Entre la parole et l’écrit , livre ebook

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Contributions à l’histoire de l’Afrique en hommage à Claude-Hélène Perrot
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2008

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869943

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

SOUS LA DIRECTION DE Monique Chastanet et Jean-Pierre Chrétien
Entre la parole et l’écrit
Contributions à l’histoire de l’Afrique en hommage à Claude-Hélène Perrot
KARTHALA
ENTRE LA PAROLE ET LÉCRIT
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture:
Génie sénoufo, détail d’une toile de Korhogo (Côte d’Ivoire). Photo et collection Anne Grosfilley.
¤Éditions KARTHALA, 2008 ISBN : 978-2-84586-994-3
SOUS LA DIRECTION DE Monique Chastanet et Jean-Pierre Chrétien
Entre la parole et l’écrit
Contributions à l’histoire de l’Afrique en hommage à Claude-Hélène Perrot
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce livre :
– Jean Boulègue pour sa participation à la relecture des textes et à l’élaboration du plan de l’ouvrage ; – Sylvie Fowler-Causse qui a assuré la préparation du manuscrit et sa mise en page ; – Jean-Louis Fowler pour son appui technique ; – Liliane Daronian pour ses recherches bibliographiques ; – Fabrice Melka qui a contribué à la réalisation du cahier photos ; – le photographe Marc Garanger, qui nous a permis de reproduire gracieusement une vingtaine de ses photos évoquant les recherches sur le terrain de Claude-Hélène Perrot ; – et l'ethnologue Anne Grosfilley – auteur deL'Afrique des textiles, Aix-en-Provence, Edisud, 2004 –, qui nous a permis de reproduire en couverture un des tissus de sa collection.
Nous remercions également le laboratoire CEMAf(UMR 8171 du CNRS, équipe de l’université Paris-I), l’AFERA (Association fran-çaise d’études et de recherches sur l’Afrique) et l’université Paris-I pour leur soutien financier.
Monique CHASTANETet Jean-Pierre CHRÉTIEN
En guise de préface
Chère Claude-Hélène,
Bernard SALVAING*
À la différence de plusieurs d’entre nous, dont les traditions fami-liales étaient depuis parfois plusieurs générations tournées vers l’au-delà des mers, rien n’annonçait dans vos origines jurassiennes votre destin futur. Un heureux concours de circonstances a fait que vous avez parti-cipé à un voyage de rencontres entre les « Éclaireurs de France » et 1 les « Éclaireurs d’Afrique » en 1957 . C’est grâce à ce périple que vous avez découvert pour la première fois l’Afrique. À une époque où ce n’était pas si courant – mais l’est-ce tellement plus aujour-d’hui ? – le groupe de jeunes dont vous faisiez partie parcourut pendant un mois les savanes de l’Afrique de l’Ouest, logeant chez l’habitant, partageant fraternellement ses repas, faisant ainsi l’apprentissage de la rencontre mutuelle et du respect de l’autre. Faut-il voir dans ce premier séjour africain un événement fonda-teur de votre parcours postérieur et de la qualité de votre recherche ? En effet, celle-ci ne se limita jamais au simple recueil de données scientifiques, mais elle fut aussi l’engagement personnel de toute une vie et une longue amitié avec tous ceux dont vous avez étudié l’his-toire et partagé l’existence. Ainsi avez-vous toujours su par la suite
________ * Université de Nantes. 1. Rappelons que les « Éclaireurs d’Afrique » ont été créés en avril 1957 à Rufisque, à partir de la « Province d’AOF » des « Éclaireurs de France », dans le respect des mêmes orientations humanistes et laïques.
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ENTRE LA PAROLE ET L’ÉCRIT
recevoir chez vous en France vos amis africains – et les autres – comme des membres de votre famille, avec la même chaleur et la même simplicité que celles dont ils vous avaient fait bénéficier. Mais j’ai eu également le sentiment que vous aviez été préparée par vos origines provinciales à mieux comprendre la vie dans les cam-pagnes et les villages africains, dont, comme vous vous plaisez à le rappeler dans vos cours, les habitants sont conduits à se côtoyer toute leur vie, et doivent apprendre à se tolérer dans leurs différences et à gérer leurs conflits mutuels, y compris dans le discours qu’ils élabo-rent sur leur histoire. Peut-être avez-vous, plus que bien d’autres de vos collègues, pu retrouver sous d’autres cieux ce sentiment de l’importance des soli-darités villageoises, de l’attachement à un territoire