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pages
Français
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2014
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Publié par
Date de parution
07 août 2014
Nombre de lectures
47
EAN13
9782342027211
Langue
Français
« L'orthographe n'est pas la science des imbéciles » comme le prétendent certains. Et malgré ses « bizarreries », reconnaissons, au contraire, qu'elle est inhérente au sens de la phrase. La graphie correcte d'un mot dépend ainsi du contexte. Or, si en classe l'on contrôle l'orthographe des élèves par la fameuse dictée, elle reste, néanmoins, un problème parce qu'elle n'est pas véritablement enseignée. La dictée, en effet, n'est qu'un moyen de vérification ; elle n'est pas, proprement dit, un outil d'apprentissage. Le but de cet ouvrage est précisément d'enseigner l'orthographe. L'enseigner, en soulignant l'importance du sens pour une graphie correcte, en justifiant cette dernière, en donnant les questions à se poser, en faisant acquérir, en quelque sorte, « la gymnastique de l'esprit », tout cela allié aux connaissances grammaticales, aux procédés mnémotechniques qui permettent de mémoriser l'orthographe des mots usuels. Puisse-t-il aider à décomplexer ceux à qui l'orthographe fait peur et qui souffrent lorsqu'ils doivent écrire ! L'orthographe est affaire de règles et de subtilités et, afin de les acquérir et de correctement les appliquer, R. Permarole a composé ce précis indispensable pour celles et ceux qui connaissent d'importantes difficultés à l'écrit ou qui parfois doutent. Destiné ainsi aux petits et aux grands, ce texte trouvera par exemple sa place auprès des élèves et des parents qui les accompagnent dans leur scolarité. Agrémenté d'exercices corrigés et d'astuces intelligentes, conduit avec un sens de la pédagogie rare, patience et limpidité, cet ouvrage s'impose tout naturellement comme une référence.
Publié par
Date de parution
07 août 2014
Nombre de lectures
47
EAN13
9782342027211
Langue
Français
Une stratégie pour l'orthographe ou comment combattre les fautes d'orthographe
René Permarole
Publibook
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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Une stratégie pour l'orthographe ou comment combattre les fautes d'orthographe
Avant-propos
Je mettrai l’orthographe même sous la main du bourreau.
Th. Gautier
Avant toute chose, sachons que l’on ne devrait pas dire une « mauvaise orthographe » puisque le préfixe « ortho » veut dire : « droit, correct ». L’orthographe d’un terme est donc sa bonne graphie.
Et maintenant, avant de se dire que l’on est nul en « orthographe » et qu’il n’y a plus rien à faire pour remédier à cette situation, demandons-nous :
1. De quelle façon l’on aborde l’écriture d’un texte dicté ou que l’on compose soi-même ? L’orthographe grammaticale, en effet, est fonction du sens et de l’intention de l’auteur . Ainsi, un verbe au futur n’a pas le même sens qu’au conditionnel présent, un passé simple n’exprime pas ce qu’exprimerait un imparfait du subjonctif, un « quelque » singulier n’a pas le même sens qu’un « quelques » au pluriel, « sûr et « sur » ne signifient pas la même chose, ni « vanter » et « venter », de même que « l’a », « la » ou « là ».
Quant à l’orthographe dite d’usage, elle peut être acquise grâce à certaines règles de composition des mots, voire par certains procédés mnémotechniques.
2. Connaît-on les règles de grammaire concernant les accords, l’emploi des modes et des temps, les conjonctions de subordination ou locutions conjonctives exigeant le subjonctif… ? Ne les a-t-on pas oubliées ?
3. N’avons-nous pas oublié également la nomenclature et des notions grammaticales , les mots invariables : prépositions et les conséquences de leur emploi pour le verbe qui suit, par exemple, adverbes et leur aspect invariable, locutions unificatrices, pronoms, adjectifs non qualificatifs ? Exemple : la différence entre « leur » adjectif possessif et « leur » pronom personnel complément. Qu’est-ce qu’un verbe pronominal ? Comment s’accorde son participe passé ? Quelle question se poser pour trouver le complément d’objet direct quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire « avoir » ?
