139
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
05 février 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782764417577
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
6 Mo
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La collection « en question » est dirigée par Jean Yves Collette
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LES DÉSERTS TÉMOINS DE L’HISTOIRE DU MONDE
Que sait du désert celui qui ne regarde qu’un grain de sable?
ERIK ORSENNA
DE LA MÊME AUTEURE
LaSalle Then and Now, en collaboration avec Denis Gravel, LaSalle, Cavelier-de-LaSalle Historical Society, 1999.
Che Guevara, un héros en question, Montréal, Québec Amérique, 2004.
Données de catalogage avant publication (Canada)
Bouchard, Viviane, 1960- Les Déserts – Témoins de l’histoire du monde (En question ; 9 e ) Comprend des réf. bibliogr.
9782764417577
1. Civilisation - Histoire. 2. Déserts - Aspect social.
I. Titre. II. Collection : En question (Montréal, Québec).
CB450.B68 2007
909’.0954
C2007-940125-2
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Les éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) H2Y 2E1 Téléphone : 514-499-3000, télécopieur : 514-499-3010
Conception graphique et mise en pages : Jean Yves Collette Révision linguistique : Liliane Michaud et Diane Martin Maquette de la couverture : Isabelle Lépine
Dépôt légal – premier trimestre 2007 Bibliothèque et archives nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 2007 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Sommaire
DANS LA MÊME COLLECTION LES DÉSERTS TÉMOINS DE L’HISTOIRE DU MONDE DE LA MÊME AUTEURE Page de titre Page de Copyright Bibliographie LES DÉSERTS TÉMOINS DE L’HISTOIRE DU MONDE est le neuvième titre de cette collection Les Déserts - Témoins de l’histoire du monde
Les déserts ont toujours marqué l’imagination. Aujourd’hui, on les arpente de long en large pour en extraire des ressources minérales variées, métaux précieux et, surtout, l’indispensable pétrole. Pourtant, au-delà des richesses qu’ils recèlent et du folklore (les dunes, les hommes bleus, les chameaux, les cactus...), les déserts ont été, de tous les temps, des points de rencontre pour les civilisations et le commerce. Comment l’activité humaine s’est-elle fait une place dans ces no man’s land ?
Le sable, le vent, les roches, les oasis apparaissent et disparaissent, modifiant le désert au fil des siècles. Le vent sculpte les dunes ; il transporte le sable vers les oasis qui sont menacées à leur tour ; des rivières, dont les traces dans le sable montrent l’ancienne existence, ont elles aussi été effacées par l’action concertée du vent et du sable. Le désert vit.
Les déserts sont des habitats auxquels la faune, la flore et les humains se sont adaptés. Selon les Nations Unies, les terres désertiques et les régions avoisinantes comptent cinq cents millions d’habitants, soit presque 8 % de la population mondiale. Les nomades comme les sédentaires ont adapté leurs modes de vie aux conditions de leur milieu avec la plus grande ingéniosité. Si certains vivent isolés, la majorité a développé des communautés au carrefour des réseaux d’échanges qui traversent leurs territoires. Peu fertiles, les déserts n’en sont pas moins des passages obligés entre des régions plus prospères et développées. C’est ainsi que le désert comme point de rencontre prend tout son sens.
Peu à peu, les zones habitables s’étendent, tandis que la découverte de ressources naturelles attise la convoitise. Les aires désertiques rapetissent ; parties de territoires nationaux, traversées de routes protégées, lieux de richesses naturelles enviées, elles deviennent des lieux de conflits. Les luttes entre les tribus sont devenues des guerres entre des civilisations. Plus tard, l’épopée coloniale teintera ces conflits de notes raciales. Certains déserts (le Sahara, le Sinaï et le désert d’Arabie, par exemple) sont, depuis des siècles, au centre de la géopolitique internationale. Tour à tour, ils furent traversés par les armées du pharaon, les centurions romains, les chevaliers du Moyen-Âge, les légionnaires, Lawrence d’Arabie, les soldats de l’Afrika Korps et ceux des Desert Rats.
Le Moyen-Orient
Puis, quand le feu et le sang cessent de se faire entendre, le désert se transforme en un lieu de quiétude et d’évasion spirituelle, où certains arrivent à rencontrer dieu ou diable. À toutes les époques, des moines, des mystiques et des chamans ont communié avec les esprits du désert. Pour les explorateurs et pour les aventuriers, qui recherchent le défi ou l’exploit, l’épreuve du désert les transformera, comme en témoignent leurs récits.
Pour que le désert prenne son sens, il doit être pensé et décrit. Des théories, des impressions, des sentiments... mais aussi des divagations et des élucubrations sont présentés. Des savants et des lettrés, aux regards étrangers, la plupart du temps européens, souvent biaisés, donneront une image du désert qui s’intégrera parfaitement aux mouvements orientalistes des XVIII e et XIX e siècles et qui ont figé toutes les cultures à l’est de l’Europe dans des images stéréotypées et folkloriques. Certaines traînent encore en ce début du XXI e siècle.
Mouvements orientalistes
Après les croisades, pour mieux comprendre l’Orient et tenter de le convertir, la chrétienté européenne l’étudie. Le Concile de Vienne, en 1312, crée des chaires de langues orientales dans plusieurs villes d’Europe. Quand Bonaparte, pour mieux préparer sa campagne, crée l’Institut d’Égypte (en 1798), il fait naître une vague d’intérêt, tandis que les connaissances acquises sont mises au service des conquêtes coloniales.
LA GÉOGRAPHIE DU DÉSERT
Le Sahara, le Sinaï, le désert d’Arabie – situés aux confins du bassin méditerranéen, berceau de civilisations et carrefour de trois continents – sont des lieux de passage. Pourtant, il y a d’autres déserts... Quels sont-ils ?
Un erg dans le Sahara nigérien.
Deux bandes désertiques entourent la planète Terre : celle du nord commence au Mexique, longe le Sud-Ouest américain, recouvre le nord de l’Afrique, puis le Moyen-Orient et se termine dans le désert de Gobi, en Asie centrale. La bande du sud suit la côte ouest de l’Amérique du Sud, traverse l’Afrique du Sud pour atteindre l’Australie.
Selon le Bureau de la Convention de Ramsar , les bandes désertiques, qui menacent les zones humides, recouvrent 33 % de la superficie émergée de la terre, dont 57 % de l’Afrique, 69 % de l’Australie et 84 % du Moyen-Orient.
Convention de Ramsar
La convention pour la conservation des zones humides a été adoptée à Ramsar (Iran), en 1971, et compte plus de cent pays signataires.
L’absence de pluie n’est qu’un des éléments du processus de désertification qui, une fois enclenché, est presque irréversible... Quels sont les autres éléments qui favorisent la naissance des déserts ?
L’absence de nuages fait grimper les températures pendant le jour, alors qu’elles chutent radicalement dès le coucher du soleil, entraînant des écarts considérables. La faible pluviosité, généralement inférieure à l’évaporation naturelle, ne suffirait pas à créer un désert. La disparition graduelle de la végétation, empêchant le sol de retenir l’humidité qu’il absorbe, constitue le principal facteur de désertification.
LES PLUS GRANDS DÉSERTS
Selon la superficie – qui varie au gré des sources
DÉSERT SITUATION SUPERFICIE (km 2 ) Sah