Créée en 2003, la politique européenne de voisinage s'adresse aux pays voisins de l'Union européenne à 27, à savoir les nouveaux Etats indépendants, anciennement inclus dans l'Union soviétique, et les pays du pourtour méditerranéen, membres du processus de Barcelone. A ce jour, elle concerne potentiellement seize pays : l'Algérie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, l'Egypte, la Géorgie, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Moldavie, le Maroc, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et l'Ukraine. A l'origine, la politique de voisinage était destinée aux seuls voisins de l'Est. C'est la France qui a demandé d'y inclure les partenaires méditerranéens du processus de Barcelone lors du Conseil européen de Copenhague de décembre 2002. Les pays du Caucase ont été inclus en 2004. Le présent rapport dresse un premier bilan de cette politique qui vise à sécuriser les frontières extérieures de l'Union européenne en créant autour de celle-ci un « cercle d'amis » partageant ses objectifs et ses valeurs. Il note qu'elle reste encore méconnue en France. Il propose des perspectives d'évolution pour cette politique qui est confrontée à deux défis. D'une part, s'adapter à la revendication de statuts ad hoc de la part des différents pays partenaires, qui souhaitent individualiser leur relation avec l'Union européenne. D'autre part, s'enrichir des multiples dimensions régionales qui s'affirment, à commencer par la dimension méditerranéenne, par le biais notamment du projet d'Union pour la Méditerranée.
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