Identités autochtones et missions chrétiennes Brisures et émergences , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868073

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Philippe Chanson et Olivier Servais (dir.) Identités autochtones et missions chrétiennes Brisures et émergences
Églises d’
mémoire KARTHALA
IDENTITÉS AUTOCHTONES ET MISSIONS CHRÉTIENNES
Depuis trente ans, nous avons été les spectateurs et les acteurs d¸une e formidable mutation du panorama religieux mondial. Au milieu duXX siècle, un peu plus d¸un catholique sur deux dans le monde vivait en Europe et en Amérique du Nord ; le nouveau millénaire n¸en comptera bientôt plus qu¸un sur trois et le temps est proche où l¸Afrique aura presque autant de chrétiens que l¸Europe occidentale. Cette situation est le fruit de l¸histoire : l¸histoire missionnaire des e e XIXetXXsiècles. Des colonisations aux indépendances, non sans douleurs, des communautés chrétiennes ¶ catholiques, protestantes, orthodoxes ¶ sont nées en dehors de l¸Occident, puis de véritables Églises, qui se sont affirmées et témoignent autrement de l¸Évangile du Christ. Elles se penchent aujourd¸hui sur leurs origines et veulent en connaître les sources. La collectionMémoire d’Églisesentend se situer dans cette pers-pective en recourant à uneapproche historique. Il faut multiplier les histoires particulières pour que deviennent enfin possibles les synthèses informées qui manquent sur les Églises du Sud. Cette collection est dirigée par Paul Coulon, directeur honoraire de l¸Institut de science et de théologie des religions(InstitutCatholique de Paris),Membretitulairedel¸Académiedessciencesd¸Outre-Mer.
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :Figurine d¸ornementation amérindienne dite«adorno» (décor d¸ustensile en céramique), de type anthropomorphe, terre cuite simple, hauteur en taille réelle 10 cm, découverte au Lorrain(Martinique), site de Fond-Brûlé, première période arawak(50-300 ap. J.-C.),exposée au Musée départemental d¸archéologie de Fort-de-France. Aquarelle de Philippe Chanson réalisée en avril 2004. Ce choix iconographique vient en appui symbolique au titre de cet ouvrage en représentant une identitéautochtone, ses brisures(basde la figurine) et sonémergence inattendue(le haut de la figurine présentant de manièreétonnante une chevelure aux formes crépues, bien avant l¸arrivée des esclaves noirs aux Caraïbes).
!Éditions KARTHALA, 2006 ISBN : 2-84586-807-3
SOUS LA DIRECTION DE Philippe Chanson et Olivier Servais
Identités autochtones et missions chrétiennes
Brisures et émergences
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Le Centre de Recherches et dÀÉchanges sur la Diffusion et lÀInculturation du Christianisme (CRÉDIC)
Fondé en 1979, afin de : "promouvoir l¸étude scientifique de l¸inculturation du christianisme en dehors de l¸Europe ; "collecter la mémoire missionnaire ; "confronter par le dialogue les positions des communautés chrétiennes de diverses cultures ; "associer des universitaires, des acteurs de la mission et des personnes qui réfléchissent à l¸inculturation du christianisme.
Secrétariat : 31, place Bellecour ¶ 69002 Lyon ¶ France
LÀAssociation Francophone Òcuménique de Missiologie (AFOM)
Fondée en 1994, son action vise à promouvoir : "la recherche théologique sur la mission en lien avec l¸expérience ; "la formation missiologique au plan universitaire et ecclésial, pastoral et laïc ; "la production de travaux allant dans ce sens et leur diffusion ; "une contribution spécifique du monde francophoneàla missiologie chrétienne dans une démarche œcuménique.
Secrétariat : 9, rue du 18 août ¶ 74240 Gaillard ¶ France
INTRODUCTION Identités et missions : « bri-collage »
Philippe CHANSONet Olivier SERVAIS
« Identités autochtones et missions. Brisures et émergences » ; tel était donc l’intitulé de notre colloque CRÉDIC-AFOM 2005. Lorsque nous en avions officiellement présenté le thème, à l’occasion de l’Assemblée Générale du CRÉDIC tenue en 2004 à la Maison Saint Anthelme de Bellay, deux vocables avaient immédiatement suscité contro-verses : celui d’« identités » et celui d’« autochtones », que nous avions pourtant pris garde, nuance et prudence, de conjuguer au pluriel. Malgré cette précaution, pouvions-nous utiliser de tels mots aux champs sémanti-ques beaucoup trop lâches, aux définitions multiples, tour à tour trop lar-ges, trop étroites, trop opaques et, pour tout dire, toujours en friche ? Or, c’est pourtant là, dans l’inachèvement même de leurs contours que sont sans doute leur chance et la nôtre. Le scientisme à tout prix de la fin e du XIX siècle, bardé des vieux positivismes toujours vivaces, a voulu tant englober et définir qu’il en a perdu le sens du vivant, c’est-à-dire aussi le sens des fluctuations infimes, des impensés, des imprévisibles et de l’inat-tendu.
