Ritualités, santé et sida en Afrique Pour une anthropologie du singulier , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2004

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845865280

Langue

Français

Laurent Vidal
Ritualités, santé et sida en Afrique
Pour une anthropologie du singulier
IRD - KARTHALA
RITUALITÉS, SANTÉ ET SIDA EN AFRIQUE
Collection « Hommes et Sociétés »
Conseil scientifique :Jean-François BAYART(CERI-CNRS) Jean-Pierre CHRÉTIEN(CRA-CNRS) Jean COPANS(Université Paris V) Georges COURADE(IRD) Alain DUBRESSON(Université Paris-X) Henry TOURNEUX(CNRS)
Directeur : Jean COPANS
KARTHALAsur internet : http://www.karthala.com
Couverture : A. Dupin, « Sans titre », 1988, crayon et sépia (collection de l’artiste).
© IRD Éditions KARTHALA, 2004 ISBN (IRD) : 2-7099-1551-0 ISBN (KARTHALA) : 2-84586-528-7
Laurent Vidal
Ritualités, santé et sida en Afrique
Pour une anthropologie du singulier
Éditions Karthala 22-24, bld Arago 75013 Paris
IRD 213, rue la Fayette 75010 Paris
DU MÊME AUTEUR
Rituels de possession dans le Sahel. Exemples peul et zarma au Niger, Paris, L’Harmattan, 1990.
Le silence et le sens. Essai d’anthropologie du sida en Afrique, Paris, Anthropos-Economica, 1996.
Femmes en temps de sida. Expériences d’Afrique, Paris, PUF, 2000.
(Éd. Sc.) « L’annonce de la séropositivité au VIH», n° spécialPsycho-pathologie africaine, 1994, XXVI, 2 (En coll. avec Collignon R., Gruenais M.-E.).
(Éd. Sc.)Les Sciences sociales face au Sida: cas africains l'exemple ivoirien, Paris, Éditions ORSTOM, 1995 (En Dozon J.-P.).
autour de coll. avec
(Ed. Sc.)L’accès aux traitements du VIH/sida en Côte d’Ivoire. Évalua-tion de l’Initiative Onusida/Ministère de la santé publique. Aspects économiques, sociaux et comportementaux, Paris, ANRS, 2001 (En coll. avec Msellati P. & Moatti J-P.).
(Ed. Sc.) « Les objets de la santé »,Autrepart, 2004, n° 29, IRD-Armand Colin.
À Blandine, ma femme, Emma et Olivier, mes enfants. À mes parents, Aline et Daniel
« La science moderne est, [...] dans le registre de l’analyse réflexive que lui impose son développement interne, conscience d’incertitude » J.-M. Berthelot,Les vertus de l’incertitude, 1996, Paris, PUF, p. 259
Remerciements
Les réflexions développées dans cet ouvrage se fondent sur des recher-ches qui n’auraient pu voir le jour ou prendre la forme qu’elles ont finale-ment revêtues sans le soutien et l’accompagnement intellectuel ou amical d’un certain nombre de personnes et d’institutions. Parmi ces dernières je citerai en premier lieu l’organisme de recherche auquel j’appartiens, l’Institut de Recherche pour le Développement (ex ORSTOM) qui, depuis la préparation de ma thèse au Niger, a accompagné et soutenu les divers développements de mon parcours. L’Agence nationale de recher-ches sur le sida (ANRS), par le soutien financier essentiel apporté à la plupart de mes travaux sur le sida trouvera ici la marque de ma gratitude et, en son sein, plus particulièrement, Yves Souteyrand. Jean-Pierre Dozon est sans aucun doute le collègue et ami dont la présence, l’écoute mais aussi les conseils ont le plus compté dans la genèse et le déroulement de mes recherches, depuis les toutes premières sur les rituels de possession au Niger. Je l’en remercie. Mon amitié et ma gratitude vont aussi à Doris Bonnet, Karine Delaunay, Marc-Eric Gruénais, Agnès Guillaume et Philippe Msellati qui, chacun dans leur domaine de compétence, ont grandement influencé mon regard sur l’anthropologie et ses connexions avec d’autres disciplines scientifiques. Mon expérience « ivoirienne » de la recherche sur le sida a par ailleurs connu une ouverture dont je suis redevable aux expériences amicalement partagées de Françoise Bourdarias, Annabel Desgrées du Loû, Claude Fay, Annie Le Palec et Gill Seidel. Je tiens aussi à remercier Francis Akindès, Auguste-Didier Blibolo, Monique Chevallier-Schwartz, Abdou Salam Fall, Jonas Ibo, Claude Raynaut, Annick Tijou, Jean-François Werner et Andras Zempleni pour les échanges toujours stimu-lants que nous avons eus, à Abidjan et ailleurs, notamment sur la pratique de