sinon à un terroir, particulièrement prégnant dans la région presque frontalière où vous avez grandi. Quelques anecdotes montreront l’intensité et la qualité de votre insertion dans votre terrain de recherche. Ainsi à Zaranou, où vous avez votre maison – qui ne reste d’ailleurs jamais vide lorsque vous en êtes absente – un musée a pu être créé grâce à vous et à la contri-bution des villageois. Cette participation des Anyi à vos travaux fut toujours un de vos soucis importants, et en elle réside aussi, sans doute, un des facteurs de leur succès. Aussi avez-vous tenu à illustrer votre ouvrageLes Anyi-Ndenye et le pouvoirde somptueuses photos, pour que les personnes chez lesquelles vous aviez enquêté s’y retrou-2 vent . Et vous avez pris soin de leur apporter votre livre, de le montrer jusque dans les petits villages où chacun a pu s’y reconnaître et le commenter. Vous avez d’ailleurs toujours accompagné vos recherches de col-lectes d’images : illustrations anciennes patiemment repérées dans les archives, ou photographies prises par vous-même ou par le photogra-phe Marc Garanger. Vous avez également co-réalisé avec ce dernier le filmAko Senzé. Les Rois dans la République de Côte d’Ivoire, qui explore les rapports entre le pouvoir politique issu des indépendances et celui des chefs. Le sérieux de votre recherche n’empêche pas parfois que vous vous livriez à certaines facéties : ainsi, lors d’une séance de prises de vues aériennes, pendant que l’hélicoptère stationnait à basse altitude
________ e e 2. C.-H. Perrot,Les Anyi-Ndenye et le pouvoir politique auxXVIIIetXIXsiècles, Paris, Bibliothèque de la Sorbonne et Abidjan, CEDA, 1982, 334 pages.
EN GUISE DE PRÉFACE
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au-dessus d’un village éotilé pour permettre au photographe de mieux travailler, vous a-t-on vu envoyer du ciel une missive à vos amis d’en bas, en souvenir de votre passage… Par ailleurs, la Républicaine que nous connaissons en vous est reçue comme une Reine par les Rois africains dont vous vous plaisez 3 à souligner « le retour ». Ainsi m’a t-on raconté telle réception orga-nisée par le roi Bonzou II d’Abengourou où vous étiez assise à la droite du souverain qui vous régala, dit-on, d’une douzaine de plats servis successivement devant les convives qui vous accompagnaient, de plus en plus dépassés par une telle abondance. Il était sans doute utile, avant de souligner l’importance de votre apport en matière d’étude des traditions orales africaines, de rappe-ler tout cela. Souvent en effet, je vous ai entendu souligner, dans les cours que vous avez bien voulu dispenser à mes côtés, la modes-tie de l’appareil théorique dont disposaient à leurs débuts les chercheurs de votre génération. Vous n’aviez pour tout viatique, dites-4 vous, que l’ouvrage pionnier de Jan Vansina,De la tradition orale. Mais est-il interdit de penser que, au-delà de votre double formation historique et anthropologique, en particulier à l’écoute de George Balandier, vous étiez munie également d’une arme précieuse entre toutes pour le chercheur, celle du respect et de l’attention portés à autrui, qui ouvrent tant de portes ? Lorsque vous avez commencé à travailler en Côte d’Ivoire, peu de temps après le lever du « Soleil des Indépendances », comme vous vous plaisez à le rappeler, la construction d’une histoire de l’Afrique était ressentie comme une ardente obligation dans les nouveaux États. Vous y avez contribué à votre manière, en vous appuyant en parti-culier sur les sources orales qui sont devenues un de vos terrains de prédilection. Ainsi peut-on lireLes Anyi-Ndenye et le pouvoirnon seulement comme l’étude qui lève le voile sur un pan de l’histoire des Anyi, mais aussi comme un véritable « manuel » illustrant pour l’apprenti chercheur toutes les richesses des traditions orales, sans
________ 3. C.-H. Perrot et F.-X. Fauvelle-Aymard (dir.),Le Retour des rois : les auto-rités traditionnelles face à l’État dans l’Afrique contemporaine, Paris, Karthala, 2003, 568 pages. 4. J. Vansina,De la tradition orale, essai de méthode historique, Tervuren, Musée royal de l’Afrique Centrale, 1961. Aujourd’hui nous disposons, du même auteur, deOral Tradition as History, Madison, University of Wisconsin Press, 1985. Réédité en 1992 à Londres, James Currey, et à Nairobi, East African Educational Publishers.
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