Israël et l’Afrique Une relation mouvementée , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2003

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845863859

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Israël et l’Afrique Une relation mouvementée
^ Alhadji Bouba Nouhou
Préface de Dominique Vidal
ISRAËL ET LAFRIQUE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Éditions KARTHALA, 2003 ISBN : 2-84586-385-3
Alhadji Bouba NOUHOU
Israël et lAfrique
Une relation mouvementée
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
DU MÊME AUTEUR
Contribution à l’étude géopolitique de la souveraineté d’un État dans un environnement régional hostile : le cas d’Israël (1948-1993),Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2001.
MerciàsaDominique Vidal pour relecture attentive et critique,àMarie-Hélène Raffard etàSamaha Khoury pour leur contribution.
ÀDanièle,àBello et àMal Abdou Nassourou, homme pieux, généreux et humble, qui enseigna l’amour universel tout au long de sa vie.
Préface
1 par Dominique VIDAL
Voici un livre novateur. Sur les relations entre Israël et l’Afrique, il existe certes quelques rares ouvrages, mais tous en anglais. Pas un, en revanche, ne traite de cette question en français et en profondeur. C’est dire l’importance de la recherche engagée par Alhadji Bouba Nouhou et que ce volume résume — car il ne s’agit que de la « substantifique moelle » d’une thèse brillante, qui consacra, avec les félicitations du jury, des années d’études. La problématique des pages qui suivent pourrait tenir en une question : pourquoi et comment Israël devint-il à la fois, au fil des quatre dernières décennies, pour un nombre significatif d’États africains, un partenaire tantôt privilégié, tantôt rejeté ? Par-delà les péripéties d’une relation régulièrement perturbée par les guerres israélo-arabes (1956, 1967, 1973, 1982, sans oublier les deux intifada, le continent noir est en fait déchiré entre deux Israël : l’Israël des pionniers et l’Israël des
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.
Rédacteur en chef adjoint duMonde diplomatique,Dominique Vidal est un spécialiste du Proche-Orient, auquel il a consacré de nombreux ouvrages, dont, récemment,Le Péché originel d’Israël. L’Expulsion des Palestiniens revisitée par les « nouveaux historiens » israéliens, Editions de l’Atelier, Paris, 2002.
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ISRAËL ET L’AFRIQUE
héritiers. Rien là, dans un cas comme dans l’autre, pour les Africains d’une construction idéologique ou d’un effet de propagande. N’en déplaise aux tenants du manichéisme, ces deux Israël existent bel et bien. L’Israël des pionniers, c’est celui dont rêvèrent les Juifs immigrant pour l’essentiel, dès le début du e XX siècle, de la Russie despogromsafin de construire une société socialiste, puis les rescapés de la Shoah venus rebâtir icisouvent faute de pouvoir gagner lesÉtats-Uniscette vie juive que le nazisme avait voulu éradiquer dans toute l’Europe. Et, pendant quelque temps, les uns et les autres crurent avoir réussi. LeYichouvjusqu’au 14 mai 1948, puis le jeune Élestat indépendant se fondèrent essentiellement sur kibboutzimles, ces communautés agricoles régies par principes du communisme, et sur l’énorme secteur industriel appartenant au syndicat Histadrout. Si la logique capitaliste commandait le reste de la société, celle-ci conservait un caractère profondément égalitaire ainsi que le souci de l’éducation, du niveau culturel et du bien-être de tous. Bref, le Juif des ghettos, façonné par des siècles de persécution, avait donné naissanceàun homme nouveau, régénéré par le travail, la culture et la démocratie. L’envers du décor, souvent inaperçu parce que soigneusement dissimulé, c’était la question palestinienne : contrairement au slogan du mouvement sioniste, la Palestine n’avait rien d’«une terre sans peuple pour un peuple sans terre». Si nombre des fondateurs d’Israël conjuguaient idéal socialisant et désir sincère de coexistence avec les Arabes,desDavid Ben Gourion et la majorité sionistes décidèrent, dès 1942, de se battre pour un État juifet non binational. Ils appuient donc, le 29 novembre 1947, la décision de l’Assemblée générale des Nations unies de créer deuxÉtatsl’un juif et autre arabeen Palestine. LesÉtats
PRÉFACE
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arabes refusent et déclenchent une guerre que les forces juives vont mettre à profit pour agrandir d’un tiers leur territoire. Mais surtout, à l’issue du premier conflit israélo-arabe, plus de 800 000 Palestiniens se retrouvent réfugiés : la plupart d’entre eux, comme les « nouveaux historiens » israéliens l’ont montré, furent expulsésmanu militariou fuirent pour échapper aux nombreux massacres qui jalonnèrent ce que les Israéliens appellent « guerre d’indépen-dance » et les PalestiniensNakba(catastrophe). Naît ainsi l’autre Israël, celui des héritiers, indignes des pionniers. Car le jeune État juif a remporté en 1948 une victoire à la Pyrrhus : en niant le droit à l’autodétermination des Palestiniens — non sans la complicité des États arabes, qui se gardent bien de créer un État palestinien en Cisjordanie et sur la bande de Gaza -, il se condamne à un conflit sans fin avec ses voisins.D’autant qu’avec la guerre de Six Jours, il se rend maître de l’ensemble de la Palestine et commenceàimplanter des colonies dans les territoires qu’il vient d’occuper. «Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre», affirmait Karl Marx. De fait, le tournant de 1967 corrompt Israëla moralel en profondeur. Il mine juive, bafouée par les crimes qu’implique toute situation coloniale. Il accélère la transformation capitaliste de la société, entraînant des inégalités sociales, mais aussi « ethniques». Car il attise les frustrations des Juifssépharades(orientaux), systématiquement discriminés par leurs concitoyens ashkénazesaussi le(occidentaux). Il nourrit nationalisme, souvent religieux, le plus dangereuxcelui-làrépétait le regretté professeurmême qui, Yeshayahou Leibovitz, mène «de l’humanité à la bestialité»avec les. Il exige enfin une alliance étroite États-Unis, imposant par làalignement surmême un la politique internationale de Washington. Le
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