Lire n°484 - Avril 2020 , magazine presse
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Lire n°484 - Avril 2020
# 484
avril 2020 www.lire.fr
O 6,90 w
ISSN : 0338/5019 FRANCE MÉTRO : 6,90€ DOM : 7,50€ BEL : 7,50€ CH : 11,10 FS TOM/A : 1700 CFP TOM/S : 930 CFP CAN : 9,99 $ CAN TUN : 7,20 TND D : 9€ ESP : 7,50€ GR : 7,50€ ITL : 7,50€ LUX : 7,50€ NL : 7,50€ MAR : 55 DH PORT. CONT : 7,50€ NUMÉRO 484 AVRIL 2020LE MAGAZINE DES LIVRES ET DES ÉCRIVAINS DICJoKëElR Le grand d’école pour être CaÊmtirlleeÉuVLnaÉeuNrfiEelln’Meas,liELsmeNlseTolnEitvNatreQisoUnsÊuTrE entretien de Claire « Il n’y a pas Chazal écrivain» . .
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TimotJheéaendCehFroismtobpelhleRufin EXTRAITS « Seuls » tome 12 Magyd Cherfi
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N ° 4 8 4A V R I L 2 0 2 0
L’édito de Baptiste LigerCOURRIER DES LECTEURS DANS L’ACTUALITÉ L’UNIVERS D’UN ÉCRIVAINAlexandre Jardin
ENQUÊTELes livres sur l’alimentation
LE GRAND ENTRETIENJoël Dicker par Claire Chazal CAHIER CRITIQUE L’ÉVÉNEMENTCamille Laurens LITTÉRATURE FRANÇAISEPOLARS LITTÉRATURE ÉTRANGÈREFANTASY/POÉSIEBANDE DESSINÉE /JEUNESSEESSAIS/DOCUMENTSBIOGRAPHIE D’UN CLASSIQUE Antigonede SophocleLANGUEFRANÇAISE
RÉTROLISEUR
DANS LA BIBLIOTHÈQUE DE…Olivia Ruiz
LA CHRONIQUE DE
ÉRICLIBIOTDanslespoches
SYLVAIN TESSONPar les livreset par les champs
BRUNO DEWAELEOn enparle
JACQUES PERRYSALKOWDes anagrammeset des livres
PHILIPPE DELERMLe sensde la formule
GÉRARD OBERLÉLivres oubliésou méconnus
5 6 9 28 32 36
43 44 47 58 60 65 66 76 84
89 94 98
24 31 88 91 93 96
Couverture : Franck Ferville pourLire FRANCK FERVILLE POUR LIRE – GALLIMAARD ABONNEMENTS :Lire - service abonnements - 4 route de Mouchy, 60438 Noailles Cedex. Tél. : 01 70 37 31 54. Ce numéro comporte un encart hors-sérieLireVicto Hugo.
EN COUVERTURE
36 p. LE GRAND ENTRETIEN JOËL DICKER 44 p.
L’ÉVÉNEMENT CAMILLE LAURENS
EXTRAITS JEANCHRISTOPHE RUFIN Le Flambeur de la Caspienne48 MAGYD CHERFIAVANTPREMIÈRE La Part du Sarrasin52 FABIEN VEHLMANN ET BRUNO GAZZOTTIAVANTPREMIÈRE Seuls (t. 12).68 Les révoltés de Néosalem TIMOTHÉE DE FOMBELLEAVANTPREMIÈRE Alma. Le vent se lève72
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+ En cadeau Le nouveau roman de Joël Dicker L’Énigme de la chambre 622
Que s’est-il passé cette nuit de décembre dans la chambre 622 du Palace de Verbier ?
