Fraternité Matin n°16478 - Samedi 23 et Dimanche 24 Novembre 2019 , magazine presse
32
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Français
Presse
2019
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Publié par
Date de parution
23 novembre 2019
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
6 Mo
Fraternité Matin n°16478 - Samedi 23 et Dimanche 24 Novembre 2019
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23 novembre 2019
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Samedi 23 - Dimanche 24 novembre 2019 / N° 16 478www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (Orange CI)Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70€ PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Sara 2019/ Duncan “ Il faut adapter l’agriculture Visite d’État aux nouvellesdans le Hambol Tafiré mobilisée technologies ”pour accueillir e Le vice-Président a ouvert, hier, la 5 édition Ouattara PP.6-7 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales à Port Bouët PP.2-3 Can U23 / Côte (PH : SÉBASTIEN KOUASSI) Après l’adoption du Budget-programme 2020d’Ivoire 1-Égypte 2 Les Éléphants Des députés de l’opposition à Moussa Sanogo : espoirs tombent “ Le travail est bien fait.les armes P.22 P.12à la main (PH :ND; R)ous sommes avec vous ” Coopération militaire P.9 Les forces spéciales ivoiriennes à l’école américaine
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N ation
Sara 2019
Samedi 23 - Dimanche 24 novembre 2019
Daniel Kablan Duncan :« Il nous faut repenser notre agriculture »
Le vice-Président de la République a présidé hier la cérémonie d’ouverture de l’édition 2019 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan. ouverture de l’édition il lancé. Kablan Duncan a 2019 du Salon inter-donc proté de l’occasion national de l’agricultu-pour plaider an que la a éLté marquée hier par un de renforcer ses investisse-re et des ressources Banque africaine de déve-animales (Sara 2019), loppement (Bad) continue appel du vice-Président de ments en faveur du secteur la République, Daniel Kablan agricole et de mobiliser les Duncan, à adapter l’agricul-investissements complé-ture aux nouvelles technolo-mentaires à la durabilité de gies. «Il nous faut repenser nos chaînes d’approvision-notre agriculture. Il nous faut nement agricole. Il n’a pas la réinventer. Cela est au-manqué de demander aux jourd’hui possible grâce aux acteurs publics de proposer opportunités offertes par les des projets à même de sus-innovations technologiques, citer une adhésion rapide et au dynamisme de nos forte des partenaires tech-braves femmes et hommes niques et nanciers.« Au du monde paysan engagésnom du Président de la Ré-dans ce secteur, et surtoutpublique, S.E.M. Alassane de notre jeunesse en phaseOUATTARA, j’invite donc avec son époque », a déclarétous les Départements minis-Daniel Kablan Duncan. Re-tériels co-organisateurs du présentant le Chef de l’État,Sara, en collaboration avec le vice-Président de la Ré-les ministères en charge du e Le vice-Président Daniel Kablan Duncan et le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l’ouverture de la 5édition du Sara.(PH: DR) publique exprimait ainsi sonBudget, de l’Économie et adhésion au choix du thèmedes Finances à vous sou-ment d’une ïnance agricoleen œuvre en Côte d’Ivoire. général et en Côte d’Ivoire de la présente édition qui estmettre des projets bancables adaptée et couplée à desPuisque ce Programme, d’unLes partenairesen particulier.par« Chers -‘’ Agriculture intelligente et permettant la modernisation mécanismes de protectionmontant de 11 905 milliardstechniques et nancierstenaires au développement, innovations technologiques‘’.et l’adaptation de notre agri-sociale»de FCfa - dont près de 64 %. Et le vice-Président invités à accompagnerla Côte d’Ivoire s’est en-Daniel Kablan Duncan aculture, la reconquête de nos de la République d’indiquer de nancements attendus ducet élangagée depuis neuf années conditionné cette transfor-forêts, tout en permettant que ce sont ces solutions secteur privé - vise à favori-dans d’importantes réformes mation de l’agriculture par lal’épanouissement de nos que le Programme national ser la transformation struc-Daniel Kablan Duncan a invi-structurelles et sectorielles capacité des gouvernementsagriculteurs ». d’investissement agricole turelle rapide de l’économie té les partenaires techniquesqui exigent d’importantes africains à« réduire nos de deuxième génération agricole ivoirienne et réduire et nanciers à intensier leurressources ïnancières. Vos impacts négatifs sur l’envi-(Pnia 2) sur la période 2018- fortement le taux de pauvreté soutien à la transformationcontributions sont et seront BAMBA ABOUBACAR ronnement, au développe-2025 - se propose de mettre dans les zones rurales. de l’agriculture en Afrique endes plus appréciées », a-t-
