France-Antilles Guadeloupe du 03/10/2024 , magazine presse

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Date de parution

03 octobre 2024

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

12 Mo

Port-LouisLa commune et le Département signent un contrat de péyi, gage de soutien Inancier P. 14
Votre journal mobilisé contre le cancer du sein Jeudi 03 octobre 2024 - N° 16081. 1,60 €www.franceantilles.fr SOCIÉTÉ Beaucoup de femmes violées ont été droguées
En Guadeloupe, à SaintMartin ou SaintBarhélemy, des cas de soumission chimique existent. Le Dr Leila Chaouachi est actuellement dans nos eaux pour donner une conférence à ce sujet.P. 10
AgricultureLes fourmis manioc sont un vrai Léau Clitoria, moringa, fraisier, pourpier, épinard, pois d’angole, cannelle, basilic sacré, cives… rien ne résiste à la fourmi vorace.P. 5
AUJOURD’HUI VOTRE CAHIER ENVIRONNEMENT 8 PAGES CENTRALES À DÉTACHER
Infos pratiques 0 800 112 112, nouveau numéro des urgences La police nationale de Guadeloupe, la gendarmerie de Guadeloupe, le Sdis 971 et le Samu971 s’identifient, désormais, sur votre téléphone par le 0 800 112 112.P. 6
Barbade
Un premier véhicule alimenté par des sargasses Une startup locale et l’Université ont lancé le premier véhicule alimenté au gaz naturel biocompressé, composé d’eaux usées et à base de sargasse.P. 11
Cyclisme - Élections
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Kévin Hira vise la présidence Samedi, la nouvelle équipe qui dirigera le Comité régional cycliste pour la prochaine olympiade sera élue. L’ancien StéphanpieréVsiÉdLeINnt de KAPDL se dit prêt pour la présidence.P. 28
Magazine GNV
DR
2bFRANCE-ANTILLES GUADELOUPEbJEUDI 03 OCTOBRE 2024
LE POIL À GRATTER
CONTACTS
Standard services publicité, difusion, abonnement,administration : Tél. 05 90 25 18 88
Rédaction : Tél. 05 90 25 19 61 Fax : 05 90 25 18 99 Mail : inocom.agpe@agmedias.r
Rédaction locale Grande-Terre et Nord-Basse-Terre : Tél. 05 90 25 52 07 Mail : .breland@agmedias.r
Rédaction locale de Basse-Terre : Mail : y.lapinard@agmedias.r
Rédaction des sports : Mail : sports.agpe@agmedias.r et r.mattio@agmedias.r
www.franceantilles.fr Edité par PRESSE ANTILLES GUYANE SAS au capital de 6 125 000€ Siège social : Tour Lumina - 1, rue Loulou Boislaville 97200 Fort-de-France Représentant légal : NJJ FA HOLDING représentant permanent Anthony MAAREK Directeur de la publication : Anthony MAAREK Directrice générale : Béatrice CLÉON Rédaction :ZAC du Moudong Sud 97122 Baie-Mahault Service Abonnement : 0590 25 18 89 abonnementguadeloupe@franceantilles.fr Service commercial : 0590 25 18 88 Imprimé par PAG:Zac Moudong sud 97122 BAIE-MAHAULT Commission paritaire : 0228 C 85877 -ISSN :10755-2750
DÉ MO KAT PAWÒL
SANTÉ L’Unité d’accueil pédiatrique enfants en danger (UAPED) pour la protection de l’enfance
L’ARS (Agence régionale de santé), le conseil départemental, l’association GUADAV et le CHU ont signé une convention, ain de créer l’Unité d’accueil pédiatrique enants en danger (UAPED). Installé au sein de l’unité médico-psychologique, cette structure devrait orir un cadre sécurisé et spécialisé pour la prise en charge médico-psychologique des enants de 0 à 18 ans. En son sein, ce sont des proessionnels de santé, du droit et de l’accompagnement social qui seront chargés d’accompagner les jeunes pendant les procédures judiciaires et médicales.
Ses objectifs : • Assurer une prise en charge
rapide et adaptée des enants vulnérables et en danger • Orir un parcours de soin cohérent aux victimes • Renorcer la ormation des intervenants sur le terrain, sensibi-
lisé aux spéciicités des enants victimes de violences. • Coordonner les acteurs impliqués dans la protection des mineurs (services hospitaliers et sociaux, police, justice, associations).
