Le leadership féminin dans les Eglises en Afrique , livre ebook
145
pages
Français
Ebooks
2023
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
145
pages
Français
Ebooks
2023
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
01 février 2023
Nombre de lectures
0
EAN13
9789956628230
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
01 février 2023
Nombre de lectures
0
EAN13
9789956628230
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Le leadership féminin dans les Eglises en Afrique i
Titre :Le leadership féminin dans les Eglises en AfriqueISBN:9789956628230 © Dora Joseph, 2023 By Guiguess Editions, 2023 Ce livre est publié avec la collaboration des éditions Maïa, 13 rue Amelot, Paris, FranceISBN : 979-8-37826-873-3 Couverture :M. Sokoto Alifa AbakarIntérieurDr. Bamniram Augustin,: Mme. Djomeni Foyet, Dr. Teuboké Nestor, Mme. Keumeni Thérèse Vidane, Dr. Mabard Abdias et M. Gaya Esau Photographie de la jaquette: Getty Images et Djomeni Foyet Imprimeur :Eric Feuteng(Yaoundé) Distributeur: Bibliothèque Radel (Maroua, EN- Cameroun), Librairie Guiguess ;MoulvoudaLJeͿ, CerĐle des Aŵoureudž de LeĐture de l’UŶiversité de YaouŶdé I.Monographie:121–X 1 P ; 20cmSiège social: BâtiŵeŶt ďlaŶĐ eŶ faĐe de l’hôtel de ville de MoulvoudaLJe, Moulvoudaye–EN- Cameroun Tél: +237 695 623 027 / +237 651 856 030 Courriel:guiguesseditions@gmail.comSite-Web:www.guiguesseditions.wordpress.com ii
Dora Joseph Le leadership féminin dans les Eglises en Afrique
Guiguess Editions
iii
À toutes les femmes de l’EFδC, À toutes les femmes qui se battent et qui aspirent à la reconnaissance de leur ministère, À toute personne qui cherche à défendre les droits des personnes marginalisées dans nos sociétés, À toute personne intéressée par cette question, À ma mère.
iv
REMERCIEMENTS
À Dieu pour sa grâce et ses bontés dans ma vie, et d'avoir permis à ce que je puisse finir cette formation et aussi dem’avoir permis de faire ce travail sur la place de la femme dans l’Eglise.À mon encadreur et directeur de mémoire le Professeur Christophe MONNOT qui a accepté et a donné son temps et ses expériences pour que ce travail puisse aboutir. Qui par sa disponibilité et sa disposition a beaucoup apporté pour que ce projet de mémoire soit réalisable. Pour avoir beaucoup investi de son temps. À Jean KOULAGNA, directeur de l'Institut Œcuménique de Théologie Al εowafaqa, pour son accompagnement et son soutien paternel envers moi. Qui comme un père, depuis son arrivé à Al Mowafaqa comme directeur, n’a pas ménagéses efforts pour que ma situation financière soit réglée malgré les difficultés. À Samuel DAWAI, directeur de l’Ecole de Théologie de Kaélé, pour avoir été dès le départ de mon projet de formation théologique, toujours présent en conseil et encouragement. Pour m’avoir apporté des conseils, ayant aidé pour que ce projet soit possible, et de m’avoir relu et apporté des remarques et observations. À Elisabeth PARMENTIER, Professeure de Théologie Pratique et théologienne protestante française, pour son aide par des recommandations bibliographiques, pour l’amélioration de ce travail.Aux membres du conseil d'administration de l'Institut Al Mowafaqa pour leur soutien,
v
À tout le personnel de l'Institut Al Mowafaqa, ancien et en poste, visiteur et permanent, pour la disponibilité et la disposition constante dans ma formation et mon accompagnement durant mon parcours. A Madame Marie-Odile DIOUF pour son engament pour la vie de l’Institut. À ma famille, d'avoir été là pour m’encourager. À l'EEAM en général et la paroisse de Rabat en particulier pour le soutien multiforme. À Alexandre R. EPEE MBIMBE, pasteur de la mission Evangélique Internationale MAHANAIM LE CAMP DE DIEU, qui m’a beaucoup apporté son soutien quand j’en avais vraiment besoin. A Madame BARA Julie, présidente nationale de l’association des femmes de l’EFδC, pour son implication dans la réalisation de ce travail. A Madame GUILLAME HAYABELE Marguerite pour sa disponibilité et son rôle joué dans le cadre de ma formation au Maroc. À Martin MINNAMOU, mon cher ami et frère en Christ, pour sa disponibilité et son aide pour me fournir certains documents de l’Çglise notamment les procès-verbaux et les rapports des AG. À Daniel APIATIDI, qui a pris la vidéo où le discours à la base de ce projet était incluset l’a mise en ligne.A toutes les personnes qui de près ou de loin m’ont apporté leur soutien durant mon parcours.
vi
Préface
L’Église des femmes etdes hommes au Cameroun
δa question de la place des femmes dans l’Çglise ne se pose pas quand on évoque l’engagement des fidèles ou des bénévoles. Par contre, elle agite les esprits quand il s’agit de prendre une quelconque responsabilité spirituelle!
