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pages
Français
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2018
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Publié par
Date de parution
05 septembre 2018
Nombre de lectures
1
EAN13
9782342163018
Langue
Français
« De telles réflexions auraient pu, à un moment donné, nous immobiliser et nous inciter à nous intégrer définitivement dans ce monde que nous étions en train de découvrir. Oui, mais nous étions sous le charme d'un cadre exceptionnel qui, lui aussi, serait englouti par le développement de cette humanité qui avait envahi la plupart des zones habitables de notre planète. Nous ne pouvions pas oublier l'ambiance de la ville que nous venions de quitter, pourtant si proche et représentative des menaces qui pèsent sur nos conditions de vie, de plus en plus difficiles à supporter. » Si la Terre est véritablement condamnée suite à nos méfaits, notre avenir, à nous Humains, se jouera nécessairement ailleurs dans le cosmos. Mais comment faire de cette chance l'occasion de ne pas reproduire nos fautes ? Comment faire croître une nouvelle civilisation sans que celle-ci soit destructrice pour l'environnement et les individus ? Quelles prouesses devrons-nous accomplir pour réussir la colonisation d'une autre planète ? Ces questions, J. Coudert tente d'y apporter ses réponses au fil de ce roman programmatique, à la forme et à la narration étonnantes, qui revendique haut et fort deux idées essentielles : l'humanité peut faire mieux, et l'utopie est à portée de mains et de volonté.
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Date de parution
05 septembre 2018
Nombre de lectures
1
EAN13
9782342163018
Langue
Français
L'Arche de Noé
Jean Coudert
Publibook
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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175, boulevard Anatole France
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93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'Arche de Noé
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://jean-coudert.publibook.com
Préface
Oui, en effet, cher Jean Coudert, le temps est peut-être venu de songer à construire une nouvelle Arche de Noé. Comme vous le dites si bien dans la fable de science-fiction métaphysique que vous nous proposez ici – et qui est en même temps un hymne puissant à la grande fraternité du vivant –, notre humanité menace d’exténuer la Terre Mère à ce point que nous pourrions bientôt n’avoir plus d’autre choix que la fuite, l’exil vers d’autres planètes habitables… Si ce scénario a priori fantastique advenait, l’Arche biblique n’aurait été alors que la préfiguration ou l’anticipation religieuse du futur. Les plus anciens textes nous parlent-ils donc bien du passé ou de l’au-delà, comme nous le croyons ?… Ou bien de l’avenir ?
Mais si nous partions dans l’espace intersidéral, comme le font vos vaillants héros, comment éviter le risque terrible d’aller polluer ailleurs d’autres milieux, détruire ailleurs d’autres écosystèmes, et y répéter ainsi tragiquement l’œuvre de mort que nous semblons avoir entreprise ici ? Votre sagesse de conteur nous indique ce qu’il faudrait emporter dans l’Arche, aussi bien que ce qu’il faudrait laisser derrière nous, pour éviter de faire deux fois la même faute mortelle contre la vie… Vous êtes, cher Jean Coudert, comme cet Hélio Galacticus sorti de votre imagination généreuse : un grand scientifique, grand humaniste qui dessine les traits désirables d’un « Homo utopicus extraterrestre ». Vous le faites toutefois sans illusion ni naïveté. Car chemin faisant, et sous les dehors d’une histoire simple, vous confrontez en réalité le lecteur à des questions redoutables, difficiles à regarder en face. N’est-il pas déjà trop tard pour sauver la planète ? Nous est-il encore « permis d’espérer », pour parler comme Kant et Hölderlin, que « là où est le péril croît aussi ce qui sauve » ?
Bien que nous dansions à présent au bord de l’abîme, il me semble qu’il est toujours possible d’espérer que l’être humain prenne enfin conscience du mal qu’il a commis – juste à temps pour ne pas en périr et tout emporter dans la tombe avec lui. Nous sommes une espèce peu sage, qui a la fâcheuse habitude et limite de ne réagir jamais qu’au dernier moment à ce qui la menace, et qui commence toujours par être stupidement fascinée par ses nouveaux pouvoirs avant d’en prendre la mesure et d’en acquérir une (relative) maîtrise. Mais ce scénario d’un salut in extremis est peut-être exagérément optimiste. Nous sommes sans doute au seuil de la grande prise de conscience, mais se produira-t-elle assez vite maintenant pour éviter la catastrophe ?
Il est envisageable que notre espèce soit simplement – n’en déplaise à notre image historiquement idéalisée de nous-mêmes – une superprédatrice programmée par la vie pour être le parasite de la Terre, qui lui suce le sang et grandit à ses dépens avant d’aller voir et vivre ailleurs. Pour recommencer ! Avec les meilleures intentions du monde comme toujours, la route de l’enfer étant précisément pavée de bonnes intentions. C’est à cela qu’échappent manifestement les vertueux colons dont vous nous décrivez ici l’existence biophile, équitable, non violente, laïque et fraternelle. Cela paraît trop beau pour être vrai ? Je ne trouve pas. Nos optimismes convergent, notre foi en l’humain aussi de toute évidence, et je m’en réjouis au cœur. L’hypothèse de ce salut post-religieux, de ce salut par l’univers, me paraît crédible… même si, l’histoire nous l’a appris, toute utopie apparemment idéale cache presque fatalement quelque chose. Tout n’a-t-il pas un côté obscur en ce bas monde ?
