Les funérailles chrétiennes en Afrique Études pluridisciplinaires sur la mort dans les sociétés africaines contemporaines , livre ebook

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2014

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2014

Nombre de lectures

0

EAN13

9782811111908

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Elvis Elengabeka (dir.)
Les funéràilles chrétiennes en Afrique
Études pluridisciplinàires sur là mort dàns les sociétés àfricàines contemporàines
KARTHALA
LES FUNÉRAILLES CHRÉTIENNES EN AFRIQUE
Ouvrage publié avec le soutien de l’Institut de missiologie Missio d’Aix-la-Chapelle
Visitez notre site : www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture : Station du chemin de croix d’une église de Maroua au nord du Cameroun photographiée par Lucien Heitz, magazine Pentecôte sur le monde.
Éditions KARTHALA, 2014 ISBN : 978-2-8111-1190-8
Elvis Elengabeka (dir.)
Les funérailles chrétiennes en Afrique
Études pluridisciplinaires sur la mort dans l’Afrique contemporaine
Préface de René Tabard
Éditions KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
À la mémoire des enseignants, étudiants, administrateurs, agents et ami(e)s défunt(e)s de l’École théologique Saint-Cyprien !
Remerciements
Le présent ouvrage est une œuvre collective à plusieurs titres. D’une part, la pluralité des contributions, qui en constituent la substance, atteste son enracinement dans un travail d’équipe. D’autre part, comme la plupart des livres, il doit son existence au dévouement des divers acteurs qui sont intervenus dans sa production, depui s sa conception par les auteurs jusqu’à sa réception par les lecteurs, en transitant par les correcteurs, les éditeurs, les bienfaiteurs de tout genre... Que les uns et les autres trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude et acceptent de s’unir à notre action de grâce !
Préface
René TABARD
Le titre de l’ouvrage peut orienter votre lecture de ces quinze articles réunis par Elvis Elengabeka, originaire du Congo-Brazzaville, ayant travaillé au Cameroun, voyagé dans de nombreux pays d’Afrique et qui s’intéresse depuis longtemps à la théologie africaine. En effet, comme le christianisme s’est confronté jadis aux cultures juives, grecques, romaines, arabes..., il est affronté aujourd’hui aux cultures d’Afrique noire tout comme aux cultures asiatiques. Et s’il a fallu des siècles pour que ces confrontations aboutissent à un discours théologique structuré, en Afrique nous sommes encore aux premières décennies d’élaboration de théologies pour faire entrer la foi dans les cultures. Pour aborder ces textes, nous sommes invités à les lire, non pas à partir d’une théorie abstraite de l’inculturation, mais à partir d’un fait concret : les funérailles. Ceci rend évidemment le parcours plus aisé, et devrait encourager les personnes qui ne connaissent pas particulièrement le monde africain. Comme le suggère donc le titre, ce livre veut montrer comment se confrontent les conceptions de la mort et des funérailles dans les cultures africaines d’une part, et la foi chrétienne d’autre part. Il ne s’agit pas d’un parallélisme, – les cultures africaines disent ceci, le dogme catholique dit cela –, mais d’une véritable confrontation entre les deux, ce qui permettra au terme, comme vous le verrez, de découvrir ce qui est intéressant dans la culture africaine pour rendre la foi chrétienne plus facile à comprendre, à vivre et à exprimer, et ce qui ne peut être retenu. Dans un premier temps, nous sommes invités à nous informer sur les funérailles dans les religions traditionnelles africaines. Il y a encore quelques années, qui parlait d’inculturation signifiait liturgie. Un peu de
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L ES FUNÉRAILLES CHRÉTIENNES ENAFRIQUE
tam-tam, de danses..., et tout est réglé. La problématique de cette première partie montre comment derrière ce qui est de l’ordre de la célébration, il y a toute une compréhension spécifique de la vie et de la mort, de ce qui se passe dans l’au-delà, bref, toute une philosophie de la vie qu’il est fonda-mental de mettre en évidence pour comprendre. Puis la classification des interventions nous oriente vers un autre monde : la conception biblique et notamment néotestamentaire de la question. L’intérêt de ce temps est de sortir du monde africain pour se faire une idée la plus scientifique possible de la révélation dans l’Écriture. Il ne s’agit pas de lire l’Écriture à partir de la tradition africaine, mais de la comprendre le plus objectivement possible. Donc, ne vous étonnez pas si