340
pages
Français
Ebooks
2016
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
340
pages
Français
Ebooks
2016
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
06 juillet 2016
Nombre de lectures
23
EAN13
9782857434511
Langue
Français
Quelle différence cela ferait-il dans votre vie si vous saviez que...
Si vous saviez que tout cela est vrai, vous cantonneriez-vous à mener une vie étriquée et sans surprise ? Ou choisiriez-vous plutôt de vous ouvrir à une vie plus large et abondante ?
Dans ce livre, Clifford Goldstein aborde certaines questions fondamentales et propose des réponses qui pourront changer la façon dont vous envisagez – et vivez – votre vie. Dans une intéressante association de foi et de logique, il recherche la vérité sur des sujets tels que le sens de l’existence, la question d’où nous venons, les lois qui nous protègent de la souffrance et la raison qui nous permet de croire en un futur prometteur.
Vivre sans limites vous propose de vous mettre en route pour le voyage le plus enthousiasmant et riche de sens que vous puissiez imaginer.
Publié par
Date de parution
06 juillet 2016
Nombre de lectures
23
EAN13
9782857434511
Langue
Français
Traduit du livre Life without limits.
Paru en 2007 chez Review and Herald Publishing Association.
ISBN : 978-0-8280-2059-6
Copyright © 2015 Éditions Vie et Santé
60, avenue Émile Zola
77190 Dammarie-les-Lys, France
www.viesante.com
Tous droits de reproduction totale
ou partielle et de traduction réservés.
ISBN (Livre) : 978-2-85743-450-4
ISBN (eBooks) : 978-2-85743-451-1
Mise en page et corrections : IS Edition
Traduction : Pascale Monachini
Illustration de couverture : Shutterstock
L'auteur assume toute la responsabilité pour l’exactitude de tous les faits et des citations exposés dans le livre.
Sauf mention contraire, les citations bibliques sont empruntées à la version Bible à la Colombe © 1978 – Société Biblique Française.
CHAPITRE 1 : LE CERVEAU D'EINSTEIN
Le vol du cerveau d’Einstein
Du vivant d’Albert Einstein, tout le monde aurait voulu posséder quelque chose de lui (une interview, une citation, un autographe, un petit mot ou n’importe quoi d’autre), et cette obsession n’est pas morte avec lui. Cet engouement était si fort que dans le laps de temps qui s’écoula entre le décès et l’enterrement d’Einstein, son cerveau fut extrait de son crâne comme une noix de sa coquille. Cette cervelle qui, pendant presque un demi-siècle, avait dominé sur le monde de la physique, disparut comme l’une des particules subatomiques qui l’avaient tant fasciné.
Selon une rumeur, quelqu’un avait disséqué l’organe et l’avait ensuite conservé dans son garage de Saskatchewan, entre des crosses de hockey et des ballons de basket dégonflés. La vérité était autre : après avoir pratiqué l’autopsie d’Albert Einstein (qui était décédé d’une rupture d’anévrisme aortique) en 1955, le Dr Thomas Harvey ouvrit la boîte crânienne pour en extraire le cerveau, officiellement dans l’objectif d’effectuer des recherches scientifiques et médicales. Le seul problème est que ce médecin préleva l’organe et ne le restitua jamais (on raconte aussi que l’ophtalmologiste d’Einstein récupéra ses yeux, qu’il montrait parfois, à l’occasion de soirées).
« Harvey a gardé cette cervelle pour lui, écrivit un journaliste qui s’intéressait à ce qu’était devenu le cerveau d’Einstein. Il ne l’apporta pas à l’hôpital mais la prit chez lui, et quand il quitta l’Université de Princeton, il l’emporta simplement avec lui. Les années passèrent, sans qu’aucune recherche ni étude ne soit effectuée. Aucune action légale n’a été intentée contre Harvey, puisqu’il n’existait dans l’histoire aucun précédent de récupération d’un cerveau dans de telles circonstances. L’attention du monde s’est détournée de Thomas Harvey. Lorsqu’il donnait de rares interviews – dans des articles de journaux locaux, en 1956, 1979 et 1988 –, il répétait invariablement que dans environ un an, il aurait achevé ses recherches sur l’échantillon anatomique. » {1}
Après avoir conservé cet « échantillon » pendant quarante ans, sans rien en faire si ce n’est en distribuer des fragments à quelques rares privilégiés, le Dr Harvey – dont la carrière médicale s’était effondrée quand son acte devint de notoriété publique – prit une décision. Il avait atteint l’âge de quatre-vingts ans, se sentait peut-être coupable, et il résolut de rendre le cerveau à la famille d’Albert Einstein, en la personne de sa petite-fille qui vivait à Berkeley, en Californie. Le journaliste Michael Paterniti, dont il était l’ami, proposa de le conduire de la côte Est jusqu’au domicile de la petite-fille d’Einstein, et ils partirent donc pour un voyage à travers les États-Unis, dans une Buick Skylark, la cervelle d’Einstein flottant dans un Tupperware rempli de formol dans le coffre de la voiture.
