Evaluation des politiques publiques en faveur du transport combiné rail - route.

icon

259

pages

icon

Français

icon

Documents

2003

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

259

pages

icon

Français

icon

Documents

2003

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Les conditions du succès du transport combiné sont le taux de remplissage, la productivité, la qualité. Les trafics de ce mode mixte ont un domaine de pertinence bien caractérisé, qui n'est pas principalement défini par la distance parcourue. En revanche, seuls des taux de remplissage élevés des trains peuvent permettre au transport combiné de compenser son handicap par rapport au "tout route", à savoir, le coût des transferts qu'il impose. En créant des "hubs" selon un modèle semblable à celui du transport aérien, on peut aussi susciter des conditions favorables.
Le combiné doit être davantage productif pour être vraiment compétitif en termes de coûts. Les opérateurs y parviennent mieux lorsque l'environnement est concurrentiel. Les expériences étrangères donnent à penser que les grands professionnels de la logistique disposent particulièrement d'atouts pour organiser des services optimisés.
Il est très difficile au transport combiné d'offrir les mêmes garanties de qualité que son rival routier, en raison des transbordements et de la plus grande rigidité du mode ferroviaire. C'est pourquoi le combiné est souvent utilisé comme transport d'appoint. Pour que les chargeurs acceptent de lui transférer le gros de leurs marchandises en régime permanent, il est nécessaire que le maillon ferroviaire de la chaîne de transport soit aussi efficace que possible. Tant le gestionnaire de l'infrastructure que le transporteur peuvent y contibuer. Le premier doit fournir des sillons de bonne qualité, sans donner systématiquement la priorité aux passagers. Le second doit garantir une excellente fiabilité, ce à quoi un exploitant n'est pas suffisamment incité en l'absence de concurrent.
Dans ce contexte global, on comprend mieux que l'aide financière substantielle versée par l'Etat à la SNCF, ainsi que l'aide nettement plus modeste, attribuée aux opérateurs par l'Ademe, n'aient pas porté tous les fruits espérés. L'évaluation met en lumière une déficience de l'aide de l'exploitation. En 2002, le gouvernement a décidé de mettre en oeuvre dès 2003 ce qui est une des recommandations du rapport : verser l'aide aux opérateurs et non à la SNCF.
Berest (V), Delavelle (C), Machart (Jr), Matheu (M), Vilmart (C). Paris. http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.xsp?id=Temis-0045441
Voir icon arrow

Publié le

01 janvier 2003

Nombre de lectures

9

Licence :

