme Évelyne Didier, MM. Claude Dilain, Philippe Esnol,
Alain Fouché, Mmes Samia Ghali, Fabienne Keller, M. Ronan Kerdraon, Mme Françoise Laurent-Perrigot,
MM. Philippe Leroy, Michel Magras, Jean-Jacques Mirassou, Aymeri de Montesquiou, Robert Navarro,
Mme Renée Nicoux, MM. Philippe Paul, Jean-Pierre Plancade, Jean-Pierre Sueur, Yannick Vaugrenard,
René Vestri et André Villiers.- 1 -
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION......................................................................................................................... 9
PREMIÈRE PARTIE : LA FAIM : UNE MENACE QUI S’AGGRAVE................................... 13
CHAPITRE I : VERS UNE CROISSANCE DES BESOINS ALIMENTAIRES........................ 15
I. UNE CROISSANCE DE LA POPULATION AUX CONTOURS INCERTAINS .................. 16
A. UNE AUGMENTATION DE LA POPULATION DONT L’AMPLEUR EST
CONJECTURALE ..................................................................................................................... 16
B. UNE DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE GÉOGRAPHIQUEMENT CONTRASTÉE
AVEC D’IMPORTANTS SUPPLÉMENTS DE POPULATION DANS LES PAYS LES
MOINS AVANCÉS ................................................................................................................... 19
II. DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE AUX BESOINS ALIMENTAIRES :
UNE CLEF DE PASSAGE QUI DÉPEND ÉTROITEMENT DES REVENUS.................... 23
A. LA PROSPECTIVE DES BESOINS ALIMENTAIRES DÉPEND DE L’HYPOTHÈSE
SUR L’ENRICHISSEMENT DE LA RATION ALIMENTAIRE............................................... 25
B. UNE DYNAMIQUE FORTEMENT CONTRASTÉE PAR GRANDE RÉGION DU
MONDE..................................................................................................................................... 30
C. DES RÉSULTATS SENSIBLES AUX MODES DE CONSOMMATION .................................. 38
1. Quelle diversification des régimes alimentaires ?................................................................... 38
2. Des perspectives de demande sensibles à l’évolution des pertes et des gaspillages................. 43
D. LES PRIX ALIMENTAIRES, UNE VARIABLE CRUCIALE ................................................... 47
CHAPITRE II : L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE A PROGRESSÉ DANS LE
MONDE ......................................................................................................................................... 49
I. PROPOS LIMINAIRES : UNE MESURE DE LA FAIM DANS LE MONDE QUI
GAGNERAIT À ÊTRE PRÉCISÉE ET ÉLARGIE............................................................... 49
II. MALGRÉ UNE AUGMENTATION DE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE…............... 51- 2 -
III. … LA « FAIM DANS LE MONDE » N’A PAS DIMINUÉ DANS LES
PROPORTIONS PROCLAMÉES COMME AUTANT D’OBJECTIFS PAR LA
COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ................................................................................. 58
A. GLOBALEMENT, DES PROGRÈS ENTRE 1970 ET LE MILIEU DES ANNÉES 90 .............. 59
B. … MAIS DES PROGRÈS INSUFFISANTS............................................................................... 61
C. DEPUIS LE MILIEU DES ANNÉES 2000 UNE NETTE DÉGRADATION DE LA
SITUATION S’EST PRODUITE............................................................................................... 63
IV. LA CRUELLE IRONIE DE LA FAIM : LES PAYSANS SONT LES PREMIERS
TOUCHÉS................................................................................................................................ 71
A. SURTOUT DES PAYSANS....................................................................................................... 71
B. DANS LES PAYS EN RETARD DE DÉVELOPPEMENT ........................................................ 71
1. L’impact de la croissance globale........................................................................................... 71
2. Le poids particulier de la croissance du secteur agricole ....................................................... 73
3. Les effets de l’investissement agricole..................................................................................... 74
4. Le rôle de la productivité........................................................................................................ 75
C. UN CONSTAT FORT : LA CROISSANCE NE SUFFIT PAS, SES MODALITÉS ET
LA RÉPARTITION DES REVENUS COMPTENT BEAUCOUP ............................................. 76
DEUXIÈME PARTIE : UN POTENTIEL INCERTAIN ............................................................ 83
CHAPITRE I : Y-AURA-T-IL DES TENSIONS SUR LES TERRES ?..................................... 85
I. LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION AGRICOLE DES DERNIÈRES
DÉCENNIES N’A REPOSÉ QUE MARGINALEMENT SUR LA
MOBILISATION DE NOUVELLES TERRES ...................................................................... 86
II. LES RÉSERVES FONCIÈRES MOBILISABLES, DE L’IMPRESSION D’UNE
SURABONDANCE AU CONSTAT DE DISPONIBILITÉS SOUS
CONTRAINTES....................................................................................................................... 88
A. LE POTENTIEL THÉORIQUE : ENTRE L’IMAGE D’UNE SURABONDANCE… ................ 89
1. Au premier regard, d’importantes disponibilités à l’échelle du monde ................................... 89
2. Des potentiels régionaux très inégaux..................................................................................... 93
B. …ET DES RÉALITÉS PLUS FORTEMENT CONTRAINTES....................................................... 96
1. Le poids des contraintes naturelles ......................................................................................... 96
2. De fortes tensions locales........................................................................................................100
3. Des doutes sur les méthodes....................................................................................................103
4. Le poids des facteurs socio-économiques ................................................................................104
5. Quels équilibres « hommes-terres » ?104
III. UNE « COURSE AUX TERRES » ? ......................................................................................107
A. LES ACQUISITIONS INTERNATIONALES DE TERRES.......................................................107
B. LA QUESTION DE LA RARÉFACTION DES TERRES AGRICOLES : LE CAS
FRANÇAIS................................................................................................................................112
IV. L’IRRIGATION SERA-T-ELLE UNE SOLUTION ? ..........................................................114- 3 -
CHAPITRE II : QUELLES PERSPECTIVES POUR LES RENDEMENTS
AGRICOLES ?..............................................................................................................................119
I. LA QUERELLE DE LA COMBINAISON PRODUCTIVE : Y-A-T-IL UNE
ALTERNATIVE ENTRE TERRES OU RENDEMENTS ?...................................................121
A. UNE QUESTION THÉORIQUE PLUS COMPLEXE QU’ON NE LE PRÉSENTE
SOUVENT….............................................................................................................................121
B. … DONT LES DIFFICULTÉS S’ACCROISSENT QUAND ON LA MET EN
PERSPECTIVE..........................................................................................................................122
C. UNE QUESTION EN PARTIE VIDE DE PORTÉE ? ................................................................124
II. DES RENDEMENTS DONT LA PROGRESSION S’ESSOUFFLE ?...................................125
A. D’UNE FORTE PROGRESSION DES RENDEMENTS… ........................................................125
B. … À UN TASSEMENT ? ...........................................................................................................127
1. Constats .............................................................................................

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