Kobenan Kouassi Adjoumani: « Le Sara s’est positionné en quelques années comme une référence » bidjan accueille cette biennale a été un suc-nistres africains, français, le intervenant dans l’agricultu-l’un des plus im-diplomatique, les parcès. corps -re, les ressources animales, agricAole, animale et halieu-les exploitants agricoles qui stimuler la croissance, l’in300 000 visiteurs. Pour cette -portants salons En 2017, à la dernière édi-tenaires techniques et nan-forestières et halieutiques. dédiés au secteur tion, le Sara avait mobilisé ciers, le monde des affaires, « Le Sara 2019 se veut plus des ressources 718 exposants, 30 pays et des journalistes, étudiants et attractif. Notre but est de tique en Afrique, depuis hier année, les organisateurs pré-y ont pris rendez-vous. Cette vestissement privé », estime : c’est le Salon international voient 800 exposants venus dernière catégorie, selon le Kobenan Kouassi Adjoumani. de l’agriculture et des res-de 30 pays et Et le Sara se présente, pourau moins 300 ministre de l’Agriculture et sources animales d’Abidjan 000 visiteurs. Le Sara vient du Développement rural, est lui, comme la plateforme (Sara 2019). Intervenant lors pour ainsi relancer le sec-intervenue lors d’un enregis-idéale pour rassembler tous du démarrage des travaux, teur agricole, repositionner la trement organisé par Radio les acteurs, d’autant plus qu’il Kobenan Kouassi Adjouma-Côte d’ivoire comme un lea-Côte d’Ivoire en début de permet de nouer des relations ni, ministre de l’Agriculture der régional en matière agri-d’affaires, de mener des discette semaine. L’État de Côte -et du Développement rural, cole. Mais aussi, permettre d’Ivoire a mobilisé et pris en cussions sur les questions s’est félicité de ce que cet au secteur agricole ivoirien charge 5000 d’entre eux is-liées à l’avenir du secteur. Il important rendez-vous, lan-d’être très compétitif. Le sec-existe également, soutientsus de toutes les régions du cé pour la première fois, il y teur agricole représente entre pays pour prendre part à ce Kobenan Kouassi Adjoumani, a 22 ans, tend à se présen-25 et 35% du Pib, entre 40 et Salon. une plateforme de réexion ter aujourd’hui comme un 70% des recettes d’exporta-qui entend contribuer à l’améAprès les deux éditions en -rendez-vous incontournable. tion selon les années, offre 1997 et 1999, le Sara a lioration du bien-être des « Le Sara s’est positionné 2/3 des emplois. connu une interruption en populations et faire reculer en quelques années comme Hier matin, ce sont plusieurs raison de la crise militaro-po-l’insécurité alimentaire dans une référence », s’est félicité centaines de participants dont litique avant de reprendre de un contexte de dérèglement Kobenan Kouasssi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du le ministre. A l’occasion, il a le vice-Président ivoirien, Da-plus belle il y a quatre ans, au climatique. Développement rural.(PH: DR) ANOH KOUAO rappelé que la 4e édition de niel Kablan Duncan, 19 mi-grand bonheur des acteurs
Samedi 23 - Dimanche 24 novembre 2019
N ation
