Islam et villes en Afrique au sud du Sahara Entre soufisme et fondamentalisme , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2003

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845863958

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

4 Mo

SOUS LA DIRECTION DE Adriana Piga
Islam et villes en Afrique au sud du Sahara
Entre soufisme et fondamentalisme
KARTHALA
ISLAM ET VILLES EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA ENTRE SOUFISME ET FONDAMENTALISME
Édition originale :Islam e Città nell’ Africa a Sud del Sahara,Tra Sufismo e Fondamentalismo, Liguori Editore, Naples, 2001.
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Tableau de F.B. Arenaut, inLes peintres de l’estuaire, Nicolas Bissek et Karthala, 1999.
Éditions KARTHALA, 2003 ISBN : 2-84586-395-0
SOUS LA DIRECTION DE Adriana Piga (Costanza Ventura, assistante éditoriale)
Islam et villes en Afrique au sud du Sahara
Entre soufisme et fondamentalisme
Traduit de l’italien
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Collection « Hommes et Sociétés »
Conseil scientifique: Jean-François BAYART(CERI-CNRS) Jean-Pierre CHRÉTIEN(CRA-CNRS) Jean COPANS(Université Paris-V) Georges COURADE(IRD) Alain DUBRESSON(Université Paris-X) Henry TOURNEUX(CNRS)
Directeur: Jean COPANS
REMERCIEMENTS
Arrivée à la fin de ce travail qui tantôt s’est révélé passionnant tantôt beaucoup plus laborieux que prévu, je voudrais remercier tous ceux qui, à divers titres, ont contribué à l’édition française de ce volume. Avant tout, mes remerciements les plus émus vont aux directeurs des deux maisons d’édition qui ont accepté ma proposition, Robert Ageneau pour les éditions Karthala de Paris et Guido Liguori pour les éditions Liguori de Naples. Je tiens à remercier tout particulièrement mes collègues et amis français dont l’estime et la solidarité se sont révélées précieuses au fil du temps, de Jean-Louis Triaud à Jean-Loup Amselle, de Annik Osmont à Constant Hamès ainsi qu’à Jean Schmitz et Abdou Salam Fall qui ont bien voulu participer à cette nouvelle édition. Je manifeste en outre en particulier ma reconnaissance à Maria Immacolata Macioti, Bruno Mazzara et à Mario Morcellini du département de sociologie et communication ainsi qu’à Salvatore Bono, Giampaolo Calchi Novati, Gianluigi Rossi et Alessandro Tziulzi dell’IsIAO, l’Institut italien pour l’Afrique et l’Orient. En outre, je voudrais remercier Francesca Agneta, Laurence Boutinot, Antonio De Carolis, Paolo De Nardis, Laura Faranda, Carla Ghezzi, Ivetta Ivaldi, Barbara Faedda, Anna La Rosa, Francesca Lulli, Luigi Lombardi Satriani, Maria Minicuci, Mariano Pavanello, Gigi Perrone, Ines Pizzardi, Francesco Remotti, Katia Scannavini, Pino Schirripa, Tullio Seppilli, Alberto Sobrero et Massimo Tommasoli. J’adresse mes pensées affectueuses à mes chers amis lointains de Dakar, Momar-Coumba Diop, Charles Becker, Samba Dieng et Jean-Claude Bernoud qui m’ont toujours soutenue et encouragée. Des remerciements, aussi incontournables que vibrants, aux diverses traductrices, mais en particulier à Christiane Léopold, auteur d’une grande partie des traductions pour l’élégance, la rigueur et le style littéraire qui caractérisent son activité professionnelle. Enfin, j’exprime ma gratitude à Costanza Ventura, assistante d’édition, décidée et ponctuelle, à laquelle revient le mérite d’avoir conduit à bon terme un travail de relecture aussi délicat que difficile. À ma mère et à mes enfants adorables, Francesco et Giulia, qui suivent avec intérêt et esprit de collaboration mes activités scientifiques, vont toute ma reconnaissance et mon affection.