Cette question n’est pas unique au christianisme, mais elle remue les trois grands monothéismes. Chacun y répond à sa façon. Le christianisme se distingue pourtantŔcela dès l’Çglise primitive Ŕpar la participation des femmes aux côtés des hommes aux activités cultuelles régulières. Dans le judaïsme traditionnel, la participation des femmes est conditionnée par des espaces séparés et dans l’islam sunnite, la participation des femmes à la prière collective n’est même pas recommandée.
Cette singularité chrétienne d’ouvrir grand la porte aux femmes s’est toutefois arrêtée au seuil de la responsabilité spirituelle. La prêtrise, le pastorat ou la responsabilité d’une communauté chrétienne sont encore aujourd’hui presque exclusivement réservés aux hommes.
e Malgré tout, dès le XIX siècle, des femmes protestantes de tous bords remettent en question cette domination masculine. Qu’elles proviennent de mouvements évangéliques, luthériens ou réformés, ces chrétiennes ont, par leur engagement, démontré l’évidence de leur égalité avec les hommes sur le thème de la responsabilité. Malgré ces évidences, on doit constater le
vii
peu de retombées. Les responsabilités laissées aux femmes dans l’Çglise sont toujours minoritaires.
δe livre de Joseph Dora souligne qu’il en va de même pour l’Çglise fraternelle luthérienne du Cameroun (EFδC). De brillantes pionnières comme Anna Handahl dans le pays de Musgum ont influencé durablement le paysage religieux du pays. Ces fondatrices de l’EFδC auraient dû, selon l’auteur, marquer l’Çglise du sceau de l’égalité entre hommes et femmes dans l’Çglise du Cameroun. D’autant qu’il y a eu un travail manifeste de femmes missionnaires autant à l’hôpital εartha Adaire de Yagoua qu’à l’école biblique centrale, ainsi qu’un travail incalculable des épouses des missionnaires sur place. Et encore, poursuit l’auteur, il faut compter sur le travail important de Camerounaises, après le départ des missionnaires, comme celui de Rebecca Maïtkoulédé ou de Djara Kogné.
Le long processus pour la reconnaissance del’égalité entre femmes et hommes pour le ministère spirituel dans les différentes Églises et branches du protestantisme dépendent bien plus de facteurs sociologiques que théologiques comme le remarque Mark Chaves dans son ouvrage «Ordaining Women : Culture and Conflict in 1 Religious Organizations» . Un déroulement que nous avons également observé en Europe et que l’auteur relève aussi pour le Cameroun.
Les femmes entrent dans les responsabilités souvent par la petite porte. ηn leur reconnaît d’abord un rôle pour l’enfance, puis la jeunesse, puis le diaconat et l’aumônerie, le rôle d’assistant pastoral ensuite, pour finalement accéder à l’égalité de reconnaissance pour le ministère pastoral
1 Chaves, Mark. 1997.Ordaining Women : Culture and Conflict in Religious Organizations. Cambridge: Harvard University Press.
viii
plein. Les différents mouvements et Églises protestantes peuvent s’arrêter pour la reconnaissance des femmes à l’une ou l’autre de ces étapes et y rester pour un temps plus ou moins long.
δ’auteur de cet ouvrage pense qu’il est maintenant temps de passer à une nouvelle étape de la reconnaissance du ministère féminin pourl’EFδC. δes différents arguments historiques et bibliques en ouvrent la voie. Les documents fondamentaux de l’Çglise permettent une réflexion en ce sens.
Fruit d’un travail de licence à l’institut œcuménique Al Mowafaqa au Maroc et à la faculté de théologie protestante de l’université de Strasbourg, ce livre constitue un plaidoyer argumenté. Rédigé lors de la crise de Covid-19 avec des restrictions et confinements, le travail aurait pu se contenter d’une réflexion à partir d’une exégèse biblique. Ce n’est pas ce que l’auteur a choisi! Bravant les éléments contraires, perdant l’emploi qui lui permettait de vivre au Maroc pour suivre ses études, il a préféré ne renoncer à rien et collecter des documents originaux, peu connus, des données historiques spécifiques au Cameroun. Évidemment, fidèle à la tradition protestante duSola Scriptura, la réflexion biblique n’est jamais loin. εais l’intention de l’auteur est aussi de rendre à son pays, et particulièrement aux Camerounaises, une partie de leur histoire. δ’Çglise leur doit beaucoup.
Cette histoire constituée des petites histoires de pionnières et de femmes engagées est racontée par un homme d’Çglise, frappé par la partialité et l’injustice faites à ses sœurs en Christ. De manière révélatrice, c’est un homme qui peut prendre le risque de raconter l’histoire précieuse des femmes de son Église. Peut-être que bientôt des femmes auront la liberté d’ajouter leur petite histoire à la
ix
grande histoire de l’Çglise au Cameroun. Peut-être que des femmes pourront s’approprier et retracer cette histoire.
Cet argumentaire pour le ministère féminin pourrait encore être étayé par de nombreuses réflexions bibliques, mais celles-ci ne manquent pas en théologie protestante. Par contre, la mise en commun de plusieurs récits de Camerounaises manquait à la mémoire de ce beau pays. Quoi que décide l’EFδC sur le statut du ministère féminin en son sein, la cause des femmes va avancer. La parution de cet ouvrage y contribue incontestablement. Sans compter que la liste des pionnières et des personnalités marquantes ne va faire que de s’allonger!
Pr. Christophe Monnot
Maître de conférences en sociologie des protestantismes
Strasbourg, le 14 février 2022
x