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SÉBASTIEN HARDY
DE BAPTISTE LIGER
l faut toujours en revenir aux définitions, quelles que soient les situations.Ainsi, selon le Larousse, le mot « virus »Lorsqu’on est contraint de rester chez soi, il est désigne un« agent infectieux trèsde toute manière agréable de passer de longues I petit, qui possède un seul type d’acideheures avec un gros livre,et on ne doute pas nucléique, A.D.N. ou A.R.N., et qui neque, comme ce fut le cas avecLa Vérité sur peut se reproduire qu’en parasitant unel’affaire Harry QuebertouLe Livre des cellule ».Mais il détermine également,Baltimore, nombreux soient les lecteurs à au sens dit « littéraire », une« source dedévorer le nouveau pavé de Joël Dicker, contagion »,sans oublier, dans le domaineL’Énigme de la chambre 622.Âgé d’à informatique, une« instruction parasite[…]peine 35 ans, l’écrivain suisse est en effet susceptible d’entraîner diverses perturbationsl’espace de quelques années,devenu, en dans le fonctionnement de l’ordinateur ».une véritable vedette avec ses histoires À l’heure où la société est de plus en plusà tiroirs riches en rebondissements. Si la axée sur le virtuel et la dématérialisation,oncritique n’a pas toujours été tendre avec aurait pu penser que la dernière acceptionlui sur certains titres (y compris dansLire, deviendrait le sens le plus courant. C’étaitsous la plume de l’auteur de cet éditorial…), méconnaître le réel, la nature, battant enforce est de constater que notre homme a brèche nos certitudes et nous rappelant auune patte, un univers, un savoirfaire narratif passage la signification initiale d’un terme.qu’il convenait d’explorer avec lui à travers La volonté de savoir, d’imaginer, d’avoirun grand entretien. un éclaircissement ou d’exorciser fait que, dans une situation dramatique, des lecteursMais revenonsen, tiens, à Camus, auquel on se ruent sur certains ouvrages,loin du rayonaussi un texte de jeunesse, certes un peudoit « nouveautés ».Ainsi,depuis l’apparition deméconnu (et paru de manière posthume en l’épidémie de Covid19,on aura constaté – si« La Maison mauresque ».1976), titreU n l’on en croitLe Mondedu 3 mars – unedésignant une bâtisse bien réelle, construite considérable hausse des ventes d’un titreà Alger et« située en marge de la Casbah »,d’Albert Camus, certes bien connu dans lesque le futur auteur deL’Étrangeravait collèges et les lycées:La Peste.À se demanvisitée, en 1933, et qui fut pour lui une der si, au fond, on ne chercherait pas à sesource d’inspiration. L’architecte de cette faire peur. Dans une moindre proportion,demeure ? Léon Claro, le grandpère pater d’autres livres sur un sujet proche – parfoisnel de l’écrivaintraducteur sans prénom. à cause de leur titre – semblent trouverCe dernier explore aujourd’hui ces lieux un regain de popularité, commeL’Amources murs, dans un remarquable récit,et au temps du cholérade Gabriel GarcíaLa Maison indigène(Actes Sud). À partir Márquez,Le Fléaude Stephen King ouLade l’histoire de cet édifice visité par bien Quarantainede J.M.G. Ledes personnalités (citons Clézio. On en arrive à seG a s t o nC o r b u s i e r , L e Passer de longues rassurer de ne pas trouverDoumergue, le poète Jean dans ces engouementsSénac…), Claro revient sur heures avec littéraires le roman – autout un pan de l’histoire, demeurant excellent – deô combien complexe, de Dominique Noguez,Lesl’Algérie – et de la ville ’ÉDITO Derniers Joursdu monde…un groslivred’Alger. Mais cette évo Mais, parmi toutes ces ficcation du passé prend une tions abordant ce sujet, il convient de citerforce toute particulière lorsqu’il évoque un ouvrage, un peu méconnu en France,de son père Henri, en particulierla figure réLcit apocalyptique, il était surtout question paru outreAtlantique en 2012:L’Alphabetdans les dix dernières pages, magnifiques, de flammesde Ben Marcus. L’auteur améinent sur ces m ots :qui se term « L es ricain imaginait ici que le danger peut venircaveaux sont aussi des maisons. » des enfants et, plus exactement, de leurs mots, de leurs paroles potentiellement meurtrières pour les adultes. Audelà du de la défense du langage qui est, rappe lonsle, lui aussi un organisme vivant…
À nos lecteurs :Le bouclage de ce numéro ayant eu lieu le 16 mars dernier, dans les conditions que vous connaissez, veuillez excuser quelques informationsproba blement erronées au sujet, entre autres, de la parution de certains ouvrages.
