Le défi des territoires Comment dépasser les disparités spatiales en Afrique de l’Ouest et du Centre , livre ebook

286

pages

Français

Ebooks

2008

Écrit par
Christel Alvergne

Publié par
Karthala éditions

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2008

Nombre de lectures

EAN13

9782845869431

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

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Date de parution

01 janvier 2008

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EAN13

9782845869431

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3 Mo

Les terrains dusiècle

Le défi des territoires

Comment dépasser les disparités spatiales en Afrique de l’Ouest et du Centre

Christel Alvergne

-PDM

LE DÉFI DES TERRITOIRES

COMMENT DÉPASSER LES DISPARITÉS SPATIALES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE

KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé

¤Éditions KARTHALAet PDM, 2008 ISBN : 978-2-84586-943-1

Christel Alvergne

Le défi des territoires

Comment dépasser les disparités spatiales en Afrique de l’Ouest et du Centre

Préface de Luc Gnacadja

KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris

PDM 01 BP 3445 Cotonou

A mon époux, pour sa patience, ses encouragements, et... ses relectures.

Adresse PDM Partenariat pour le Développement Municipal

e Immeuble Espace Dina (7 étage) Boulevard Saint Michel 01 BP 3445 Cotonou République du Bénin

Tél. : (229) 21 32 47 00/21 32 47 01 Fax : (229) 21 32 81 05 e-mail : pdm@pdm-net.org Site Internet : http://www.pdm-net.org

Remerciements Mes remerciements vont d’abord à ceux à qui revient l’idée initiale du thème de cet ouvrage : Jean-Pierre Elong Mbassi, ancien secrétaire exécutif du Partenariat pour le Développement Municipal, Paul-Henri Schipper et Nicolas Frelot au ministère français des Affaires étrangères. Ils vont également à tous ceux avec qui j’ai pu travailler au cours de ces années et qui continuent de porter le flambeau de cette initiative. D’abord, un remerciement particulier à Biram Owens Ndiaye, actuel secrétaire exécutif du PDM, sans qui la parution de cet ouvrage n’aurait pu avoir lieu. Ensuite, à mes collègues du PDM : Edmond Sougué, Henriette Hounkpatin, Martin Finken, François Yatta. Puis, ceux avec qui j’ai eu l’occasion de travailler plus étroitement, notamment John Igué et Prosper Kedagni. Luc Gnacadja, bien sûr, qui a su nous écouter, appuyer notre démarche et a accepté de la porter dans la préface de cet ouvrage. Enfin, l’ensemble des membres du réseau « aména-gement du territoire », les directeurs à l’aménagement de la sous-région, les consultants et universitaires. Il m’est ici donné l’occasion d’adresser à tous ces « complices » mes encouragements pour continuer un combat difficile mais qui s’est, petit à petit, imposé.

Préface * Luc GNACADJA Le continent africain se trouve bel et bien face à un « défi des territoires ». Ses sursauts (ou soubresauts) démocratiques amorcés avec le début des années 1990 n’en soulignent que davantage les menaces et opportunités. Christel Alvergne nous en offre, dans son présent ouvrage, une saisissante démons-tration à travers l’historique, les enjeux et les nouvelles dyna-miques de l’aménagement du territoire en Afrique de l’Ouest et du Centre. En effet, l’Afrique continue de payer une lourde taxe d’apprentissage de la démocratie. Elle s’essaye à réinventer ses propres voies d’expression populaire. Certains chemins sont faciles. Ils mènent et confinent à la « démoncratie » (ou la « kratie » des démons). C’est du moins ainsi qu’une vieille dame du marché Azèrkè de Parakou (Bénin) stigmatisait la situation actuelle. D’autres chemins sont plus complexes et parsemés d’embûches. Ils sont également plus riches et pertinents. L’amé-nagement du territoire en fait partie. Les leaders et acteurs * Ancien ministre de l’Environnement, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire du Bénin (1999-2005). Sous-secrétaire général des Nations unies. Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification.

