À L’OMBRE DU FOOT BUSINESS , livre ebook

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Ce récit fait suite à Vivien, future star du foot. Après avoir achevé sa formation, Vivien Kuamba intègre un des plus grands clubs européens. Soumis à une rude concurrence et au dépaysement, il se retrouve confronté à la face sombre du football professionnel. Parviendra-t-il à surmonter ces épreuves et lancer sa carrière ?
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Date de parution

01 mars 2024

Nombre de lectures

5

EAN13

9782492228216

Langue

Français

À L’OMBRE DU FOOT BUSINESS
DU MÊME AUTEUR
Incursion en terre promise, roman, Les éditions du Net, 2019 ; Le pays de mon père, roman, Les éditions du Net, 2020 ;
B.T.S. (Bara té sôrôla), roman, GNK Éditions, 2020 ;
Arnaques, crimes et informatique, roman, Les éditions de l’Empyrée, 2023;
Vivien, future star du foot, roman, Les éditions de l’Empyrée, 2024.
FAUQUIN COULIBALY
À L’OMBRE DU FOOT BUSINESS
ROMAN
CHAPITRE 1
Ma nouvelle vie de footballeur professionnel avait démarré par des démarches administratives. Il fallut en effet que je me fasse établir un passeport et que je demande un visa pour l’Espagne. Heureusement que mon employeur avait tout prévu pour me faciliter la tâche. De plus, Niane s’était montré plus que diligent. Une fois ma situation administrative réglée, je pouvais enfin prendre mon vol et rejoindre mon équipe. Mon agent m’avait en effet recommandé de ne pas trop traîner. Il y avait un peu de temps avant la reprise officielle de l’entraînement, mais il était mieux pour moi de débarquer un peu plus tôt pour mieux m’acclimater. De plus, il fallait que je rencontre mon nouvel entraîneur avant toute chose. Je quittai donc mon pays dans la semaine où j’obtins mon visa. Je dis au revoir à Johanna et à mes parents qui m’avaient accompagné à l’aéroport. Je les ai sentis à la fois fiers et tristes. Si je pensais pouvoir m’adapter à l’absence de mes parents, ce serait par contre plus dur pour ma copine. En effet, depuis la période de composition du bac, nous avions pris l’habitude de nous voir tous les jours. Réapprendre à
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vivre sans l’avoir à mes côtés au quotidien ne serait pas aisé. Je sentais déjà que le pays et mes proches me manqueraient, mais c’était un passage obligé si je voulais réussir. De plus, c’était ma volonté. Mon nouveau club m’avait proposé de me signer et de me prêter dans la foulée au club-fanion du Centre Lobango si je le souhaitais. J’avais refusé. Je me sentais prêt à effectuer le grand saut.Le vol fut plutôt tranquille. À notre arrivée, Niane et moi fûmes accueillis par Juan, un émissaire du club qui parlait très bien le français. Ce fut lui qui nous aida à récupérer nos bagages, nous fit prendre un copieux déjeuner puis nous conduisit à nos lieux de résidence. Ne disposant pas encore de logement, le club, plutôt que de me mettre à l’hôtel, m’avait cédé une chambre sur les lieux du centre de formation. Ce n’était pas très grand, mais elle était parfaite pour l’instant. Je pouvais prendre mes repas avec les pensionnaires du centre et profiter des installations. Niane inspecta les lieux pour voir si j’avais le minimum. Il me quitta ensuite pour son hôtel. Juan et lui me demandèrent de me reposer. Ils reviendraient demain. La journée serait longue. La fatigue aidant, je m’endormis aussitôt après leur départ.
Je me réveillai un peu tard le lendemain, à neuf heures passées. J’eus à peine le temps de prendre une douche que Juan tambourinait à ma porte. C’était une grosse journée aujourd’hui. Je devaism’acquitter de la visite médicale puis rejoindre le siège du club pour ma présentation officielle. J’étais euphorique. Juan m’encouragea à me calmer. Il fallait que je sois le plus zen 8
possible pendant les examens médicaux. Selon lui, l’adrénaline pourrait fausser les résultats. Il me conduisit à une grande clinique où m’attendait le médecin du club. On me fit passer une batterie de tests, de radios et un scanner. Je n’avais jamais subi autant d’examens en une fois. J’avais l’impression d’être ballotté d’une salle à l’autre, d’une machine à une autre. Finalement, on m’annonça que tout allait bien et que j’étais apte à jouer. À notre sortie de la clinique, nous fûmes rejoints par Niane. Tous ensemble nous avons embarqué dans la voiture de Juan. Direction le siège de ma nouvelle équipe. Une fois arrivés, je fis la rencontre de quelques salariés du club ainsi que du vice-président qui était descendu nous rencontrer. Un peu plus tard, je rencontrai Victor, l’entraîneur de l’équipe réserve où j’évoluerais pour cette première saison. Nous n’avons pas vraiment eu le temps de parler lui et moi. Je fus trimballé dans un bureau pour parapher mon contrat définitif. Dans la foulée, on me fit enfiler un maillot floqué à mon nom pour les photos officielles. Il n’y avait pas de numéro. Je le fis remarquer, mais on me laissa entendre que je choisirais mon numéro plus tard. D’ordinaire, dans cette équipe, les joueurs de la réserve n’avaient droit qu’aux numéros de trente à soixante-dix. Il était mieux que je fasse mon choix à tête reposée. Nous sommes allés illico en salle de conférence. Elle n’était pas pleine. Je remarquai qu’il y avait deux autres jeunes de ma génération qui portaient également un maillot du club. Sûrement qu’eux aussi venaient de signer comme joueurs. Le vice-président entama la conférence de presse et nous présenta tous les trois. J’étais 9
impressionné de monter sur scène et de poser avec ce maillot prestigieux. J’avais vu tant de vidéos de présentation sur le net; c’était un peu curieux de le vivre en personne. Lorsque je vis les deux autres coéquipiers être rejoints par leurs familles pour les photos, je fus déçu que la mienne n’ait pas pu être là. Mais je ne pouvais pas trop me plaindre. À l’issue de cette cérémonie de présentation, je fus invité à prendre attache avec le couturier du club pour qu’on me fasse des costumes sur mesure. Nous étions tenus de les porter à chaque déplacement avec l’équipe. Victor exigea également que je passe à son bureau le lendemain pour qu’on discute de mon futur rôle dans l’équipe.
Ce fut tout pour cette journée riche en émotions. Niane ne cessait de me congratuler et de m’encourager à donner le meilleur de moi-même. Pour parachever ce moment, il m’invita dans un restaurant huppé. Il m’informa que Juan resterait à mon service jusqu’à ce que je comprenne la langue et que je puisse me débrouiller seul. Il était désormais mon traducteur et assistant personnel. Je devais me référer à lui pour toute course ou démarche administrative. Je n’en revenais pas d’avoir un assistant. J’avais vraiment changé de dimension. C’est avec des étoiles plein les yeux que je regagnai ma petite chambre. Je passai quelques heures en visioconférence avec mes parents et Johanna. Je leur fis part de mes premières impressions et leur partageai les photos et vidéos de cette journée spéciale. Ils étaient contents pour moi. Ma mère n’arrêtait pas de me bénir et de m’appeler à 10
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VIVIEN, FUTURE STAR DU FOOT

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