Les liens sociaux au Nord-Mali Entre fleuve et dunes , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2004

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845865549

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Charles Grémont, André Marty Rhissa ag Mossa, Younoussa Hamara Touré
Les liens sociaux au Nord-Mali Entre fleuve et dunes
Récits et témoignages
IRAM - KARTHALA
LES LIENS SOCIAUX AU NORD-MALI
Collection « Hommes et Sociétés »
Conseil scientifique: JeanFrançois BAYART(CERI-CNRS) Jean-Pierre CHRÉTIEN(CRA-CNRS) Jean COPANS(UniversitéParis-V) Georges COURADE(IRD) Alain DUBRESSON(UniversitéParis-X) Henry TOURNEUX(CNRS)
Directeur: Jean COPANS
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Albatur Sidiki Adjaouakoy et Laouda welet Aljili, Gao, décembre 1998 (photo : Charles Grémont).
Éditions KARTHALAet IRAM, 2004 ISBN : 2-84586-554-6
Charles Grémont, André Marty, Rhissa ag Mossa, Younoussa Hamara Touré
Les liens sociaux au Nord-Mali
Entre fleuve et dunes
Récits et témoignages
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
IRAM 49, rue de la Glacière 75103 Paris
L½Institut de recherches et d½applications des méthodes de développement (IRAM) regroupe une association de solidarité internationale et un bureau d½étude dans le domaine du développement. Créé en 1957 au Maroc dans le cadre des indépendances, il intervient dans de nombreux pays du Sud, en Afrique, en Amérique latine et en Asie ainsi qu½en France et en Europe (www.iram-fr.org). 49, rue de la Glacière, 75013 Paris, France tél. : 33(0)1 44 08 67 67
Cet ouvrage est publié avec le concours de la Fondation de France
Remerciements
Nos remerciements vont d’abord à toutes celles et à tous ceux qui nous ont offert l’hospitalité et qui ont bien voulu nous faire part de leur histoire. Sans eux, évidemment, ce livre n’aurait pu voir le jour. Ils en sont les premiers auteurs.
Nous souhaitons aussi rappeler les noms, déjà cités dans l’introduction, de ceux qui ont eu à participer aux enquêtes, aux traductions et aux transcriptions, et dont la collaboration fut précieuse et enrichissante : Sidi Mohammed ag Lélé (pour la zone de Ménaka), Djibrilla Maïga (commune de Gounzoureye), Alghatek ag Uwaha (commune d’In Tililt), Abdel Kader Alhassan Sidibé (commune de Gabero).
Nous devons dire également notre gratitude à Abacar Sidibé, directeur du PADL à Gao, pour son appui institutionnel et personnel, son expérience, sa réflexion et ses connaissances sur la question du lien social.
Merci à la Fondation de France qui a souhaité engager une réflexion en profondeur sur « les liens sociaux dans les situations de crise » et a apporté les moyens financiers nécessaires à cette étude.
Merci enfin à Sophie Caratini, Annette Corrèze et Dominique Gentil pour leurs relectures, leurs visions, leurs propositions, et aussi leurs encouragements, au fur et à mesure de la réalisation de l’ouvrage, et à Ghislaine Conte et Anne Kraft pour les dernières corrections.
Avant-propos
Ce livre vise particulièrement trois publics : - les gens de la région de Gao, dont certains, par leurs efforts de mémoire, sont à la base du texte ; - les Maliens des autres régions qui désirent mieux connaître les réalités et l’histoire du Nord-Mali, de la septième région en particulier ; - les chercheurs et les praticiens du « développement » qui s’intéressent aux dynamiques sociales de longue durée, aux méthodes de l’histoire orale, aux évolutions des liens sociaux, notamment dans les situations de crise.
De là vient la difficulté à rendre le livre accessible à des lecteurs ayant des motivations et des niveaux d’information différents, de rester rigoureux tout en laissant le plaisir de lire. Quelques outils facilitent l’orientation dans la complexité : des cartes ; un glossaire des termes vernaculaires repris dans les citations ; une liste des entretiens utilisés au moins une fois dans le texte, comprenant le nom des personnes et leurs caractéristiques ; un index enfin, réunissant les noms géographiques (pays, régions, villages, sites…), les noms des groupes sociaux et des individus, et les appellations locales.
