Fraternité Matin du 06/07/2023 , magazine presse
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Français
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2023
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Fraternité Matin du jeudi 6 juillet 2023
Tiassalé / Gbolouville Les retombées du pont sur La Mené Jeudi 6 juillet 2023Je/uNdi°61j6ui4ll4e0t2w02w3w./frNat°m17at.5i5nf6o/wFwrawt.fMrattmMaot.biinlfeo#/129# (orangeCi) Prix:300Fcfa •Cedeao :450Fcfa •France:1,70€ PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESPp. 2-3 CoopérationP. 13P. 4 La Côte d’Ivoire et le Portugal renforcent leurs relations Interview exclusive/Gadji Céli avant son retour à Abidjan
‘‘Je n’ai jamais‘‘Le Président basculé en Ouattara a beaucoup fait pour politiquePp. 16-’17’ la réconciliation’’ CgeciPremier test réussi pour Ahmed CisséP.6
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Gbolouville/Pont de la rivière La Mené
Jeudi 6 juillet 2023
Le développement aux portes d’Akoungbou, d’Akalekro et d’Ehuakré
Le vœu des populations pour faciliter leurs déplacements dans la sous-préfecture a été exaucé avec la construction de cet ouvrage.
es femmes enceintes transportées sur un kilomètre, dans des hamacs, du village néDdougou où elles peuvent d’Akoungbou à Ko-emprunter un véhicule pour se rendre à la maternité de Broubrou, à 9 km, pour ac-coucher. Des écoliers portés au dos par leurs parents afin d’aller présenter l’examen du Cepe à Broubrou. Une pirogue qui chavire dans le euve Bandama y laissant des bâches destinées à or-ganiser des funérailles à Akoungbou. Un corbillard abandonnant un corps à la lisière d’Akoungbou, du fait de la rivière Bebo en crue... Les exemples des condi-tions difficiles que vivaient ces populations pour se dé-placer peuvent se multiplier à volonté. Parce que partir d’Akoungbou, une cité d’en-viron 4 000 âmes, pour rallier Broubrou, un village plus dé-veloppé (village-centre), était un véritable calvaire.
L’État évite un détour de plus de 50 km aux populations Comme palliatif, il fallaitparcourir plus de 50 km en faisant un long détour par la route, Becedi-Sikensi-N’Dou-ci, pour rallier Broubrou ou emprunter la voie uviale avec des pirogues. Tel était le parcours du combattant pour les habitants d’Akoung-bou, Akalekro et Ehuakré. En effet, depuis l’inauguration du pont, le 18 mai 2023, avant sa réception administrative, le 5 juillet 2022, ces difficul-tés de tous ordres ne sont plus que de vilains souvenirs. Les habitants d’Akoungbou, Akalekro et Ehuakré ac-cueillent à bras ouverts avec fierté et beaucoup de joie le développement. Le pont de fortune constitué de troncs d’arbres situé entre les locali-tés d’Akoungbou et de Koné-dougou destiné uniquement au passage des piétons, des cyclistes et des motocyclistes n’existe plus. Désormais, ils empruntent le pont réalisé sur la rivière La Mené, un afuent du euve Bandama qui se trouve dans la sous-préfecture de Gbo-louville, dans le département de Tiassalé. Une nécessaire infrastructure qui a changé radicalement le quotidien des riverains. Le pont construit sur La Mené est long de 45 m et large de 11 m. Il dispose de trois tra-vées soutenues par quatre pi-liers en béton armé, avec des
Ce pont moderne désenclave plusieurs villages de la sous-préfecture dont Akoungbou désormais électrié.PHOTOS:JOSEPHINE KOUADIO)