• Les ministres marocain et français faits commandeurs ziz Akhannouch et Guillaume Didier, la pêAche maritime, du déve-respectivement mi-nistre marocain de l’Agriculture et de loppement rural et des Eaux et forêts et ministre français de l’Agriculture et de l’Alimen-tation ont été élevés au grade de commandeurs dans l’ordre du mérite agricole. Une re-connaissance qui découle du soutien de leur pays à la Côte d’Ivoire et surtout de la remar-quable collaboration que ces deux pays entretiennent avec la Côte d’Ivoire. Pour l’édition 2015, c’était le Maroc qui était à l’honneur lors du Sara. Pour MM. Aziz Akhannouch (2e à partir de la droite) et Guillaume Didier (milieu) ont été élevés au grade cette année, c’est autour de commandeurs dans l’ordre du mérite agricole.(PH: SÉBASTIEN KOUASSI) de la République française. A Abidjan, elle est arrivée avec une forte délégation. sente édition du Sara, nousAmadou Gon Coulibaly etnotre espace communautaire A l’occasion, le ministre des avons voulu faire bénécier », a expliqué le ministre. d’Adama Toungara, Le mé-Ressources animales et ha-votre Lors de cette cérémonie d’ounotre sous-région de -diateur de la République. Ils lieutiques, Kobénan Kouassi expertise mondialement re- verture, les 1er, 2e et 3e prixont été distingués par l’Etat Adjoumani, a annoncé queconnue dans le domaine agri-d’excellence (2018-2019), auivoirien pour leur contribu-les autres ministres africains cole, et de votre leadershipnombre d’une quarantainetion à la préservation et la participant au Sara recevront dans la Politique agricole (personnes physiques et mo- valorisation des ressources leurs distinctions au courscommune de l’Europe. Cette rales), ont reçu un diplômeanimales, forestières et ha-d’une cérémonie. « En choi- collaboration et un trophée des mains duva contribuer à lieutiques. sissant votre pays commevice-Président Daniel Kablanl’amélioration du volume des pays à l’honneur de la pré-Duncan, du Premier ministreéchanges entre votre pays et ANOH KOUAO
Innovation et développement de l’agriculture Le plaidoyer de la Fao ne Afrique débar- prenantes du secteur privéagriculteurs familiaux à inno-rable, le Pr Joseph Séka rassée de l’insé- et de la société civile, à ex-ver, notamment par l’adapta-Séka,«l’agriculture reste et curité alimentaire, ploiter les opportunités pourdemeure le principal moyention, l’utilisation durable des desUvaleurs agricoles et tech- développement en muta-solutions scientiïques, lafait remarquer. Pour cela, le intégrée dans la gérer les dés an de mieuxpour assurer des denrées alisystèmes de connaissances, -chaîne mondialerépondre à un paysage deles ressources locales, les mentaires pour tous », a-t-il nologiques, où les femmes, tion rapide. «La perspectiveco-création et l’apprentis-continent devrait se mobili-les entreprises agricoles fa-d’innovations croissantessage. L’innovation est ex-ser pour valoriser ce secteur miliales et les coopérativesdans l’agriculture et les sys-trêmement pertinente pourpourvoyeur d’emplois, mais sont fortement au centre destèmes alimentaires offrentles agriculteurs familiaux enégalement mettre un accent préoccupations. C’est cede nombreuses opportunités Afrique », a rappelé le confé- particulier sur la protection dont rêve l’Organisation desd’investissement et d’espritrencier. Sans oublier que de l’environnement . Nations unies pour l’alimen-d’entreprise dans les chaînesL’adoption rapide des techla modernisation des Pme, -tation et l’agriculture (Fao). Àde valeur agricoles et lescréatrices de richesse, doitnologies mobiles et numé-la première journée de la 5esystèmes alimentaires… »,être une priorité.riques, a expliqué le repré-édition du Salon international a-t-il expliqué. De même, Dr Même si le continent (plus sentant de la Fao, modie de l’agriculture et des res-Abébé Haïlé Gabriel a insis-de 1,2 milliard d’habitants)la manière dont les chaînes sources animales d’Abidjanté sur la nécessité de mettreregorge d’importantes res-de valeur agricoles sont or-(Sara 2019) ouverte depuis les familles d’agriculteurs ausources naturelles, desganisées, offrant de nou-hier (route de l’aéroport), centre des programmes anterres arables propices au velles opportunités pour des Dr Abébé Haïlé Gabriel,de saisir les opportunitésdéveloppement de l’agricul- emplois plus nombreux et sous-directeur général et re- offertes par les innovations ture, il ne parvient toujoursde meilleure qualité, l’esprit présentant régional de la Fao technologiques. Une ques- pas à assurer ses besoinsd’entreprise et des innova-pour l’Afrique, a fait un plai-tion qui concerne également dans le secteur agricole.tions permettant de traiter doyer au nom de l’institution la Côte d’Ivoire où l’agricultules contraintes des systèmesque la production est - Déjà qu’il représente. Il intervenait re familiale est prédominante.faible, le secteur exposé auxalimentaires. C’est la raison à l’occasion du panel de haut Selon les statistiques, plus aléas climatiques, l’Afrique,pour laquelle il a appelé les niveau sur l’Agriculture afri-décideurs à s’investir à fondselon le groupe de la Banque 90% des fermes du monde caine face aux opportunitéssont familiales. L’agricultureafricaine de développementdans ce domaine. Plusieurs qu’offrent les innovations familiale contribue également (Bad), dépense 35 mil- ministres africains et fran-technologiques ».