vous ne voyez plus de traces de la question... C’est, en effet, le but de la troisième série de textes où sont confrontées les données des deux parties précédentes. On peut dire que c’est ici que se manifeste, je dirai non seulement l’influence de l’Écriture sur les funérailles africaines, mais des données pour construire une véritable théologie fondamentale, d’une eschatologie. On peut voir que c’est là le cœur de ce livre, puisque s’y trouve christianisée la philosophie africaine sur la question et d’autre part, la théologie trouve une nouvelle expression en s’appuyant sur les richesses notamment de la conception de la vie et de la mort en Afrique. La dernière partie se situe à un autre niveau. Elle montre les consé-quences plus pratiques de la réflexion fondamentale. Intéressant d’illustrer que la théologie fondamentale n’a pas sa fin en elle-même, mais elle apporte des conséquences catéchétiques et pratiques qui sont évidemment très importantes pour l’Église en Afrique. C’est à ce niveau que l’on peut se rendre compte que les chrétiens peuvent mieux comprendre ce qu’ils ont reçu de l’enseignement classique et mieux en vivre. Cela peut aussi avoir une dimension missionnaire, puisque les non-chrétiens peuvent se laisser interroger davantage que par une célébration qu’ils ne comprennent pas bien. Au terme, nous sommes invités à découvrir comment peuvent être « gérées » les funérailles par le discours chrétien. Pendant très longtemps, on s’est surtout intéressé à étudier, analyser le plus profondément possible le discours et les gestes du « locuteur ». Ceci reste évidemment un moment indépassable de l’approfondissement de la foi. Mais depuis quelque temps, il se trouve que l’on a pris davantage conscience de ce qui se passe au niveau du « récepteur ». On ne peut bien approfondir un événement que si l’on regarde de plus près comment il est compris par les personnes qui le découvrent.
PRÉFACE
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Il y a quelques mois, à la fin d’une eucharistie que je célébrais dans la banlieue parisienne, un couple vint me voir pour dire qu’il n’y avait rien compris. Je pensais bien sûr à la consécration. Pour des personnes qui ne viennent pas à l’église, il est difficile de saisir ce que peut bien vouloir dire cette transformation du pain et du vin. Mais j’étais hors sujet. Ce que ces deux personnes n’avaient pas compris, c’était pourquoi l’assemblée se mettait debout, à genoux, assise... Pour elles, ceci était « idiot ». Pourquoi ne pas rester assis comme au théâtre ? Cet exemple est très illustratif de la problématique de l’inculturation qui est celle de ce rapprochement de ces quinze articles sur les funérailles. On dit aussi en Afrique, – vrai ? Faux ? –, qu’un missionnaire, qui ne connaissait pas bien la langue locale, était tout content d’une célébration traduite par le catéchiste du village. Sauf que « Jésus est venu chez les Siens » avait été compris comme « Jésus est venu chez les Chiens »... Petite erreur de prononciation, mais combien inquiétante pour l’évangé-lisation des personnes de l’assemblée. Je pourrais donner une multiplicité d’autres exemples illustrant cette question de la gestion chrétienne des cultures. Et, lecteur, lectrice, quelle que soit votre culture d’origine ou d’adoption, vous ne pouvez évidem-ment que vous affronter au texte qui nous transporte en Afrique noire et nous invite à comprendre comment il faut confronter la compréhension et la célébration chrétienne reçue du passé à la culture africaine. Mais en même temps, je vous invite à lire ces pages en vous disant que la réception du message chrétien ne pose pas question seulement à l’Afrique, l’Asie..., mais à toutes les cultures. En effet, la culture est par définition une réalité perpétuellement en évolution, et plus particulière-ment depuis un siècle. Il faut penser, non seulement à la culture intellec-tuelle, mais aussi à la culture des plantes... Celles-ci sont bien différentes quand elles sont mises en terre et quand elles sont cueillies, et plus encore quand elles sont dans l’assiette... Ce livre montre comment paroles et gestes des funérailles sont très parlants ou pas du tout. Et cela est valable aussi en France aujourd’hui, notamment pour les jeunes qui ont leur usage de la langue, leurs gestes. Qui dit interculturel dit aussi intergénérationnel. Et ce travail qui nous est proposé ici peut s’appliquer aussi à celui qui a à faire en Europe pour que la foi chrétienne soit mieux reçue par les nouvelles générations notamment.
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