Philippe Chanson, théologien de l’Université de Genève, est l’auteur de nombreux ar-ticles en anthropologie sur les Caraïbes francophones, où il a séjourné et enseigné de 1987 à 1994. Il est actuellement coordinateur théologique du Centre Protestant d’Études de Ge-nève. Olivier Servais est anthropologue et historien. Il enseigne l’anthropologie et les scien-ces des religions à l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) et aux Facultés universitaires de Namur, en Belgique. Il est membre du Laboratoire d’Anthropologie Pros-pective.
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IDENTITES AUTOCHTONES ET MISSIONS CHRETIENNES
On gagnerait, ici, à revenir à Werner Heisenberg pour qui le fameux « principe d’incertitude », étonnamment pour un physicien, s’applique d’abords auxmotsparce que ceux-ci détiennent finalement tout le penser 1 et l’expression créatrice des processus de connaissance . Pour le savant allemand, quelle que soit l’avancée du savoir, seul l’outil du langage per-met indiscutablement de structurer, d’expliciter et de transmettre les pen-sées humaines sur la réalité, ce qui, de fait, borne, limite et rend fragile tout énoncé des réalités. Et comme ces dernières, loin d’être pures substan-ces, ne sont qu’enchevêtrement de connexions et d’interdépendances for-midables, c’est dire si, de par les limitations du langage, la réalité restera toujours indéfinissable, multiple, complexe, incernable, inépuisable voire inaliénable. Et c’est dire, par conséquent, si nos termes « identités » et « autochtones » (de plus au pluriel), sont comme frappés d’un indicible fondamental. Encore une fois, c’est tant mieux, tant, dans le droit fil des héritages d’un scientisme apparemment dépassé et des néo-positivismes constam-ment résurgents, leSujet vivanta été trop souvent réduit et soumis au rang d’Objet navrant. Il n’est pas loin le temps des expositions coloniales et universelles, présentées dans plusieurs villes européennes, où l’identité de « l’Autre », stéréotypée, hypertrophiée, bien que sous-tendue par l’idée généreuse de présenter cet « Autre » dans une perspective de rapproche-ment, était folkloriquement et grotesquement mise en scène sous la forme d’un zoo des peuples autochtones. « Tristestopiques» d’exhibition de 2 l’altérité où l’Autre devient spectacle de l’étrange . Fallait-il donc, en premier lieu, pour ces « Autres » dont traitera notre colloque, du Vietnam, d’Océanie, de Chine, du Canada amérindien, de Madagascar, des Caraïbes, de Nouvelle-Guinée, du Cap-Vert, du Came-roun, du Brésil et du Congo, préférer, à celui d’« autochtones », les termes « aborigènes », « indigènes », « locaux », « natifs », « natals », « natu-rels », « habitants » ou « originaires » ? Si, justement, notre préférence s’est portée sur « autochtones », c’est parce que les deux composés du mot participent à aborder et à instaurer cet « Autre » non comme objet mais
1. Werner Heisenberg,Philosophie. Le manuscrit de 1942. Introduction et traduction de Catherine Chevalley, Paris, Seuil, 1998 (coll. Source du Savoir), notamment p. 253-290. 2. Cf. les collectifs : Pascal Blanchard et al. (sous la dir. de),L’Autre et Nous. « Scènes et Types ». Anthropologues et historiens devant les représentations des populations coloni-sées, des « ethnies », des « tribus » et des « races » depuis les conquêtes coloniales, Paris, ACHAC-SYROS, 1995 ; Laurent Aubert et al.,Genève métisse. De la Genève internatio-nale à la cité pluriculturelle, Genève, Éditions Zoé et Musée d’Ethnographie, 1996.
INTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE
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bien commeSujet plénier. Soit à le reconnaître, première séquence du terme, en tant qu’«autossoi-même », auto-nome, auto-mobile,», que « auto-géré, auto-crate, auto-graphe sur ou de sa terre, c’est-à-dire du lieu qu’il habite, qu’il cultive, dont il est cultivé et dont il s’origine ainsi que l’induit la deuxième séquence du terme, «khthônterre », » en grec, « au sens de lieu, de terrain, de terreau. Et y compris tout ce qui a pu forcément s’ajouter, se superposer, s’y composer, s’imbriquer, à cette autochtonie, par les voies exiliques, migratoires, immigratoires et aujourd’hui commu-nicationnelles et économiques, ouvrant plus large la définition classique du vocable par celle de « relatif aux habitants du pays » (comme le faitLe Grand Robertde 1989). Pensons ici à l’emploi peu connu de l’adjectif en géologie où parler de « terrain autochtone » indique un terrain dont le socle originaire n’a pas subi de déplacements latéraux même si le composant final, qui s’est produit, constitué et consolidésur place(comme la houille, à partir de végétaux), a pu être enrichi, par en dessus, de charriages divers (tels des humus, gravillons ou alluvions). La métaphore qu’il nous est offert d’y lire est tout à fait intéressante, et particulièrement à la lecture, maintenant, du concept « d’identité ». Pas-sons ici sur la polysémie et les usages extrêmement complexes du terme si 3 bien développés par le psycho-sociologue Alex Muchielli – et sur lesquels Jean Pirotte interviendra – pour n’insister que sur un vibrant corollaire déduit de ce concept : semblable au terrain autochtone enrichi petit à petit de matières charriées, chaque identité singulière est la résultante jamais achevée, jamais « fixable », jamais fixée, du processusvivantpar lequel un individu naît, grandit, évolue, s’étaye et s’expose nécessairement, à la base, à partir d’un contexte autochtone donné. Roger Bastide sur une intui-tion de Marcel Mauss, et surtout Claude Lévi-Strauss, on le sait, ont insisté sur ce caractèreconstruitde toute identité, fait de référents historiques, généalogiques, biotopiques, visuels, matériels, subjectifs, psychologiques et sociaux, en articulant l’idée devenue célèbre « d’identité bricolée » ou 4 de « bricolage » . Un terme que l’anthropologue André Mary (via Michel de Certeau), parlant du syncrétisme religieux postmoderne, fera glisser sur
3. Alex Mucchielli,L’identité, Paris, PUF, 1994 (« Que sais-je ? », n° 2288). Cf. éga-lement la notice de synthèse « Identité », in Ion Bria, Philippe Chanson, Jacques Gadille et Marc Spindler,Dictionnaire œcuménique de missiologie. Cent mots pour la mission, Paris-Genève-Yaoundé, Cerf-Labor et Fides-CLÉ, 2001, p. 154-158. 4. Roger Bastide, « Mémoire collective et sociologie du bricolage », inL’Année socio-e logique, 3 série, vol. 21, p. 65-108 ; Claude Lévi-Strauss (séminaire 1977 dirigé par), L’identité, Paris, PUF, 1983 (coll. Quadrige) ; ID.,La Pensée Sauvage, Paris, Plon, 1962.
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IDENTITES AUTOCHTONES ET MISSIONS CHRETIENNES
5 le jeu de mot plus provoquant et signifiant de « bris-collage » – que nous avons repris dans le titre d’introduction de ce colloque. Il s’agira bien, du reste et concrètement, dans le programme de ces journées, de mettre en œuvre les « bris collés » des situations si diverses de « bris-collages » d’identités que les intervenants exposeront à partir des brisures et des émergences identitaires qu’à ce propos, sur leur terrain, ils ont pu chacun collecter (brisures et émergences qu’illustrent d’ailleurs à dessein le motif 6 de couverture des Actes de ce colloque ). « Bris-collages » sans aucun doute surprenant que nous avons proposé de découper en trois parties, tant il est indéniable qu’entre missionnaires et missionnés les identités appa-remment imposées par les premiers sur les deuxièmes ressemblent en fait furieusement à de faux regards de chiens de faïence déguisés sous des poli-tesses tactiques. L’anthropologue de Lyon, François Laplantine, a toujours affirmé avec raison qu’aucune pratique ethnologique (et les historiens, face à leurs reconstitutions, devraient en tenir compte !) ne pourrait s’abstraire du fait qu’entre observateurs et observés les jeux de rôle s’échangeaient tout simplement parce que leurs côtoiements, leurs fréquentations, ren-7 daient les synergies et les symbioses totales . Il en est de même pour les identités irritées des jeux de séductions et de mystifications réciproques. Or, c’est une fois passées par ce tamis qu’apparaissent les étonnements. Par exemple que les identités subjuguées ont toujours eu recours à des artifices et des pratiques de résistance et de réaffirmation subtiles (par le biais des principes d’accommodation, de correspondance, de détour, d’absorption, de juxtaposition et de transformation), au niveau de ce qui avait été spolié. Les faits sont têtus et archi-connus en ce qui concerne nombre d’identités religieuses traditionnelles carrément sauvéessousles identités de salut apparentes assignées par les missionnaires ! Ainsi sont nés, en espace caraïbe, leshangode Trinidad, lewintidu Suriname, le candomblébrésilien, lasantériacubaine et levaudouhaïtien. À l’inver-se, nous savons aussi que le christianisme a participé à produire des modèles d’entêtement et de sauvegarde des identités. Il l’a fait notamment en fé-condant le mouvement des théologies de libération ou en favorisant la
5. Michel de Certeau, inLa Culture au pluriel, Paris, Christian Bourgois, 1980, p. 107, parle de « collage » ; André Mary, lui, introduit le terme « bris-collage » inLe bricolage africain des héros chrétiens, Paris, Cerf, 2000, p. 173 (coll. Sciences humaines et reli-gions). 6. Cf. la notice accompagnant le motif de couverture. ère 7. François Laplantine,L’anthropologie, Paris, Payot, 1995 (1 édit. Paris, Seghers, 1987), chap. 6 : « L’observateur, partie intégrante de l’objet d’étude », p. 168.
INTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE
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défense juridique du droit des minorités. Non sans surprises contradictoires du reste, lorsque nous constatons que les cultures occidentales façonnées hier avec vigueur par le christianisme vivent aujourd’hui leurs identités chrétiennes en catimini, voire avec culpabilité et rejet, alors que bien des cultures considérées hier comme païennes affichent aujourd’hui sans com-plexe leur identité chrétienne avec ferveur. Mais on ne se limitera pas, bien sûr, qu’aux identités religieuses, théo-logiques ou confessionnelles dont il reste pourtant à savoir – épineuse question – si elles se distinguent, se superposent ou se substituent aux identités séculières, que ces dernières soient nationales, ethniques, socia-les, groupales ou individuelles. Il n’empêche que pour l’une comme pour l’autre (y compris donc les identités religieuses), les « bris-collages » of-frent plutôt à nos regards, et désormais, le tableau d’un paysage identitaire résolumentmétis. Pareillement aux analystes, historiens, philosophes, gé-néticiens, linguistes, ethnologues et autres sociologues qui de plus en plus 8 s’y consacrent , il nous faudra bien avant demain réexaminer ces identités 9 tramées sur le grand « métier à métisser » d’un monde en voie d’entre-mêlement tous azimuts. Le phénomène, certes, n’est pas nouveau. Il a tou-jours existé. Mais jamais sans doute à la vitesse, la proportion et l’accentuation que nous lui connaissons aujourd’hui. Le corps de notre planète ne nous découvre-t-il pas toujours plus intensément ses couleurs
8. Parmi eux, outre les penseurs créoles que nous évoquerons ci-après, relevons ces (dé-jà) grands classiques du métissage : Jean-Loup Amselle,Logiques métisses. Anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs, Paris, Payot, 1990, etBranchements. Anthropologie de l’universalité des cultures, Paris, Flammarion, 2001 ; Georges Balandier,Le désordre. Éloge du mouvement, Paris, Fayard, 1988 ; Jean-Luc Bonniol (dir.),Paradoxes du métis-sage, Paris, éditions du CTHS, 2001 ; Louis-Jean Calvet,Le marché aux langues. Les effets linguistiques de la mondialisation, Paris, Plon, 2002 ; Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille plateaux. Capitalisme et schizophrénie 2, Paris, Éditions de Minuit, 1980 ; Virgil Élizondo,L’avenir est au métissage; Serge, Paris, Mame-Éditions Universitaires, 1987 Gruzinsky,La pensée métisse, Paris, Fayard, 1999 ; Albert Jacquard,Éloge de la diffé-rence. La génétique et les hommes, Paris, Seuil, 1978 ; André Langaney et al.,Tous Pa-rents, Tous Différents, Genève-Paris, Laboratoire de Génétique et de Biométrie de l’Université de Genève et Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, 1995 ; François Laplantine et Alexis Nouss,Le métissage. Un exposé pour comprendre. Un essai pour réfléchir, Paris, Flammarion, 1997, etMétissages, de Arcimboldo à Zombi, Paris, Pauvert, 2001 ; Armand Mattelart,Diversité culturelle et mondialisation, Paris, La Découverte, 2005 ; Nelly Schmidt,Histoire du métissage, Paris, Éditions de la Martinière, 2003 ; Mi-chel Serres,Le Tiers-Instruit, Paris, François Bourin, 1991 ; Tzvetan Todorov,Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine, Paris, Seuil, 1989. 9. René Depestre,Le métier à métisser, Paris, Stock, 1998.
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