La foi de Vatican II Parcours d’humanité , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2004

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845864825

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Nicolas de Bremond d’Ars Jean-Marie Le Maire, Jacky Marsaux
La foi de Vatican II
Parcours d’humanité
Préface d’Albert Rouet
LA FOI DE VATICAN II
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture : Kasimir Malevitch, tête de paysan vers 1930, huile sur contreplaqué 71,7 x 53,6, musée russe de Saint-Pétersbourg, appelé aussi icône du Christ paysan.
¤Éditions KARTHALA, 2004 ISBN : 2-84586-482-5
Nicolas de Bremond d’Ars, Jean-Marie Le Maire et Jacky Marsaux avec la collaboration de René d’Huy et de Dominique Thépaut
La foi de Vatican II
Parcours d’humanité
Préface d’Albert Rouet, archevêque de Poitiers
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
LE GROUPE ÉCHOS
Nicolas de Bremond d’Ars, prêtre du diocèse de Paris, vicaire en paroisse, sociologue.
René d’Huy est prêtre du diocèse de Créteil, Fidei donum pour 6 ans à Sumatra, par l’intermédiaire des Missions étrangères de Paris.
Jean-Marie Le Maire est curé de paroisse à Bordeaux, historien.
Jacky Marsaux, prêtre du diocèse d’Amiens, en charge d’une paroisse rurale. Enseignant à l’Institut catholique de Paris (IER) et au Séminaire interdiocésain de Lille. Ancien animateur de l’Équipe nationale évêques-prêtres.
Dominique Thépaut est prêtre du diocèse de Quimper et Léon, aumônier militaire.
A Georges Wierusz KOWALSKI, A Henri CHICOYNEAUDE LAVALETTE, s.j. Qui nous ont initiés à la joie de la Théologie pratique.
Préface
Y a-t-il jamais eu des époques tranquilles ? Nous en rêvons pourtant, toujours enclins à imaginer un âge d’or où la sérénité régnait dans la simplicité des évidences, le noir vraiment noir et le blanc immaculé. Un temps où bien et mal se distinguaient nettement, comme la faim et la satiété, l’obéissance et l’anarchie... Il se peut que cet imaginaire doive beaucoup au séjour utérin. Mais nous sommes nés, jetés au monde, livrés à l’ambiguïté des êtres et des choses. En un monde incertain où tracer sa route suppose une étoile que nous envions aux mages. Un monde complexe dans lequel le vent qui emporte de son souffle, creuse aussi les tempêtes. Il serait aisé de poursuivre sur cette lancée ! Elle possède sa part de vérité qui, au fond, tient en peu de mots : naître, c’est accepter l’ambivalence d’un monde qui nous précède. Ce fait, il nous appartient de le rendre fécond ou stérile. Donc de tenter de répondre le mieux possible à l’exigence de rendre notre existence créatrice et responsable de son histoire. Mais pour l’exprimer, nous faisons appel à des images. L’âge d’or, la nourriture, la route, les étoiles, le vent... Regarder la vérité toute nue serait-il à ce point difficile, qu’il la faudrait habiller d’évocations, de signes, de métaphores ? Bref, de renvois à une autre approche du réel que celle des axiomes et des chiffres, des principes et des abstractions. La vérité a besoin de chair. L’analyse précède le poète mais enserre l’utopie.
