Les femmes dans l’Église protestante ma’ohi Religion, genre et pouvoir en Polynésie française , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869387

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Gwendoline Malogne-Fer Les femmes dans l’Église protestante ma’ohi Religion, genre et pouvoir en Polynésie française
Préface de Jean-Paul Willaime
mémoire d’Églises KARTHALA
LES FEMMES DANS L’ÉGLISE PROTESTANTE MƖ’OHI
La publication de cet ouvrage a bénéficié du soutien du Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux (CNRS/EHESS)
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Sortie du temple à Hitiaa (Tahiti) (aquarelle de Claude Sarah Budeisky).
¤Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-938-7
Gwendoline Malogne-Fer
Les femmes dans l’Église protestante mƗ’ohi
Religion, genre et pouvoir en Polynésie française
Préface de Jean-Paul Willaime
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Depuis quarante ans, nous avons été les spectateurs et les acteurs d’une formidable mutation du panorama religieux mondial. Au milieu du e XXsiècle, un peu plus d’un catholique sur deux dans le monde vivait en Europe et en Amérique du Nord ; le nouveau millénaire n’en comptera bientôt plus qu’un sur trois et le temps est proche où l’Afrique aura presque autant de chrétiens que l’Europe occidentale. Cette situation est le fruit de l’histoire : l’histoire missionnaire des e e XIX etXX siècles. Des colonisations aux indépendances, non sans douleurs, des communautés chrétiennes – catholiques, protestantes, orthodoxes – sont nées en dehors de l’Occident, puis de véritables Églises, qui se sont affirmées et témoignent autrement de l’Évangile du Christ. Elles se penchent aujourd’hui sur leurs origines et veulent en connaître les sources. La collectionMémoire d’Églises entend se situer dans cette pers-pective en recourant à uneapproche historique. Il faut multiplier les histoires particulières pour que deviennent enfin possibles les synthèses informées qui manquent sur les Églises du Sud. Cette collection est dirigée par Paul Coulon, directeur honoraire de l’Institut de science et de théologie des religions (Institut Catholique de Paris), Membre titulaire de l’Académie des sciences d’Outre-Mer.
Remerciements
Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat en sociologie réalisée sous la direction de Danièle Hervieu-Léger et soutenue en juin 2005 à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Je remercie toutes les personnes de l’Église évangélique de Polynésie française qui m’ont accordé du temps : qu’ils soient pasteurs, diacres, évangélistes ou membres d’église, tous m’ont fait partager leurs réflexions, leurs interrogations et ont ainsi grandement contribué à cette étude. Mes remerciements vont aussi à Danièle Hervieu-Léger, qui par sa confiance, ses conseils et ses enseignements m’a permis de mener à bien ce travail. C’est en lisantLa religion pour mémoireetLe pèlerin et le convertiReligions, conjugalités et, puis en assistant aux séminaires « parentalités » et « Sociologie de la modernité religieuse » que j’ai puisé de nombreuses pistes de réflexion. Merci à Brigitte Derlon, Catherine Marry, Jean-Paul Willaime et Jean-François Zorn qui m’ont fait l’honneur d’être membres du jury de soutenance. Il n’est pas possible de citer individuellement toutes les personnes, nombreuses, qui m’ont permis d’effectuer ces recherches dans de bonnes conditions. Je tiens néanmoins à remercier tout particulièrement mes parents, qui m’ont fait découvrir la Polynésie française ; Tetua Flores pour son travail de traduction ; le laboratoire IRIDIP de l’université de Polynésie française dirigé par Pierre-Marie Decoudras puis par Sylvie Andrée ; Jean-Marc Regnault, Daniel Margueron, Denise et Robert Koenig pour l’intérêt qu’ils ont toujours manifesté pour mes recherches ; et le CNRS qui en m’accueillant en détachement au sein du Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux (CEIFR) a facilité l’achèvement de cette étude. Enfin, je remercie Yannick Fer, qui a partagé avec moi ces quatre années passées à Tahiti, pour son aide constante et ses conseils, tant sur le terrain que pendant le travail de rédaction.
Précisions linguistiques
Les mots tahitiens sont orthographiés selon les indications fournies par Yves Lemaître dans sonLexique du Tahitien contemporain(1973). Leese prononce toujoursé, leuse prononce toujoursou. Lehest toujours aspiré. Les voyelles peuvent être longues ou brèves : quand elles sont longues, elles sont surmontées d’un trait horizontal, ou macron, comme dansmâ’ohi.
