Paysans algériens 1960-2006 , livre ebook

562

pages

Français

Ebooks

2007

Écrit par
Michel Launay

Publié par
Karthala éditions

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

EAN13

9782845869127

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

13 Mo

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Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

EAN13

9782845869127

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Français

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Michel Launay

Paysans algériens 1960-2006

Préface d’Henri Alleg

Troisième édition revue et augmentée

PAYSANS ALGÉRIENS 1960-2006

Première édition :Paysans algériens. La terre, la vigne et les hommes, Le Seuil, 1963.

KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé

Couverture :

Photo Benaouda Benamara et Michel Launay, Aghlal, W. d’Aïn-Témouchent, 2004.

¤Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-912-7

Michel Launay

Paysans algériens

1960-2006

e 3 édition revue et augmentée

Préface d’Henri Alleg

Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

PRINCIPAUX OUVRAGES DU MÊME AUTEUR OU EN COLLABORATION

Paysans algériens. La terre, la vigne et les hommes, Paris, Seuil, 1963. Coll. L’Histoire immédiate, dir. Jean Lacouture, 431 p. ; e e 2 éd., Paris, SEP, 2004 ; 3 éd. par le présent vol., éd. Karthala, 484 p., Paris, 2007. Jean-Jacques Rousseau écrivain politique 1712-1762, Cannes et e Grenoble, CEL-ACER, 1971 ; 2 éd. augmentée, préface de Jean Starobinski, Genève-Paris, Slatkine-Champion, 1989, 565 p. (vol. 4 de la série C desÉtudes Rousseauistes et Index-Concordances des Œuvres de J.-J. RousseauLaunay etvol. parus, dir. M. , 33 G. Fauconnier). Le vocabulaire politique de J.-J. Rousseau, Genève, 1971, 278 p. (même collection). Rencontres avec Paul Eluard(dir.), Colloque de Nice des 19-21 mai 1972, numéro spécial d’Europe, Paris, janvier 1973, 326 p. Résistances. Conversation aux Antipodes (avec Michel Butor), Paris, PUF, Collection « Écritures », 1983, 222 p., nombreuses rééditions. Jaurès orateur ou l’oiseau rare, préfaces d’Ernest Labrousse et Madeleine Rebérioux, Paris, Éditions Jean-Paul Rocher, 1998, 151 p. Jaurès critique littéraire et critique d’art, avec la collaboration de Camille Grousselas et Françoise Laurent, vol. 16 desŒuvres de Jean Jaurès, Paris, Fayard, 2000, 546 p. e Une grève d’esclaves à Alger auXVIIIavec J.-J. Rousseau, siècle, Émile et Sophie ou les Solitairesde roman par lettres [début complété par Bernardin de Saint-Pierre], Paris, Éd. Jean-Paul e Rocher, 1998, 153 p. ; 2 éd. revue et augmentée, SEP, 2007.

Voir dans la bibliographie de la fin du volume, à la lettre L, les autres titres des livres et articles de Michel Launay, notamment ceux qui concernent l’Algérie.

Remerciements

À Léo, avec qui nous partageons nos espoirs, nos joies, nos peines, nos filles, nos petits-enfants, nos travaux, nos soupers, nos gîtes, et le reste ; puis à celui qui, depuis 1960, malgré les guerres, la misère et les dangers, est devenu notre ami « Kadri », Témouchenti, Abdelkader Benfodda, sans lequel nos travaux sur l’Algérie n’auraient guère été utiles ; à Germaine Tillion et Lucie Aubrac, nos marraines des Éditions SEP (Solidarités Études Publi-cations), et à notre président d’honneur Michel Butor, ainsi qu’au comité de parrainage et aux premiers membres fondateurs dont Jean-Pierre Vernant, Jean Lacouture, Henri Alleg, Claude Duchet... ;

À nos morts, dont Madeleine, Charles et Ivan Launay, Marie Bois, Tomaso Pedretti, Dominique Champigneulle, René Char, Jean Hyppolite, Madeleine Rebérioux, Michèle Duchet, Roger Fayolle, Jacques Proust, Jean Fabre, Pierre-Georges Castex, Raymond et Fernande Guyot, Mgr André Brien, Jean Biard, Mgr Ancel, Hubert Beuve-Méry, Benigno Cacérès, Marcel Mermoz, Joseph Rovan, Jacques Derrida, Michel Fuchs, Liev Semionovitch Gordon, Jacques Berque, Henri Desroche, Jean Dresch, Hildebert Isnard, Pierre Marthelot, Hadj Tidjini Haddam, Mohammed Dib, Joseph Kerlan, Abdelkrim Méliani, Simone de Beauvoir, Henri et Blanche Curiel, Marc Hoffet, Lo Ta Kang, Louis Althusser, Michel Foucauld, Ulysse Nicollet, Paulo Freire, Jean Martin, Laurent Michard, Marc Santoni, Antoine Ottavj, Maria Hunink, Marcel Raymond, Bernard Gagnebin, Larissa Albina, Mario Baratto, Marc Saint-Saëns,