8 LA FOI DEVATICANII Les chiffres et les images
Intéressant débat qui n’est pas que philosophique. Il décrit assez bien les deux approches de l’Église actuelle en France. On utilise, d’un côté, des chiffres, des statistiques, du concret quantifié. Une ordination presbytérale de plus et l’émotion frémit, alors que les chiffres des ordinations sont sensiblement égaux depuis vingt ans. A l’opposé peut-on dire, s’étale une littérature du concret, exalté des grands rassemblements, au misérabilisme d’un Dieu indigent ; d’une piété incandescente à une tolérance exsangue. Quand les chiffres et leurs commentaires frisent la neurasthénie de la récession, une littérature facile s’entiche de violettes et menus gestes. Plus que deux systèmes interprétatifs du réel, les statistiques et les jovialités (pour les nommer d’un trait), deux univers d’images s’opposent et rivalisent, celui du « déclin inévitable de l’Église » dont parle un journaliste, et celui de la loi de « grandeur spirituelle des petites choses ». Je ne suis évidemment pas prêt à accorder crédit aux pronostics télévisés et, tout en respectant « les petites choses », je pense aussi qu’aucune des deux positions et encore moins leur confrontation n’éclairent véritablement les urgences actuelles. On n’a pas à choisir entre un verdict impitoyable et la méthode Coué ! Ce que révèle en fait cette description, c’est combien fait défaut un travail d’intelligence, c’est-à-dire une plongée dans la réalité, sa saisie, sa découverte et une tentative d’interprétation pour la rendre compréhensible et, par là, transformable. Les images peignent, elles ne changent que les apparences. Il convient évidemment d’aller plus avant. Au travail d’intelligence, s’ajoute une autre urgence, celle de redonner force à une approche symbolique du réel. Au sujet de l’Église, les constats rapides entraînent aux jugements expéditifs. Un indicateur baisse-t-il ? Avant de gémir, il conviendrait de s’interroger sur le sens de cette baisse, elle n’est pas toujours néfaste, elle stimule l’inventivité et, à tout le moins, indique une modification de l’environnement. L’intelligence ne
PRÉFACE9 saurait s’attacher à l’immédiat. Cherchant à lire de l’intérieur elle aspire à voir loin grâce à son recul. Or le même recul demande à s’appliquer aux signes. Leur lecture instantanée évalue en succès ou en échec, comme dans le sport. Le court terme engage, dit-on, à juger l’arbre à ses fruits. Les fruits hâtifs ne sont pas les meilleurs et certaines graines attendent de longs mois avant de germer. La patience de Dieu est déjà un thème des épîtres catholiques (2 P 3, 8). Le signe agit dans la rapidité, ici et maintenant. Le symbole récapitule le temps, il fouille les racines pour scruter le présent. En réalité, les statistiques et la jovialité correspondent assez bien à un certain pessimisme ou à un optimisme réconfortant. Ces traits de caractère ont peu à voir avec l’espérance chrétienne. Les signes du temps ne parlent que comme symbole de ce qui fonde l’espérance : l’assurance que l’Esprit invite déjà à vivre aujourd’hui, qu’il y provoque à l’écoute de la même Parole et à la même audace d’incarnation. Il se peut que deux facilités nous guettent : d’un côté, la pauvreté réelle instille dans les têtes l’image de la récession. Donc on administre, on gère, on s’adapte aux moyens : on n’invente plus. Ainsi veut-on des prêtres. Certes, mais leur nombre, petit ou grand, ne dit en rien ce qu’il faut attendre d’eux. Perdurent ainsi des images restauratrices nées de la paralysie que produit la récession : la boucle est bouclée ; d’un autre côté, s’installer dans l’image de réussites succes-sives, sauter de coup d’éclat en coup d’éclat, outre que l’exercice soit onéreux, ne se montre fructueux que si l’entre-deux, c’est-à-dire une cohésion ecclésiale, est assuré et fait avancer l’ensemble du peuple de Dieu. Sinon l’élan des uns entraîne l’inertie des autres, un contentement à distance. Ainsi, entre les statistiques et les réjouissances, entre les constats et les signes, l’écart se creuse. Cette situation écartelée oblige d’aller à l’essentiel. Toute avancée demande de s’ancrer dans l’origine, dans la source pour aujourd’hui. Elle conduit donc à un effort conjoint d’intelligence et de symbolisation. Intelligence de la situation actuelle et intelligence de ce qui
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