372
pages
Français
Ebooks
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
372
pages
Français
Ebooks
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Les empreintes du passé conditionnent notre présent, une personne qui n'est pas dégagée de son histoire est condamnée à la revivre, jusqu'à ce qu'elle en prenne conscience. L'Amour d'une mère pour son enfant n'est pas automatique. Tout peut se retrouver même ce qu'on nous a caché.
« Ma mère et moi, on n’a pas besoin de toi » dit une femme de 68 ans à sa sœur, oubliant que sa mère est aussi la mère de sa sœur. En prenant possession de sa mère, cette femme illustre magnifiquement le rôle de la mère dans notre société et surtout la place qu’elle occupe dans notre vie.
Pour Maurice Carême « Il y a plus de fleurs, pour ma mère, en mon cœur que dans tous les vergers. Plus de merles rieurs pour ma mère en mon cœur que dans le monde entier et bien plus de baisers pour ma mère en mon cœur qu’on en pourrait donner ». Pour A. Got « tout peut s’user... sauf la joue de la maman qui reçoit les baisers de son enfant ». Pour Charles Aznavour, Giorgio, le fils maudit est là lorsque la mamma va mourir. Pour Kendji Girac, la mère est « sa quête, elle est son Graal ».
En sacralisant « la mère », on la hisse au même niveau que Dieu en oubliant que c’est un être humain qui est pensé par ses mémoires cellulaires comme tous les êtres humains et qu’elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a reçu à la naissance.
C’est la relation à sa mère que l’auteur vous livre. En une écriture douce, patiente, presque caressante, elle raconte sa vie auprès de cette femme qui ne pouvait pas l’aimer parce qu’elle n’était pas dégagée de ce qui lui était arrivé dans le passé.
L’enjeu de cette lettre ouverte ? Expliquer que tout n’est pas aussi simple qu’on le dit, que l’Amour d’une mère pour son enfant n’est pas automatique, que les situations qu’elle a rencontrées peuvent l’empêcher d’exprimer ce qui était pourtant inné au départ mais aussi et surtout que cela a des conséquences énormes sur l’enfant qu’elle met au monde.
Nos mémoires cellulaires renferment toute notre histoirefamiliale dès la conception
Au revoir Maman
Merci d’avoir joué le jeu
Chantal Saint Pol
Edition Ruth deSaint Germain
À ma mère dans cette incarnation qui n’a pas choisi lavoie la plus facile.
Puisse-t-elle trouver rapidement la Paix et l’Amour enelle.
À la vierge Marie, mère de Jésus.
Je te remercie de veiller sur cet Être qui est ma mèredans cette incarnation et de la prendre sous ton aile jusqu’à son Ascension etmême au-delà.
À toutes les mamans de l’Univers
« Tout peut s’user mais moi, je connais quelquechose qui ne peut s’user,
C’est la joue de maman qui reçoit les baisers de sonenfant… »
A. Got
Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers,
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur
Qu’on en pourrait donner
Maurice Carême
Souvent la nuit je me réveille et jeme demande pourquoi je suis ici plutôt qu’ailleurs et rien ne se produit alorsmon ici devient moins lumineux et je me dis que j’aimerais être ailleurs.
Souvent la nuit, je me dis que l’Amourauquel je crois va surgir de quelque part mais ce qui m’entoure me montre queje me trompe alors je me dis que l’Amour est peut-être illusoire et que je suisdans le leurre mais je le sens en moi et les cellules ne trompent pas.
Souvent la nuit, je pense à lafamille et aux liens indestructibles qui unit normalement ses membres et je medis qu’un jour la mienne réalisera la façon dont elle agit avec moi mais letemps passe et rien ne se passe alors je me dis que là-aussi je me suistrompée.
Souvent la nuit, je pense à mesenfants et je me dis qu’ils vont réaliser ce qu’ils ont fait et le corrigermais le temps passe et ils ne le font pas alors je reste à me demander pourquoipour moi ça ne se passe pas comme dans les livres.
Souvent la nuit je pense à ceux quise disaient mes amis mais je les ai vus si souvent profiter, rire de moi ou m’ignorerque je me dis que l’amitié n’existe pas et que cela aussi, c’est ailleurs qu’ilfaut le chercher.
Souvent la nuit je pense au temps oùj’affirmais que les distances n’entachaient pas l’amitié mais je me suiséloignée et la vie m’a montré que le proverbe « loin des yeux, loin ducœur » était fondé.
Quand il n’y a pas la famille, lesenfants, les amis dans la vie, que reste-t-il ?
Il reste Nous et c’est déjà beaucoupmais moi je finis par me dire que je me suis trompée sur tout et que la vie n’estpas ce que je croyais.
Le problème c’est que je ne me fiaisqu’à ce que je ressentais alors mon intuition est-elle aussi uneillusion ?