Je crois cependant à la belle aventure que vous racontez ici, à cette belle parabole ou hyperbole que même les plus jeunes liront avec facilité et intérêt pour leur éveil philosophique… J’y crois parce que, contrairement au préjugé sur la nature humaine qui s’est répandu dans notre civilisation, et contre lequel vous êtes heureusement immunisé, je ne pense pas que l’humain soit par nature égoïste, méchant et agressif. Pour le meilleur ou le pire, il est ce que l’éducation en fait, et si la société est autour de lui comme un écosystème d’humanisation alors il devient un aussi bon civilisé que le sauvage de Jean-Jacques Rousseau – et même bien meilleur.
À nous tous donc aujourd’hui de transformer notre société pour qu’elle devienne un tel écosystème d’humanisation et de fraternisation entre tous les vivants. Ma conviction profonde est qu’il n’est pas trop tard pour construire l’Arche ici , une petite Arche dans chaque lieu où nous vivons, et où se retrouvent les femmes et les hommes de bonne volonté, ces Tisserands comme je les appelle – toutes celles et ceux qui patiemment, modestement, obstinément ont commencé à « réparer ensemble le tissu déchiré du monde », c’est-à-dire à retisser le lien si vital à soi-même, aux autres, à la nature et à l’univers. Tisserands de la Terre, et qui sait peut-être un jour frères et sœurs d’autres Tisserands dans le grand univers qui nous appelle ?
Abdennour Bidar, philosophe, écrivain et essayiste
Introduction. L’Arche de Noé pour vivre sur une autre planète
Après mon dialogue avec un extraterrestre 1 , nous avons abouti à la même conclusion : notre planète Terre est en voie de destruction et ne pourra plus maintenir en vie ce qui constitue son originalité, dans toute sa biodiversité.
Cette situation était considérée comme étant liée au comportement irresponsable de l’« Homo dit Sapiens », recouvrant la surface de toute la planète.
En tant que représentant de cette humanité, j’ai cherché les moyens de trouver une solution qui permettrait d’éviter cette disparition définitive et je pense l’avoir trouvée, en relisant la Bible, au chapitre de la Genèse, concernant le Déluge et l’entreprise de Noé réalisant une arche destinée à sauver l’essentiel des éléments représentatifs de la vie sur la planète Terre.
Je me permets de reproduire l’essentiel de la partie qui a incité Noé à construire cette arche : Construction de l’arche de Noé (Genèse 6.1-22)
« Dieu regarda la terre et constata qu’elle était corrompue.
Il dit à Noé : “La fin de tous les hommes est décidée devant moi, car ils ont rempli la terre de violence. Je vais les détruire avec la terre.
Fais-toi un bateau avec des arbres résineux. Tu disposeras cette arche en compartiments et tu l’enduiras de poix dedans et dehors.
Voici comment tu la feras : l’arche aura 150 mètres de long, 25 de large et 15 de haut.
Tu feras une ouverture à l’arche et tu la feras d’une cinquantaine de centimètres depuis le haut. Tu placeras une porte sur le côté de l’arche. Tu construiras un étage inférieur, un deuxième et un troisième étage.
Pour ma part, je vais faire venir le déluge d’eau sur la terre pour détruire toute créature qui a souffle de vie sous le ciel. Tout ce qui est sur la terre mourra.
Cependant, j’établis mon alliance avec toi : tu entreras dans l’arche avec tes fils, ta femme et les femmes de tes fils.
De tout ce qui vit, de toute créature, tu feras entrer dans l’arche deux membres de chaque espèce pour leur conserver la vie avec toi. Il y aura un mâle et une femelle.
Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux membres de chaque espèce viendront vers toi pour que tu leur conserves la vie. Quant à toi, prends de tous les aliments que l’on mange et fais-t’en une provision afin qu’ils vous servent de nourriture, à toi et à eux.” C’est ce que fit Noé : il se conforma à tous les ordres que Dieu lui avait donnés. »
Bien sûr, je ne me prends pour un Noé, choisi par Dieu, pour envisager de construire une arche nouvelle pour sauver l’humanité tout entière avec tous les éléments avec lesquels elle est en interdépendance vitale.
En tout cas, je viens de prendre conscience qu’il s’agit pour nous d’une réelle urgence et que, dans ce but, j’ai déjà l’appui de plusieurs de mes compatriotes.
Au cours d’une réunion informelle, nous avons mis sur pied les conditions indispensables pour rendre cette mission réaliste.
Tout d’abord, y a-t-il une planète dans notre univers capable d’accueillir et de permettre, d’une manière stable, la survie et le développement d’un échantillon représentatif de notre planète Terre ?
Si oui, avons-nous les moyens techniques de réaliser une telle arche, permettant, en particulier, de transporter un tel échantillon ?
Dans l’affirmative, comment allons-nous choisir cet échantillon, incluant non seulement des êtres vivants, en particulier, des humanoïdes, des végétaux et des structures technologiques indispensables pour nous permettre une telle colonisation ?
Pour répondre à la première question : existence et choix de la planète à atteindre, nous avons tous émis un même avis : poser la question aux meilleurs spécialistes, explorant actuellement l’univers.
Un nom a été immédiatement évoqué : celui du professeur Hélio Galacticus.
Cet éminent scientifique, responsable de nombreuses publications internationales, anime une importante équipe de spécialistes qui ont obtenu de nombreux prix, en particulier sur le thème des planètes dites « habitables ».
Nous décidâmes de lui rendre visite pour recueillir son point de vue et ses conseils.
Je fus désigné pour prendre rendez-vous avec lui dans les meilleurs délais.
Après avoir parcouru une partie de ses publications, je re