travail et apprentissage en afrique de l’ouest (sénégal, Côte d’ivoire, togo) , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2013

Nombre de lectures

0

EAN13

9782811110291

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

TRAVAIL ET APPRENTISSAGE EN AFRIQUE DE L’OUEST
(SÉNÉGAL, CÔTE D’IVOIRE, TOGO)
Publié avec le concours de SYSAV, Systèmes de savoir et d’apprentissage en Afrique (ANR-06-APPR-09)
KARTHALAsur internet : www.karthala.com (paiement sécurisé)
Couverture : D’après Luc Grateau, Portraits sur tickets de métro [http://www.serialpainting.net/].
© Éditions Karthala, 2013 ISBN : 978-2-8111-1029-1
Fabio Viti
Travail et apprentissage en Afrique de l’Ouest
(Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo)
Éditions Karthala 22-24, bd Arago 75013 Paris
Ouvrages
DU MÊME AUTEUR
Il potere debole. Antropologia politica dell’Aitu nvle (Baule, Costa d’Avorio), Milano, Franco Angeli, 1998. Schiavi, servi e dipendenti. Antropologia delle forme di dipendenza perso-nale in Africa, Milano, Raffaello Cortina, 2007.
Direction d’ouvrages
Mondes Akan/Akan Worlds, Identité et pouvoir en Afrique occidentale/ Identity and Power in West Africa, Paris-Montréal, L’Harmattan, 1999 (avec Pierluigi Valsecchi). Antropologia delle tradizioni intellettuali: Francia e Italia, Roma, Cisu, 2000 (avec Michel Izard). Guerra e violenza in Africa occidentale, Milano, Franco Angeli, 2004 2 (2011 ). Antropologia dei rapporti di dipendenza personale, Modena, Il Fiorino, 2006. Lavoro, dipendenza personale e rapporti familiari, Modena, Il Fiorino, 2007. Dipendenza personale, lavoro e politica, Modena, Il Fiorino, 2008. La terre et le pouvoir. À la mémoire de Michel Izard, Paris, CNRSÉditions, 2012 (avec Dominique Casajus).
J’écris ce qui suit, tel que cela me semble être vrai. Hécatée de Milet.
Remerciements
Cetouvrage n’aurait pas vu le jour sans le concours de nombreuses personnes et institutions. Un remerciement sincère va d’abordàtous les apprentis, les artisans et les autres travailleurs qui ont accepté de bon gré de collaboreràune recherche dont le but pouvait leur échapper mais dont ils savaient parfaitement qu’elle parlerait d’eux, de leurs conditions de vie et de leur travail. Sans leur collaboration active et intelligente, aucune recherche n’aurait été possible. De même, mes enquêteurs ont eu un rôle actif, en me guidant et en éclairant mes idéesà;de nombreuses occasions leur patience, leur ténacité et leur connaissance du milieu ont constitué pour moi un guide précieux et une condition indispensable au bon dérou-lement de l’enquête. Sans ces obscurs mais efïcaces prolétaires de la recherche, les bibliothèques d’anthropologie seraient bien dégarnies. Des amis et collègues ont également contribué, lors de nombreuses discussions et parfois sans le savoir,àla conception etàla réalisation de cet ouvrage dont la gestation a été assez longue et dont la responsabilité ïnale m’appartient entièrement. En Italie, où tout a commencé, je veux d’abord rappeler la relation scientiïque et amicale qui me lie depuis mes tout premiers pas dans l’anthropologieàPier Giorgio Solinas, de l’Uni-versité de Sienne. Les nombreux projets de recherche auxquels j’ai parti-cipé sous sa direction ont étéàl’origine de mes intérêts pour les rapports 1 de dépendance, le travail et l’apprentissage . Dans le même cadre, Giam-paolo Calchi Novati, Pierluigi Valsecchi, Leonardo Piasere, Armando Cutolo, Silvia Vignato, Francesca Declich, Anna Maria Medici et d’autres ont en partie accompagné mes recherches. Alice Bellagamba m’a associé 2 àson projet deMission au Bénin et en Afrique Occidentale. Les collè-3 gues de l’Université de Modène réunis dans leLaboratorio di Etnologia , Stefano Boni, Daniele Cantini, Alessandra Gribaldo, Valeria Ribeiro Corossacz et Gino Satta, ont écouté et commentéàplusieurs reprises mes communications sur les thèmes de ce livre ou des sujets proches.
1. PRIN (Progetto di rilevante interesse nazionale) :«Dipendenza-emancipazione» (1997-1998) ;«Forme della dipendenza nella transizione culturale»(2001-2003) ;«Dalla dipendenza alla cittadinanza. Antropologia e storia»(2004-2006). Sur la«production» de ces recherches voir Solinas dir., 2005, 2007 ; Viti dir., 2006, 2007, 2008 ; Viti, 2007. 2. MEBAO (Missione etnologica in Bénin e Africa Occidentale), coïnancé par l’Uni-versité de Milan Bicocca et le ministère des Affaires étrangè://www.res (Rome) [http mebao.org/)]. 3. http ://www.labetno.unimore.it/
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TRAVAIL ET APPRENTISSAGE EN AFRIQUE DE L’OUEST