Au fond de moi, mon Être sait que nonalors peut-être que rien ne se passe parce que je suis tout cela à la fois maissi c’est le cas, à quoi ça sert si je ne peux pas le partager ?
Tout simplement peut-être à vous direce que je sais.
Chantal Saint Pol
AU REVOIR, MAMAN, Merci d’avoir joué le jeu
Les personnes vieillissantes qui finissent leur vie dans lasolitude, j’y pense depuis mon enfance.
Ce sujet a toujours fait l’objet de mes réflexions.
Il est partie intégrante de ce que je suis.
Au-delà de ce sujet, un autre se profile à l’horizon.
C’est celui de la Mère en général et de la mienne enparticulier.
Avant de vous raconter cette histoire qui est vraie, il mefaut vous dire que durant mon enfance, je n’ai jamais pu consacrer de temps àla lecture parce que ma mère étant souvent hospitalisée, je m’occupais de mon petit frère, de mes deux petites sœurs et de lamaison pour aider mon père .
Le seul livre que j’ai lu enfant était « L’éventailde Séville » de Paul Jacques Bonzon qu’une voisine de palier m’avaitoffert au moment de ma communion.
J’en ai savouré chaque ligne, même si certains paragraphesétaient montés à l’envers, ce que je ne comprenais pas parce que pour moi les livres qui sortaient dans les librairies étaientautomatiquement « parfaits » puisque faits par desprofessionnels.
Ce montage à l’envers m’aintriguée et même gênée longtemps mais ça ne m’a pas empêché de le relireplusieurs fois sans que mon enthousiasme ne diminue. Vous comprenez, c’étaitmon premier livre et un premier livre, c’est un peu comme une première histoired’amour, ça ne s’oublie pas.
J’avais l’impression qu’un monde magique et merveilleux s’ouvraitdevant moi, un monde qui allait me révéler tout ce que je ne connaissais pas etDieu sait que je ne connaissais pas grand-chose.
Aujourd’hui les livres font partie de ma vie et je peuxaffirmer, que s’il m’est possible de tout laisser derrière moi pour partir aubout du monde, je serais probablement peinée si je devais les laisser mais ceque je dis est faux.
En partant je les emporterai avec moi puisqu’ils sont tousen moi.
J’emmènerai seulement, pour le plaisir des yeux et dutoucher, mon livre préféré qui est « Le Petit Prince » d’Antoinede Saint Exupéry et aussi le dictionnaire .
« Le Petit Prince », parce que je ne melasse pas de le relire et qu’à chaque fois je fais de nouvelles découvertes etle « Le Dictionnaire » parcequ’il contient tous les mots de la langue française et leur signification .
Je ne sais pas si pour vous c’est pareil mais pour moi, parmices mots, l’un a ma préférence.
C’est le mot « Maman ».
Ce mot est le plus joli, le plus merveilleux, le plusattrayant, le plus important, le plus aimant de tous les mots. C’est la cerisesur le gâteau, le chemin qui vous amène directement au paradis, le compagnon dela Vie qui serait bien terne sans lui, l’année scolaire sans les vacances, leciel bleu sans le soleil, le canapé moelleux dans lequel on se vautre pourregarder la télé ou comme le dit si joliment Kenji Girac , c’est « la quête, le Graal… l’étoile parmi lesétoiles ».
Je n’ai pas vraiment eu de maman au sens où lesenfants l’entendent généralement.
Ma mère était présente mais elle n’était pas aimante avecmoi.
Elle n’y arrivait pas et je la comprends.
Est-ce pour ça que j’ai adoré être « maman » ?
Je ne le sais pas mais il y a certainement un peu de ça…
Être maman est le rôle le plus important, le plusfantastique que j’ai eu à jouer et chaque jour de ma vie je l’ai honoré et j’étaisfière de l’assumer.
Je crois que je suis née « maman ».
J’étais « maman » avant d’être enfant, ado,adulte et avant d’être une femme et cela ne m’a jamais posé de problème puisqueje me sentais une sorte de « mère Divine » investie du rôle de sauverles enfants, de les aimer et d’en faire des adultes.
L’une de mes amies m’a dit récemment que j’avais la mêmeénergie qu’ Amma et j’ai poussé un énorme Waouh en l’entendantparce que ce compliment est énorme et je ne suis pas sûre de le mériter.
Amma est une Hindoue qui a serré 25 millions de personnesdans ses bras à travers le Monde pour la Paix et l’Harmonie.
Son message est le suivant :
« Il ne suffit pas de parler de conscience, de nondualité, de philosophie, il faut les mettre en pratique » et elleajoute : « L’Amour, la Compassion, c’est très bien, c’est leMental qui complique tout ».
Lorsqu’adolescente monpère me qualifiait de « bonne mère de famille », jesais que dans sa tête, comme dans celle de ma mère, ce n’était pas vraiment uncompliment.
Mes parents me le disaient parce qu’il fallait bien metrouver quelque chose puisque, d’après eux, je