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COURRIERDES LECTEURS
Des « mots » et des « maux » ans votre numéro de mars, Diane Ducret nous parle de son volume de la NRF« dédié à la correspondance ».Cette D faute de français, de plus en plus répandue, me navre. C’est « consacré » et non « dédié » qu’il faut écrire. « Consacrer » et « dédier » n’ont pas du tout la même signification. Plus loin, Louis Henri de La Rochefoucauld parle de la « performance » de Jodie Foster. L’emploi de ce mot, qui désigne un exploit sportif, appliqué à un acteur ou à un musicien, hérissait mon père, qui écrivait un français admirable, et me hérisse aussi. On parle du « jeu » d’un acteur ou d’un musicien. Enfin, on trouve ce cliché, de plus en plus répandu chez les journalistes : un écrivain n’écrit plus un roman ou un musicien n’enregistre plus un disque ; ils « signent » (« signe » un roman, « signe » un CD, etc.).Isabelle Leymarie
Professeure de l’être égère et court vêtue, elle tentait de nous faire avancer à grands qLuand le ministère avait encore le pas. C’était dans les années 1970, privilège de s’occuper plus d’enseigne ment que d’éducation, et que les autres lieux d’apprentissage comme Internet n’existaient pas. La transmission avait un support humain, physique, émo tionnel. Elle nous apprenait le doute de la science face aux certitudes et croyances. Redoutant les esprits trop cartésiens, elle préférait les forts en rédac aux forts en maths. Mais son enseignement était bienveillant. Elle ne possédait pas de crayon rouge et n’aurait jamais arraché une page de cahier, aussi navrante soitelle. Elle ne nous demandait pas de conqué rir le monde, mais d’apprendre à le connaître, le respecter et à le décrire. Notre littérature était faite de ratures, mais nous progressions et avions le souci de lui plaire. Grâce à elle, nous c o m p rîm e s to u s, c e tte a n n é e là , chacun à sa manière, que la littérature nous ouvrait à une vie supplémen taire. Et soudain, elle devenait toutes lle les femmes (En souvenir de M D., collège SaintJoseph, Brive). François Testut
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La langue des autres bonnée depuis plusieurs années au journalLire, je découvre au fil meAdirige souvent vers des atmosphères des mois des univers variés. [...] je étrangères. Elles me font ainsi « sentir » le pays au travers des descriptions et donc des coutumes. Toutefois, je m’interroge sur l’impact des traductions. Le métier de traducteur est peu connu. Vous l’évoquez peu voire pas du tout. Or, traduire doit être une recherche approfondie pour faire ressortir le travail de l’auteur sans inter préter mais y être fidèle. Le thème des traductions et du travail qui en découle devrait, à mon humble avis, faire l’objet d’un article pour une mise en valeur.Voilà ma proposition !Monique Dantec
La réponse deLire Il s’agît en efet d’un sujet passîonnant auquel nous avons prévu de consacrer plusîeurs pages, lors d’un prochaîn numéro. Par aîlleurs, vous avez été plusîeurs à noter l’absence du nom du traducteur et du tître orîgînal sur les petîtes notules, en lîttéra-ture étrangère. Nous comprenons naturellement cette crîtîque. Sî contestable soît-îl, nous avons Faît ce choîx car, après des tests en maquette (avec des réFérences parFoîs plus grandes que le compte rendu !), îl nous a semblé plus judîcîeux de les supprîmer ain de gagner en lîsîbîlîté et en place, et de pouvoîr aînsî traîter un lîvre de plus.
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Secrétariat de rédaction Meriem Djebli, Brigitte de Zélicourt
Service photo Cyrille Derouineau
Ont collaboré à ce numéro Hubert Artus, Raphaële Botte, Jeanne Camos,Philippe Chevallier, JeanPierre Colignon, Léonard Desbrières, Laëtitia Favro, Ilan Ferry, Alexandre Fillon, Fabrice Gaignault, Virginie Girod, Aurélie Godefroy, Emmanuel Hecht, LouisHenri de La Rochefoucauld, Marie Lechevalier, Estelle Lenartowicz, Gladys Marivat, Gabrielle Martin, Françoise Monier, Jean Montenot, Pascal Ory, Dominique Poncet, Christophe Rioux, AlainRubens, Mina Soundiram, Clémence Varène
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DANS L’ACTUALITÉ FOCUSSUR