AGRICULTURE La préfecture de Guadeloupe propose une aide à certains exploitants canniers
Les canniers qui n’ont pas pu couper tout ou une partie de leur parcelles de canne à sucre peuvent bénéficier d’une aide exceptionnelle mise en place par la préecture. Cette aide intervient car les « exploitations n’ont pu percevoir de recettes issues de la vente de la production par l’efet conjugué d’une campagne démarrée très tardivement et de conditions
météorologiques ralentissant les chantiers de récolte ». Cette aide sera calculée sur la base des parcelles non récoltées et variera selon la situation de chaque exploitation. Pour bénéficier de cette aide, il audra transmettre le ormulaire de demande à la Daa ou par le biais de la Sica avant le 15 octobre. https://daa.guadeloupe.agriculture.gouv.
r/canne-a-sucre-aide-exceptionnelle-a-l-entretien-des-parcelles-de-cannes-non-a2006.html
PERSONNALITÉ Francky Vincent s’est marié récemment
Le mois dernier, Francky Vincent a célébré son mariage avec Aziza, une jeune emme d’origine marocaine à Sinceny (Hauts-de-France) dans l’Hexagone. « Le mariage de Francky Vincent et Aziza, c’était grandiose », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Deux jours de estivités, des célébrités tel qu’Ipomen Léauva, Véronique Polomat, Bono, Benny B., Slaï, Gladys Cabarrus et Thierry Cham ont même réalisé des prestations musicales.
ADMINISTRATION L’accueil des ressortissants étrangers fermé
Les jeudi 17 et lundi 28 octobre, le service d’accueil des ressortissants étrangers de la sous-préecture à Pointe-à-Pitre sera ermé. Ces ermetures permettront de mobiliser les agents sur les dossiers de demandes de titre, « afin de réduire les délais de leurs délivrances ». Vous pouvez tout de même accéder aux services sur le site www.guadeloupe.gouv.r.
SANTÉ Les prochaines collectes
Aujourd’hui: Lycée Hôtelier, Pliane, Le Gosier, de 8 h 30 à 13 heures ; Demain: Centre culturel de Sainte-Anne, de 8 heures à 13 heures ; Lundi 7 octobre: Centre commercial Destreland, portes 4 et 5, Baie-Mahault, de 8 h 30 à 13 h 30.
JEUDI 03 OCTOBRE 2024bFRANCE-ANTILLES GUADELOUPEb3
L’INFO DU JOUR
La Commission de surveillance du SMGEAG dresse un bilan inquiétant à mi-mandat
Ce mercredi, la Commission de surveillance du SMGEAG organisait une conférence de presse au complexe sportif Gael Monfils situé à Petit-Bourg. Les membres du bureau étaient présents pour dresser un bilan, se voulant inquiétant, des trois premières années de fonctionnement de la commission. Ils dénoncent notamment un leadership défaillant, le recours systématique aux tours d’eau ainsi que la mauvaise gestion des balances comptables au sein du syndicat.
ParAurélie CHARRA a.charra@agmedias.fr près troîs ans de fonctîonne-ment, la commîssîon de sur-A veîllance a dressé un certaîn nombre de constats alar-mants. Le premîer poînt se rapporte à la défaîllance du leadershîp au seîn du SMGEAG, quî se traduît par la contînuelle dégradatîon du servîce rendu aux usagers de l’eau. Le deuxîème élément majeur concerne le recours systématîque à des tours d’eau, et ce sans envîsager des solutîons d’urgence. À ce jour, aucune stratégîe technîque de réso-lutîon de la crîse n’est encore connue des usagers et des salarîés. EnIn, la CoS dénonce le manque de culture du résultat aînsî que la mauvaîse gestîon des balances comptables. Au courant du moîs de septembre, la Dîrectîon générale des Outre-mer a constaté un manque de pas moîns de 48 mîllîons d’euros dans les caîsses du syndîcat.