4. Connaissons-nous et utilisons-nous des « trucs », des procédés mnémotechniques pour trouver l’orthographe d’un mot ? (Mots de la même famille, ex . : fraca s -fraca sse r) ; utilisation du féminin, ex . : hagar d -hagar de …)
5. Nous posons-nous des questions ? (Quel est le sujet ? Ce verbe est-il conjugué et si oui, à quel temps, mode ? Ou est-ce un participe passé ? Et dans ce cas-là, avec quel auxiliaire est-il employé ? etc.)
Si l’on veut écrire correctement, on doit connaître ce qui vient d’être évoqué et ne pas oublier que le moindre signe orthographique (accent, tiret, tréma, lettre en lieu et place d’une autre, lettre en plus ou en moins) change le sens d’un mot, d’une phrase. Ainsi « je hais » (présent de l’indicatif) se différencie, à l’écrit, de « je haïs » (passé simple) par l’absence de tréma.
Or, une graphie correcte est indispensable et le correcteur de l’ordinateur ne corrige pas TOUTES les fautes d’écriture, et parfois, on doit écrire à la main. Enfin, n’oublions pas que tout CV comportant des fautes d’orthographe finit généralement dans la corbeille à papiers.
En conclusion, si l’on veut écrire correctement, améliorer son orthographe, il faut :
A. Tenir compte de plusieurs éléments, dont :
1. Le sens du texte, en priorité : que veut dire l’auteur ? Ou que voulons-nous dire ? Quel est le sens de cette phrase ?
2. Les prétendus petits « riens » qui peuvent tout changer (ponctuation, accents, intonation, liaisons, majuscules, etc).
3. Les règles de grammaire (règles d’accord).
4. La nomenclature et les outils grammaticaux : (déterminants, pronoms, mots invariables, etc).
5. La conjugaison et les différences d’emploi des modes et des temps.
B. Avoir la « gymnastique » de l’orthographe, c’est-à-dire :
1. Se poser des questions et savoir lesquelles.
2. Utiliser « trucs » et procédés mnémotechniques (notamment pour l’orthographe d’usage).
N’oublions jamais que la graphie correcte d’un mot (l’orthographe) est fonction de l’emploi du mot dans une situation donnée par rapport au sens que la phrase (voire le contexte) veut exprimer .
Comme, pour certains, les années de collège et d’apprentissage de la grammaire (indispensable pour une bonne graphie) sont quelque peu loin, cet ouvrage va donc rafraîchir la mémoire, et pour cela :
1. Présenter ce que l’on nomme la nomenclature, des points grammaticaux, les différentes natures d’un même mot et donc, les graphies différentes qu’il peut prendre ( Ex . : tout).
2. Montrer l’importance de ces « petits riens » (accents, trait d’union, majuscule…)
3. Présenter la conjugaison du point de vue orthographique ( Ex . : « voir » au présent de l’indicatif, « je vois » ne ressemble pas au présent du subjonctif « que je voie ») et l’emploi des modes et des temps.
4. Donner les règles des accords (sujet et verbe, participes passés, différence : adjectif verbal et participe présent…)
5. Préciser les confusions à éviter ( Ex . : « leur » et « leurs », « on » et « on n’ », « quand », « qu’en », « quant »)
6. Donner des procédés mnémotechniques concernant l’orthographe d’usage (doublement ou non des consonnes en syllabes initiales ou finales, etc), la formation des adverbes en « amment/emment », les accents circonflexes…
7. Indiquer les mots ayant une orthographe particulière ( Ex . : « abri » avec un « I » final alors que le verbe est : « abriter » avec un « T »), les préfixes et suffixes grecs et latins et quelques mots usuels sur la graphie desquels beaucoup de personnes hésitent.
