Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest Le cas du Bénin , livre ebook

250

pages

Français

Ebooks

2006

Écrit par
John O. Igué (éd.)

Publié par
Karthala éditions

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

EAN13

9782845867980

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

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Date de parution

01 janvier 2006

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EAN13

9782845867980

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John O. Igué (éd.)

Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest Le cas du Bénin

KARTHALA

LES ÉTATS-NATIONS FACE À L’INTÉGRATION RÉGIONALE

EN AFRIQUE DE L’OUEST

KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com

John O. Igue (éd.)

Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest

Le cas du Bénin

Préface de Pierre Sané et de Boubacar Barry

Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

Remerciements

La publication de cet ouvrage a été entièrementﬁnancée par African Capacity Building Foundation (ACBF) à partir de la Cellule d’Analyse des Politiques de Développement de l’Assembée Nationale (CAPAN) au Bénin. Nous tenons, en conséquence, à exprimer notre gratitude aux autorités de ACBF à Harare (Zimbabwé), notamment à son Directeur Général, M. Soumana Sako, au Dr Samba KA, Responsable des Opérations, à M. Mouftaou O. Laleye, Directeur de la CAPAN à Porto-Novo (Bénin). Nous tenons aussi à exprimer notre reconnaissance à l’UNESCO, sin-gulièrement à M. Pierre SANÉ, Sous-Directeur Général adjoint pour les Sciences sociales et humaines pour avoir initié etﬁnancé cette réﬂexion surÉtats-Nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Une mention spéciale est à adresser à Mme Carrie Marias, Conseillère Régionale pour les Sciences sociales et humaines, Bureau de Dakar, Sénégal, au Ministre des Finances et de l’Économie du Bénin et à la Cellule CEDEAO pour leur soutien et leur participation active à ce dialogue entre chercheurs, décideurs politiques et acteurs de développe-ment. Enﬁn, un grand merci au Professeur Boubakar BARRY, Coordonnateur du projet Most sur l’Intégration régionale en Afrique de l’Ouest pour son inlassable soutien dans l’organisation de ce séminaire et pour l’entière conﬁance qu’il a témoignée à l’équipe du Bénin.

Cotonou, le 4 mars 2006

Préface

Dans le cadre du programme MOST sur la Gestion des Transforma-tions Sociales, l’UNESCO a initié l’organisation d’une série de sémi-naires nationaux sur l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest dans cinq pays de la CEDEAO. Cette réﬂexion pluridisciplinaire sur le thème « États-Nations face au déﬁde l’intégration régionale » a pour objectif d’encourager le dialogue entre chercheurs et décideurs sur le plan poli-tique, économique et social concernant les voies et moyens d’approfondir et d’accélérer les processus d’intégration régionale. Les séminaires ont été organisés avec succès au Bénin, au Ghana, au Mali, au Burkina Faso et en Gambie. Il s’agit, à partir des réalités et des contraintes des États-Nations actuels, de réﬂéchir globalement sur le processus d’une véritable intégration régionale en dégageant les atouts mais aussi les obstacles dans la poursuite de cet objectif pour chaque pays. Ce projet utilise, par conséquent, l’approche interdisciplinaire pour élucider au niveau de l’Afrique de l’Ouest les dynamiques de l’intégra-tion régionale sur le terrain, le rôle que chaque pays joue dans la pour-suite de cet objectif, les causes des lenteurs ou des ruptures et les déﬁs à relever par les populations et les États. Il n’y a pas de doute que l’intégration régionale est un enjeu majeur pour le développement de l’Afrique de l’Ouest. Malgré cette évidence partagée par l’ensemble des acteurs sociaux et politiques, qu’est-ce qui explique les lenteurs sinon les échecs de ce processus d’intégration régio-nale depuis la création de la CEDEAO en 1975 ? En dépit de la générosité du projet d’intégration régionale, les nom-breux protocoles signés par les États au niveau de la CEDEAO n’ont pas donné des résultats à la dimension des attentes des populations. Les guerres civiles en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée Bissau et la crise en Côte d’Ivoire, entre autres, ont obligé la CEDEAO à s’impliquer davantage dans le domaine politique aussi bien que dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la sous région. Cette situation non seulement affecte le processus d’intégration régio-nale mais renforce aussi le fossé qui existe entre les populations déjà largement intégrées sur le plan social et les États, jaloux de leur souve-raineté nationale et de plus en plus incapables de satisfaire les besoins

