États des savoirs sur la maltraitance , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869318

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

AFIREM
États des savoirs sur la maltraitance
Questions d'enfances
ÉTATS DES SAVOIRS SUR LA MALTRAITANCE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
!Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-931-8
AFIREM
États des savoirs sur la maltraitance
États généraux de lAfirem novembre 2005
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
AFIREM (Association française d’information et de recherche sur l’enfance maltraitée)
L’AFIREM a été créée en 1979 par un ensemble de professionnels de sensibilités différentes (médecins, juristes, travailleurs sociaux, psychologues, socio-logues, policiers...), tous impliqués dans la prévention, le dépistage et le traitement des enfants maltraités.
Secrétariat et correspondance: AFIREM Hôpital des Enfants Malades 149, rue de Sèvres75730 PARIS CEDEX 15 Tél. : 01 44 49 47 24 et 25 Fax : 01 42 73 13 14 e-mail : afirem!libertysurf.fr A reçu lagrément de la FONDATION DE FRANCE (n° 380)
Avant-propos
* Marie-Paule MARTIN-BLACHAIS
L’organisation de ces États généraux qui peuvent se comprendre e comme le 5 congrès national de lAFIREM, créée en 1979 par Pierre STRAUS, pédiatreàlAssistance publique des hôpitaux de e Paris, vient ici célébrer notre 25 année dexistence. Quel chemin parcouru pour ces professionnels de la première heure, qui déjàpressentaient limportance de la connaissance, de la recherche et de laction en pédiatrie sociale dans un souci de pluridisciplinarité, de transversalitéet d’échanges associant leurs effortsàl’émergence dune dynamique internationale par ladhésion 1 dès sa créationàlISPCAN ! En 1982, cette association organiseà Paris un congrès international qui aborde un sujet alors bien tabou, «les violences institutionnelles». Angers, Toulouse, Lyon, Lille et maintenant Paris ontétéles grandesétapes qui ont marquénos réflexions en même temps que nos contributions auxévolutions législatives et aux pratiques professionnelles par notre engagement depuis plus de 25 ans dans lexpertise, la recherche, la formation et la réflexion. Des avancées réelles ontétéapportées par l’évolution législative du dispositif de protection de lenfance, comme la loi de juillet 1989 sur la prévention des mauvais traitements, la loi de juin 1998 sur la prise
* 1.
Médecin, présidente de lAfirem. International Society for Prevention of Child Abuse and Neglect.
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ÉTATS DES SAVOIRS SUR LA MALTRAITANCE
en charge des victimes et le traitement des auteurs d’abus sexuels. Mais aussi par limportance desévolutions sociétales relativesà lexercice de lautoritéparentale et aux droits des famillesàtravers les lois de mars 2002 sur lautoritéparentale et lassistance éducative. Par ailleurs, la loi du 2 janvier 2002 rénovant lesétablis-sements sociaux et médico-sociaux réaffirme le sujet comme devantêtre au centre des dispositifs dans le respect de ses droits fondamentaux et de ses besoins. De plus, la ratification en 1990 par la France de la Convention internationale des droits de lenfant permet dinscrire progressivement dans notre droit interne de nouveaux fondamentaux. Toutefois, comment ne pasêtre préoccupés aujourdhui devant : laugmentation des mineurs protégésoit un taux en 2004 des : 16enfants de moins de 21 ans (DRESS) ; laugmentation des signalements d: soit plusenfants en danger 7 % en 2004 (ODAS) ; laugmentation des signalements denfants maltraitésoit pluss : 5 % en 2004 (ODAS) dont : "35 % au titre des mauvais traitements physiques, "29 % au titre des négligences graves, "23 % au titre des violences sexuelles, "13 % au titre des mauvais traitements psychologiques.
LAFIREM dans sa spécificitédespace de réflexion théorique et pratique, de mise en questionnement de ses valeurséthiques et déontologiques souhaite associer les différents professionnelsà cette mise en débat des fondements et de la légitimitédu travail dans le champ de la protection de lenfance. En effet, en ces temps difficiles, oùsont questionnés les droits et légalitédes chances, 2 nous savons par Jorge Barudy«que les enfants devraient pouvoir recevoir les soins nécessaires pour assurer leur vie, leur bien-être, leurépanouissement, leur développement et, en même temps, jouir de droits sociaux,économiques, civiques et politiques de façonà pouvoir sépanouir au mieux de leurs aptitudes».
2.
Barudy Jorge,La douleur invisible de lenfant, Eres, Paris, 1997.
AVANT-PROPOS
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Si l’état de bien-être d’un enfant est uneproduction humaine, individuelle et familiale, celui-ci résulte aussi de leffort de lensemble de la communauté. Notre dispositif de prévention et de protection de lenfance est aujourdhui interrogésur sa pertinence et son efficience.
