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Agriculture
pêche
Une légère embellie
dans un climat incertain
n 2001, l’agriculture bre- moins régulier de reprise pourEtonne demeure dans un cli- atteindre à l’automne 2001 un
mat incertain, après les crises niveau inférieur de 8%àcelui
graves qui, en 2000, avaient de 2000. L’activité d’abattage
touché des secteurs-clés de la de gros bovins est en progres-
production agricole, la volaille sionde+2%entonnage. Avec
puis la viande bovine. L’année 226 000 tonnes, elle reste
2001 a cependant été un bon en-dessous des années 1998 et
millésime pour le porc, la vo- 1999 qui dépassaient les
laille et le maïs. En revanche, 230 000 tonnes. L’activité
les cours des bovins restent bas. d’abattage de veaux de bou-
cherie, avec 88 000 tonnes, est
supérieure de 14 % à celle de
Situation difficile 2000. Les cours sont chahutés
au premier semestre, à leur ni-pour les producteurs
veau le plus fort en mai, et lede viande bovine
plus bas en juillet. Ils se stabili-L’agriculture bretonne a
sent à partir d’août, variant peuvécu une année 2001en
Après l’effondrement des cours autour de 5,40 €/kg en
demi-teinte tant du côté intervenu en fin d’année 2000, moyenne mensuelle.
la cotation des gros bovins ades productions
connu un mouvement de re- La production bretonne de laitanimales que des
prise à partir du mois de février, atteint 4 954 millions de litres
productions végétales. sans toutefois rattraper le ni- en 2001, soit un niveau compa-
veau de l’automne 2000, ce quiEn début d’année, le rable à 2000. La collecte baisse
maintient les éleveurs en situa- de 3,6 % sur les cinq premiersmarché bovin a connu
tion difficile. Les prix moyens mois de l’année, sans doute une
une sérieuse embellie sur l’année 2001 sont très conséquence indirecte des in-
en-dessous de ceux de 2000. Leavec des cours en tempéries. Des prairies souvent
recul est de 17 % à la fois pour inaccessibles à cause de la forteprogression, mais la fin
les vaches dont les cours ont de pluviométrie et parallèlement
d’année a été plus nouveau fléchi après l’été, et un stock de maïs s’épuisant ont
difficile et les cours également pour les jeunes bo- provoqué une moindre disponi-
bilité en alimentation. En re-vins, dont les cours remontentbaissent. Les céréales
toutefois en fin d’année 2001. vanche, la collecte s’est re-
d’hiver ont subi un dressée de 4 % en octobre –Pour les génisses, la baisse est
hiver très pluvieux, en de 7 % et pour le bœuf de novembre. Après un premier se-
mestre de stabilité, les prix des3,5 %. Après avoir brutalementrevanche pour le maïs
chuté fin 2000, la consomma- produits laitiers progressent au
les conditions ont été second trimestre (+ 4,7 % surtion de viande bovine française
très bonnes. a connu un mouvement plus ou leur niveau de 2000). Le prix du
8 Octant n° 89 - Avril 2002 Bilan économique 2001Agriculture
Abattages de gros bovins en Bretagne :lait à la production bénéficie de mation de viande de volailles a
cette augmentation. Il progresse reculé sur le marché français, moins de 230 000 tonnes en 2001 tonne
24 000de 3,8 % au cours de l’année au bénéfice de la viande de
2001, ce qui correspond à porc dont le prix baisse et de la
22 0000,012€ par litre. Cependant, les viande bovine dont la consom-
mation reprend doucement. Surrevenus des producteurs laitiers
20 000
sont obérés par des pertes im- l’année complète, les abattages
de volailles restent à un niveauportantes sur la vente des veaux
18 000
de 8 jours et des vaches de comparable à celui de 2000
(770 000 tonnes), mais au coursréforme. 16 000
du dernier trimestre les abatta-
ges de dindes plus particulière- 14 000
Un bon début d’année ment sont nettement inférieurs à
12 000leur niveau de 2000 (3 à 4 000pour les filières
tonnes de moins par mois).porc et volaille 10 000
1999 2000 2001
En 2001, le marché de l’œuf de Source : SCEES - Enquête auprès des abattoirs
Les abattages de porcs ont pro- consommation a connu une si-
gressé de 1,7 % à 1 060 000 tuation moins favorable que
Cours des bovins :tonnes en 2001 et de 1,9 % l’année précédente. Les expor-
des prix moyens en repli en 2001 euro/Kgpour les seuls porcs charcutiers. tations françaises sont en repli
4,00Au premier semestre, le marché sur un marché européen où la
du porc en Bretagne a connu hausse de la production est gé-
génisses
une embellie, tout comme les nérale. Presque toute l’année, 3,50
autres marchés européens, ce les cours de l’œuf sont restés lé-
Jeunes bovinsqui a fait de 2001 une bonne gèrement en-dessous de leur ni-
3,00
année. Le prix du porc sur le veau de 2000 avec un écart de
marché au cadran de Plérin a - 2,5 % en moyenne annuelle.
