Un chrétien dans son siècle De Résistance en résistances , livre ebook

392

pages

Français

Ebooks

2007

Écrit par
Mandouze André

Publié par
Karthala éditions

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

EAN13

9782845869523

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

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Date de parution

01 janvier 2007

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EAN13

9782845869523

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Français

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2 Mo

André Mandouze

Un chrétien dans son siècle De Résistance en résistances

Textes choisis et présentés par Olivier Aurenche et Martine Sevegrand

Signes des Temps

KARTHALA

ANDRÉ MANDOUZE UN CHRÉTIEN DANS SON SIÈCLE

Olivier Aurenche est professeur émérite à l’Université Lumière-Lyon 2 Martine Sevegrand est historienne et membre associé au Groupe de sociologie des religions et de la laïcité (CNRS)

KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé

Couverture : André Mandouze à la fin des années 1950. Il est alors directeur de l’enseignement supérieur à l’Université d’Alger. Photo STF/AFP.

André Mandouze

Un chrétien dans son siècle

De Résistance en résistances

Textes choisis et présentés par Olivier Aurenche et Martine Sevegrand

Préface de Stéphane Hessel

Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

À Jeannette Mandouze, compagne de tous les combats d’André, toute notre reconnaissance

Préface

Quelle chance pour nous, qui gardons au fond du cœur la plus tendre amitié pour ce professeur qu’était André Mandouze, de pouvoir suivre d’année en année l’engagement politique de celui qui n’a jamais cesser d’observer le cours des événements du monde avec ce mélange de vigi-lance et d’humour qui se reflète ici à chaque page. Merci à ceux qui ont choisi parmi ses contributions à la presse les textes rassemblés dans ce livre qui fait revivre soixante des années les plus significatives de notre histoire. Oui, André Mandouze est certes d’abord un maître dont l’œuvre fait autorité parmi les latinistes, les patristiciens, les fervents de l’évêque d’Hippone du nord et du sud de la méditerranée. La hauteur de vue qui se manifeste dans ces grands ouvrages lui assure une place singulière dans l’université. J’en ai compris la dimension en l’observant, alors qu’il exer-çait à Alger des fonctions politiquement très responsables, qu’il quitta pour finir sa thèse tout en restant très attaché à l’Algérie, sa seconde patrie. Mais ici, dans ces textes qu’accueilleront avec gourmandise ses cama-rades de Témoignage chrétien, ses lecteurs du « Monde » où Hubert Beuve-Méry était particulièrement sensible à ses prises de positions, c’est un autre Mandouze qui se livre à nous. Un homme conscient dès sa jeu-nesse, dès son passage rue d’Ulm comme « prince tala », dès sa partici-pation active à la résistance, du rôle des intellectuels dans le respect et la défense des valeurs éthiques hors desquelles ni le pouvoir, ni l’Église ne sont dignes d’exercer leur mission. Et l’époque traversée entre 1945-2005, pour la France comme pour le monde, pour les empires coloniaux comme pour les confrontations entre grandes puissances, pour l’accouchement souvent douloureux des nou-velles indépendances, se prête aux analyses lucides et rigoureuses de ce journaliste qui ne se refuse pas les plaisirs de l’impertinence et de la pro-vocation. Le courage qu’il n’a cessé de démontrer dans l’action justifie pleinement l’ardeur de ses dénonciations.

UN CHRÉTIEN DANS SON SIÈCLE

Mandouze nous a quittés. Les responsables actuels de la conduite des affaires auraient plus que jamais besoin de son regard critique. Je ne peux que souhaiter qu’ils trouvent dans ces pages des garde-fous contre leurs extravagances et des incitations à assumer leurs vraies responsabilités.