Par lorganisation de cesÉtats généraux sur le thème de la maltraitance, nous souhaitons favoriser un lieu d’échanges et de débats mais aussiêtre force de propositions. En effet, les caracté-ristiques fondatrices de notre association résident dans ses enga-gementséthiques et déontologiques aux fins de permettreàtout professionnel du champ de lenfance, de ladolescence et de la famille de trouver, dans un souci de pluridisciplinaritéet de trans-versalité, un espace de parole, de réflexion et de recherche. Espace combien nécessaire compte tenu, comme le suggère le Dr Patrick Ayoun, des métiers médico-psychosociaux« àrisques trauma-togènes»que représente la proximitéde la dysparentalitéet de la pathologie du lien intergénérationnel. Si nous reconnaissons les avancées législatives et réglementaires, 3 si nous apportons notre contribution, depuis sa création, au GIP enfance maltraitée en qualitédadministrateur, si nous avons apporté nos réflexionsàdifférents travaux parlementaires (commission Estrosi sur linceste, ou mission parlementaire de la famille et des droits des enfants), au comitédexperts de la réforme de protection de lenfance,àdes groupes de travail divers, etc., toutefois, des thématiques sont encoreàquestionner. Ainsi : La prévention doit trouver sa juste place y compris dans sa dimension de prévention primaire, et ne pasêtre exclusivement assignéeàla prévention secondaire du dépistage et de la prise en charge, et dont on ne saurait, comme nous le précise le professeur Golse, attendre quelle permette la prédiction linéaire du devenir des enfants et de leur famille. Larticulation protection sociale et protection judiciaire dans sa dimension complémentaire civile et pénale, et dont les affaires
3.
GIP : Groupement dintérêt public.
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ÉTATS DES SAVOIRS SUR LA MALTRAITANCE
actuelles ne sauraient laisserpenser comme nous le dit Christian Guéry, quen matière pénale la preuve pourrait se réduireàla parole exclusive de lenfant et dont les situations exceptionnelles masquent le travail quotidien concertéde nombreuses institutions et professionnels dans le souci de lintérêt de lenfant et de sa famille. La question de la séparation et du maintien des liens avec la famille qui doit pouvoir parfois laisser place, comme le montre le Professeur Berger,àla nécessitédun accompagnement socio-éducatif et thérapeutique, même si sa temporalitépeut venir en conflit avec dautres cadres de temporalitéque peuventêtre celle des parents et celle du cadre judiciaire. La place de lenfant, ses besoins, son intérêt et la fonction quil peut occuper, tant dans la représentation de ses parents que dans celle des différents intervenants qui lentourent et qui ne sont pas indemnes de subjectivitéau regard de leur propre vécu denfant et dexercice parental, comme ils le sont aussi des représen-tations culturelles et sociétales. La place du cadre institutionnel qui doit garantir pour les profes-sionnels des conditions favorablesàla prise de recul,àla miseà distance de leurs affects,àla capacitéde penser et donc dagir, non dans le passageàlacte, mais dans la réflexion et l’élabo-ration, contexte dans lequel lhôpital doit poursuivre, malgréles contraintes nouvelles de tarification par lactivité, sa fonction de veille et de pédiatrie sociale.
LAFIREM souhaite ainsi, par ses réflexions, apporter sa contribution au grand chantier qui souvre, au moment de la parution de la nouvelle loi de protection de lenfance du 5 mars 2007, et dont il conviendra demain danalyser les effets, tant en matière dorientations des politiques publiques que de modes de déclinaison dans les pratiques professionnelles, dans le souci toujours constant de lintérêt des enfants et de leurs familles.
Introduction
* Caroline MIGNOT
L’AFIREM a lancé en novembre 2005 unappelàdesÉtats généraux de la maltraitance, appel destiné àtoutes les personnes intéressées ou concernées par les mauvais traitementsàenfantsà se rencontrer. De tels rendez-vous ont jalonnélhistoire, ils ont toujoursété portés par des aspirations aux changements, occasion de donnerà des forces vives la possibilitéde sexprimer, de se manifester. Les «cahiers de doléances»qui enémanaient n’étaient pas des critiques négatives, des attaques stériles, des constats démobilisateurs, mais rassemblaient des forces de proposition. C’était donc une entreprise ambitieuse et audacieuse dans laquelle nous avons voulu nous engager au niveau de lAFIREM : donner la paroleàtous etàchacun, créer des canaux dexpression, interroger les professionnels dans un partage dexpériences de terrain, par une réflexion sur les pratiques. Il ne sagissait pas de proposer lanalyse dun«cabinet daudit»mais dune concertation, non pas de se laisser alleràun «burn out»généralisémais de sappuyer sur la capacitédes intervenants eux-mêmesàl’établissement dun diagnostic de la situation. Cest autour de ces constats et de ces interrogations quontétéconstruits nosÉtats généraux.
*
Pédiatre, Hôpital des Enfants Malades, scientifique et du Comité éditorial, Afirem.
présidente du Co mité
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