accotements. D’un coût d’1 milliard de F Cfa, il présente des balises de protection et une chaussée bitumée. Une réalisation de l’État dans le cadre du programme d’entre-tien routier 2019-2020 du mi-nistère de l’Équipement et de l’entretien routier, maître d’ou-vrage. Cette infrastructure routière qui joue un rôle pré-pondérant dans la circulation des biens et des personnes sonne dans les oreilles des ri-verains comme une litanie de délivrance. Ceux qui viennent des villages d’Ehuakré et d’Akalekro peuvent désor-mais passer sans crainte par Akoungbou pour se rendre à Broubrou. Lorsque le 8 juin, notre équipe de reportage arrive dans la zone, afin de mieux s’imprégner des retombées de la construction du pont sur la vie des populations, la joie se lisait sur le visage des per-sonnes rencontrées. « Ce pont tant rêvé est de-venu une réalité. En ce qui concerne le transport, les véhicules ne s’arrêtent plus à Konédougou ou à Akoung-bou. C’est un déclic. Par le passé, du fait des difficultés de déplacement, nombre de nos activités avaient lieu vers Becedi, Sikensi, N’Douci », s’est réjoui N’Guessan Da-niel, 1er notable d’Akoung-bou, qui parle d’un véritable
désenclavement. Il n’y avait pas d’accès en voiture d’Akoungbou à Brou-brou par Konédougou Puisqu’aucune voiture ne pouvait traverser Akoungbou pour Broubrou en passant par Konédougou. « Tout véhicule en provenance de cette zone qui est pourtant le plus court chemin est obligé de stationner à Konédougou à 1 km de mon village et faire le reste du trajet à pied. On perdait du temps. A pirogue, le trajet Akoungbou-Brou-brou se faisait pendant 2 à 3 heures. Désormais, nous sommes sur le chemin du développement. Nous reve-nons de loin. C’est un véri-tablement soulagement car certains étaient obligés de se laver une fois à destination à force de transpirer (Rires)», a ajouté le notable. Aujourd’hui, la situation s’est améliorée. Véhicules de transports en commun et particuliers circulent aisément sur une voie praticable. Plus de longs détours pour passer obligatoirement par le tron-çon Becedi-Sikensi-N’Dou-ci-Broubrou. Un trajet quecertains empruntaient grâce à des tracteurs des produc-teurs de cacao pour sortir d’Akoungbou et poursuivre la route par des véhicules de transports en commun. Un jour nouveau s’est levé sur cette zone, et Akoungbou est
devenue une localité carre-four. En quelques minutes, l’on peut y faire un aller et re-tour à partir de Broubrou. Il n’y a pas que cette localité qui bénéficie des retombées de ce pont. Konédougou, Akalékro et Ehuakré peuvent par le pont se rendent aussi à d’autres destinations. Les difficultés d’écoulement du cacao des zones de pro-duction et des vivres sur les marchés ou d’accès des plantations sont réduites se-lon Kassi Georges, un trans-porteur. Ajoutant que la tra-versée par la pirogue, d’un point à un autre, qui était fortement utilisée, pour des activités champêtres en dépit des risques, n’est plus une contrainte en raison de l’exis-tence du pont.
Concernant l’habitat, de nouvelles maisons ont été construites à Konédougou. Cette bourgade non éloignée du pont qui ,hier, était plon-gée dans le noir est électri-fiée.
Baisse des accouchements à domicile Sur le plan éducatif, le conseil régional de l’Agnéby-Tiassa a inscrit ce chapitre parmi ses priorités. En réalisant un bâti-ment de trois salles de classe et un bureau de directeur à Akoungbou. Avec le dévelop-pement qui frappe aux portes des villages voisins, cette année, les écoliers en fin du cycle du primaire ont passé l’examen du Cepe sans uti-liser de pirogues, ni marcher sur une longue distance afin
d’avoir accès à leurs salles de composition. Ils se sont déplacés à bord d’un véhicule de transports en commun pour se rendre à Broubrou.Des jeunes de Broubrou et Akoungbou l’ont confirmé, ar-borant un large sourire. Concernant la santé, la sage-femme du centre de santé rural de Broubrou, Atsé Ella, fait observer que les accou-chements à domicile ont dimi-nué. Il y a de plus en plus de consultations à la maternité. Le nombre d’accouchements à la maternité a augmenté, passant d’une dizaine à 20 par mois. Chaque mois, elle parvient à se rendre dans des villages pour des consulta-tions foraines.