En France je dois d’abord citer les collègues avec qui j’ai travaillé au sein du groupe de recherche SYSAV, Bruno Martinelli, Pascale Moity-Maïzi, Fernando Bessa Ribeiro, Sarah Andrieu, Melissa Blanchard, AndreaCeriana Mayneri,Ignace Medah, MagalieSaussey et les autres membres ; nos rencontres à Aix-en-Provence, à Lomé et à Montpellier ont été toujours très fructueuses. Je dois beaucoup àRoger Botte etaux occa-sions de travail commun. Je remercie pour nos nombreuxéchanges, commencésàDakar etpoursuivis à Paris, Jean-BernardOuédraogo. Sur les sujets de ce livre, j’ai beaucoup appris (mais certainement pas assez) d’Emmanuel Terray et des regrettésClaude Meillassoux et Michel Izard. AuSénégal j’ai reçu l’aide précieuse et constante d’Ibrahima Sow, dont l’hospitalité, lagentillesse etl’humour ont facilité mes démarches et mes recherches. Merci aussi à Dominique Zidouemba et à Tiziana Bruzzone. En Côte d’Ivoire j’ai souvent proïté de l’hospitalité de l’IRD, Centre de Petit Bassam, haut lieu historique des sciences humaines en Afrique de l’Ouest. Mon afïliation à l’Institut d’Ethno-Sociologie de l’Université de Cocody (aujourd’hui Université Houphouët-Boigny),àAbidjan, m’a per-mis de simpliïer les démarches administratives sur le terrain. Au Togo, je tiensàremercier ledirecteur du Département d’Anthro-pologie, Kossi TataDjonoukou, ainsi que les collègues Komi Kossi-Titrikou,Charles AtiyihwèOwesso et Toï Bakali, pour l’aide apportée à ma recherche. Enïn un grand merci à Luc Grateau, qui a accepté d’illustrer la couver-ture de ce livre par son talent d’artiste et sonregardethnographique.
Note bibliographique
La bibliographie apparaît sous forme de renvois simpliïés dans le texte (ex. :Cooper, 2002 ou bien Cooper, 2002 : 179), les références complètes étant regroupées à la ïn du volume. Cependant, pour certaines œuvres classiques (Locke, Smith, Marx, etc.), dont ils existent plusieurs éditions et/ou traductions, j’ai préféré donner en notes de bas depage les réfé-rences complètes, présentes aussi dans la bibliographie ïnale. Dans le cas où la version française d’un texte en langue étrangère n’existe pasou n’est pas accessible, j’ai traduit moi-même la citation, renvoyant à lapagedu texteoriginal. Dansd’autres cas, j’ai dûen revanchejongler avec l’existence deplusieurs traductions discordantes, incomplètes ou inïdèles, choisissant ou modiïant la version retenue ou bien donnant plusieurs versions du même texte.
Introduction
Ce livre est né d’une interrogationissue de la rencontre avec de jeunes gensqui travaillaientgratuitement et dont les familles payaient parfois pour assurer leur formation dans des spécialités artisanales du secteur informel urbain desgrandes villes africaines.Puisque la volonté, l’appli-cation et l’esprit de sacriïce de ces jeunes ne suscitaient pas (ou pas seule-ment) chez moi des sentiments de protection paternaliste, une série de questionnements plus complexe s’est vite imposée à mon attention : qu’y avait-il derrière leur comportement, quels rapports sociaux encadraient leur apprentissage et déterminaientleur avenir, quelle était leur position dans le monde de la production et du travail ? En me posant cet ensemble de questions, non seulement j’échappais à l’alternative entre attendrissement et indignation, mais je ïxais un premier jalon de ma réexion à venir : la complète insatisfaction vis-à-vis de la rhétorique des petits métiers et des vertus de l’informel, tout comme de l’exaltation acritique de performances économiques non seulement aléa-toires mais dont les retombées sont systématiquement accaparées par une minorité. Les dimensions micro et macro-économiques (le « bas » et le « haut ») étaient doncégalement mises encause et surtout l’était le pas-sage facile del’une à l’autre que l’on pratique dans les sciences humaines et sociales, selon les opportunités du moment. Il m’est vite apparu aussi que, me posant certaines questions, je ne m’étais pas vraimentengagé dans«la voiequi a le plus de succès », le dernier (?) tournant, lemains-treamanthropologique, socio-économique ou politiste, étant plutôt orienté vers une vision réaliste et justiïcative de l’état actuel des choses. Il était loin de mes intentions aussi de tomber dans le piègedu faux dilemme entre afro-pessimisme et afro-optimisme, entre ceux qui portent le deuil du fardeau et ceux qui se réjouissent des taux de croissance, attitudes l’une et l’autre marquées davantage par des états d’âmeque par des raisons cri-tiques. Dans cet ouvrage transparaît doncune forte idiosyncrasie face aux enthousiasmes qui marquent de nombreuses études consacrées à l’éco-nomie informelle, quiignorentou, pire, cachent les souffrances, les injus-tices, les déséquilibres de la réussite de certains aux dépens du plusgrand nombre,deceux qui subissent de plein fouet non seulement les consé-quences des crises les plus récentes mais aussi le manque ancien de droits, l’absence de toutegarantie, les contraintes sociales et économiques qui peuvent faire la fortune des uns mais rejettent les autres dans le besoin. L’esprit d’initiative, l’inventivité, la débrouille (doctement rebaptisés
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