Des pistes d’amélioration Depuîs 2023, la commîssîon a tenue 15 assemblées plénîères au cours desquelles 74 dossîers ont été exa-
Les membres du bureau : Marguerite Civis, Jean-Claude Malo et Daniel Marianne (de gauche à droite).
mînés, dont plus de la moîtîé étaîent consacrés à la dîmensîon budgé-taîre. Parmî eux, 9 ont reçu un avîs défavorable car la demande ne cor-respondaît pas à l’întérêt des usa-gers et 35 sont restés sans avîs, faute d’înformatîons suisantes.Face à ces constats, la CoS a établî des pro-
posîtîons, quî ont été communî-quées, sous forme d’alertes ou de constats détaîllés, au Préfet, au sous-préfet, au Conseîl régîonal, au Conseîl départemental, à la Chambre régîonale des comptes, à la Cour des comptes aînsî qu’au Mînîstre des Outre-mers. On y re-
Légalement, le SMGEAG est censé travailler de pair avec la Commission de surveillance. En réa-lité la relation n’est pas très fluide.YLA
trouve la suppressîon des tours d’eau, la mîse en oeuvre d’une culture clîent ou encore la réduc-tîon du délaî d’înformatîon des usa-gers en cas de restrîctîon de consommatîon de l’eau. Le 6 octobre prochaîn, la Commîs-sîon de surveîllance (CoS) du Syn-dîcat mîxte de gestîon de l’eau et de l’assaînîssement de Guadeloupe (SMGEAG) célèbrera ses troîs ans d’exercîce. Cette înstance de contrôle et de représentatîon des usagers œuvre pour l’amélîoratîon de la qualîté des servîces publîcs de l’eau et de l’assaînîssement sur le terrîtoîre guadeloupéen. Les 34
Améliorer les liens
Les relations entre le comité syndical et la Commission de surveillance ne sont que peu satisfaisantes, empêchant une collaboration en bonne et due forme. Voilà maintenant trois ans que la communication est opaque entre les deux parties. La CoS fait état de l’absence eFective du
Aurélie CHARRA
membres de la CoS ont été désîgnés par arrêté préfectoral du 14 sep-tembre 2021. La composîtîon est varîée, comprenant des représen-tants des usagers, des assocîatîons envîronnementales, des chambres consulaîres, des personnalîtés qua-lîIées, aînsî que des membres des înstances locales et régîonales. Jean-Claude Malo, le présîdent, a quant à luî été élu parmî les repré-sentants des assocîatîons d’usagers des servîces publîcs de l’eau et de l’assaînîssement. Son rôle est prîn-cîpalement consultatîf. Sur internet : www.comsursmgeag.com
président lors des diFérentes réunions organisées. AIn d’y pallier, la commission travaille depuis maintenant un an sur une convention qui devrait permettre l’amélioration des relations entretenues. Un comité syndical est convoqué ce vendredi avec 33 aFaires à l’ordre du jour.
4bFRANCE-ANTILLES GUADELOUPEbJEUDI 03 OCTOBRE 2024
SANTÉ
DR ANDRÉ ATALLAH,président de la Fédération hospitalière de Guadeloupe (FHG) « Transformer l’AME est une idée stupide en terme de santé publique » INTERVIEW. La réforme de l’Aide médicale d’État, ou AME, est dans le viseur du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui la considère comme un dispositif attirant les étrangers vers la France, alors que les études sur le sujet contredisent cette argumentation. Le président de la FHG monte au créneau.
Propos recueillis parYvor J. LAPINARD y.lapinard@agmedias.fr
Expliquez-nous le principe de cet AME que vous défendez bec et ongles ? L’aide médicale d’État a été créée en 2000 sous le gouvernement de Lionel Jospin. Elle donne droit aux étrangers en situation irrégulière (ESI) et présents en France depuis au moins trois mois à une prise en charge à 100% de leurs soins médicaux et hospitaliers. Il s’agit d’un droit pivot pour l’accès aux soins des ESI en situation de précarité. Les conditions de prise en charge sont proches de celles des bénéficiaires de la C2S (complémentaire santé solidaire, ex-CMU) limitées aux personnes précaires, avec des ressources inférieures à un plafond (809,90 euros par mois pour une personne seule depuis avril 2023).
L’AME vise à garantir une protection santé aux ESI présents sur le territoire français. Elle répond à une double vocation, l’affirmation par la nation d’un principe humanitaire et éthique et la protection de la santé individuelle des personnes et de la santé collective de la population résidant en France. C’est un dispositif qui a fait la preuve de son utilité.
