Primavera Voici les premiers jours de printemps et d’ombrage, Déjà chantent les doux oiseaux ; Et la mélancolie habite le feuillage ; Les vents attiédis soufflent dans le bocage Et font frissonner les ruisseaux. Et les concerts légers que le printemps amène Avec ses rayons et ses fleurs ; Les troupeaux mugissants, la verdoyante plaine, Et les blancs papillons qui respirent l’haleine Des violettes tout en pleurs ; Et l’air nouveau chargé de parfums et de vie, L’azur où luit le soleil d’or, Réveillant de l’hiver la campagne ravie, C’est toute une prière où le ciel nous convie À nous sentir jeunes encor. Entends les mille voix de la nature immense ; Elles nous parlent tour à tour. Ma belle, on les comprend souvent sans qu’on y pense : Le rayon nous dit : « Dieu ! » la nature : « Espérance ! » La violette dit : « Amour ! »
Voir