2,50été de 1,46 €/kg en moyenne
sur l’année contre 1,22 € en
2000. Au premier trimestre, il De bons rendements 2,00
n’a cessé de progresser, jusqu’à vachesen maïs, mais moins bons
1,80 €/kg en mars. La fièvre pour les cultures d’hiver 1,50
aphteuse en avril, en fermant
1998 1999 2000 2001
les marchés, a provoqué un
Source : OFIVALajustement du prix à la baisse, Pour les productions végétales,
mais jusqu’en septembre, il l’hiver 2000-2001 très pluvieux
reste élevé et supérieur à la va- a été préjudiciable aux cultures Prix du porc sur le marché breton :
d’hiver. C’est le cas notammentleur de 2000 : 1,43€/kg en juil- en net repli depuis le printemps euro/kglet 2001 pour le minimum. En pour le blé dont les semis ont
2,00
octobre, suite aux difficultés été fortement perturbés. Les em-
d’exportation, le prix est à blavements sont en diminution 1,75
1,20€/kg et continue de chuter, de 10 % par rapport à 2000. La
1,50surface non emblavée a été uti-1,17 €/kg en décembre, ni-
lisée pour le maïs grain, dont lesveaux inférieurs à ceux de 1,25
2000. surfaces ont progressé de plus
1,00de 20 %. La récolte s’est faite
Conséquence de la crise de dans de bonnes conditions et
0,75
les rendements ont été bons, 82l’ESB qui a favorisé la consom-
mation de viande de volailles, quintaux à l’hectare contre 75 0,50
en 2000. Pour le maïs fourrage,les cours se sont envolés au pre-
0,25mier semestre 2001, pour at- avec 10 % de surfaces en plus,
la production récoltée en 2001teindre leur maximum en sep- 0,00
tembre. En moyenne annuelle, est de 15 % supérieure à celle 1998 1999 2000 2001
Source : Marché du porc breton-Plérinils rattrapent leur niveau du dé- de 2000. La production de col-
but de l’année 1998. L’évolu- za augmente de près de 3 %
tion entre 2001 et 2000 est de malgré un recul de 20 % des particulier la surface en pri-
8 % pour le poulet et de 13 % surfaces conséquence de la ré- meurs qui recule de 20 %. Leur
pour la dinde. Après l’été, la si- duction des aides directes aux mise en place a été fortement
tuation est moins favorable aux oléagineux. L’amélioration des gênée par les mauvaises condi-
producteurs bretons. La concur- rendements a été très nette, tions météorologiques en jan-
rence extérieure plus vive a fa- avec en moyenne en Bretagne vier-février. Cela a aussi été le
vorisé les importations en pro- 26 quintaux à l’hectare contre plus cas plus tard en avril pour
venance de pays tiers (Brésil, 20 en 2000. les pommes de terre de conser-
Thaïlande) mais aussi des voi- vation. Les apports de primeurs
sins européens (Pays-Bas, Alle- Les surfaces en pommes de sur le marché sont en nette di-
magne). Par ailleurs la consom- minution en 2001 : 51 000 ton-terre se réduisent nettement, en
Bilan économique 2001 Octant n° 89 - Avril 2002 9Agriculture
nes contre 78 000 en 2000. production de choux-fleursPrix des produits animaux (moyennes annuelles) :
Dans l’ouest, les mauvaises d’hiver, 122 millions de têtes,une année difficile pour les bovins variations annuelles en %
conditions d’implantations se est en diminution de 4,3 % par
Vaches de réforme sont répercutées sur les rende- rapport à 2000. Les prix ont été
2001 ments qui sont inférieurs à ceux corrects tout au long de la cam-
Jeunes bovins 2000 de 2000. Les cours ont été très pagne, notamment grâce à une
1999
Veaux de boucherie supérieurs à ceux de la cam- forte demande à l’export qui a
pagne précédente, mais cela a à progressé de 1,8 %. La produc-
Lait
peine compensé le fort repli des tion de choux-fleurs d’au-
volumes mis en marché.Poulets standard