INTRODUCTION
L’idéologie islamique dans les villes de l’Afrique subsaharienne entre mysticisme et fondamentalisme
Adriana PIGA
Au cours des années quatre-vingt-dix, la visibilité de l’islam dans les villes, grandes et petites, de l’Afrique subsaharienne, en particulier de l’Afrique de l’Ouest, est devenue un fait tangible. L’islam est omniprésent : de la diffusion dessouwères, les caractéristiques peintures sous verre sénégalaises à l’image des fondateurs des diverses confréries, à la prolifé-ration des mosquées, toujours fourmillantes de monde, des séances nocturnes de chants et de récitations psalmodiées desqasidad’Ahmadou Bamba, fondateur de la Mouridiyya au Sénégal, à la fastueuse procession duMawlid Abd al-Qadir qui se déroule le long des routes de Kano au Nigeria du Nord, duMagaldes deuxraka’aà Saint-Louis, à la frontière avec la Mauritanie, début septembre, aux deux jours de méditation et de prières, ditsDaka’aà Madiina Gounas, solitaire théocratie islamique dans la Haute-Casamance, des techniques extatiques originaires de Bagdad dubandiri-dhikrpratiquées par les jeunes disciples qadiris de Katsina, Sokoto et Kaduna, aux ferments intégristes sur les campus universitaires de Zaria au Nigeria et de Saay au Niger jusqu’aux célébrations toujours émues et bruyantes de laTabaski,la fête du mouton et de l’Id al-fitr, la fête qui célèbre la fin du jeûne. Il ne fait pas de doute que dans toutes les villes de l’Afrique de l’Ouest, et en particulier du Sahel, l’identité urbaine se modèle et se calque sur les catégories de l’islam. Le renouveau actuel de l’islam est par ailleurs
Traduction par Christiane Léopold.
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ISLAM ET VILLES ENAFRIQUE AU SUD DUSAHARA
incontestable ; dans la seule Bamako, on comptait 41 mosquées en 1960 et 200 en 1983. De la mosquée la plus antique de Dabanani à la Grande Mosquée, construite en 1976, de l’ancienne mosquée de Bozola à la mosquée hamalliste de Niaréla, tout le territoire urbain de la capitale du Mali est constellé de lieux de prière. Une islamisation intégrale donc, qui n’épargne même pas les fêtes traditionnelles dont la genèse ne plonge pas ses racines dans la souche islamique, comme par exemple la fête duFanalà Saint-Louis ou leTakussaanu N’darlui-même, le carnaval typique de l’ancienne capitale du Sénégal.
C’est dans ce contexte que nous entendons inscrire ce recueil de textes issu du Congrès international :Islam et urbanisation en Afrique de l’Ouest. Du Soufisme au fondamentalismefévrier, qui s’est tenu à Rome les 4 et 5 2000. Thème particulièrement complexe et de grande actualité dans le cadre des études aussi bien sociologiques qu’ethno-anthropologiques sur les pays en voie de développement. En effet, le processus d’urbanisation en Afrique subsaharienne a représenté untoposprivilégié de la recherche socio-anthropologique au cours de ces dernières vingt années, dans la mesure où l’Afrique subsaharienne est la région dont l’urbanisation est la plus rapide du monde et entraîne des conséquences dramatiques pour un développement géographiquement équilibré et une intégration nationale homogène. En outre, cette urbanisation galopante, fruit, entre autres, d’un exode rural irréfrénable, a des retombées négatives sur le secteur de l’emploi, et ce malgré une politique d’ajustement rigide, tenacement poursuivie depuis plusieurs années désormais par la plupart des pays africains sous l’égide de la Banque mondiale. Dans le vaste éventail des problématiques inhérentes au processus d’urbanisation, ce recueil de contributions se propose d’élucider les interrelations étroites entre tissu urbain et idéologie islamique au sein de l’Afrique de l’Ouest contemporaine. Les pays qui feront l’objet de notre examen sont la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigeria du Nord tandis qu’un pays comme le