iiPiVTV'm€-f^^f^REVUEDESLANGUES ROMANESTome LX—VI* Série Tome XSOCIÉTÉ DES LANGUES ROMANESMONTPELLIERMCMXVIII-XXPCK44JoOREVUEDESINGUES ROMANESLl IIOMANS DOU LISPANÉGYRIQUt; DE LA VIKRGK EN VERS DU XIII* SIÈCLEIl est toute une littérature de la Vierge Marie au MoyenAge, mais quel abîme entre ces compositions de concep-tion enfantine, de forme à peine ébauchée et les chefsd'œuvre qui ornent nos cathédrales et surtout la suiteque l'art italien a inspirée en l'honneur de la Mère ducouxraiil les parois deChrist, depuis Gio'tio voules et lesSanta Maria deU'Arena, à Padoue, de l'immense compo-sition qui embrassa la vie du Seigneur et de la Vierge !Et cependant la suave image est tellement présente àl'esprit que l'on sait gré à ceux qui éditent des poésiesconsacrées à Marie, si gauches qu'elles soient. L'inten-tion pieuse du vieil auteur a droit au respect, mais quandil s'y ajoute un travaiil de raisonnement, un essai sincèrede choisir librement entre des éléments d'origine trèsdiverse, on ferme les yeux sur des fautes de goût dontla tradition, plus ancienne que les couvents, ne sauraitêtre imputée à une grossière ignorance monacale. Demême qu'à propos de l'Invention de la Croix, l'on estheureux de rencontrer rexom|)le d'indéi)ondance raison-née donné par Robert de Saint-Marien de même on(1),note avec plaisir dans le Roman du Lis une tentative dedistinguer entre l'authentique et le légendaire, un soucide mentionner ses autorités. ...
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