PAYSANS ALGÉRIENS

Albert Audubert, André Mandouze, Pierre Vidal-Naquet, Isabelle Vichniac ; merci encore aux amies, amis, camarades et collègues, et aux personnes qui m’ont aidé, chacune à sa manière : j’ai limité leur liste, symboliquement, à 121, en hommage aux signataires du Manifeste qui fait maintenant partie de toute histoire de France ; ces signataires étaient beaucoup plus que 121, mais j’ai réuni beau-coup moins de signatures. Il me paraît aujourd’hui nécessaire que celles et ceux qui se sentent d’accord avec notre démarche s’engagent par écrit, dans ce que j’appelle, faut de mieux, « le Nouveau Manifeste des 121 », à la rédaction duquel j’invite les meilleures et les meilleurs d’entre nous, pour mieux répondre que par un simple livre, aux besoins du monde d’aujourd’hui, notre adversaire principal étant le mondialisme, nouveau déguisement de la loi de la jungle : chacun est libre de participer ou non, de même que toute personne qui ne figurerait pas dans cette simple proposition qui n’engage que moi. Ce geste est une manière de « tourner la page » après avoir mis 46 ans pour la vivre et l’écrire. À de plus jeunes d’« entrer dans la carrière quand nous, les aînés, n’y seront plus ». La valeur des jeunes comme des vieux ne dépend d’ailleurs pas du nombre des années.

Oui, « dans mon pays on remercie » (René Char). Je remercie mes maîtres, Français ou étrangers, de m’avoir appris que « le courage, c’est de chercher la vérité, et de la dire » (Jaurès, À la Jeunesse).

Préface

par Henri ALLEG

La première édition de ce livre a paru à une époque où l’Algérie venait à peine d’accéder à son indépendance, et les plus jeunes lecteurs s’étonneront de ce que, près de quarante ans plus tard, il puisse éclairer avec tant de pertinence des problèmes qui assaillent aujourd’hui ce pays si proche. Car l’auteur, durant les années qu’il a passées en Algérie, n’a pas été un de ces froids et accidentels observateurs d’un moment, étranger aux souffrances comme aux espérances d’un peuple au combat pour sa liberté, mais un homme sensible, attentif et ouvert, particulièrement apte à saisir la réalité profonde d’un pays colonisé et plus particulièrement de la vie et des maux qu’affrontaient ses habitants les plus humbles, ceux de la campagne parmi lesquels il a vécu. L’intérêt de ce livre si riche et si passionnant dépasse pour-tant de beaucoup le thème « paysan » que la modestie de son titre annonce. Les ethnologues, les historiens, les économistes, tous ceux que passionne l’Algérie, trouveront dans ces pages pétillantes de vie et de savoir, une exceptionnelle source d’enrichissement et de réflexion pour la connaissance des grands problèmes du passé et aussi de ceux, irrésolus, qui continuent d’angoisser un pays encore à la recherche de sa voie hors des séquelles coloniales et des chaînes que tentent de lui imposer de nouveaux maîtres, étrangers et locaux.

PAYSANS ALGÉRIENS

Sondant une société algérienne qui s’apprêtait à s’installer dans sa nouvelle indépendance, Michel Launay aura eu la rare perspi-cacité de déceler certains des graves dangers qui menaçaient déjà son développement et ses progrès. Et le précieux mérite de ne rien cacher de ce qu’il découvrait.

Lettre liminaire de Mohammed Dib

Cher Michel Launay,

La Celle St Cloud le 17 septembre 1970

Ne m’en veuillez pas de répondre aujourd’hui à votre lettre qui m’attend depuis la fin du mois de juillet. Je rentre de vacances justement passées en Algérie où j’avais emporté « Paysans algériens ». Une suite à votre enquête pour la période actuelle manque cruellement, j’en suis encore plus convaincu maintenant que j’ai vu une agriculture bloquée au profit de la seule industria-lisation – une assez étrange industrialisation à vrai dire – et des paysans guère mieux lotis que du temps où vous les avez décrits. Les Algériens très mal informés sont de plus incapables d’utiliser les rares données officielles qui leur sont dispensées. Votre serviteur ne se distingue pas d’eux. Aussi en suis-je à me demander si quelqu’un sait où va le pays. J’en rapporte le sentiment assez pénible que nul ne saurait le dire. Ayant voulu d’ailleurs marcher quelque peu – oh si peu ! – sur vos traces, j’ai tout de suite constaté qu’il y faut une telle formation que je suis revenu sur un terrain plus familier : celui de la littérature et des renseignements approxi-matifs. C’est d’ailleurs la sortie d’un nouveau roman qui m’a ramené aussi vite de là-bas où j’aurais aimé passer au moins une

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