8. Montrer comment l’on doit justifier sa graphie, quelles questions se poser et tout cela avec 240 exercices ainsi que les corrigés, parfois avec les explications, les justifications de la bonne graphie.
I. Notions de nomenclature
Commençons par quelques rapides notions de nomenclature.
Mot
Pour parler et écrire, on se sert de mots qui sont composés d’un ou plusieurs sons.
Lettres
.Voyelles qui, comme dirait le professeur de philosophie de M. Jourdain, « sont appelées ainsi parce qu’elles expriment les voix » (sons) : a, e, i, o, u, y.
.Consonnes « parce qu’elles sonnent avec les voyelles et ne font que marquer les diverses articulations des voix » (Molière – Le Bourgeois Gentilhomme ) :
b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, z
Simples quand il n’y a qu’une lettre ( Ex . : b, h, m), elles sont composées dès qu’il y en deux ( Ex . : ch, gn, ph, th…).
. Il existe un « H » muet qui ne se prononce pas. Donc, si le son suivant est celui d’une voyelle, on élide l’article.
. Et un « H » aspiré qui se prononce, et on n’élide plus l’article.
Ex. : L’ heure suivante, mais le hameau est charmant.
Syllabe
C’est une ou plusieurs lettres prononcées ensemble.
Ex. : a-meu-ter, cha-ri-té, peu-ple.
À noter qu’il faut couper un mot après une syllabe et non au milieu.
Ex. : mi-lieu et non pas mili-eu et encore moins m-ilieu.
Dipthongue
Réunion de deux sons qui se prononcent en une seule émission de voix.
Ex. : l ui , mien, lion.
Genre
Il existe le masculin et le féminin.
.Féminin : noms de femmes, d’animaux femelles et noms de choses précédés, au singulier, des articles « la, une ».
Ex. : Ma cousine a une poule avec une drôle de crête.
.Masculin : noms d’hommes, d’animaux mâles et noms de choses précédés au singulier des articles « le, un ».
Ex. : Le matador a tué un taureau au mufle énorme.
Nombre
Il existe le singulier et le pluriel.
. Singulier : quand le nom désigne un seul être, une seule chose, une unité.
Ex. : Une femme, un parapluie, un troupeau.
. Pluriel : quand le nom désigne au moins deux êtres, deux animaux, deux choses.
Ex. : Les homme s , une paire de gant s , des troupeau x de bison s .
Nous verrons plus loin les différentes marques du pluriel (voir « Pluriel des noms, des adjectifs qualificatifs »).
Genre et nombre sont précisés par les articles :
. définis : le, la, les, l’
. indéfinis : un, une, des
.contractés : au, aux
.partitifs : du, de la, des
Accent
(Voir Accentuation, partie III.)
Apostrophe
Remplace les voyelles « a, e, i » quand le mot suivant commence par une voyelle ou un « H » muet.
Ex. : L’homme, l’ail, s’il (et non comme on le voit parfois « si il »).
Cédille
Se place sous le « c » pour lui donner le son « S » sourd devant « a, o, u. ».
Ex. : Une façade, un maçon, un reçu.
Tréma
(Voir Accentuation, partie III.)
Trait d’union (Voir partie III.)
C’est un tiret court « – » que l’on emploie pour réunir des mots.
Ex. : un chef-d’œuvre, un porte-plume.
La présence ou l’absence du tiret peut changer le sens.
Ex. : Il peut être intelligent mais il s’est conduit bêtement ! (Il est certainement intelligent et je veux bien le reconnaître mais son comportement va à l’encontre de cela.)
Astuce : à noter en plus, l’absence de liaison.
Ex. : Il est peut-être intelligent mais sa conduite est stupide. (Qu’il soit intelligent, c’est possible mais on n’en sait rien et son comportement en fait douter).
Astuce : ici, il y a la liaison (« peutêtre »). On prononce le
« t ».
Ponctuation
En ce qui concerne la ponctuation (virgule, point virgule, point, deux points, point d’exclamation, point