Paroles d’Afrique centrale: Briser lessilences , livre ebook

170

pages

Français

Ebooks

2003

Écrit par
Institut Panos Paris / COTA

Publié par
Karthala éditions

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Ebook

2003

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2003

Nombre de lectures

EAN13

9782845863750

Langue

Français

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Date de parution

01 janvier 2003

Nombre de lectures

EAN13

9782845863750

Langue

Français

Paroles d’Afrique centrale: Institut Panos Paris / COTA Briser lessilences

PAROLES D’AFRIQUE CENTRALE

Cet ouvrage a été publié avec l’appui de : • Cordaid • DGCI (Direction générale de la coopération internationale/Belgique) • la Communauté européenne

La coordination de l’ouvrage a été réalisée par : • Serge Bailly, coordinateur du projet Média Résistance au Cota • Domitille Duplat, chargée de projets à l’Institut Panos Paris

Les idées et opinions exprimées dans cet ouvrage le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs, et ne sauraient en rien préjuger d’une position officielle de Média Résistance ou de l’Institut Panos Paris.

Institut Panos Paris, COTA et Éditions Karthala, Paris, 2003

KARTHALA sur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé

Paroles d’Afrique centrale Briser les silences

Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

Nous dédions ces paroles d’Afrique centrale à la mémoire de Morro Mwanba wa ba Mulamba, secrétaire général de Journaliste en danger (JED), décédé inopinément en décembre 2001. Journaliste, il incarnait une façon vivifiante de la conception de la liberté d’expression.

PRÉSENTATION

Pourquoi ces paroles d’Afrique centrale ?

Le projet Média Résistance Afrique centrale est né de la volonté de demander à des journalistes de la région et à des représentants de la socié-té civile de raconter comment les médias s’articulent dans des pays confrontés à des tensions ethniques ou/et très soucieux d’une conception restrictive de la liberté d’expression. Les articles devaient être rédigés sous forme d’un dialogue entre journalistes et représentants d’association. Un journaliste raconte par exemple une semaine dans son journal ou sa radio, sorte de journal de bord d’une semaine ordinaire… L’idée est de faire une description au quotidien des difficultés rencontrées pour se déplacer, des discussions autour du choix des articles et des interviews, des espoirs que le journaliste nourrit et des désillusions rencontrées... Parallèlement, un représentant d’une association écrit son propre témoi-gnage sur la façon dont il voit évoluer ce média, et plus généralement la liberté de la presse dans son pays.

Pourquoi ces silences ?

La valorisation des articles s’est effectuée par une diffusion dans les journaux belges et français qui sont très peu nombreux, faut-il le dire, à bien vouloir accueillir ces témoignages directs. C’est que l’Afrique cen-trale ne remplit pas les colonnes des journaux du Nord, sauf quand s’y déchaînent les violences interethniques. Les événements du 11 septembre ont occulté un peu plus l’Afrique au sein des rédactions occidentales. Par contre, les témoignages hébergés sur le site de Média Résistance, ont reçu un bel accueil d’internautes appréciant la démarche. Cela montre que le Net est, pour toutes ces paroles d’Afrique centrale, un moyen de dif-fusion dont nous espérons entretenir la flamme au-delà de cette publication.

INTRODUCTION

Les défis quotidiens des médias d’Afrique centrale Pistes d’analyse et de réflexion

L’Institut Panos Paris et Média Résistance se sont associés pour entendre les témoignages des médias de huit pays d’Afrique centrale : Burundi, Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée-Équatoriale, 1 République démocratique du Congo, Rwanda et Tchad . Journalistes de presse écrite, directeurs de publication, animateurs de radio, responsables d’association de la société civile… ont réagi à notre demande. Aux pro-fessionnels des médias, nous avons dit : « Parlez-nous de votre journal ou de votre radio de l’intérieur, racontez-nous les difficultés quotidiennes, matérielles mais aussi les pressions, les intimidations. » Aux représen-tants de la société civile, des associations de droits de l’homme et aux magistrats, nous avons demandé un contrepoint sur l’apport des médias dans la vie politique du pays, sur les acquis comme sur les faiblesses. Le résultat est un ensemble de textes, esquisses d’un paysage médiatique secoué par les crises ou, à tout le moins, toujours dépendant des humeurs d’un ministre, des différents services de police et de toute autre personne qui détient une once de pouvoir. Que s’est-il passé depuis dix ans, depuis les premiers signes d’une libéralisation de la presse dans la région ? Dans plusieurs pays, un souffle de démocratisation a soufflé, entraînant – à l’instar de ce qui s’est passé en Afrique de l’Ouest – la floraison de journaux et une kyrielle de lec-teurs, aspirés par cette nouvelle soif de diffusion de l’information. Mais les lendemains se sont montrés moins enchanteurs. En République démo-cratique du Congo, la tenue de la Conférence nationale souveraine avec la

1. Un neuvième pays de la région, la République centrafricaine, était initialement prévu mais tant la situation politique instable que le manque d’interlocuteurs fiables nous ont obligé à renoncer à recueillir des témoignages.

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