Stéphane HESSEL Ambassadeur de France

AVERTISSEMENT

On connaît la manière dont André Mandouze avait conçu ses deux tomes deMémoirespubliés en 1998 (Viviane Hamy) et 2003 (Éditions du Cerf). Plus que d’un récit de vie, il s’agissait d’une mise en perspective de ses nombreux écrits, tantôt seulement replacés dans leur contexte « historique », tantôt commentésa posteriori, parfois nuancés, jamais reniés. Les dimensions des deux ouvrages ne lui avaient pas permis de donnerin extenso, sauf deux ou trois exceptions, les nombreux textes qu’il glosait. Notre propos est de livrer, dans leur version intégrale, sauf, là aussi, deux exceptions, un choix de ces textes, afin de permettre au lecteur de prendre une connaissance immédiate et directe de documents aujourd’hui dispersés dans une multitude de quotidiens, d’hebdomadaires ou de revues souvent difficiles à trouver. Nous avons privilégié ces textes, plus éphémères, aux contributions publiées dans des ouvrages collectifs, réputés plus accessibles. Livrer ces documents sans aucune coupure, tels qu’ils ont été jetés sur le papier, dans le feu de l’action, c’est fournir autant de preuves des engagements, successifs ou simultanés, d’André Mandouze comme citoyen et comme chrétien. Manière aussi de rendre hommage à l’homme de tous les combats, menés sur tant de fronts. Précisons d’entrée qu’une autre forme d’hommage est prévue, regroupant un certain nombre d’articles « scientifiques » consacrés à Augustin et à la Patristique, en préparation aux éditions du Cerf sous la direction de Paul Mattéi. Cette césure, due à des motifs essentiellement pratiques, ne doit pas masquer l’unité profonde de la démarche d’André Mandouze, poursuivie sans désemparer tout au long de sa vie. On trouvera ici, par exemple, de nombreuses preuves du « bon usage » qu’il a fait d’Augustin à propos de l’Algérie Les documents présentés ici sont à prendre comme autant de « pièces à conviction » qu’André Mandouze, homme de convictions s’il en fut, versait aux débats où il s’engageait. Avocat, mais plus souvent encore procureur, il fournissait – et fourbissait – ces pièces à conviction comme

UN CHRÉTIEN DANS SON SIÈCLE

autant d’armes, de papier, car les joutes auxquelles il a participé étaient – à l’exception notable de l’Algérie où, comme on sait et comme on le verra à la lecture de son journal de cellule publié ici pour la première fois, il paya de sa personne – heureusement verbales ou imprimées. Faire connaître ces pièces à conviction dans leur intégralité et sur la longue durée (plus de soixante ans d’activité militante), c’est permettre au lecteur de prendre conscience de l’extraordinaire imbrication des causes abordées, en même temps que la rigueur, que l’on n’hésitera pas à qualifier d’« évangélique », avec laquelle chacune était traitée. Découvrir ces pièces à conviction, c’est accéder au laboratoire où elles s’élaboraient, suivre la subtilité du raisonnement, apprécier les facettes d’un style et pas seulement l’art des titres, goûter un talent de polémiste, décuplé sans doute lorsque certains de ces textes étaient lus à la tribune d’un meeting. Notre seule ambition est de permettre, aux uns la découverte, aux autres la re-découverte d’une personnalité engagée dans son siècle, et même outre siècle... Le choix des textes retenus répond à quelques principes : nous avons privilégié les textes écrits entre 1943 et 1981, période « couverte » par les deux tomes desMémoires, mais nous en avons joint plusieurs autres, écrits postérieurement. On trouvera en outre plusieurs inédits. Parmi ces inédits, de longs extraits du journal de cellule écrit à la prison de la Santé entre le 13 novembre et le 19 décembre 1956 qu’André Mandouze souhaitait publier sous le titre deSolitude pour l’Algérie. Un autre inédit, datant de 1975, a été placé en tête du recueil : il s’agit du texte d’une conférence prononcée au Centre Lacordaire de Montpellier, une des rares occasions où il s’est « raconté ». Cet « André Mandouze par lui-même » nous a paru la meilleure manière de donner accès, d’entrée de jeu, aux engagements auxquels il a consacré sa vie.

Remerciements

Olivier AurencheetMartine Sevegrand

Nous remercions pour leur aide précieuse à toutes les étapes de la préparation de ce livre Jeannette Mandouze, Marcel et Geneviève Foussat, Pierre et Claudine Chaulet, Nelly Kalaï, Patrick Desfarges et Marie-Laure Aurenche.

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