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MUSIC LIBRARY
UNC-CHAPa HILL
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45-4-7PARIS -45-4-7. RUE de MAUBEUGK -PARISCHEFS-D'OEUVRE CLASSIQUES
L'OPÉRA FRANÇAIS
LULLY, CAMPRA,
SALLIERI,RAMEAU, GLUCK, PICCINNI, GRÉTRY, etc.
ARMIDE
DE LULLY
INTRODUCTION
Lully, est, avec Thésée,Dans l'œuvre du grand Armidn la partition qui
incontesté et le plus durable. Elle est.obtint le succès le plus fort
intéresétudier, pour plusieurs raisons : d'abord, parce qu'elle est l'avanl-sante à
maître, et que la manièreproduction du de Lully s'est beaucoupdernière
Cadmus, Alceste et Thésée.modifiée depuis
— nous avouons être de ceux-li —Quelques musiciens préféreront
peutdernière partition à l'œuvre que nous venons deêtre cette reconstituer; mais
reconnaître que la grandeseront tous unanimes à renommée â'Armide,ils
son exil du répertoire, est pleinement justifiéequia survécu à par la haute
fait remarquer dansartistique qui se plusieurs morceaux.portée
• trouve dans Armide un sentiment dramatiqueEn effet, on beaucoup
accentué que dans les premières œuvres du maître les procédés d'acplus ;
—homogénéité plus accusée nouscompagnement ont une n'avons qu'à citer,
exemple, « l'air du sommeil » de Renaud (acte II, scène m), qui estcomme
primesautier, en avance dechef-d'œuvre cent ans au moins sur tousun vrai
similaires de son époque : le rhythme persistantles morceaux des six
cro—l'aigu,promenant du grave à est d'un effet réellement superbe.ches, se
bien le reconnaître, n'a pas écrit des pagesLully, il faut aussi belles, ni au
dans le milieu de sa carrière.début ni
J , S 5Armide est moins facile de jet et moins simple d'ai'ure que Thésée; c'est
expliquerce qui pourrait notre préférence; mais, par contre, on s'aperçoit
aussi que Lully plus maître de sa plume, a ébauché dans la première
;
grandArmide le mouvement scénique que Rameau a pressenti, et que notre
grand Gluck a réalisé dans la seconde Armide.
C'est justement à cause de la comparaison que l'on peut faire entre les
deux Armide, que celle-ci est d'une lecture fort attachante, ama-pour les
teurs de musique historique.
Ce sujet d''Armide qui, pour nous, modernes, est d'un attrait négatif
a eu le don d'émouvoir nos pères d'une façon fort suivie et par trop
il semblé utile de en revue tous les ouvragesrépétée. En effet, nous a passer
qui onl élé composés sur cet épisode de la Jérusalem délivrée. Leslyriques
avec trente-deuxcompositeurs italiens s'en sont emparés frénésie: on compte
Armida, ei, parmi les auteurs, il se trouve des maîtres, tels que Rossini,,
—Cherubini, Jomelli, Sacchini, Salieri, Zingarelli et Anfossi; trois ou
—iillemands : Haydn, Braùn et Winter. Mais, au-quatre compositeurs
dessus toutes ces amantes de Renaud, chantant leur amour perdu, planentde
Gluck. seules qui ont droit àles deux héroïnes de Lully et de Ce sont les
la postérité.l'admiration de
formeLes observations que nous avons faites déjà, à propos de la
Lully a employée dans Armide, expliquent, nous leplus serrée de style que
nou-du moins, l'accueil assez réservé que le public parisien fit à lacroyons
vendredi février 1686. Les historiens du tempsvelle œuvre du maître, le 16
défaveur momen-faire rapporter celte espèce d'insuccès à laveulent bien
auprès de Louis XIV. Ils nous racontentque Lully avait encouruetanée
de la musique du roy, étant en disgrâce, n'avait pu,que le Surintendant
entendre d'abord sa tragédie devant la Courc'était l'usage, fairecomme
« n'avait pas osé, disent-faire exécuter à Paris. La Ville »avant de la
Armide, puisque « le Roy » n'avait pas formuléexprimer son opinion surils,
insuccès écla-la première représentation, on crut donc à unla sienne. A.
