GO Magazine n°818 du 27 mai au 02 juin 2020 , magazine presse
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Français
Presse
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GO Magazine n°818 du 27 mai au 02 juin 2020
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Chères lectrices, chers lecteurs, partagez vos émotions et vos expériences de la vie à travers cette rubrique. Contact : GO MAGAZINE “LES COUPS DE LA VIE”, 10 BP 399 ABIDJAN 10 /redaction@gomagazine.ciou ap-me pelez directement M Ouattara Anzata au 07 93 56 36.
Par Nina Kra
Femm! rembours! crédi"! emme rembourse crédit, a-t-on cou-tume de dire. Mieux, femme craint matFière d’argent. On peut lui faire crédit sans pour son honneur et sa réputation. Donc, on peut lui faire coniance en craindre de ne pas se faire rembourser. Samuel Mathey, docteur en économie, le conirme. Avis aux institutionsinancières qui refusent, conti-nuellement, de faire coniance aux femmes pour leur octroyer des prêts au moment où elles en 'activités!Svp, ce ne sont pas des dons. Elles vont &troi ont le plus besoin pour booster leurs !qu%#épousrembourser. Expliquez-leur juste la méthode à #,$'homm Daoud '! suivre, elles feront le nécessaire, et ce sera un 'enunmoi partenariat gagnant-gagnant. femme Dr. Samuel Mathey, qui a de la légitimité en la tion ont été distribuées à un cercle d’amis res-matière, nous en parle dans nos colonnes. Éco-ses parents sont mécontents qu’elle soit en-treint. J’en faisais partie. Sur la carte, il appa-e m’appelle Adjo, celle qui observe nomiste, il a fait ses études à l'université d'Abid-ceinte alors qu’elle n’est pas mariée. Daouda rait que Daouda épousera une autre… Ce de loin. Dans le langage ivoirien, on jan. Après le 3ème cycle, il part aux Etats-Unis décide alors de se présenter à sa famille et de fn’était ni Marlène, ni Sira. Une femme que per-airée, mais JDepuis quelques années, je suis de futur plus proche que jamais. Il jure égale- Personne n’osait poser la question au boss. dira que je suis une a pour faire un doctorat d'Etat. Puis, en France payer la dot. Il jure devant Dieu qu’il fera sonne n’a vu venir parce qu’elle ne s’était ja-? j’assume… pour enseigner à l'université de Lorraine. De re-d’elle sa femme légale et légitime dans un mais présentée à ses côtés. D’où sortait-elle tour en Côte d’Ivoire, il veut donner le goût de l’entreprenariat aux Ivoiriens d’une nouvelle ma-ment devant Dieu qu’il mettra Marlène à la très près la vie d’un individu. Je ne comprends Cependant, nous ne pouvions pas rester sansnière, avec une nouvelle mentalité. L’homme fait porte incessamment. Toutefois, il demande à pas pourquoi une personne d’un état mental réponses à nos questions. Après investigation,la promotion de l'entrepreneuriat par une mé-Sira d’être discrète, le temps que Marlène supposé normal peut se donner le droit de initivement sa maison. La cérémoniethode qu’il a nommée: ''Démarrer son entreprise nous avons appris que la future mariée est mu-quitte dé jouer avec les sentiments des gens sans état sulmane comme le patron. Elle a une bonne si-avec zéro dette''. Le concept consiste à commen-de la dot de Sira se déroule dans son village, à d’âme. Cet individu sans scrupules s’appelle tuation professionnelle. Elle est divorcée,cer son activité sans emprunter de l’argent. Puis, une trentaine de kilomètres d’Abidjan. Doré-Daouda, musulman, belle situation profes-mère de 2 enfants. Franchement, il faut leaprès avoir engrangé de bons revenus, on peut navant, Sira est convaincue de l’amour de sionnelle et beau gosse. Il vit depuis 8 ans avec faire! Abandonner les mères de ses propres se permettre d’aller voir les banques, si néces-Daouda. Alors qu’elle n’est pas musulmane, il Marlène. Une jeune dame qu’il a rencontrée enfants pour épouser une divorcée, mère desaire, pour solliciter des prêts. L’idée semble être a réussi à convaincre ses parents qui ont ac-dans le cadre professionnel. deux enfants d’un autre mec, sous prétexte dedu déjà vu ou du déjà entendu. Mais à y voir de cepté de payer la dot. Avec Marlène, Daouda a un garçon du nom de la religion, quelle histoire tirée par les che-prêt, elle est singulière et a de l’intérêt. C’est un Les grossesses de Marlène et de Sira évo-veux!Daouda avait fait son choix. Cette dame Cheick. Il lui a promis le mariage. Sauf queprojet impossible à réaliser pour celui qui voit le luaient. Aucune des deux femmes n’était infor-Marlène est chrétienne. Les mariages entre qu’il avait soigneusement cachée sera sonverre à moitié vide. Mais, pour celui qui voit le mée de la situation de l’autre. Chacune croyait chrétiens et musulmans ont toujours été com- épouse à la mosquée ce jeudi. C’est-à-dire dansverre à moitié plein, l’idée est prometteuse et gé-avoir gagné la bataille. Daouda jouait