Une longue marche en Chine avec l’évangile La parabole des semelles , livre ebook

138

pages

Français

Ebooks

2006

Écrit par
Jacques Leclerc Du Sablon

Publié par
Karthala éditions

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2006

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

EAN13

9782845867727

Langue

Français

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Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

EAN13

9782845867727

Langue

Français

JacquesLeclercduSablon

Unelonguemarche enChine avecl’évangile

Laparaboledessemelles

UNE LONGUE MARCHE EN CHINE AVEC L’ÉVANGILE

Jacques Leclerc de Sablon est agronome et prêtre de la Mission de France. Il a vécu au Niger et en Tanzanie pendant plus de dix ans, puis en Chine pour une autre décennie. Il a été agronome dans le développement rural, dans l’entreprise et le conseil, dans la formation et l’enseignement supérieur, particu-lièrement à l’Institut supérieur d’agriculture de Lille. Il vient d’arriver à Troyes où il exerce son métier et participe à la créa-tion d’une nouvelle équipe de la Mission de France. Il est l’auteur deJ’aime les lointains – itinÉraire spirituel d’un prêtre en Chine, coll. Les chemins du sens, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 1998, disponible sur le site suivant : http://www.pingouins.com/Livres/lointains.PDF

KARTHALA sur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé

Couverture :Cheng: authenticité, sincérité.

Jacques Leclerc du Sablon

Une longue marche en Chine avec l’évangile

La parabole des semelles

DeuxiÈme Édition

Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS

« ... Votre trésor, ce sont (…) les récits évangéliques, ou plus précisément la manière de mettre en relation ce que vous vivez quotidiennement – les épisodes de partage de la vie de ce peuple – et les épisodes de l’Évangile, plus particulièrement ceux des récits galiléens. Ce va-et-vient entre les récits de la vie quotidienne et les récits évangéliques est absolument essentiel parce qu’il fait ressortir le sens spirituel de ce que vous vivez ; il a la vertu de transformer les situations en Parole ou en Appel de Dieu. ...Vous réalisez l’Église comme ‘communauté narrative’... »

Christoph Theobald

Ouverture

Fin juin 1989, quelques jours seulement après la révol-te de Tian An Men, alors que bien des étrangers résidant en Chine étaient contraints de quitter le pays, provisoire-ment ou pas, et pour certains le cœur serré, je m’y ren-dais pour la première fois. C’était à Hangzhou, capitale de la province orientale du Zhejiang. Je venais y suivre un cours d’été de langue chinoise. Cette concomitance n’avait aucune connotation politique voulue ! Bien des années après, à 2000 km de là dans le sud-ouest de la Chine, à l’université où j’ai vécu ces dernières années, des collègues Chinois ont mentionné ce fait : « Quand tous les étrangers étaient partis, tu es venu ». Je ne tire aucune gloire de cela, surtout que je n’avais rien vu ni calculé. Je rappelle cela pour dire que dans les pages qui suivent, racontant cette ‘longue marche’ avec Jésus, il y a infiniment plus que celui qui écrit, que le récit brut d’événements auxquels il participe, que le sens qu’il en donne lui même. Ce sens apparaît malgré soi, non voulu. Il m’a été donné, offert. En voici le récit. Très souvent depuis mes premiers pas en Chine, j’ai observé combien mon récit est tout sauf exotique pour celles et ceux avec qui je le partage en France. Il ne les

UNE LONGUE MARCHE EN CHINE AVEC L’EVANGILE

tient pas à distance comme une parole lointaine, étrange, fascinante. Au contraire, ce récit semble venir de leur propre vie, de leur propre longue marche. C’est pour cela que j’ouvre ces pages, comme d’autres « évangé-listes » d’aujourd’hui ouvrent les leurs, contribuant, espérons-le, à laisser passer Jésus au milieu des foules qui l’attendent, à « les lui rendre » disait le Cardinal Suhard en créant la Mission de France dans les années 1940. Ce récit n’a ni début ni fin sinon ceux de la mis-sion qui m’a été confiée comme chrétien et comme 1 prêtre. Il a été écrit tout au long de ces années , en mar-chant. Il est un peu comme ma route, fait de beaux tronçons et de chemins difficiles, de terrains plats et de sentiers escarpés. Parfois c’est un carnet de route, par-fois une méditation, parfois une explication ou une sorte d’enseignement, en chapitres courts ou en longs développements. Ingénieur en agriculture, ma ‘longue marche’ est aussi celle d’un agronome et d’un ensei-gnant. Les pages qui suivent mêlent ces fils de vie ou peut-être les rassemblent dans un même récit, comme on fait une gerbe ! Après mon ordination de prêtre, j’ai vécu dix ans en Tanzanie, travaillant dans le développement agricole. Je viens de vivre presque une autre décennie en Chine en rapport à des activités très liées à ce pays. J’y ai tra-vaillé dans une entreprise agro-chimique et comme enseignant en université d’agriculture. Prêtre de la Communauté Mission de France depuis 28 ans, j’ai aujourd’hui 56 ans. Marchons !

1. J’avais rendu compte des premières années en Chine dans un premier livre :J’aime les lointains – Itinéraire spirituel d’un prêtre en Chine, Paris, Desclée de Brouwer, 1998. Le livre est épuisé chez l’éditeur mais quelques exemplaires sont encore disponibles. Pour les acquérir, contacter : chengyaulcu@hotmail.com).

Xiao Li

Durant les années 1993 – 1995, j’étais déjà enseignant dans l’université agricole du sud-ouest de la Chine où je suis encore. J’ai connu dans ces années des heures de grande inquiétude intérieure. Dans le silence imposé au témoignage d’évangile que j’étais venu porter dans ce pays, silence imposé à ma foi chrétienne et à ma vie de prêtre, j’ai eu des moments de vertige intérieur : « Tout ce que je crois n’est qu’illusion, ma quête de Dieu n’est que manifestation de folie. Je ne peux pas tenir dans le silence de la foi, dans la solitude du croyant. C’est de l’orgueil de vouloir tenir dans un environnement hostile. » Silence imposé, certes, par des lois religieuses contrai-gnantes. Mais aussi silence recherché, secrètement, intuitivement, pressentant combien le disciple doit se taire dans sa longue marche avec Jésus au milieu des foules. Xiao Li, l’un de mes étudiants, est tombé un jour malade. Il était atteint d’une grave maladie du foie. Il a été hospitalisé et je suis allé le voir peu de jours après son hospitalisation, accompagné de quelques-uns de ses camarades de maîtrise. Au long des semaines, nous y sommes allés plusieurs fois. Il a fallu faire une collecte

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