En savoir +

Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

CONSEIL NATIONAL DE L’EVALUATION
COMMISSARIAT GENERAL
DU PLAN
Evaluation des politiques publiques
en faveur du transport combiné
rail-route
Rapport réalisé par TN Sofres Consulting
Comité de pilotage présidé
par Michel Matheu
Décembre 2003CONSEIL NATIONAL DE L’EVALUATION
COMMISSARIAT GENERAL
DU PLAN
Evaluation des politiques publiques
en faveur du transport combiné
rail-route
Rapport réalisé par :
Christian Delavelle et Virginie Berest – TN Sofres Consulting
et
Jacques Roger-Machart - EDR (France)
avec la collaboration de :
Kereon (France)
MDS Transmodal (Grande-Bretagne)
Somea (Italie)
PTV (Allemagne)
ERRI (Pays-Bas)
Président du comité de pilotage
Michel Matheu
Chef de service au Commissariat général du Plan
Rapporteur du comité de pilotage
Christian Vilmart
Chargé de mission au Commissariat général du Plan
Décembre 2003Avant-propos
par
Véronique Hespel
Commissaire adjointe au Plan
L’évaluation des politiques publiques en faveur du transport combiné rail-route
a été mise en œuvre à partir de la fin 2001, dans le cadre du programme arrêté
par le Premier ministre, sur proposition du Conseil national de l’évaluation qui
avait fait valoir sa capacité d’autosaisine. Le ministère de l’Équipement, du
Logement et des Transports avait appuyé cette demande d’évaluation, avec les
autres ministères concernés.
Le transport combiné rail-route est perçu comme le secteur d’avenir le plus
porteur pour le fret ferroviaire. C’est pourquoi les pouvoirs publics en ont
encouragé l’essor, pour rééquilibrer le partage modal en faveur du fret
ferroviaire. Pourtant, le transport combiné se développe encore trop faiblement.
L’objectif de l’évaluation était de comprendre pourquoi les freins à son
développement n’ont pu être desserrés.
Contrairement à toutes les évaluations entreprises jusqu’alors dans le cadre du
décret du 18 novembre 1998, cette évaluation n’a pas été entièrement réalisée
par une instance ad hoc, mais confiée, sur la base d’un cahier des charges précis
et après un appel d’offres européen, à une équipe de consultants animée par TN
Sofres Consulting. Le travail a été piloté par un comité restreint organisé autour
du Conseil national de l’évaluation et du Commissariat général du Plan.
Cette innovation de méthode a été concluante. La rédaction du rapport a pu être
menée à bien dans un délai assez rapide, un peu plus d’un an. Le résultat auquel
l’évaluation a abouti prouve que l’exercice était possible et riche
d’enseignements. Je voudrais ici en remercier chaleureusement Yves Cousquer,
président du Conseil national de l’évaluation, Véronique Chanut, rapporteur
général du conseil, Michel Matheu, président du comité de pilotage ainsi que les
membres du comité, les consultants et l’ensemble de tous les contributeurs
mobilisés.
Les travaux d’évaluation ont examiné tous les éléments des politiques publiques
en faveur du transport combiné rail-route, qu’ils relèvent de la logiqueéconomique ou de l’interaction des acteurs, ou encore des aspects sociaux.
Parmi l’ensemble des politiques relevant du transport combiné, il a été décidé
de faire porter l’analyse sur dix mesures nationales et européennes jugées
particulièrement significatives et représentatives des différents segments de la
chaîne du transport combiné (segment routier, segment ferroviaire, opérations
de manutention) et s’adressant aux différents acteurs du dispositif (opérateurs
ferroviaires, transporteurs routiers, ports).
Sur cette base, les recommandations portent à la fois sur les aides financières,
sur les autres possibilités d’inciter au développement du transport combiné en
agissant sur son environnement et sur l’organisation du système d’acteurs.
Le rapport met d’abord en lumière une déficience de l’aide à l’exploitation, qui
vient d’être palliée : l’aide est désormais attribuée aux opérateurs et non plus à
la SNCF. Au-delà, il apparaît d’abord essentiel que les politiques publiques
s’adressent aux trafics qui peuvent être concentrés. Ensuite, les mesures
n’opéreront à plein que si la qualité de service concurrence le « tout routier ».
Un certain nombre de freins au développement du transport combiné, qui
affectent particulièrement deux aspects, doivent enfin être levés : le climat
économique est trop peu concurrentiel et l’utilisation de l’infrastructure est
imparfaite. Si les pouvoirs publics n’améliorent pas l’environnement
économique et réglementaire, dans un contexte européen en pleine évolution, un
rapide déclin est probable. Créer pareil environnement représente un défi de
grande ampleur à relever dès maintenant.SOMMAIRE
Préface ..............................................................................................................11
Évaluation des politiques publiques en faveur
du transport combiné rail-route.....................................................................17
1. Objet et conditions de réalisation de l’étude .......................................17
1.1. Contexte de l’évaluation......................................................................................17
1.2. Les objectifs des politiques publiques.................................................................19
1.3. Champ global de l’étude, problématiques abordées............................................20
1.4. Les dix mesures évaluées ....................................................................................21
1.5. Le schéma de la démarche...................................................................................22
2. La situation du transport combiné en France et en Europe..............23
2.1. Les trafics de transport combiné .........................................................................23
2.2. L’organisation du transport combiné...................................................................36
3. Forces et faiblesses du transport combiné en France.........................52
3.1. Les critères décisifs du choix modal ...................................................................52
3.2. Le coût du transport combiné : facteur-clé de compétitivité ...............................54
3.3. Les facteurs liés à la qualité de service du transport combiné ............................59
3.4. Les autres facteurs de développement du transport combiné en France..............61
4. Évaluation des politiques en faveur du transport combiné
depuis 10 ans ..........................................................................................73
4.1. Introduction.........................................................................................................73
4.2. Les mesures destinées à favoriser la desserte par camion
des terminaux de transport combiné....................................................................75
4.3. Les aides à l’acquisition de matériels de transport combiné
par les entreprises de transport routier de marchandises .....................................78
4.4. Les politiques des terminaux rail-route ...............................................................82
4.5. Les politiques relatives au développement des dessertes
des terminaux portuaires .....................................................................................89
4.6. La tarification de l’accès à l’infrastructure..........................................................92
4.7. La subvention à la SNCF pour le transport combiné...........................................974.8. L’accord 95/20..................................................................................................100
4.9. Le programme PACT (programme européen) ..................................................103
4.10. Les autres politiques et mesures........................................................................109
4.11. Diagnostic d’ensemble......................................................................................111
5. Recommandations ...............................................................................125
5.1. Introduction.......................................................................................................125
5.2. Les grandes orientations ...................................................................................128
5.3. Les mesures prioritaires ....................................................................................131
5.4. Conclusion ..............................................................................................

Voir icon more
Alternate Text