Une dernière remarque : les témoignages recueillis sont l’expression de mémoires à la fois individuelles et collectives. Retranscrits, sélectionnés et mis en forme, ils constituent un récit historique à plusieurs voix. Autant dire que la subjectivité de tous les auteurs, ceux des discours comme ceux qui les ont agencés, est engagée et invite le lecteur à prendre du recul.
Transcription
Il n’a pas été employé dans ce livre d’autres caractères que ceux de la langue française. Les termes toponymiques et les noms les plus connus, désormais couramment utilisés à l’écrit par les intéressés, ont été repris sous leur forme habituelle (Gourma et non Gurma, Haoussa et non Hawsa - pour les deux rives du fleuve, Touré et non Ture, Moussa et non Musa…), sauf lorsqu’ils étaient trop éloignés du sens originel (Ader n Bukar et non Andéramboukane). Pour tous les autres mots qui restent essentiellement utilisés à l’oral, la notation phonétique utilisée se réfère au système adopté au colloque de Bamako (Unesco 1966). Les sons des langues songhay, tamasheq et arabe sont ainsi notés de la façon suivante :
e : e muet g : toujours dur, comme dans gâteau gh : fricative vélaire sonore, guttural, un « r » non roulé h : toujours aspiré kh : fricative vélaire sourde, « ch » allemand comme achtung q : occlusive vélaire sourde r : roulé comme en espagnol s : toujours sifflant, même entre deux voyelles sh : fricative palato-alvéolaire sourde, « ch » de chat u : « ou » comme dans bout w : comme « water » en anglais, et aussi « ou » devant une consonne
Introduction
Tous ceux qui, au cours des années 1990, ont vécu le climat de violence qui a marqué le Nord-Mali savent combien les tensions sociales se sont exacerbées mais aussi comment, à la surprise quasi générale, la paix a fini par s’imposer. Ce double phénomène continue d’interroger. En effet, pendant les années de rébellion, à la faveur du cycle infernal attaques-représailles et de l’insécurité qui gagnait, des oppositions se sont peu à peu cristallisées entre communautés qui auparavant cohabitaient. Des amalgames aussi simplistes que radicaux se sont formés autour du faciès ou de l’identité du groupe d’appartenance. Le bilan a été très lourd : aux nombreuses victimes dont la plupart étaient innocentes, il faut ajouter la fuite et l’exil, la formation de camps de réfugiés à l’étranger, les pillages et la désorganisation de l’économie, la peur et la stigmatisation de « l’autre ». A ce titre, l’année 1994 a été celle de tous les dangers au point que beaucoup ont craint à un moment que la rupture et le chaos ne s’installent durablement. Il n’en fut rien. Finalement c’est au moment où la marche vers le pire apparaissait comme le scénario le plus vraisemblable que tout s’inversa. Un processus de paix surgi de l’intérieur des sociétés locales réussit à s’enclencher et à trouver les relais nécessaires au niveau des autorités et des autres forces vives pour se consolider. On vérifiera peu après que quelques individus, en dépit des pressions subies, avaient continué jusque-là à maintenir des rapports entre eux, au point de prendre l’initiative d’une rencontre qui allait poser les premiers jalons d’un retour à la confiance. C’est précisément le constat de ces relations entre groupes différents qui se sont révélées être de véritables liens sociaux, au sens de « ce qui fait tenir les gens ensemble », notamment en période de crise, qui est à l’origine de cet ouvrage. Et comme ces liens ont été tissés dans un passé plus ou moins lointain, il est apparu indispensable de remonter le temps, à partir de ce qu’en disent les intéressés. De là l’importance accordée dans ce travail à la parole des individus plutôt qu’à l’analyse savante. Il nous a semblé urgent de recueillir ce genre de discours tant que la mémoire reste
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