Soudan, qui revêt pourtant une importance fondamentale en matière de radicalisme islamique en Afrique subsaharienne, reste exclu de notre analyse. L’islam, en particulier, est une grille de lecture précieuse de la dynamique urbaine actuelle dans la mesure où non seulement il exerce une fonction historique de longue date dans les pays du Sahel, mais où il joue également un rôle social et politique fondamental. Dans les villes africaines, laboratoires d’une réinvention continue et plastique de la tradition et où les groupes sociaux ou ethniques sont soumis à un processus incessant de restructuration et de déstructuration, l’islam qui, entre autres, découpe les cartes de la marginalisation urbaine se présente
INTRODUCTION
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toujours davantage comme le référent premier de tout processus de modernisation et le catalyseur par excellence des inquiétudes populaires. Des villes comme Dakar et Bamako sont le symbole du renouveau politique et religieux exceptionnel qu’a connu l’islam en Afrique de l’Ouest à partir des années soixante-dix jusqu’aux années quatre-vingt-dix. Au cours de la dernière décennie, ce sera précisément la dialectique entre soufisme et radicalisme islamique qui caractérisera toute la dynamique urbaine et exercera parallèlement une influence décisive sur la politique culturelle des États de la région du Sahel. Pour mieux comprendre l’importance qu’ont prise peu à peu les études sur l’islam en Afrique subsaharienne et, en particulier, sur le soufisme en Afrique de l’Ouest, il suffit de consulter la production scientifique, surtout en français et en anglais, qui voit le jour vers la fin des années soixante-dix et qui culminera au cours des années quatre-vingt-dix. Déjà en 1976, Bradford G. Martin publiait dans l’African Studies Seriesde l’African Studies Centre de Cambridge un volume de textes variés :Muslim Brotherhoods in Nineteenth-Century Africa, et en 1979 John Ralph Willis faisait imprimer à Londres une œuvre d’une valeur exceptionnelle, malheureusement peu connue des publics français et italien :West African Islamic History. The Cultivators of Islam, assortie d’essais significatifs sur les Kunta, Umar Tal et 1 Samori . En 1981 et 1984, sont publiés respectivement deux ouvrages de vaste portée :Dynamique de l’islam au sud du Saharade Guy Nicolas etThe 2 Development of Islam in West Africade Marvin Hiskett ; tandis que, toujours en 1984, est publiée l’une des monographies la plus lyrique et passionnée sur le mysticisme africain ; il s’agit naturellement de :West African Sufi. The Religious Heritage and Spiritual Search of Cerno Bokar 3 Saalif Taalécrite par Louis Brenner . 1986 est une année fondamentale pour l’islamologie africaine ; trois textes précieux paraissent l’un après l’autre : Rural and Urban Islam in West Africa, édité par Nehemia Levtzion et Humphrey J. Fisher ;Islam and Urban Labor in Northern Nigeria. The Making of a Muslim Working Classde Paul M. Lubeck, texte qui revêt aujourd’hui une grande actualité et se concentre entièrement sur la ville de Kano ; et enfin un ouvrage collectif qui ne concerne pas spécifiquement l’Afrique mais qui est riche de références et de renvois, je pense au volume
1.
2.
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B. G. Martin,Muslim Brotherhoods in Nineteenth-Century Africa, Cambridge University Press, Cambridge, 1976 ; J.R. Willis (ed.),West African Islamic History. The Cultivators of Islam, Frank Cass, Londres, 1979. G. Nicolas,Dynamique de l’islam au sud du Sahara, Publications orientalistes de France, Paris, 1981 ; M. Hiskett,The Development of Islam in West Africa, Longman, Londres, 1984. L. Brenner,West African Sufi. The Religious Heritage and Spiritual Search of Cerno Bokar Saalif Taal, Hurst, Londres, 1984.
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