LE DÉFI DES TERRITOIRES

politiques africains devraient s’approprier cette approche, non comme un simple outil de technicien, économiste entiché de géographie (ou vice versa), mais comme un véritable enjeu politique. Cela permettrait de donner du sens à l’action publique, du contenu et de la substance aux programmes politiques, mais aussi un substrat tangible au débat démocratique et à la parti-cipation des populations. Quel homme (ou femme) politique sérieux serait alors capable d’ignorer un tel « couteau suisse de la politique » sur un continent où se mélangent tant d’urgences et de priorités et qui, apparemment, dispose de si peu de ressources. Et pourtant ! ... Face aux diverses forces centrifuges qui menacent d’écla-tement les États africains, à la mondialisation et aux oukases des marchés, aux défis émergents comme ceux découlant des chan-gements climatiques, une culture de l’aménagement du terri-toire est à mon sens une exigence pour faire de la politique. Et ceci, pas seulement en Afrique au Sud du Sahara. La société civile si vivace dans cette partie du monde, agissant bien souvent comme substitut des pouvoirs publics défaillants (ou des leaders politiques amnésiques quant vient le moment de tenir leurs promesses de campagne...), tiendrait aussi, à travers l’aménagement du territoire un référentiel utile pour contribuer efficacement au débat démocratique. La prise en compte de cette dimension territoriale permettrait d’instruire le contrôle citoyen de l’action publique. Ma compréhension du territoire, des échelles nécessaires à une bonne gouvernance publique, des temps de l’action politique et des exigences d’une coordination spatiale pour le dévelop-pement durable s’est aiguisée au contact des « praticiens » de l’aménagement du territoire à partir de 1999... Je n’avais alors pour référentiel que de vagues notions apprises deux décennies plus tôt, lors d’une initiation à l’aménagement du territoire qui faisait partie des cours de l’étudiant en architecture que j’étais. J’ai alors été surpris de constater que les « praticiens » de l’aménagement ne proposaient aux hommes politiques de mon pays non seulement aucune définition, mais également aucunes utilisations pratiques de l’aménagement du territoire. Il aurait

PRÉFACE

fallu en démontrer la pertinence comme outil d’aide à la prise de décision et comme instrument de pilotage de l’action publique face aux défis du développement, face aux exigences d’une croissance forte et durable et face à la lutte contre la pauvreté. Ils en étaient encore à la planification d’État, à la soviétique ! Ils n’avaient pas perçu le recul voire l’effacement de l’État hégémonique, l’apparition de nouveaux acteurs issus de la société civile, la part désormais prépondérante du secteur privé dans la création de la richesse nationale. Les « politiques d’aménagement du territoire » telles qu’elles étaient menées ne permettaient ni d’appréhender ni de répondre aux défis des décideurs politiques : la nécessité de mobiliser tous les acteurs, de fédérer les ambitions, de libérer les énergies et de coordonner les initiatives pour assurer le développement harmonieux des territoires et le bien-être des populations. Il n’était donc pas étonnant que l’aménagement du territoire ait été de peu d’intérêt pour les gouvernants. C’est dans ce contexte que j’ai rencontré Christel Alvergne, chargée de mettre en œuvre un projet de renouveau de l’aména-gement du territoire en Afrique de l’Ouest. Elle portait ce projet de façon motivée et convaincante. Vouloir donner vie au niveau sous-régional à une dynamique qui semblait avoir disparue des outils de la gouvernance publique, c’était alors un ambitieux chantier ! Mais quelles sont, finalement, les raisons d’agir ? Les respon-sables de l’aménagement du territoire, perdus dans une admi-nistration qui ne sait pas vraiment à quoi ils servent et ce qu’ils peuvent apporter, sont bien souvent réduits au service minimum. Ils n’existent qu’à travers une présence écartelée, émiettée dans les méandres de plusieurs administrations sectorielles dont prin-cipalement ceux des ministères en charge de l’Intérieur, de la Planification, de l’Environnement, du Développement durable, des Infrastructures, ou encore de l’Économie. Quels pourraient être alors le cadre et le positionnement insti-tutionnel pertinent pour réussir une politique d’aménagement du territoire ? Cette question est essentielle, me semble-t-il dans un contexte ou le rapport au pouvoir exécutif est existentiel.

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