Paterniti a écrit un livre intitulé Driving Mr. Albert ( Voyage avec M. Albert ), où il relate le voyage le plus insolite de l’histoire américaine : un vieux médecin pris de remords, un journaliste doué et, bien entendu, le cerveau d’Albert Einstein ballotté dans le coffre, ce qui ne manqua pas de susciter des émotions tout au long du trajet.
Ils tenaient entre leurs mains l’endroit littéral où trois siècles de physique newtonienne avaient été renversés.
Le moment le plus intéressant arriva à la fin du voyage, quand les deux hommes rencontrèrent la petite-fille d’Einstein, Evelyn, assez perplexe. Elle savait que les deux hommes lui apportaient le cerveau de son grand-père, mais elle n’était pas tout à fait sûre de ce qu’elle devait en faire. Alors qu'Evelyn Einstein et Michael Paterniti étaient assis à l’avant de la voiture, celui-ci ouvrit le couvercle du récipient pour lui montrer le cerveau de grand-papa Albert.
« Je soulevai le couvercle, dénouai un ruban de tissu humide, et c’est là qu’une douzaine de fragments de cerveau de la taille d’une balle de golf s’éparpillèrent – des morceaux du cortex et du lobe frontal, écrit Paterniti. L’odeur du formol nous frappa comme une gifle… Les morceaux étaient entourés de celloïdine – fragments rosâtres informes recouverts de cire jaune. J’en tirai quelques-uns du récipient de plastique et les tendis à Evelyn. Ils avaient une consistance molle et un poids équivalent à celui de très petits galets de plage. »
Evelyn et Paterniti manipulèrent un moment les fragments de cerveau, puis Evelyn, qui se souvenait très bien de son grand-père, commenta : « Toute cette agitation pour ça ! ». Un instant plus tard, elle caressa un morceau de cervelle du doigt et remarqua : « Celui-ci ferait un très joli collier ! » {2} .
Puis, tranquillement, ils remirent tous les morceaux dans le Tupperware et refermèrent le couvercle sur le cerveau d’Albert Einstein.
Étude de la matière qui étudiait la matière
Faisons abstraction de l’étrangeté de la situation (deux personnes – dont la petite-fille d’Albert Einstein – assises dans une voiture qui manipulent des fragments du cerveau du savant comme s’il s’agissait de bijoux volés). Considérons plutôt le fait que ces deux personnes tiennent entre leurs mains l’endroit littéral (et nous disons bien : littéral !) où trois siècles de physique newtonienne ont été renversés. Dans ces fragments de cerveau « de la taille d’une balle de golf » avaient été formulées les bases de la physique nucléaire. Quelque part dans ces « fragments informes rosâtres » avait émergé la formule E = mc², concept qui avait révolutionné le monde. Ces petits fragments de matière – qui n’était plus grise mais rose – avaient inventé les théories de la relativité restreinte et la relativité générale, théories qui démontrent que le temps et l’espace ne sont pas des valeurs absolues, mais qu’ils peuvent varier en fonction de la quantité de matière concernée et de la vitesse de l’observateur. En bref, ces petits agglomérats de matière qu’Evelyn Einstein et Michael Paterniti tenaient entre leurs mains dans cette Buick, sur une rue de Berkeley, en Californie, avaient élaboré certains des concepts les plus fascinants et importants de l’histoire de l’humanité.
Bien que le symbolisme de ce récit présente de nombreuses possibilités, une question se pose : Einstein, avec tout son génie, ses idées, ses passions (Albert était une sorte de Casanova), peut-il se limiter à cette matière cérébrale, à ces circonvolutions composées de neurones et fibres nerveuses ? Peut-on le restreindre à toute sa structure physique – cerveau et corps ?
Tout ce qu’était Albert Einstein se résume-t-il au final à cela ?
Ne sommes-nous, avec tout ce que nous faisons, pensons et créons, rien de plus qu’un phénomène physique, rien de plus que des atomes en mouvement ?
En fin de compte, que sommes-nous réellement – des êtres purement physiques, vivant uniquement par les lois de la physique, produisant des émotions, des idées, de l’art et de la créativité de la même façon que l’estomac sécrète des acides gastriques et le foie de la bile ? Ne sommes-nous, avec tout ce que nous faisons, pensons et créons, rien de plus qu’un phénomène physique, rien de plus que des atomes en mouvement, que la synthèse de protéines, que le blocage ou l’activation de l’adénylate cyclase, que la séquence