Préface
L’ouvrage de Gwendoline Malogne-Fer, qui repose sur une connaissance précise du terrain polynésien et a mobilisé une grande diversité d’informations, nous entraîne, à travers l’étude des femmes dans l’Église évangélique de Polynésie française, dans une passionnante analyse des relations entre « religion, genre et pouvoir » dans ce territoire du Pacifique. Voici donc un livre qui aborde un thème très actuel, la question du genre, dans un espace géographique particulier et dans un secteur original de la vie sociale : celle de l’Église protestante en Polynésie française, une Église qui joue incontestablement un rôle plus important dans l’espace social polynésien que les Églises dans l’espace social de la métropole. L’étude s’appuie sur des enquêtes (en particulier 140 entretiens semi-directifs réalisés dans les années 2000-2002 et 42 questionnaires remplis par des diacres), une collecte et analyse de documents (archives, mémoires des élèves pasteurs, articles de journaux) et l’observation de diverses manifestations (cultes, études bibliques…). Elle est structurée en trois grandes parties. La première, qui considère la situation avant la décision de 1995 de l’Église évangélique de Polynésie française d’admettre les femmes au pastorat, analyse la configuration traditionnelle du couple pastoral et le « ministère dérivé » exercé par la femme du pasteur. Cette première partie se termine par un chapitre qui, en étudiant l’institutionnalisation progressive du rôle des femmes dans l’Église (création d’un « comité des femmes », d’un « dimanche des femmes »…), assure bien la transition avec la deuxième partie du travail consacrée au parcours des premières femmes pasteures et diacres. La troisième partie aborde enfin directement la question de la féminisation et de la professionnalisation du pastorat en s’interrogeant sur les conséquences dans le fonctionnement de l’institution Église. Étudiant, à la fin de cette troisième partie, les évolutions théologiques au sein de l’Église évangélique de Polynésie française, G. Malogne-Fer pose la question « libération du peuplemâ’ohiet/ou libération des femmes mâ’ohi? ».
8
LES FEMMES DANS L’ÉGLISE PROTESTANTEMÂ’OHI
Le fil conducteur choisi par l’auteure révèle sa pertinence : en étudiant la place et le rôle de la femme dans la vie de ces paroisses polynésiennes, G. Malogne-Fer peut en effet mettre en relation de façon judicieuse les évolutions de la société globale (en particulier l’accès croissant des femmes à la formation scolaire et universitaire) et celles de la soci été ecclésiale. Ce qui permet de croiser également la question de la culture mâ’ohiet de la façon dont celle-ci s’est appropriée le christianisme. Particulièrement intéressants et pertinents sont les développements de l’auteure sur l’appropriation de la Bible par les femmes et la façon dont elles s’autorisent à prendre la parole. Rapport à la Bible, formation scolaire et théologique, participation au mouvement œcuménique international (à travers le Conseil oecuménique des Églises et la Pacific Conference of Churches) ont contribué à affermir le rôle de ces femmes qui, malgré de multiples résistances et inerties, ont progressivement conquis leur place. Ce qui souligne d’autant plus le paradoxe d’une professionnalisation pastorale des femmes qui les pousse vers des ministères de l’écoute alors que les hommes pasteurs s’affirment plus du côté du discours et de la théologie. Reproduction de la domination masculine ? Oui et non. Car, et c’est l’apport majeur de cet ouvrage, la promotion des femmes dans la vie de cette Église entraîne toute une série d’évolutions aussi bien dans la vie paroissiale que dans la théologie elle-même. Même si divers traits nous renvoient aux caractéristiques propres de la Polynésie française et de la culturemâ’ohi, j’ai été frappé des nombreux parallèles et similitudes que l’auteure a pu établir avec les constats que nous avions faits dans nos études sur les femmes pasteures en France, tant en ce qui concerne les conditions d’accès à ce ministère que dans les manières de l’exercer. Outre son intérêt majeur comme contribution à une sociologie du protestantisme en Polynésie française, ce livre retiendra l’attention de tous les lecteurs intéressés par les études de genre en général, plus particulièrement celles consacrées aux évolutions de la division sexuelle du travail dans les Églises chrétiennes.
Jean-Paul Willaime
Directeur d’Etudes à l’EPHE
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