L’ÉGLISE D’HAÏTI À L’AUBE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE , livre ebook
328
pages
Français
Ebooks
1999
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
328
pages
Français
Ebook
1999
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
01 janvier 1999
Nombre de lectures
0
EAN13
9782865379604
Langue
Français
Publié par
Date de parution
01 janvier 1999
Nombre de lectures
0
EAN13
9782865379604
Langue
Français
L’ÉGLISE D’HAÏTI À L’AUBE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
Nihil obstat: Mgr Alix Verrier, évêque des Cayes, et Mgr Hubert Constant, président de la Conférence épiscopale d’Haïti.
KARTHALA sur internet : http://www.karthala.com
Couverture : Vue de Cap-Haïtien avec au premier plan sa cathé-drale. Photo Jean-Claude Patacini.
Éditions KARTHALA, 1999 ISBN : 2-86537-960-4
Père Micial M. Nérestant
L’Église d’Haïti à l’aube du troisième millénaire
Essai de théologie pratique et de sociologie religieuse
Préface de Pierre de Woillemont
e 2 édition
Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
La République d’Haïti – Divisions administratives
Je dédie ce livre à la mémoire des pères Marc St Hilaire et Smith Lamour et à celle de Mgr Jean-Jacques Claudius Angénor qui m’ont accompagné et encouragé jusqu’au sacerdoce. Puisse le Seigneur leur accorder la paix éternelle !
Remerciements
Je voudrais exprimer ma gratitude à ceux qui ont apporté leurs conseils et leur aide pour la rédaction de cet ouvrage. Je dois particulièrement mentionner mon évêque, Monsei-gneur Alix Verrier, de m’avoir encouragé, en janvier 1999, à entreprendre ce travail qu’il jugait utile à l’Église d’Haïti. J’adresse aussi mes remerciements à Mgr Serge Miot qui, au cours de nos différents entretiens, m’a fourni d’amples informa-tions. Cela m’a fait voir tout l’intérêt que pouvait avoir une telle étude. Je dois un tribut de reconnaissance à Mgr Hubert Constant, président de la conférence épiscopale, qui a lu et relu le manus-crit et qui a fait de très bonnes suggestions. Il m’a fortement encouragé à publier cet ouvrage. Je remercie aussi Mgr Albert Goin, vicaire général du diocèse des Cayes, Mgr Georget Vincent, vicaire général de l’archidiocèse du Cap Haïtien, et Mgr Benoit, vicaire général de l’archidiocèse de Port-de-Prince, les pères Fracilus Petit Homme et Maurice Piquard, du diocèse de Port-de-Paix, Fritz Louis, du diocèse de Jérémie, Hervé Grandjean, Wilnès Tilus, ainsi que tous les confrères de la frater-nité du diocèse des Cayes a qui j’essayerai ici d’apporter un début de réponse à leurs questions pertinentes ; mes collègues du grand séminaire : les Pères Garcia Brenneville, Harold Duvoi-sier, Castel Jermeil, Yves-Marie Péan, car tous ont répondu très rapidement à mes questions. La qualité de leurs réponses et l’in-térêt qu’ils portaient à cet ouvrage m’ont fortement encouragé. Je voudrais également remercier mes amis Auguste Banatte, Raymond Morpeau, avocats émérites du barreau des Cayes. Leurs critiques et leurs commentaires ont été d’une valeur ines-timable pour la mise au point du texte de cette étude. Je ne sau-
8
L’ÉGLISE D’HAÏTI À L’AUBE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
rais oublier les séminaristes qui, par leurs questions pertinentes, ont suscité en moi le goût de la recherche pour mieux répondre à leur questionnement. Mes remerciements vont enfin aux fidèles de la paroisse du Sacré Cœur des Cayes et à tous les jeunes du diocèse pour l’accueil très chaleureux qu’ils m’ont réservé et pour leur précieuse collaboration au cours de mon ministère auprès d’eux, comme aumônier diocésain de la pasto-rale des jeunes. La rédaction de cet ouvrage a été rendue possible grâce à l’expérience accumulée de dix-neuf années de sacerdoce et d’une enquête menée pendant cinq ans de 1993 à 1998. Cette rédaction a eu lieu pendant mon séjour en France et mon stage à l’UNESCO, d’octobre 1998 à fin mars 1999. Le fait d’être inséré dans la paroisse française de Saint Cloud et de participer quotidiennement à sa mission m’a permis de relire et enrichir mon expérience haïtienne à la lumière du contexte français. J’ai été en outre profondément touché par l’accueil cordial et cha-leureux des paroissiens de Saint Cloud et de La Celle Saint Cloud, et d’une manière plus générale par l’ambiance frater-nelle de tous les échanges. J’ai pu concrètement ressentir com-bien cette fraternité soutenait et nourrissait mon élan personnel. En particulier, j’ai beaucoup apprécié la contribution des pères Bernard Coulombeix, Jean-Claude Detot, Philippe Bor-deyne, de Monsieur Pierre de Woillemont, de Monsieur et Madame Durieux, qui m’ont fourni d’utiles conseils et des com-mentaires sur les premières versions de cet ouvrage. De la même manière, les entretiens qu’ont bien voulu m’accorder les prêtres retraités de St Jacques, à Landivisiau (Bretagne), m’ont été très précieux, car ils m’ont permis de mieux comprendre toute la complexité de la tâche des missionnaires en Haïti. Enfin, mes remerciements vont particulièrement à Monique et Bernard Gilliot, pour l’aide qu’ils m’ont fournie à toutes les étapes de la rédaction de ce livre, notamment pour la saisie du manuscrit sur informatique et sa relecture. Sans leur aide, ce livre n’aurait pas pu être écrit au moment voulu. Je forme le vœu que le présent ouvrage se révèle utile non seulement pour les confrères prêtres, les agents pastoraux, mais également pour tous les chrétiens d’Haïti.
