135
pages
Français
Ebooks
2017
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Publié par
Date de parution
09 janvier 2017
Nombre de lectures
21
EAN13
9782764433430
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
6 Mo
Publié par
Date de parution
09 janvier 2017
Nombre de lectures
21
EAN13
9782764433430
Langue
Français
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De la même auteure
Chambres en ville : Les choix de Lola , Charron Éditeur, 2016.
Les Quatre Saisons – Été , Éditions Recto-Verso, 2016.
Sous le vent , Éditions Recto-Verso, 2015.
Petit déjeuner compris, Éditions Recto-Verso, 2014.
Chambres en ville : Pete et Lola, 17 ans déjà ! – La suite, Charron Éditeur, 2010.
SÉRIE SAVANNAH
Tome 12 : Le trésor d’Arcadie , Éditions Recto-Verso, 2016.
Tome 11 : La malédiction d’Osiris , Éditions Recto-Verso, 2015.
Tome 10 : En terres inconnues , Éditions Recto-Verso, 2015.
Tome 9 : Le talisman oublié , Éditions Recto-Verso, 2015.
Tome 8 : Retour aux sources , Éditions Recto-Verso, 2014.
Tome 7 : La clé des mystères , Éditions Recto-Verso, 2014.
Tome 6 : Le secret d’Isis , Éditions Recto-Verso, 2013.
Tome 5 : Aucun répit , Éditions Recto-Verso, 2013.
Tome 4 : Le feu sacré , Éditions Recto-Verso, 2013.
Tome 3 : En péril , Éditions Recto-Verso, 2012.
Tome 2 : Ne pars pas , Éditions Recto-Verso, 2012.
Tome 1 : En plein cœur , Éditions Recto-Verso, 2012.
Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice
Conception graphique : Claudia Mc Arthur
Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron.ca]
Révision linguistique : Eve Patenaude
Conversion en ePub : Marylène Plante-Germain
Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Payette, Sylvie
Nellie
Sommaire : t. 1. Adaptation.
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-3341-6 (vol. 1) (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3342-3 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3343-0 (ePub)
I. Payette, Sylvie. Adaptation. II. Titre.
PS8631.A943N44 2017 jC843’.6 C2016-942110-4 PS9631.A943N44 2017
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2017
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2017.
quebec-amerique.com
La distinction entre le passé, le présent, le futur n’est qu’une illusion, aussi tenace soit-elle.
Albert Einstein
Selon l’invitation que je lisais pour la centième fois, j’étais officiellement conviée à prendre le thé au palais.
Le carton bleu et or n’en disait pas plus. Il ne précisait pas l’identité des autres convives.
Je n’avais jamais imaginé rencontrer un véritable prince en chair et en os, mais, de toute façon, ce n’était pas pour l’héritier du trône que je me faisais belle. J’espérais revoir un autre jeune homme.
Le miroir me renvoyait une image qui me laissait sans mot. Mon amie m’avait déniché une robe d’un tissu si délicat qu’il en fallait deux épaisseurs pour ne pas voir à travers… et encore, il suffirait d’un rayon de soleil pour qu’on devine la silhouette de mes jambes.
Cette tenue de rêve rouge cerise à l’encolure brodée possédait la légèreté d’une brise d’été. Quelques fleurs fraîches avaient été piquées dans mes cheveux savamment remontés. Avec un maquillage très naturel, tout était parfait.
J’ai eu un moment de tristesse en pensant à mes parents et à mon frère, qui me manquaient terriblement. Ils auraient été si fiers de moi. Ils représentaient la seule ombre qui planait dans mon esprit.
N’y pense pas, m’a lancé mon amie. Tu te fais du mal pour rien. Regarde plutôt comme tu es belle ! Je savais bien que cette robe t’irait comme un gant.
Je me disais que, peut-être, malgré tout, j’avais échoué dans une sorte de paradis.
Je ne pouvais pas me douter que l’enfer s’apprêtait justement à frapper à la porte.
Trois soldats du roi sont arrivés et ont demandé à me voir. Ils ont vérifié mes papiers. Autour de moi, personne ne prononçait le moindre mot. Nous ne savions pas du tout ce qui se passait. Ils venaient m’arrêter, moi ? Il y avait sûrement une erreur.
Mes amis ont essayé d’intervenir, mais en vain. Ils m’ont suggéré de ne pas résister, et qu’ils allaient trouver une solution, de ne pas m’inquiéter. C’est ainsi que j’ai suivi les soldats, confuse et effrayée.
Ils m’ont fait monter à bord d’une étrange camionnette. Une fois parvenue à destination, je suis descendue dans une cour intérieure ceinturée d’une muraille. Ils ont vérifié mon identité et j’ai été emmenée par un geôlier. J’avais de la difficulté à marcher à cause de mes genoux qui tremblaient.
J’ai longé un corridor dont les pierres suintaient d’humidité. Je devinais la présence de prisonniers derrière les lourdes portes. Savaient-ils, eux, pourquoi on les avait emmenés là ?
