Plaidoyer pour une médecine plus humaine Comment nous avons sauvé mon bras écrasé , livre ebook

218

pages

Français

Ebooks

2008

Écrit par
Marie-Pierre Essimi Nguina

Publié par
Karthala éditions

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2008

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2008

Nombre de lectures

EAN13

9782845869905

Langue

Français

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Date de parution

01 janvier 2008

Nombre de lectures

EAN13

9782845869905

Langue

Français

Marie-Pierre Essimi Nguina

Plaidoyer pour une médecine plus humaine

Comment nous avons sauvé mon bras écrasé

PLAIDOYER POUR UNE MÉDECINE PLUS HUMAINE

KARTHALAsur internet : http://www.karthala.com

Couverture : Photo prise à l’hôpital

Marie-Pierre Essimi Nguina

Plaidoyer pour une médecine plus humaine

Comment nous avons sauvé mon bras écrasé

Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

Dédicace

A ma mère Scholastique Nguina Essimi et à mon père Pierre Fouda Bouli qui, dans l’éducation de leurs enfants, attachaient tant d’importance au souci des autres, à la fraternité et à l’humain, à une relation de conﬁance et d’amitié.

1 A la manière d’un ferment !

«Bien sais-je la Source qui jaillit et fuit, Mais c’est de nuit» (J. de la Croix)

La réalité de la nuit me paraît inhérente à l’être. Même lorsqu’il s’agit de démonstrations scienti-ﬁques, le temps ﬁnit par révéler leurs limites et la nécessité de les améliorer, grâce à la recherche et à la découverte. L’être humain est un éternel chercheur, constamment en quête d’évolution et de perfectionne-ment. C’est donc de manière progressive et j’oserais dire « de nuit » que travaille aussi la science. N’est-ce pas une démarche semblable à celle de la foi ? A la différence que cette dernière s’appuie sur la

1. Cet exergue est le premier texte que j’ai pu écrire étant encore sur mon lit d’hôpital.

6PLAIDOYER POUR UNE MÉDECINE PLUS HUMAINE révélation, sur la conﬁance à une Personne. Quant à la première, c’est-à-dire la science, elle fait aussi toujours appel à un croire, bien que s’appuyant sur des décou-vertes et des démonstrations émanant des actes humains posés au quotidien. Ainsi, science et foi sont en inter-dépendance et en perpétuel besoin d’articulation et d’interpellation. J’ai cru en mon chirurgien, et mon chirurgien a cru en moi. Soutenue par la compétence et par les progrès techniques, cette conﬁance mutuelle s’est élevée jus-qu’au Créateur et le miracle s’est produit.

Prologue

Lourde et immense est la tâche ! Les malades de toutes sortes afﬂuent de tous côtés. En cas d’hospitali-sation, il est difﬁcile d’obtenir un lit. Le temps des rendez-vous peut être très espacé, sauf en cas d’ur-gence. Même là encore, il faut parfois attendre très longtemps. Les salles d’opération sont de véritables chaînes d’usine. Si, par malheur, vous laissez passer votre tour, vous êtes sûrs de patienter au-delà d’une semaine, voire un mois, avant d’être à nouveau en tête de liste. A certaines périodes, les journées de consulta-tion se terminent tard dans la nuit. On voit courir inﬁr-miers et médecins. Quelquefois, ces derniers se conten-tent de leur petit-déjeuner du matin. D’autres passent carrément la nuit dans la salle d’opération. Ils appa-raissent alors exténués à la ﬁn de la journée. Dans de telles conditions de travail, peut-on espérer une médecine plus humaine ? Est-il encore possible de poser un diagnostic juste, de soigner les malades avec dignité jusqu’au bout ? Plus prégnante encore est la question de la considération de la personne : indice par excellence d’une médecine plus humaine. L’am-pleur de la tâche favorise la tentation de ﬁcher les malades. Il devient alors difﬁcile de personnaliser la relation à établir avec eux. Présents dans le monde occidental, ces déﬁs sont accentués dans le monde en développement à cause de la situation économique, du

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