— d'après nous, le public n'avait pas apprécié lesTout simplement,tant.
fairepremier ordre A"Armide, parce que Lully avait changé sonbeautés de
d'autres errements.et que lui, public, était habitué àhabituel,
maître, il était à la fois l'entrepreneur, le compo-Heureusement pour le
musique, et avec l'esprit dedirecteur de l'Académie royale desiteur et le
il trouvaqui le distinguaient entre tous,répartie et le sentiment de sa valeur
était placé. Il ordonna bientôt,de la fausse position où ille moyen de sortir
exécutâtà'Armide, que l'onlendemain de la première représentationle
lui, tout seul dans la salle.l'œuvre entière devant assiscelle nouvelle boutade son surin-Lorsqu'on eut rapporté à Louis XIV de
le roi, au lieu de s en fâcher, répliqua aussitôt: « Puisque Lullytendant,
qu'elle le mérite. » Le mot royal fit fairetrouve la musique à son gré^ c'est
l'opinion publique, et, dès lors, Annule réussit complètement.volte-face à
le jugement du maître, puisqueLes générations suivantes ratifièrent l'Armée
Lully est restée soixante-dix-huit ans au répertoire et fui l'objet de huitde
reprises très-brillantes.
parlant « remise » deLe Mercure de France (février 1746,, en nous de la
cette époque, nous dit ; « L'Académie royale de musique continue les
repré» Il donne dessenlations tfArmide avec le feu d'un premier succès. nous
vers (assez misérables, d'ailleurs) adressés à M"' Chevalier (Armide), où on
lui décoche le compliment suivant :
De tous les spectateurs vous faites des Renaud.
Après celte poésie « l'biiteur » du Mercure ajoute : « Renaud mérite(!),
au -si l'encens du Parnasse. Enfin, on doit louer tout ce qui contribue à la
réussite du chef-d'œuvre de l'incomparable Lully. La cour a si satisfaiteété
île la première représentation qu'elle en a vue à Versailles, dans le mois de
décembre dernier, qu'elle en a demandé une seconde le jeudi janvier, et13
une troisième le jeudi 21. »
Et, pour bien apprécier ces louanges, il faut souvenir lase de date de
1740, où Rameau avait déjà fait exécuter ses opéras: Hippolyte et Aricic,
les Indes galantes, et les Fêtes cVHëbè etCastor Polhix, Dardanus.
La dernière reprise octobre 1764) est plus curieuse encore. Nous em-(3
pruntons noireà Catalogue de la Bibliothèque musicale de VOpéra le
paragraphe qui la concerne : « L''Armide, de Gluck, est proche ! Dans huit ans,
l'univers musical applaudirpourra ce chef-d'œuvre, et, malgré cela, la
partition de Lully oblient encore un très-grand succès représentations).(20
reDonnons, comme preuve, quelques chiffres de recette: l représentation,
e e
livres o représentation, 8 représentation, »4,133 ; 4,443 ; 4,447.
morceauxLes les plus remarquables A'Armide sonl les suivants, à notre
avis : les chœurs du prologue au premier aclc, le grand récit d'Armide :;
« ne triompheJ-é pas du plus vaillant de tous. » Au second acte, le duo
d'Hidraôt et d'Armide; Yair du Sommeil de Renaud, que nous avons déjà
cité; la scène des Naïades, el l'air d'Armide : « Enfin, il est en ma puis--- h
sance. » Au troisième acte, la scène de la Haine; toute la ravissante
digression musicale Mélisse,et dramatique du quatrième acte (Lucinde, le
Chevalier danois et Ubalde). Au cinquième acte, le divertissement et, avant tout,
le célèbre monologue d'Armide, qui finit la partition : « Le perfide Renaud
me fuit. »
Toutes les indications qui ont rapport aux parties de chœurs et aux
artifices style,de que nous avons données dans l'Introduction de Thésée,
trouveront ici leur place marquée pour la partition à'Armide. Il est une seule
observation spéciale que nous devons ajouter :
Du temps de Lully, et même temps de Rameau, tous les rôlesdu de
femmes dé