à la création de meilleuresliards de dollars (environ 21çais, des membres du corps Dr Abébé Haïlé Gabriel, lors possibilités d’emploi, en par-000 milliards de FCfa) pardiplomatique ainsi que des de son intervention, a invité ticulier pour les jeunes et lesan dans l’importation de laopérateurs économiques ont les pays africains, travaillant femmes des pays en déve-nourriture. Pour le ministrepris part à ce panel de haut avec les partenaires au dé-loppement.« Il est urgentivoirien de l’Environnementniveau veloppement et les partiesde renforcer la capacité deset du Développement du-ANOH KOUAO
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Propos recueillis
Mamadou Camara(Dg CI-Motors corporation) :« Le Sara nous permet de rivaliser avec les grandes entreprises internationales»
Le Sara 2019 est déjà un succès pour nous parce que nous y participons de façon autonome. Ce, grâce aux dis-positions prises par les pro-moteurs pour permettre aux jeunes entreprises comme les nôtres de proposer leurs solutions et de rivaliser avec les grandes entreprises inter-nationales. Cette plateforme nous permet de mettre à la disposition des producteurs des solutions accompagnées de conseils et d’assistan-ce adaptés à leurs besoins spéciques. Nous arrivons à mieux présenter nos produits aux producteurs à travers le Sara. Actuellement, nous ne leur imposons pas l’informa-tion. Nous la leur proposons et nous la leur expliquons avec un exemple pratique. Et ils comprennent comment une solution peut être adap-tée à leurs besoins, notam-ment dans le domaine du riz.
Manuel Causanilles Llanes(Bureau économique de l’ambassade d’Espagne en Côte d’Ivoire) : « Nous rapprochons les opérateurs écono-miques de nos deux pays dans le domaine agricole » Nous sommes à ce Salon
pour présenter les oppor-tunités de partenariat agri-cole entre la Côte d’Ivoire et l’Espagne. Cela gure en bonne place dans notre po-litique de développement de l’intérêt des investisseurs espagnols pour les opportu-nités qu’offrent l’économie ivoirienne en général et son secteur agricole en particu-lier. Grâce à notre présence ici, nous donnons l’occasion à des agriculteurs et des acteurs de l’agriculture ivoi-rienne de trouver des parte-naires espagnols en fonction de leur champ d’intervention
dans le monde agricole.
Safa Bahiri(directrice d’ex-ploitation d’une entreprise marocaine d’exportation de poisson) : «Le Salon sert de tremplin pour renfor-cer notre positionne-ment international » C’est notre première parti-cipation au Salon. Le Sara
nous sert de tremplin pour renforcer notre positionne-ment international. Parce que nous avons constaté que de nombreuses entreprises marocaines ont proté des opportunités qu’offre le Sara pour s’implanter davantage dans d’autres zones que leur pays d’origine. Nous sommes aussi heureux de pouvoir rencontrer les institutions pu-bliques et privées qui peuvent nous accompagner en Côte d’Ivoire.
Jean-Pierre Merle(Repré-sentant Adepta : Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires)« Nous proîtons du Sara pour renforcer notre contri-bution à la diminution des gaz à effet de serre en Côte d’Ivoire » Nous protons du Sara pour renforcer notre contribution
à la diminution des gaz à ef-fet de serre en Côte d’Ivoire. Puisque le pays s’y est enga-gé depuis la Cop21 à Paris. Nous sommes présents en Côte d’Ivoire depuis 2018 et nous mettons le Sara à pro-t pour accélérer la mise en œuvre de notre plan de dou-blement des effectifs concer-nant les emplois créés qui participent à l’efcacité éner-gétique et au développement durable. C’est grâce au Sara que nous avons pu prendre le pouls pour être présent aujourd’hui en Côte d’Ivoire, alors que j’étais seul ici il y a deux ans.