LES ÉTATS-NATIONS ET INTÉGRATION EN AFRIQUE DE L’OUEST

élémentaires de leurs concitoyens. Comment concilier les priorités sur le plan national avec les exigences et les objectifs des programmes d’inté-gration régionale en Afrique de l’Ouest ? En effet, depuis les indépen-dances, les États de la région ont poursuivi un double objectif qui peut paraître contradictoire : bâtir l’État-Nation à l’intérieur des frontières héri-tées de la colonisation et réaliser l’intégration régionale pour combattre le sous développement engendré par la dépendance à l’égard des anciennes puissances coloniales. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Les chercheurs ont, jusqu’ici, privilégié les études sur l’économie et les institutions, et négligé, de ce fait, certains facteurs relatifs à la langue, à l’histoire ou à la culture. C’est pourquoi ces séminaires nationaux ont mis l’accent sur l’apport des sciences sociales à la compréhension des phénomènes sociaux pour mieux comprendre les dynamiques internes des sociétés ouest-africaines par opposition à la logique de construction des États-Nations. Les résultats du séminaire du Bénin, qui sont publiés ici, par le Pro-fesseur John Igué, constituent une première réponse des chercheurs du Bénin sur les possibilités d’intégration maximale de ce pays, sur le plan national, dans ses rapports avec les pays voisins et enﬁn dans l’ensemble ouest-africain sous l’égide de la CEDEAO. Le séminaire du Bénin, grâce auﬁnancement de l’ACBF, a accueilli des participants en provenance du Nigéria, du Niger, du Togo et du Bur-kina Faso, qui ont ainsi élargi le débat au-delà des frontières nationales. Sans anticiper sur le contenu de cet ouvrage, on peut afﬁrmer que le séminaire du Bénin a illustré l’importance du dialogue entre chercheurs et décideurs politiques, et le rôle des acteurs sociaux sur le terrain dans la compréhension du processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. La participation des maires des communes frontalières a particu-lièrement mis en évidence les contradictions entre les objectifs nationaux et les dynamiques des populations au-delà des frontières nationales. Le séminaire du Bénin a enﬁn révélé l’importance de la présence des chercheurs sur place, susceptibles de réﬂéchir en toute autonomie et d’ap-porter des réponses aux questions que les États se posent par rapport à leur intégration régionale dans l’espace ouest africain. Après cette série de cinq séminaires dans les cinq pays, dont les résul-tats seront publiés au même titre que celui du Bénin, l’UNESCO va orga-niser dans les dix autres pays de la CEDEAO cette réﬂexion pour appro-fondir notre vision de l’intégration de l’Afrique de l’Ouest. L’objectif de l’UNESCO est de servir de catalyseur à la constitution de réseaux natio-naux et régionaux de recherche/action sur l’intégration régionale avec la participation de tous les acteurs. C’est pourquoi nous saluons la publication des actes du séminaire du Bénin et remercions le Professeur Igué ainsi que tous les auteurs des communications pour avoir ouvert, avec succès, ce débat scientiﬁque qui

PRÉFACE

doit précéder et accompagner désormais, de façon permanente, le pro-cessus d’intégration régionale qui constitue une voie incontournable pour sortir les populations de l’Afrique de l’Ouest du mal développement.

Pierre SANÉ Sous-Directeur Général pour les Sciences sociales et humaines UNESCO/Paris

Prof. Boubacar BARRY Consultant pour l’UNESCO Coordonnateur du projet Most sur l’Intégration régionale en Afrique de l’Ouest

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