CHRISTIAN DALLET
Un vibrant hommage au Président Ouattara en préparation
ne cérémonie d’hom-mage au Président de la République, U Alassane Ouattara, se prépare. A cette fête, la reconnaissance des populations sera aussi exprimée à Pierre Dimba, président du conseil régio-nal de l’Agnéby-Tiassa, par ailleurs ministre de la San-té, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie
universelle. Un hommage amplement mérité au re-gard de la souffrance en-durée par les populations qui, visiblement, n’ont pas été oubliées. Les auto-rités ont eu le nez creux en réalisant ce pont qui arrive à point nommé. Les investissements consentis montrent, une fois de plus, que les chantiers opérés par le Chef de l’État ne se
limitent pas à Abidjan. Les localités de l’arrière-pays comme Akoungbou, Aka-lékro, Broubrou, Botindé, Gbolouville sont concer-nées. Signe que l’État travaille pour tous les ha-bitants du pays, pour une Côte d’Ivoire prospère et solidaire, résolument tour-née vers le développement pour tous.
C. DALLET
Jeudi 6 juillet 2023
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• Environ 4 milliards de FCfa d’investissements ’est avec le soutienprésident du conseil régional du gouvernement,de l’Agnéby-Tiassa, Pierre des partenaires et duDimba. conseil régional deA Botindé, une localité d’en-virCde la mutuelle de dévelop-on 4 milliards de FCfa ont l’Agnéby-Tiassa qu’en-viron 6 000 âmes, un cadre été décaissés en vue de ré- pement a fait remarquer quealiser diverses infrastructures les femmes enceintes sont socio-économiques dansparfois obligées de se dépla-des villages de la sous-pré-cer à moto pour accoucher fecture de Gbolouville. Élec- dans la formation sanitaire la tricité, collèges, eau potable plus proche. C’est pourquoi sont des investissements qui cette initiative a été prise se matérialisent déjà sur lepar le conseil régional pour, terrain avec l’électrification une fois l’infrastructure ache-d’Akoungbou, de Konédou-vée, permettre aux femmes gou et Akalékro. « C’est la de donner naissance à leurs joie. Certains utilisaient desbébés sur place. L’exécution lampes-tempête et d’autres,des projets de construction l’énergie solaire. ‘‘Nous d’un bâtiment au collège mo-sommes heureux de l’électri-derne de Binao et d’adduction fication de notre cité. Merci au en eau potable de Gbolouville Président de la République,est attendue par les popula-Alassane Ouattara, qui a pen-Je suis heureux. Touttions. « sé à nous», a relevé N’Gues- cela apporte un changement san Daniel, 1er notable dans la vie de nos parents », d’Akoungbou. Un collège avait souligné Pierre Dimba est en cours de construction lors de sa tournée, du 17 au à Broubrou. Le chantier se18 mai, dans ladite sous-pré-trouve à la sortie de la loca- fecture. Une école primaire de trois classes a été réalisée dans le village d’Akoungbou. (PHOTOS:JOSEPHINE KOUADIO) lité, sur la gauche, non loin Il a rendu hommage au Chef du centre de santé rural. Lesde l’État pour avoir été si bien », a confié Didia Augusa vu la pose de la premièreLe collège - ré. Contrat de désendettement moderne de fondations ont été faites. Lesproche des habitants et a prô-tin, un jeune du village.Gbolouville a reçu ses pre- et de développement (C2d). pierre de sa maternité. La murs sont sortis de terre. «né l’unité, gage d’un dévelop-Le centre de santé d’Akalékromiers élèves en janvier. CetteCe n’est pas tout. Les actionspremière pierre du centre de Les travailleurs sont sur lepement local durable. a bénéficié de l’adduction ende développement se pour-infrastructure éducative a été santé d’Assinzé et d’Elosso terrain. Les travaux avancent C. DALLET eau potable et a été inaugu- construite dans le cadre du suivent. Le village de Botindé a également été posée par le
Nanan Nikebié Gnamba (chef du village d’Akoungbou) : ‘‘Se déplacer en pirogue n’est plus une contrainte’’
« Un pont dans une telle zone enclavée, nous sommes vrai-ment honorés! C’est un bijou. Le 18 mai 2023 marque la re-naissance d’Akoungbou. Car la voie du développement s’est ainsi ouverte. Se dépla-cer en pirogue n’est plus une contrainte. Généralement, on traverse le euve Bandama afin d’aller faire les activités champêtres. Pour tous les ac-quis et pour notre désencla-vement, nous exprimons notre reconnaissance au président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa, Pierre Dimba. Akoungbou dit grand merci au Président Alassane Ouattara ».
