Si ton cœur croit... Le chemin d’une foi , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869370

Langue

Français

Jean-Pierre Jossua
Si ton cœur croit...
Le chemin d’une foi
SI TON CŒUR CROIT... LE CHEMIN D’UNE FOI
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Un plan d’eau vive sous le sombre (le « pesquié » d’un grand mas sous le Lubéron), autre figure d’une foi d’aujourd’hui... (Photo : J.-P. Jossua).
¤Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-937-0
Jean-Pierre Jossua
Si ton cœur croit...
Le chemin d’une foi
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Aux éditions du Cerf
Le Père Congar. La théologie au service du peuple de Dieu(1967). Le Salut, incarnation ou mystère pascal(1968). Lectures en écho. Journal théologique I(1976). L’Écoute et l’attente. Journal théologique II(1978). Un homme cherche Dieu(1979). Lettres sur la foi(1980). Prière. Journal théologique III(1983). La Condition du témoin(1984). La Licorne. Images d’un couple(1985). La Beauté et la Bonté(1987). Le Dieu de la foi chrétienne(1989). Le Livre des signes. Journal théologique IV(1993). Mon amour vient à moi. Lecture des psaumes(1996). La Chèvre du Ventoux. Journal pour chercher la sagesse. Journal théologique V(2001).
Avec B. Quelquejeu et P. Jacquemont
Une foi exposée(1972). Le Temps de la patience(1976). De qui tenir... Portraits de famille(1979).
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SI TON CŒUR CROIT...
Chez d’autres éditeurs
Pierre Bayle ou l’obsession du mal (Aubier-Montaigne, 1977). Discours chrétiens et scandale du maldu (Éd. Chalet, 1979).
Christianisme de masse ou d’élite, dialogue avec Jean Daniélou(Beauchesne, 1968). Pour une histoire religieuse de l’expérience littéraire (Beauchesne : T. I, 1985 ; T. II, 1990 ; T. III, 1994 ; T. IV, 1998). La Foi de jour en jour. Chroniques deRéforme (Beauchesne, 1988). La Littérature et l’inquiétude de l’absolu (Beauchesne, 2000).
La Foi en questions(Flammarion, 1989). Seul avec Dieu. L’aventure mystique (Gallimard, 1996). Une Vie(Desclée de Brouwer, 2001). Figures présentes, figures absentes. Pour lire Philippe Jaccottet(L’Harmattan, 2002). La Passione dell’Infinito nella letteratura (Argo, 2005). Carnets du veilleur(Arfuyen, 2006). Peut-on parler de Dieu? (Labor et Fides, 2006).
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Qu’aura été ma foi ?
 Onfray et autres athées militants, mais aussi mes amis dont l’agnosticisme me semble naturel, peuvent dire ce qu’ils veulent. Je vis depuis plus de cinquante ans une relation d’amour avec mon Dieu, qui a changé mon existence, m’a radicalement transformé moi-même et m’a permis d’aider quelques personnes à vivre. J’ai souvent parlé, écrit sur la foi. Je veux à présent oublier cela autant que possible et découvrir, en l’écrivant, ce que je vise quand j’emploie les mots foi, croire, se fier à..., sans m’encombrer de ce que je penserais devoir dire ou croire. Écrire lentement, de façon continue – et non plus, comme ces dernières années, de manière fragmentaire – au rythme d’une prise de conscience de l’expérience. Mon projet de l’an 2000, qui pariait sur la possibilité d’écrire l’avenir au moment où il advient ou se laisse pres-sentir, a bien abouti à un texte, mais plus haché encore que les journaux qui captaient le présent et le laissaient résonner en moi, ou l’autobiographie en fragments qui ressaisissaient quelques traces du
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SI TON CŒUR CROIT...
passé dans la mémoire. Et il ne pouvait en être autrement, puisqu’il s’agissait d’appréhender l’encore inconnu, le surprenant, sans exercer sur lui aucune maîtrise : une prise légère, instantanée.  Une relation d’amour, disais-je. Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord ceci : j’ai éprouvé au tout début de cette étape nouvelle de ma vie – et à quelques moments brefs depuis lors – le sentiment soudain et intense d’une Présence remplissant le monde et moi-même, plus réelle que toute autre réalité. Par héritage rationaliste familial, je ne croyais alors à rien qui fût d’ordre religieux ou spirituel. Dans cet instant et à partir de lui, j’ai « cru ». Ce qui s’est passé en ces premiers moments n’était-il que « croire », ou d’abord d’une autre nature ? Et qu’ai-je cru ? Semblable à toute autre expérience humaine, mon ébranlement initial se présentait comme un état subjectif, et celui-ci était référé à un événement. Étant donné la nature de cet événement insolite, peut-on affirmer qu’il y ait eu là une expérience au sens propre, ou seulement – quoi que j’aie pu en penser alors – son versant subjectif ? Il n’y avait, en effet, aucune évidence sensible, aucune illumination intellectuelle ou certitude par raisonnement, et l’on pourrait considérer ce que j’ai appelé, faute de mieux, sentiment ou impression, comme un simple affect ou un fantasme. En tout cas, il me semble, ce n’était pas encore « croire », mais « pâtir ». Puis, dans un deuxième temps, au moins virtuel, j’ai cru, je me suis fié. Et ce que j’ai cru, c’est que l’événement intérieur qui permettait cette nouveauté du croire représentait l’intervention d’une Réalité non certes extérieure à moi mais autre que moi. Or, comme tout cela s’est produit au moment où je venais de commencer à lire la première page desConfessions
QU’AURA ÉTÉ MA FOI?
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d’Augustin – livre choisi pour cet été 1952, avec la Bhagavad-Gità, afin de comprendre si je pouvais chercher quelque chose, dans une relative détresse existentielle, du côté du religieux – on doit penser que l’événement était dans une certaine mesure suscité ou du moins marqué par cette lecture, par cette prodigieuse écriture. Il se rattachait donc à d’autres expériences, elles-mêmes issues de l’ébran-lement chrétien.  « Ce que j’ai cru », c’était – disais-je – la consis-tance propre et la souveraineté de l’événement. L’expérience était à la fois, à mes yeux, un état vécu et le heurt d’une Réalité, que j’ai crue vivante et transcendante. Ce serait sans doute dépasser le vécu que d’employer le mot – dont j’ai fait usage par la suite pour exprimer ce qu’il y a d’ultimement original dans le religieux hébraïque et chrétien – d’une « initiative » qui ne viendrait pas de moi. Car je ne saisissais pas cet étrange vis-à-vis en même temps « intérieur » à moi comme étant en mouvement vers moi, mais commeétant pleinement ou, si l’on veut – mais peut-être est-ce déjà trop dire ? – comme étant tournévers moi, m’accueillant, me réintégrant. En tout cas, l’événement m’atournél’Autre à vers mon tour. L’image anthropomorphique la plus appro-chante serait peut-être celle d’un « père » (un « père immortel » ? mon père mort à Auschwitz ?), mais je ne pense pas qu’elle me soit venue alors, et elle peut fort bien s’être ajoutée par la suite à l’étincelle origi-nelle. « Initiative » serait donc excessif, mais il est certain que dès le début j’ai pu « parler à... », « m’en remettre à... ». J’ai cru, par conséquent, non seu-lement à l’impression intime comme don (ce que je vis est réel), mais encore à un Donateur supposé bienveillant. Ou plutôt, les deux ne faisaient qu’un :
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