l’anthropologie. Jean Rouch, pour la partie nigérienne de mon par-cours et Claude Rivière régulièrement tout au long de celui-ci, m’ont apporté leurs encouragements et leurs regards expérimentés, ce dont je leur suis grandement reconnaissant. Je ne saurais oublier Adou Ya et Hervé Brissi qui, en m’accompagnant sur le « terrain » dans les différents quartiers d’Abidjan, ont réellement et concrètement permis que nombre de mes recherches sur le sida se réalisent : je leur associe l’ensemble des personnels du Centre IRD de Petit-Bassam (à Abidjan) qui, pendant plus de dix ans, ont quotidiennement rendu possibles mes recherches en Côte d’Ivoire. Mes remerciements vont aussi aux Dr Doulhourou Coulibaly et Malick Coulibaly, acteurs centraux de la lutte contre la tuberculose et le
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RITUALITÉS, SANTÉ ET SIDA EN AFRIQUE
sida en Côte d’Ivoire, qui ont constamment accueilli avec intérêt mes travaux sur le sida. Je rappellerai le souvenir de Jean-Marie Gibbal, qui a accompagné avec une exigence intellectuelle rare mes premiers pas de chercheur dans l’espace de la possession rituelle qui lui était cher. Enfin, je ne peux pour d’évidentes raisons de confidentialité citer le nom de personnes auxquelles je veux témoigner de ma gratitude, hommes et femmes malades du sida à Abidjan, dont bon nombre sont décédés, fort jeunes, et qui ont accepté de me donner de leur temps et de m’accueillir chez eux. Mes pensées, ici et maintenant, vont d’abord à elles.
INTRODUCTION
L’ouverture anthropologique
Soit l’image suivante, peut-être un rêve ou une naïveté : une porte à deux battants et qui possède la particularité de ne pas être insérée dans une paroi ; en somme une porte que l’on peut contourner sur sa droite ou sur sa gauche mais que, malgré tout, on est tenté d’ouvrir pour voir ce qu’éventuellement elle cache. Pour peu que le geste de l’ouvrir soit ferme voire même brutal – traduisant l’impatience de l’observateur en présence de cet objet inattendu – et alors les deux battants, dans leur élan, risquent de tourner sur eux-mêmes en oscillant dans une position inhabituelle pour une porte. L’observateur aura certes accès à ce que cette porte occultait mais par le biais d’un objet dont le fonctionnement, par ailleurs, intrigue et attire irrémédiablement l’attention. En effet, cette porte tourne, se balance sur ses montants et cet observateur ne peut s’empêcher d’en observer le mécanisme et peut-être même de prédire dans quelle position elle finira par s’immobiliser. Aussi peut-on imaginer qu’avant d’actionner le mécanisme de cette porte particulière – prenant son temps – il essaiera de mobiliser son intuition et de vagues connaissances en matière de dyna-mique des objets, de mouvement et de résistances pour les rapporter à une étude tout aussi rapide du terrain environnant – sa pente, d’éventuelles aspérités mais aussi la vitesse du vent. De telle sorte que, finalement, en tentant de prévoir comment se figeront ces deux battants incontrôlables, notre observateur a insensiblement été conduit à évaluer ce qui pouvait déterminer le comportement de cet objet. Le sol dans lequel est fichée cette porte singulière ? L’air qui l’entoure et la fait se mouvoir plus ou moins rapidement ? Autant d’« éléments de contexte » qui sont aussi susceptibles de caractériser plus largement le paysage que cette porte cachait si mal. Aussi, ouvrir cette porte et ne pas la contourner, être amené à comprendre son mécanisme – dans ses différents déterminants, pour reprendre une terminologie sociologique – s’avère finalement d’une grande utilité pour accéder au paysage de l’autre côté de la porte, pour le comprendre. Cela signifie-t-il que notre observateur a décidé d’ouvrir cette porte parce que – d’intuition ou d’expérience – il savait ce sur quoi elle ouvrait, la connaissance d’un objet et de l’ailleurs qu’il révèle ? Ou encore l’a-t-il fait pour, en somme, relever le défi que représentait pour son savoir la singularité de cet objet ? En d’autres termes, faut-il savoir pour com-
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