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Publié par
Publié le
01 janvier 2009
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11
Licence :
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Français
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CONSEIL GENERAL INSPECTION GENERALE CONSEIL GENERAL
DE L’ENVIRONNEMENT DES FINANCES DE L’INDUSTRIE,
ET DU DEVELOPPEMENT DE L’ENERGIE
DURABLE ET DES TECHNOLOGIES
N° 006011-01 N° 2008-M-076-02 N° 2008/20 bis/CGM/SG
RAPPORT DE LA MISSION D’AUDIT
DU DISPOSITIF DE CONTRIBUTION A L’ELIMINATION
DES DECHETS D’EMBALLAGES MENAGERS
Etabli par
Rémi Guillet Henri Legrand
Ingénieur général des mines Ingénieur général des mines
Pierre Lepetit Benoît Weymuller
Inspecteur général des finances Ingénieur en chef des ponts et chaussées
- AVRIL 2009 -
C O N T E X T U R E D U P R E S E N T R A P P O R T
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
Observations des membres de la mission Première partie
Réponse des services audités Deuxième partie
Nouvelles observations de la mission Troisième partie
PREMIERE PARTIE
Observations des membres de la mission
SYNTHESE
er
Le dispositif mis en place par le décret du 1 avril 1992 et les agréments successifs ont
permis de développer de façon significative la collecte sélective et le tri des déchets d’emballages
ménagers même si la communication sur le niveau des résultats obtenus doit être relativisée. Sur la
base des informations disponibles, il n’est pas possible de valider l’idée selon laquelle ce dispositif
aurait permis d’atteindre un taux de recyclage supérieur aux objectifs fixés par la directive européenne
ni de contribuer à une réduction significative du volume des emballages ménagers mis sur le marché.
Les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement devraient conduire à envisager une
transformation assez sensible de ce dispositif. Les engagements de porter le taux de recyclage à 75%
et le taux de couverture des coûts à 80% imposeront en effet un effort très substantiel des producteurs
comme des collectivités territoriales. Le dispositif législatif et réglementaire devrait être modifié pour
préciser la notion de responsabilité élargie du producteur, les responsabilités respectives des éco-
organismes et des pouvoirs publics et le champ d’application de la contribution et pour créer une
instance d’arbitrage des conflits entre les partenaires de la filière.
Le cahier des charges de l’agrément devrait être à la fois plus concis et plus précis dans
les objectifs qu’il fixe aux éco-organismes de telle façon que les résultats atteints puissent être évalués
annuellement et que l’Etat puisse exercer, autant qu’il le jugera nécessaire, son contrôle sur la façon
dont l’éco-organisme s’acquitte de ses obligations.
De ce point de vue les investigations conduites par la mission avec le concours actif des
services d’Eco-Emballages et d’Adelphe, ont permis de constater que l’agrément délivré en 2005
n’était pas respecté sur plusieurs points importants, notamment le barème amont et la définition de
l’assiette de la contribution due par les entreprises.
Le contrôle exercé par l’Etat, tant à l’égard des éco-organismes que des entreprises
contribuantes est notoirement insuffisant. La mission a relevé qu’un nombre important d’entreprises
ne satisfont pas à leurs obligations et que les agents habilités par l’article L541-44 du code de
l’environnement n’effectuent pratiquement aucun contrôle. L’Etat ne dispose pas des moyens pour
conduire efficacement cette politique.
Il importe donc que, sans attendre le prochain agrément, les mesures soient prises pour
que les entreprises et les éco-organismes satisfassent à leurs obligations. Comme cela avait déjà été
souligné lors des missions d’audit de 1998 et de 2005, il convient également que les moyens dont
disposent la direction générale de la prévention des risques et l’ADEME pour exercer ce contrôle et
piloter cette politique soient rapidement et substantiellement accrus. Ceci permettrait d’éviter la dérive
constatée dans la communication et la propension de l’éco-organisme à développer des actions dont
certaines sont en dehors du champ d’action pour lequel il a été agréé, et d’autres sont orientées pour
satisfaire ses mandants dans un sens ne correspondant pas aux objectifs de la politique publique.
A ce titre, les objectifs de la politique nationale comme européenne de gestion des
déchets accordent une priorité à la réduction du volume des déchets et à la prévention.
L’accroissement permanent du taux de recyclage dont aucune étude ne permet d’affirmer qu’il
correspond à un optimum tant du point de vue économique que du point de vue de la protection de
l’environnement ne devrait donc pas constituer le seul objectif du prochain agrément. Le barème de
contribution des entreprises (dit barème amont) devrait introduire une progressivité plus significative
de la contribution en fonction de la capacité des emballages à respecter la hiérarchie du traitement des
déchets (prévention, réutilisation, recyclage, valorisation notamment énergétique et élimination).
L’atteinte du taux de recyclage de 75% fixé par le Grenelle de l’environnement
demandera un effort important aux différents acteurs de l’élimination des déchets d’emballages
ménagers. Le cahier des charges du prochain agrément devrait donc être fortement incitatif et établir
un lien direct entre cet objectif et celui d’un taux de couverture des coûts de 80% en 2012 par les
producteurs. Des objectifs de recyclage par tonne de matériau, par habitant et par an devraient être
établis pour servir de base à la tarification du soutien des éco-organismes aux collectivités territoriales.
Le futur barème de soutien (dit barème aval) devra probablement retenir, en corrigeant les
imperfections précédemment relevées, un mécanisme linéaire de soutien faisant progresser le taux
moyen de prise en charge des coûts en fonction de l’accroissement du taux de recyclage.
Les autres engagements du Grenelle de l’environnement peuvent être tenus sans révision
fondamentale du dispositif. La contribution pourrait être étendue à tous les emballages des produits
consommés sur la base des dispositions actuelles du code de l’environnement. La redéfinition du
champ d’application du dispositif, proposée par la mission, devrait éviter à l’avenir tout contentieux.
L’harmonisation des consignes de tri et des modes de collecte sélective pourrait être obtenue en
définissant des règles minimales à respecter par les collectivités qui souhaiteraient bénéficier du
soutien maximal d’un éco-organisme. Une communication nationale réellement opérationnelle sera
ainsi rendue possible, répondant aux interrogations sur les emballages éligibles au tri, auxquelles le
point vert, du fait de sa généralisation, ne peut répondre.
Enfin, malgré le contexte de crise mondiale entrainant un affaiblissement fort de la
demande en matériaux issus du recyclage, il semble que la valorisation des produits issus des collectes
sélectives d’emballages ménagers pourra être assurée dans les années à venir, seules les conditions
financières de reprise étant détériorées. Ceci confirme le bien fondé de l’approche retenue en France
depuis 1992 de faire de cette garantie une priorité.
SOMMAIRE
INTRODUCTION..........................................................................................................................................1
I. L’EVALUATION DE L’AGREMENT DES ECO-ORGANISMES DE
L’EMBALLAGE MENAGER DE 2005 A 2010..........................................................................................2
A. Les informations disponibles sur le dispositif de contribution à
l’élimination des déchets d’emballage ménagers ne sont pas suffisamment fiables
pour pouvoir porter une appréciation sur son efficacité et sur sa contribution à
la politique de réduction des déchets..................................................................................... 2
1. Le poids des déchets d’emballage ménagers dans la production de déchets est faible..............2
2. Le ta