parfai-pliqués, voire impossibles. Il existe des excep- deux jours. Même avec notre réputation d’af-niale. Pour l’heure, 65.000 personnes ont déjà bé-tement son jeu. Il connaissait la psychologie tions, rares. Pour Daouda, il est clair que sa fairés, nous n’avons pas eu le courage d’infor-néicié d’une formation en la matière et en I-de ses femmes. Il savait que la seule évocation promesse de mariage à Marlène passera di mer les deux autres qui, apparemment,disent du bien. Et 100.000 femmes sont en pleine Isait à les attendrir. Et il se du mariage su cilement auprès sa famille, des conservateurs étaient focus sur leurs grossesses respectives.formation. jouait bien d’elles. Marlène annonçait, à qui à la frontière du radicalisme. Néanmoins, il la Le mariage à la mosquée nous a convaincusC’est un lieu commun. Les Ivoiriens ont du mal à voulait prêter oreille, son mariage après l’ac-rassure, et lui demande d’être patiente comme qu’il s’agissait du choix de la famille. Elle étaittrouver du travail. En particulier, les femmes et couchement de son 2ème enfant. Quant à Sira, un pêcheur. Pendant ce temps, il entretient là, au grand complet. Nous nous sommes bienles jeunes. Alors ''Démarrer son entreprise avec elle attendait le départ de Marlène pour inté-une autre relation avec une stagiaire d’une en-amusés comme si les deux autres n’avaient ja-zéro dette'' devrait être une opportunité à saisir. grer son foyer et préparer le mariage légal. treprise partenaire. A celle-là aussi, il a promis mais existé. Le boss était très épanoui. NousJe le dis tout net. Surtout aux femmes qui sont Elle savourait discrètement sa victoire. monts et merveilles. Evidemment, comme il a nous sommes dit qu’il les avait certainement Ichaitdes laissées-pour-compte, marginalisées au pro-les moyens de sa politique, Sira, la stagiaire, Dans cette toile d’araignée, Daouda a informées, au regard de sa sérénité. Le lende-it des hommes, qui inspirent moins coniance croyait en lui. une sérénité de psychopathe. Il était maitre de main, nous avons appris qu’après le mariage àque les hommes alors qu’il ne devrait pas en être son royaume. Il manipulait ses sujets. Il don-En concubine avisée, Marlène apprend que les la mosquée, Daouda a fait le mariage civil.ainsi. Quand une femme est au cœur d’une acti-nait les moyens qu’il fallait pour que chacune nombreuses absences de son homme ont un Nous étions tous surpris.vité, elle y met du sien, elle met tout en œuvre ille et la de ses femmes s’occupe d’elle et de sa gros-nom: Sira. Elle rend visite à la jeunepour rembourser le prêt qu’elle a contracté. En Ce n’est que trois jours après que Sira est sesse. Les moyens, ce n’était pas une préoccu-roue de questions et de menaces. La petite sta-afaires, la femme a un sens de la probité plus venue se plaindre en pleurs. Elle maudissait le pation pour lui. Il en avait beaucoup. giaire nie les faits. Rassurée, elle rentre chezélevé que l’homme. Alors à qui devrions-nous jour où elle a rencontré Daouda. Qu’allait-e iante. Au même moment, et c’est très? Elle elle, confaire le plus coniance? A l’homme ou à la Puis, à quelques mois du terme des grossesses, dire à sa famille qui avait célébré la dot : Daouda curieux, Daouda change de comportement. Ilfemme? A la femme bien évidemment, selon un fait va surprendre tout le monde faisait peine à voir. est plus aimant et plus présent à la maison. Ilmoi. décide de se marier. Pour nous qui avions une rassure Marlène qu’il tiendra, très bientôt, sa Quant à Marlène, la nouvelle du mariage de vue panoramique de sa vie, nous nous posions Ce n’est pas parce que j’en suis une, mais, il n’y a ? Marlène ou promesse de régularisation de leur situation Daouda l’a conduite à l’hôpital. Elle a donné des questions. Qui va-t-il épouser fet d’endormirpas de doute que la coniance en la femme ofre matrimoniale. Cela a pour e naissance à un prématuré. Daouda, lui, a pré-Sira? Marlène acceptera-t-elle de quitter son des garanties plus solides. Loin de moi la volonté Marlène. Mais avant qu’elle ne réalise qu’il la féré aller vivre chez Tenin, son épouse, qui re-foyer alors qu’elle s’apprête à donner nais-d’engager un combat féministe. Je n’ai rien ? Sira laissera-t-elle berne, elle constate qu’elle est, à nouveau, en- vendiquait sa lune de miel.sance à son deuxième bébé contre les hommes. En afaires, eux aussi rem-l’a!airée jo ceinte.Ad Daouda épouser légalement Marlène alors boursent les prêts qu’ils contractent quand ils le ? Les cartes d’invita-qu’il vient de faire sa dot Sira aussi constate qu’elle porte une grossesse.peuvent. Hommes et femmes se complètent. Je Elle en informe Daouda et lui fait savoir quefais juste un constat pour l’égalité et l’équilibre.
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Go Magazine ! N°818 du 27 mai au 2 juin 2020