Kragbé Amani (notable de Broubrou) : ‘‘Améliorer notre berge pour attirer les visiteurs’’ « Le pont désenclave plu-sieurs villages de la sous-pré-fecture de Gbolouville. Par le passé, il était difficile
d’emprunter le tronçon Akalekro-Akoungbou-Brou-
brou. A cause du pont de fortune, il fallait, pour les ha-bitants d’Akalekro, Akoung-bou..., faire le grand tour en passant par Becedi et Sikensi. Depuis l’avènement du pont, nous n’avons pas encore entendu de décès defemmes enceintes en route pour la maternité de Brou-brou. Des femmes, surtout en saison de pluies, refusaient d’emprunter les pirogues. Le pont est une source de dé-crispation. Il est désormais fa-cile de se rendre à Akalekro. Le marché est bien approvi-sionné. Dans le droit fil des retombées de l’ouvrage, nous sommes en train de rééchir sur les conditions d’améliora-tion de notre berge pour atti-rer les visiteurs. Cet espace au bord du euve Bandamaa des atouts pour devenir un lieu touristique ».
Kakou Jules (président des conducteurs de moto taxi) : ‘‘Le coût du transport
Propos de... a été réduit’’Dimba, pour cette action de « La réalisation du pont faitdéveloppement salutaire ». énormément plaisir. Car le Ouffoué Edwige (vendeuse de poissons) : ‘‘C’était risqué d’emprunter le pont de fortune»
coût du transport qui était de 1 500 à 2000 francs, de Brou-brou à Akoungbou, pour une seule personne à moto (et 1000 FCfa par passager s’ils sont deux), est désormais de 1000 francs. Mieux, la course est rapide. Passagers et conducteurs ont souffert de l’absence de cette infrastruc-ture routière. Certains avaient opté pour la voie uviale en montant dans des pirogues. Il est arrivé des moments où des clients n’ont pas eu la chance d’avoir des mo-tos-taxis à cause du mauvais état du pont de fortune qui a été souvent emporté par la montée des eaux. Parfois, le passager est obligé d’aider le conducteur de la moto à soulever l’engin pour traver-ser le pont de fortune. C’est pourquoi je voudrais saisir cette opportunité pour expri-mer ma profonde gratitude au Chef de l’État; à son ministre, président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa, Pierre
« On marchait sur le pont en
bois non sécurisé pour faire la traversée, au péril de notre vie. En vue de gagner notre pain quotidien et subvenir aux besoins de notre famille. C’était risqué. Aujourd’hui, la vente du poisson peut se faire facilement d’un village à un autre. Les déplacements pour s’approvisionner ne sont plus pénibles comme par le passé ».
Foé Cyrille (inIrmier-major) :‘‘Plus aucune difculté pour participer aux cam-pagnes de vaccination’’ Broubrou est désormais d’accès facile grâce au pont de nos voisins. Les enfants accompagnés de leurs pa-rents n’ont plus de difficultés pour participer aux séances
de vaccination contre la po-liomyélite, la méningite, la coqueluche, le Bcg. Nous ar-
rivons à atteindre nos objec-tifs pendant les campagnes de masse de vaccination par une large couverture et une distribution de médicaments.
Kadjo Innocent (membre de la Société coopérative agricole de Broubrou) : ‘‘Le pont favorise le déve-loppement’’
« Le pont permet aux produc-teurs et à d’autres acteurs de la filière café-cacao d’accé-der à des plantations situées dans les zones reculées. La
collecte des productions peut mieux se faire. L’infrastruc-ture routière est un atout dans le rapprochement des villages. Autant la route pré-cède le développement, au-tant la construction d’un pont le favorise également. C’est ce que nous sommes en train de vivre ».
Diomandé Achata (ménagère à Akoungbou) : ‘‘Le petit commerce se développe’’ « Le petit commerce se dé-
veloppe grâce à l’avènement du pont. Je me rends facile-ment à N’Douci pour m’ap-provisionner en vivres et les revendre à Akoungbou. Tout se passe bien. Nombre de femmes s’adonnent à la culture du manioc. Nous avons espoir que l’accessibi-lité de notre localité permettra aux femmes de bénéficier de micro crédits. Cela, afin de booster ou en-tamer des activités généra-trices de revenus ». PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIAN DALLET