Roger et Yvonne Hagnauer VoIcI l’hIstoIre de Roger et d’Yvonne Hagnauer, la créatIvIté de l’enFant, aInsI que la nécessIté que tout le monde appelaIt « PIngouIn et de l’efort. Membre d’un réseau de la RésIstance, Goéland ». Née en 1898 à ParIs, Yvonne étaIt Yvonne Hagnauer Fut l’une des organIsatrIces InstItutrIce, pacIiste et résIstante FrançaIse. du Congrès InternatIonal de l’enseIgnement LuI, InstItuteur juIF d’orIgIne alsacIenne, étaIt un prImaIre, en 1937. CoFondatrIce de La lIgue des mIlItant syndIcalIste révolutIonnaIre né en 1901. Femmes pour la paIx en septembre 1938, elle AcquItté en 1942 par le trIbunal mIlItaIre dans sIgna aussI en 1939 le manIFeste pour la paIx de l’afaIre du tract « PaIx ImmédIate! » de LecoIn, LecoIn, et Fut révoquée de l’enseIgnement Il sera ensuIte dénoncé et recherché par publIc. C’est son hIstoIre et celle de son époux la Gestapo. Ensemble, Roger et Yvonne Hagnauer Roger, auteur de quelques lIvres mIlItants, ont Fondé la MaIson d’enFants de Sèvres, que le réalIsateur MIchel Leclerc(Le Nom des quI accueIllera de jeunes juIFs et des orphelInsgens)raconte dans son documentaIrePingouin de guerre à partIr de 1941, et contInuera à FonctIonner sous& Goéland et leurs 500 petits(voIr page 21). Un sujet cher la dIrectIon d’Yvonne jusqu’en 1970. ÉtablIssement à la au cœur du cInéaste, dont la mère it partIe des enFants FoIs humanItaIre et scolaIre, la MaIson d’enFants de Sèvres sauvés par le couple durant la Seconde Guerre mondIale. Fut consIdérée comme un modèle d’éducatIon, prônantIlan Ferry une pédagogIe vIsant à suscIter l’Intérêt, la responsabIlIté,petitsde Michel Leclerc, en salles prochainement.SOPHIE DULAC DISTRIBUTIONPingouin & Goéland et leurs 500
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DANS L’ACTUALITÉ
EN BREF…
LE CHIFFRE 30 C’est le nombre d’épîsodes desCulottéesdîsponîbles sur le sîte de France TV. Trente portraîts de emmes allant de l’actrîce Margaret Hamîlton à la journalîste Nellîe Bly, quî ravîront les lecteurs idèles de la bande dessînée de Pénélope Bagîeu. L’îllustratrîce a aussî sortî en début d’année une adaptatîon desSacrées sorcièresde Roald Dahl, quî s’est déjà écoulée à près de 40 000 exemplaîres.
LA PHRASE « J’ose déjà espérer que ma place sera occupée par une femme. » Jérôme Garcin, après sa démîssîon du jury du prîx Renaudot à la suîte de l’afaîre Matznef. Il avaît aît connaïtre cette décîsîon aux dîférents jurés dans une lettre, révélée le 10 mars parL’Obs(dont îl est le che du servîce « culture »).
LE FLOP L’annulation des foires du livre un peu partout dans le monde. Le coronavîrus aît de nouvelles vîctîmes et le mîlîeu du lîvre n’est, évîdemment, pas épargné. Aînsî, de plus en plus de oîres et de estîvals lîttéraîres sont annulés ain de répondre à la crîse sanîtaîre. De Tunîs à Bologne en passant par Londres, les organîsateurs de ces manîestatîons ont les raîs de la vague Covîd-19 et se voîent contraînts de reporter leurs événements. On notera tout de même le communîqué de presse publîé par des structures îndépendantes du mîlîeu de la culture quî cherchent à sauver la saîson 2020.
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Françoise, 56 ans,aide-soignanteà a retraite et 50 euros par mois pour vivre.
À L’ÉPREUVE DES FAITS La misère en ligne de mire Pour es Nobe Esther Dulo et Abhijit Banerjee, spéciaistes du déveoppement, a utte contre a pauvreté dans e monde est un combat contre a « mauvaise science économique ». Leur principa argument : ’évauation. ini les équations et les modèles même subventionné ? Ou, au contraire, économétriques, vive l’« essailes distribuer gratuitement, au risque de randomisé comparatif »! Telle ?les dévaloriser aux yeux des acquéreurs – aFvec leur collègue Michael pourrait être la définition de la Après une enquête menée par l’un des méthode DufloBanerjee, Prix quelque 500chercheurs du JPal (Abdul N o b e l d ’ é c o n o m i e 2 0 1 9 Latif Jameel Poverty Action Lab, du nom de son mécène Cette démarche K r e m e r – , r é c o m p e n s é s saoudien) – le laboratoire est au cœur de p r é c i s é m e n t p o u r c e t t e de la Française au sein du l’économie utile:« nouvelle approche »dans Massachusetts Institute of la lutte contre la pauvreté Technology, le fameux MIT tester une dans le monde. Directement de Boston –, il est apparu intervention avant inspiré des essais cliniques, que la vente faisait chuter l’essai comparatif consiste ende la généraliserla demande. Le don a fina l’administration de mesures lement été retenu. Et, en différentes à des groupes de population, afin quelques années, le nombre de cas de palu d’isoler la plus efficace. Un exemple, tiré disme a chuté de 500 millions : une prouesse. des moustiquaires imprégnées d’insecticide, vitales dans la lutte contre le paludisme.Un « appel à l’action » Fallaitil les vendre, afin de responsabili Cette démarche est au cœur de l’« économie ser les populations, quitte à décourageru tile »le ta n d e m D u flo v a n té e p a r les bonnes volontés du fait de leur prix, Banerjee : tester une intervention avant
SILEX FILMS – STÉPHANIE LACOMBE/PINK/SAIF IMAGES