Toutefois, l’AME n’est pas un dispositif universel ? Contrairement au droit en vigueur dans d’autres pays européens, dans lesquels l’accès aux soins est prévu pour l’ensemble des ESI, avec des dispositions particulières concernant des exonérations de paiement de frais pour les personnes en situations les plus précaires, il existe en France un
effet de seuil radical. Tout ESI dont les ressources sont supérieures au plafond est exclu du bénéfice de l’AME et ne relève d’aucun autre dispositif pour accéder aux soins en dehors des soins urgents et vitaux. Il doit supporter l’intégralité du coût de ses consultations, séjours ou médicaments. Cette situation, de nature à entraîner du renoncement aux soins, n’est pas sans soulever des interrogations en matière de santé préventive, d’accès aux soins curatifs et de santé publique vis-à-vis de la population. Cela d’autant que des cotisations sont prélevées sur leurs salaires sans qu’ils ne bénéficient d’une protection sociale au financement de laquelle ces cotisations sont pourtant destinées.
« Cela va défavorablement peser sur l’état de santé des personnes »
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a décidé de rouvrir ce dossier explosif de la réforme de l’AME. Comment réagissez-vous ? Considérée depuis longtemps par la droite et l’extrême droite comme un dispositif attirant les étrangers vers la France, l’AME est à nouveau dans le viseur du ministre de l’Intérieur qui a, en effet, annoncé son intention de revoir le dispositif, suscitant instantanément de vives réactions à gauche et au sein de l’ancienne majorité présidentielle. Les études sur le sujet contredisent pourtant l’argumentation du nouveau ministre de l’Intérieur.
Le tout récent rapport de
Claude Évin, ancien ministre et de Patrick Stefanini, conseiller d’État honoraire, confirme clairement que l’AME n’est pas un sujet d’attractivité pour l’immigration. Les motifs de santé ne sont en effet évoqués que par 9,5% des sans-papiers, selon une étude du CNRS publiée en février 2022. « Et le nombre de bénéficiaires réels est largement inférieur à celui de personnes qui pourraient en bénéficier, puisque le taux de non-recours [aux droits ouverts par l’AME] est estimé à 49 % », soulignait Florence Rigal, alors présidente de Médecins du Monde, dans un entretien au Parisien publié le 24 mars 2023.
En remplaçant l’AME par l’Aide médicale d’urgence (AMU), quelles pourraient être les conséquences ? Cela aura des conséquences négatives sur la santé des personnes, sur la sollicitation des établissements hospitaliers fragilisés qu’il faut impérativement préserver et sans perspective de gains budgétaires. Le renoncement aux soins aurait pour triple impact une dégradation de l’état de la santé des personnes concernées, des conséquences sur la santé publique et une pression accentuée sur les établissements de santé. Les experts sollicités sont unanimes : tout ce qui risque de se traduire par un moindre accès à la prévention, au dépistage, au diagnostic précoce et à la médecine ambulatoire d’une manière générale, pèserait défavorablement sur l’état de santé des personnes d’une part, sur la santé publique d’autre part (risques infectiologiques en particulier) et sur la résilience du système hospitalier enfin confronté de facto à la nécessité de prendre en charge plus de patients à l’état de santé dégradé dans le
Dr André Atallah, président de la Fédération hospitalière de Guadeloupe.
cadre des soins urgents et vitaux. Sur le plan budgétaire les hospitalisations sont beaucoup plus coûteuses que les soins prodigués en ambulatoire. Transformer ce dispositif en AMU est donc une idée stupide en terme de santé publique.
Quid du système hospitalier en Outre-Mer ? Les conséquences seront importantes en Outre-mer. En effet, une concentration territoriale des bénéficiaires laisse apparaître des spécificités départementales. La croissance des mineurs est particulièrement marquée, que cela soit dans l’Hexagone (+65%) ou Outre-mer (+134%).
DR
La croissance des assurés mineurs est aussi très forte, respectivement 132% et 150%. Ces derniers chiffres sont probablement à corréler avec la croissance, ces dernières années, du nombre des mineurs non accompagnés. Le rapport Évin et Stefanini est formel : qu’il s’agisse des représentants du Conseil national de l’Ordre des médecins, de médecins hospitaliers ou de médecins exerçant dans des établissements à but lucratif, tous ont affirmé qu’ils soigneraient tout patient, quel que soit son statut, qui se présenterait à eux en invoquant une difficulté de santé.
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