Préface
C’est au cours d’un stage à l’UNESCO, en mission d’études sur la gestion universitaire et l’enseignement supérieur, que le Père Micial Nérestant qui s’intéresse spécialement à la forma-tion et à l’éducation des jeunes est venu en insertion pastorale à la paroisse de Saint Cloud en région parisienne. Très ancien lieu de prières d’Ile de France, cette paroisse a été fondée il y a quinze siècles par le petit-fils de Clovis, le pre-mier chef des Francs, le premier roi païen à recevoir le baptême en Occident, en 496. Cet événement commémoré en 1996, 1500 ans après, par le Pape Jean-Paul II lui avait fourni l’occasion en 1980 de poser la question percutante : « France, fille aînée de l’Église es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? France, fille aînée de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? » Outre ses services pastoraux à Saint Cloud et à la commu-nauté haïtienne de Paris et ses cours à l’UNESCO, le Père Nérestant se rendait en Bretagne à l’une des sources de l’évan-gélisation de son pays en visitant les Pères missionnaires de Saint Jacques. C’est que le souci de son Église locale ne le quittait pas et il allait donner à ses compatriotes et à tous ceux qui s’intéressent à l’inculturation de la foi à travers les continents une raison supplémentaire de se réjouir en ce temps de jubilé. e En effet son livre sur « l’Église d’Haïti à l’aube du 3 millé-naire » est une suite pleine d’espérance à son premier ouvrage publié en 1994 et réédité en 1996 aux Éditions Karthala à Paris qui décrivait les rapports difficiles entre « Religions et politique en Haïti ».
10
L’ÉGLISE D’HAÏTI À L’AUBE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
Le Père Nérestant a rédigé ce livre d’un trait pendant son séjour à Saint Cloud après l’avoir mûri minutieusement depuis longtemps et encouragé qu’il a été par l’accueil de la commu-nauté paroissiale et d’abord par ses pasteurs qui l’ont reçu avec beaucoup de chaleur et de fraternité sacerdotale. Fondés tous les deux sur un long et très sérieux travail d’historien, il veut que ces deux ouvrages servent, d’abord, à établir ou rétablir la vérité historique, si nécessaire au sortir des époques troublées et sans laquelle on ne peut rien construire de solide. Mais son souci de pasteur rejoint vite le travail du chercheur et le docteur en sciences sociales n’oublie pas sa formation théologique à l’Institut Catholique de Paris. Les données sociologiques et même les renseignements détaillées quelquefois à l’extrême sur l’Église d’Haïti servent de base à une théologie appliquée au service de la grande œuvre de la nouvelle évangélisation. C’est dans le concret et la manifestation religieuse quoti-dienne que le professeur d’anthropologie au grand séminaire qu’il est entraîne le lecteur, et, j’en ai fait l’expérience, chacun peut souscrire à son analyse et à ses suggestions, la proposition de la foi rencontrant des obstacles de même nature en Haïti et sur le Vieux Continent. Ce qui frappe dans son ouvrage c’est l’accent mis sur les forces vitales indispensables à toute évangélisation : les jeunes à éclairer et à orienter par leur formation autant civique que religieuse, – le prêtre dont l’être même est transformé par l’or-dination avant même d’envisager son service « de maître de la Parole, de ministre des sacrements et de guide de la commu-nauté » –, la paroisse, lieu privilégié de ressourcement en vue de l’action évangélique et de la célébration liturgique, principa-lement celle du jour du Seigneur. C’est que derrière les fines analyses ou les suggestions pra-tiques transparaît la force intérieure de l’homme de prière qui a écrit ces lignes. Et qui s’appuie sans cesse sur l’Écriture Sainte à tel point qu’on est tenté de revenir sur les méditations spirituelles sur l’Ancien et le Nouveau Testament qui le parcourrent. Si c’est avec la tête, c’est en tout cas avec le cœur que cha-cun ressentira que ce livre a été pensé : le cœur, le centre de chaque personne où s’établit la relation profonde avec Dieu.
© 2010-2024 YouScribe