On m’entraînait vers un cachot, telle une condamnée qui aurait commis un crime horrible. On m’accusait d’avoir conspiré contre le roi. J’avais beau répéter qu’il s’agissait d’une erreur, on ne m’écoutait pas.
Après m’avoir poussée dans une cellule, le gardien a retiré mes menottes et m’a lancé :
T’es arrivée à destination, ma jolie. Ce sera ta suite personnelle pour un p’tit bout. Parce que… ma foi, conspirer contre le roi, ça peut aller chercher dans les…
Il s’est arrêté le temps de réfléchir, en grattant son menton mal rasé.
… Morbleu, la prison à perpétuité, j’cré ben ! Avec un peu de chance, y vont se rappeler que t’es ici. C’est ben dommage c’qui t’arrive, avec un beau minois comme le tien.
Il a refermé la lourde porte comme le couvercle sur un cercueil et j’ai commencé à paniquer. Les larmes que j’avais réussi à retenir jusque-là se sont mises à couler malgré moi. Perpétuité ? Toute la vie ? Impossible !
Chapitre 1
Je venais tout juste de me réveiller dans ma chambre fraîchement décorée. C’était un cadeau de mes parents. Ma mère avait profité d’une semaine de congé au printemps pour transformer ma chambre d’enfant en chambre d’adulte. Les couleurs chaudes et le nouveau grand lit me plaisaient vraiment. Enfouie dans la douceur des draps neufs au motif de papillons, je n’avais pas envie de me lever tout de suite. Je voulais profiter un peu plus longtemps de mon matelas douillet.
Ce n’était visiblement pas un matin pour paresser, puisque ma mère m’appelait de manière de plus en plus insistante.
Nellie ? Nellie ! Tu m’entends ?
L’idée de faire semblant de dormir encore m’a effleuré l’esprit, mais je percevais déjà des pas dans l’escalier. Aussi bien sortir du lit. De toute façon, j’attendais cette journée avec impatience.
Après avoir cogné un seul coup contre ma porte, ma mère l’a ouverte brusquement, essoufflée d’être montée trop vite.
Nellie ?
Eh oui, maman, c’est bien le prénom que tu m’as donné à la naissance, ai-je répondu d’un ton joyeux.
Je suis désolée, mais tu dois te lever. J’ai une urgence pour la fête de ce soir. Le groupe de musiciens vient d’annuler. Ton père est encore à l’hôpital, alors j’ai besoin de toi, mon poussin.
Ma mère s’occupait des communications pour Deux-Rives, la ville où nous habitions. Ce soir-là, on célébrait la fête des Roses, une activité incontournable qui attirait chaque année des gens de toute la région. Mon père était gynécologue-obstétricien et il devait souvent rester au travail pour superviser la fin d’un accouchement.
Pourrais-tu donner un coup de main à ton frère qui doit préparer son lunch ? Tu te souviens qu’il a son premier match de soccer avec sa classe… Je t’en prie, ne me dis pas que tu ne peux pas m’aider, ce serait une catastrophe.
Inutile de lui rappeler que la remise des prix avait justement lieu à l’école ce matin-là et que j’espérais remporter les honneurs pour le défilé de mode qui m’avait demandé quatre mois de préparation.
Tant pis, ils me remettraient mon trophée plus tard, si j’en gagnais un.
Je peux bien faire ça pour toi, ai-je répondu en m’étirant lentement, et pour Milo.
Merci ! Dépêche-toi s’il te plaît. Je m’habille et je pars.
Je me suis levée rapidement et lui ai adressé un petit salut militaire. J’ai sauté dans la douche, puis j’ai entrepris de me brosser les dents.
Malgré la matinée encore jeune, il faisait déjà très chaud. La journée serait étouffante. Le temps me manquait pour arranger mes cheveux, qui bouclaient à cause de l’humidité. J’allais devoir m’accepter telle que la nature m’avait conçue, sans fard ni fer plat. Mes taches de rousseur s’afficheraient à la vue de tous et mes cheveux, roux pour certains, blond vénitien selon ma mère, resteraient indomptés pour les prochaines heures.
Ce n’était pas que je ne me trouvais pas jolie, non, mais je n’étais pas une beauté non plus. Une fille ordinaire, simple. On me remarquait surtout pour mes cheveux. En tout cas, rien à voir avec la princesse magnifique de mon cauchemar de la nuit précédente.
Ma mère est entrée dans la salle de bain pour se maquiller. J’ai commencé à lui raconter mon rêve. Nous en avions fait une sorte de rituel, car il m’arrivait souvent de lui demander son avis sur la signification de mes songes.
J’étais dans une ville que je ne connaissais pas, ai-je expliqué. Je ne reconnaissais rien. Je ne trouvais plus notre maison. Tu as une idée de ce que ça peut vouloir dire ?
Cet endroit te semblait beau, laid, invitant, rebutant ? C’est important, les lieux où se passe le rêve, a-t-elle baragouiné en se maquillant un œil et en faisant une grimace pour garder l’autre ouvert.
Très joli. Très propre. Mais je